LES Fables extravagantes de conrad le corbeau

Pierrette Dubé

Description

Voici quelques fables, à la fois instructives, édifiantes et un brin farfelues. Écrites par Conrad le corbeau. Un corbeau qui écrit, cela vous étonne ? Que dire, alors, d’une anémone qui additionne, d’un dromadaire qui se lance en affaires ou d’un escargot qui conduit une moto ? Lisez plutôt, et vous verrez… Si Jean de la Fontaine était encore en vie, il serait heureux de constater que sa relève est maintenant assurée dans le domaine de la fable.
Les fables extravagantes de Conrad le corbeau est un recueil aussi drôle que décalé. Pierrette Dubé se glisse dans la peau de cet auteur observateur et signe l’une de ses oeuvres les plus drôles en jouant avec les codes de la fable. Chaque histoire présente des personnages qui apprendront aux lecteurs, à travers une série d’épreuves, une morale pas toujours pertinente, mais ô combien amusante. Audrey Malo met en images cet univers absurde avec brio, en donnant vie à ces situations complètement surprenantes.

Sujets

• Fables
• Absurde
• Animaux
• Morale
• Humour

Informations

• Publié par: Les 400 coups
• Date de parution: 22 mars 2020
• Nombre de lectures: 17
• EAN13: 9782895409267
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 8 Mo

Extrait

Nous remercîons e Conseî des arts du Canada de ’aîde accordée à notre programme de pubîcatîon et a SODEC pour son appuî Inancîer en vertu du Programme d’aîde aux entreprîses du îvre et de ’édîtîon spécîaîsée.

Nous reconnaîssons ’aîde Inancîère du gouvernement du Canada par ’entremîse du Fonds du îvre du Canada (FLC) pour nos actîvîtés d’édîtîon.

Gouvernement du Québec – Programme de crédît d’împôt pour ’édîtîon de îvres – Gestîon SODEC

Les Édîtîons Les 400 coups sont membres de ’ANEL.

a été pubîé sousadîrectîonde RenaudPante.

Desîgn graphîque : Bruno Rîcca Révîsîon : Marîe-Andrée Duresne Correctîon : Sophîe Saînte-Marîe

© 2019 Pîerrette Dubé, Audrey Mao et es Édîtîons Les 400 coups Montréa (Québec) Canada

e Dépôt éga – 3 trîmestre 2019 Bîbîothèque et Archîves natîonaes du Québec Bîbîothèque et Archîves Canada

ïSBN 978-2-89540-926-7

Loî 49-956 du 16 juîet 1949 sur es pubîcatîons destînées à a jeunesse.

Toute reproductîon, même partîee, de cet ouvrage est înterdîte. Une copîe ou reproductîon par queque procédé que ce soît, photographîe, mîcroIm, bande magnétîque, dîsque ou autre, constîtue une contreaçon passîbe des peînes prévues par a oî du 11 mars 1957 sur a protectîon des droîts d’auteur.

Tous droîts réservés

Amîs ecteurs quî prenez ce îvre entre vos maîns en vous demandant de quee drôe de bête î s’agît, permettez-moî de vous e présenter.

Sachez d’abord qu’î n’y a pas une, maîs dîx drôes de bêtes dans ce îvre. C’est dîx oîs mîeux ! Vous aurez devîné que je ne aîs pas partîe du compte. C’est que je suîs oîn d’être bête, croyez-moî. Sans me vanter, ’expressîon « avoîr une cervee d’oîseau » ne s’appîque pas à moî. Je suîs un grand corbeau,Corvus corax de mon vraî nom. Je saîs, es corbeaux ont très mauvaîse réputatîon. La pupart des gens préèrent es petîts oîseaux au pumage cooré quî gazouîent et pîcorent gentîment. Moî, je ne gazouîe pas, je croasse. Pour me aîre respecter, c’est beaucoup pus eicace. Je ne pîcore pas, je dévore, car je ne suîs pas caprîcîeux et j’aî bon appétît. À cause de mon pumage noîr, on dît que je porte maheur. Quee erreur ! Magré mon aure sévère, je suîs un pînce-sans-rîre quî aîme bîen s’amuser. En efet, vue de à-haut, a vîe est souvent un spectace ort dîvertîssant !

En peîn vo, ou de a branche où je suîs perché, j’observe tout ce quî se passe au-dessous de moî. EnIn, presque tout… Ce que je ne voîs pas, je e devîne, je ’îmagîne ou on me e raconte, car j’aî des înormateurs partout, même dans es proondeurs de ’océan. Sî vous savîez tous es récîts que transportent es nuages, e vent et es lots, vous serîez étonnés. Je es rapporte, tes que je es aî entendus, en y ajoutant paroîs un peu de antaîsîe, maîs sî peu !

Ces hîstoîres, j’aî eu envîe de es partager avec vous. Vous, humaîns, dont î n’est pourtant pas questîon dans ce îvre. Les anîmaux me suisent… Maîs ne vous y trompez pas, îs vous ressembent beaucoup.

Je me suîs donc mîs à ’écrîture. On dît que « j’aî une bee pume ». En aît, j’en aî pus qu’une. Maîs cee que j’aî choîsîe pour écrîre ce îvre est, assurément, a pus Ine et a pus joîe, même sî ee grînce égèrement sur e papîer.

Mes hîstorîettes se termînent par une morae, comme on en trouve dans e recueî d’un certaîn monsîeur Jean de La Fontaîne. Cet auteur, par aîeurs taentueux, prenaît es corbeaux pour des sots, c’étaît à son moîndre déaut.