Les petites graines de l’amour
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Les petites graines de l’amour , livre ebook

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Description

Découvrez la tendre complicité d’une petite-fille avec son « Grand-Père ». La joyeuse école de la vie des animaux dans « C’est la rentrée des classes ». La gentillesse des animaux marins : « Gentils petits dauphins ». Mama singe ne veut pas que son bébé naisse dans une cage : « Le cirque ». Une journée magique : « L’anniversaire de Kikou ». La formidable histoire d’un papa pas comme les autres : « Super papa ». L’incroyable aventure des jouets : « Une nuit magique ».
L’enfance en brousse d’une mamie, au milieu des animaux en liberté : « Avant d’oublier, une mamie me raconte… » Rêves et moments féeriques entre les « Blouses Roses » et les enfants malades. Un pique-nique inoubliable : « Rêverie », mais aussi « Noël au chalet » et « Le bonhomme de neige ».
Après le succès des « Petites graines du bonheur », « Les petites graines de l’amour » est le second recueil de Françoise Seigneur. Douze nouveaux contes drôles, tendres et touchants pour faire rêver les petits et les grands de 5 à 99 ans, et les éveiller au respect et l’amour des animaux, et à la nature.
Entrez dans le monde merveilleux… des « petites graines de l’amour » !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 juillet 2017
Nombre de lectures 381
EAN13 9782370115508
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES PETITES GRAINES DE L’AMOUR
Contes pour petits et grands
Françoise Seigneur
© Éditions Hélène Jacob, 2017. CollectionRecueils. Tous droits réservés. ISBN : 978-2-37011-551-5
Toute ma tendresse aux enfants du monde, Heureux, malheureux, tous ceux qui souffrent, et les malades. F. S.Blouse Rose à Nice (France) « Tu dis que tu aimes les fleurs et tu leur coupes la queue, Tu dis que tu aimes les chiens et tu leur mets une laisse, Tu dis que tu aimes les oiseaux et tu les mets en cage, Tu dis que tu maimes alors moi jai peur. » Jean Cocteau.
1Grand-Père
À la mémoire de mon grand-père, Albert. Mon grand-père, c’est mon papy adoré et mon meilleur ami.On s’aime parce que nous aimons les mêmes choses.Après une longue balade, avant de rentrer le soir à la maison, nous allons toujours faire une pause pour nous désaltérer, je bois mon sirop de grenadine bien frais, et grand-père demande un petit ballon de rouge. Nous sommes heureux, et on reparle de notre journée. Grand-père, dans la forêt tu me disais, en regardant les grands arbres, que le monde avait besoin de gentillesse. Comment pouvons-nous apprendre ? Avec gentillesse, seulement avec gentillesse ! As-tu vu ces beaux arbres coupés ? Ils étaient majestueux, magnifiques, ils ont mis cent ans et plus pour grandir, et maintenant ils sont coupés en rondins prêts à partir à l’usine, pour fabriquer du papier. Et une grande partie de ce papier servira à faire de la publicité qui inonde nos boîtes aux lettres, et qui termine dans les poubelles. C’est triste, mais,heureusement, les arbres ne souffrent pas ! Ma petite fille, pourquoi tu penses ça ? Ils ne sont pas comme des gens !!! Les scientifiques ont démontré que, quand le bûcheron coupe un arbre, l’arbre souffre, et tous les autres tremblent. La nature, cen’est pas seulement des plantes avec des racines bien plantées dans le sol, avec un tronc et des branches, ou des tiges avec des fleurs, ou des légumes… Regarde bien comme tous les feuillages s’élancent vers le ciel. Nous devrions tous être en harmonie avec la nature, la respirer, l’aimer, la respecter, la remercier d’être si généreuse.Oui, j’aime respirer la nature, elle est parfumée, et j’aime rester assise dans l’herbe contre un gros arbre, je me sens protégée. Et toi, grand-père, j’ai souvent vu quetu restais le dos contre un arbre, c’est pour te reposer? C’est pour me reposer, et,comme l’arbre est plus fort que moi, il me donne de son énergie. Je peux alorsrepartir… un peu comme une voiture qui a fait le plein d’essence.Demain, je serrerai un arbre dans mes bras, avec amour, ainsi je marcherai aussi vite que toi, grand-père. Tu verras comme tu seras bien, toutes les vies sur terre sont reliées à la même énergie. Les animaux aussi ?
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Mais oui, ce sont des êtres sensibles, ils aiment leurs petits et leurs familles, ils aiment les humains qui s’occupent d’eux, ils souffrent et ont peur comme nous. Ils ont une intuition développée, et sont capables de deviner que l’homme qui vient les chercher ce jour-là, ce n’est pas pour les soigner ou leur apporter du foin, mais c’est pour les conduire à l’abattoir. Ils ont des larmes qui coulent, ils peuvent hurler de chagrin quand ils sont séparés de leurs bébés, ils comprennent et ressentent beaucoup de choses. Ils se souviennent de leurs maîtres, mêmes’ils ne les ont pas vus pendant des années. Ils ne parlent pas, mais sont suffisamment intelligents pour se faire comprendre. S’ils pouvaient parler, je crois qu’ils nous raconteraient des histoires surprenantes ! J’aime beaucoup les animaux, jamais jene leur ferai du mal. Et toi, grand-père ? Ma petite fille, je vais te raconter une aventure qui a changé ma vie ! J’avais 25ans et j’aimais la chasse. Je partais la journée avec des copains, on rigolait, le soir, je rentrais à la maison, fier de montrer mon trophée, avec l’impatience de faire un bon repas. Puis, un jour où j’étais à nouveau à la chasse, je visais un lièvre, j’étais sur le point de tirer quand je me suis aperçu qu’il avait une patte cassée; il avançait vers moi, puis est venu se coucher à bout de forces sur ma chaussure. J’ai posé mon fusil pour toujours. J’ai pris ce beau lièvre dans mes bras, il me faisait confiance, il savait que j’allais le soigner et le protéger. Mes copains se moquaient de moi, mais ça ne me touchait pas. Je ne suis plus jamais allé à la chasse. Le lièvre a pu de nouveau courir sur ses quatre pattes, puis il est resté dans le jardin en liberté, il était très copain avec le chien et le chat et, quand il me voyait, il venait à ma rencontre en me faisant la fête. Depuis, je ne mange plus de viande, comment peut-on manger ses amis ? Elle est belle ton histoire, grand-père. Si maman continue dem’obligerà manger la viande, quand je serai grande c’est sûr, je deviendrai végétarienne, et même végétalienne ! Ma chérie, il est temps de rentrer à la maison, nous devons passer dans le champ ramasser des pissenlits, en salade, avec des croûtons, nous allons nous régaler ! Grand-père, je t’aimerai toujours, même quand je deviendrai vieille, je penserai toute ma vie à toi, à nos belles promenades, et, tes belles histoires, je les partagerai avec mes enfants et mes petits-enfants. En silence, sur le chemin du retour, nous marchons main dans la main le long de la rivière, le Doubs. Un pêcheur, sur son petit bateau, nous regarde ; nous lui faisons un signe. Je regarde mon grand-père : Tu crois qu’il deviendra gentil avec les poissons? S’il écoute son cœur, certainement!
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Subitement, en levant les bras au ciel comme une prière, je crie : Les gens ! Soyons tous gentils ! Et en riant, grand-père crie la même chose, le pêcheur fait un signe de la tête, comme un OUI, et nous lui faisons encore des signes! Nous étions heureux et pleins d’espoirenvers la nature humaine. Ma petite fille, moi aussi je ne t’oublierai jamais. Et, quand je serai au Ciel, je serai avec toi dans le combat que tu mèneras pour la protection des animaux et de la nature. Comment tu le sais, grand-père ? Je le sais ! Je saute au cou de mon grand-père, qui me prend dans ses bras en me serrant très fort ; je le regarde: il a des larmes aux yeux. Je l’embrasse fort, comme pour effacer la cause de ses larmes. Il me regarde : Pourquoi pleures-tu, ma petite-fille ? dit-il en m’embrassant.Parce que je suis heureuse avec toi, grand-père.
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2C’est la rentréedes classes
L’été est terminé…Les vacances aussi ! Ce matin, tous les enfants de la campagne sont prêts à partir à l’école de la vie, située au pied du vieux chêne au bord de la rivière. Les papillons, les oiseaux, les abeilles, les araignées, les lézards sont les premiers arrivés, puis, Petit Coq, les poussins, Tristou et ses copains les poulains, les chiens de berger avec les moutons, les biquettes, les veaux…Bonjour, les enfants ! Bonjour, maître ! Je vois que vous êtes presque tous présents ; en attendant les retardataires : les chatons, les souriceaux, les roses, les pâquerettes, fraises, clémentines, vous allez vous installer à vos places. Les papillons, oiseaux, abeilles, araignées se perchent sur les plus hautes branches, Petit Coq, les poussins, lézards sur les branches basses, les biquettes sur les grosses racines. Les canetons sont tous alignés les uns derrière les autres sur la rivière, les poissons font des ronds dans l’eau pour signaler leur présence. Très bien, les enfants ; pour ceux qui sont encore debout et qui viennent d’arriver, asseyez-vous tous autour de moi. Avez-vous passé de bonnes vacances ?
Ouiiiiiiiiiii !
Avez-vous été sages ? Ouiiiiiiiiiii ! Êtes-vous contents de rentrer à l’école? Bof… Bofffffffffff…Tout le monde éclate de rire. Un peu de silence ! Cessez de piaffer, les oiseaux ! Pourquoi ce bof ? C’est mieux de jouer! Vous aurez le temps de jouer après l’école, vous allez apprendre des choses intéressantes, vous avez beaucoup de chance ! Vous serez instruits et aurez de plus en plus confiance en vous pour avancer dans la vie ! C’est difficile de ne pas bouger. Nous avons envie de voler dans les airs… De butiner les fleurs…
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Je sais, je sais, vous allez tous me dire pourquoi c’est bof,l’école. Écoutez-moi sagement maintenant: l’école,ce n’est pas une punition, vous avez plusieurs récréations pour vous amuser, voler, courir, sauter, nager, vous reposer, manger… Vos parents sont fiers de vous permettre d’apprendre, alors, vous, les enfants, vous devez vous montrer reconnaissants et avoir de la gratitude pour eux! Avant tout, je vous demande de chasser vos pensées négatives et d’avoir une attitude joyeuse…pour être joyeux ! Qui veut poser une question ? Moi ! dit Tristou. Expliquez-moi « gratitude ». C’est bien de poser cette question, Tristou, c’est un grand et beau sentiment plein d’affection, c’est beau comme une superbe fleur.Alors j’ai beaucoup de gratitude pour ma maman!
Nous aussi, maître, nous allons tous bien travailler pour que nos parents soient fiers de nous ! Félicitations, mes petits… Vous voyez comme c’est bien,l’école, vous venez d’apprendre votre première leçon ! Comme vous êtes raisonnables, vous pouvez aller en récréation ! Super… Hourra… Merci, maître ! La nature est comme enchantée, tous sont heureux, même l’eau du torrent chante plus fort que d’habitude, les feuilles d’automne dansent et tournoient dans le vent, les grenouilles sautent autour de l’étang pour attraper des insectes, les oiseaux se régalent dans les pommiers, les papillons volent au-dessus de la rivière pour s’admirer. Mais les chatons taquinent un peu trop les souriceaux qui commencent à s’énerver… Les chiens viennent s’en mêler… Les moutons et les biquettes s’affolent… Les oiseaux et les guêpes volent dans tous les sens… C’est la panique! !!! crie le maître. Je veux le silence, sinon, punition pour tout le monde.Du calme Maintenant, vous reprenez vos places, ajoute le maître d’une grosse voix qui fait trembler toutes les branches. Pourquoi cette dispute ? Ce sont les souriceaux qui attaquaient les chatons… Non, ce sont les moutons qui attaquaient les chiens… Non ce sont les biquettes… Tu es un menteur! Et toi, un idiot! C’est la guêpe ! Attendez! Je vais vous donner des coups d’aiguillons pourvous apprendre à mentir ! Ce sont les moutons ! D’un coup, tous les moutons, tête baissée, foncent sur tout le monde, très en colère à cause de cette fausse accusation. Punition pour tout le monde… Je ne veux plus vous entendre! s’exclame le maître avant de o continuer. N 1: ceux qui provoquent les disputes par jalousie, méchanceté ou bêtise n’aiment pas les disputes à sens unique, ils font de leur mieux pour t’y faire participer pour ne pas se sentir o ridicules. Donc, ne rentrez plus dans ce jeu qui est parfois sans fin ! N 2 : acceptez la différence.
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o o o N 3 : nous sommes tous uniques. N 4: personne n’est moins bon ou mieux.N 5: si quelqu’un est méchant, cessez de le fréquenter, ignorez-le sans lui rendre la pareille, sinon ça peut vous faire o o plus de mal àvous…7 : une bonne action par jour, ça vousN 6 : ne soyez jamais grossiers. N o rend heureux, ainsi que la personne avec laquelle vous êtes aimable. N 8 : restez vous-mêmes, o respectez-vous, n’imitez pas les autres! N 9 : pensez à vous, mais aussi à ceux qui en ont besoin. o N 10 : dans la vie, sous les critiques, promenez-vous en ouvrant votre parapluie, elles ne couleront pas sur vous ! Pour demain, les enfants, vous apprendrez cette leçon de sagesse qui vous sera utile toute votre vie pour avoir une existence sereine. Vous avez appris beaucoup de choses pour ce premier jour d’école, je suis très content de vous. Vous pouvez rentrer chez vous, c’est l’heure! Déjà! On voulait écouter une autre leçon, c’est trop bien…Vous me faites très plaisir, mes petits, mais vous devez retrouver vos familles. Avançons jour après jour en faisant de notre mieux, à demain ! À demain, Maître, nous connaissons déjà notre leçon par cœur! Vivement demain !
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3Le cirque
« Mama » singe est inquiète : elle va accoucher de son bébé avec un mois d’avance.Elle vient d’arriver aux urgences à la clinique vétérinaire. Son petit va naître sous césarienne, elle est très fatiguée, et souffre des vertèbres. Ce matin encore, elle était au cirque en salle de dressage, pour apprendre un numéro du spectacle de la rentrée, et elle a fait une chute grave. Sauvez mon enfant ! Jevous en supplie…Le personnel s’active autour d’elle en la rassurant: Ça ira bien, Mama, détendez-vous ! Avec son grand regard, elle observe tous les préparatifs…Puis, elle pense à sa capture en Afrique, à sa maman qui s’était couchée courageusement sur elle pour la protéger :Maman, ma maman, comme tu me manques… Toi qui es au ciel, je t’en supplie, protège mon petit ange qui est sur le point de venir au monde.Elle pense encore : Le jour où j’ai été vendue au directeur du cirque, il hurlait tellement fort sur les braconniers pour négocier mon prix qu’ils étaient prêts à se battre, j’étais effrayée, je ne savais pas pourquoi j’étais là, dans une caisse en bois, dans le froid, je voulais ma maman.
Depuis six ans,tous les jours de l’année, je suis enfermée dans une cage comme une criminelle, été comme hiver, dans le froid glacial ou la canicule. Mes compagnons et moi sommes transportés en camions sur les routes, de ville en ville, pour faire des spectacles. Toujours sur les places centrales des cités et villages, ou des emplacements sans verdure et sans ombre. Les gens nous regardent en riant, et nous les observons derrière nos barreaux… Ça les amuse de nous voir faire du vélo, de la trottinette, de la corde à sauter… ou autres numéros, ils nous trouvent bien ridicules. Ils auraient dû me voir quand, dans la jungle, je sautais d’arbre en arbre, avec papa, maman et mes amis ! Nous étions tellement heureux de parcourir les forêts, de liane en liane. Nous allions chercher des noix de coco dans les cocotiers, des mangues, des oranges, des bananes, des épis de maïs. Maman aimait le parfum des fleurs de frangipanier, je lui en cueillais pour les lui glisser derrière l’oreille, elle me prenait alors dans ses bras et me faisait des câlins tout doux.Ils auraient dû admirer la noblesse des éléphants, ils ont le sens de la famille et le respect de
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