Quelle vie de chien !!!
126 pages
Français

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Quelle vie de chien !!! , livre ebook

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Description

Drôle et amusant: un roman attachant racontant les mémoires d’un chien pas ordinaire!
Si vous aimez les animaux de compagnie, en particulier les chiens, voilà un roman qui saura vous ravir, en plus de vous soutirer quelques bons fous rires. Des craintes, aussi, car notre héros aime bien se mettre les "pattes" dans les plats
"Quelle vie de chien!!!", écrit par Jay Rowling, raconte l’histoire de Youppi, un Shih Tzu mélangé avec une race inconnue, aussi gentil que rusé, né dans une ruelle du Plateau Mont-Royal et chassé par sa mère de la remise familiale le jour de ses quatre mois. L’hiver approchant, qu’adviendra-t-il de lui? Une chose demeure certaine, c’est qu’à partir de ce moment, tout ce qui est susceptible de marquer la vie d’un chien, bon ou mauvais, lui arrivera.
Écoutez-le vous raconter ses péripéties avec des mots bien à lui et une façon propre de voir les choses. Youppi a beau courir après les ennuis, reste qu’on ne peut que l’adorer… et tout lui pardonner.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 mai 2013
Nombre de lectures 20
EAN13 9782924224120
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table Of Contents
L’ENFANCE 6
SURVIE 15
LE REFUGE 18
FAMILLE D’ACCUEIL 20
EMMÉNAGEMENT 22
NOUVELLE VIE 27
JOURS DE FÊTE 33
COHABITATION 38
STYLE DE VIE 44
DRAMES 49
VACANCES 54
LE GRENIER 60
SÉANCE PHOTOS 65
LA VIE DE MONSIEUR 67
LE VAUDEVILLE 73
GARDIENNAGE 78
EXPO CANINE 84
PUB 89
CONCURRENCE 94
POUR LA POSTÉRITÉ 102
Quelle Vie de chien!

Jay Rowling
Conception graphique de la couverture: M.L. Lego

Photo de la couverture arrière: Jim Lego

Toute ressemblance avec des personnages ou des faits réels ne peut être que fortuite.

© Jay Rowling, 2013

ISBN: 978-2-924224-16-8

Éditeur : Les Éditions La Plume D’Or
Puisse ce livre ravir
les amateurs de chiens…
L’ENFANCE


Le premier son que j’entendis fut « kirk, kirk, kirk! ». J’étais aveugle, je trouvais ce cri charmant et m’efforçais de l’imiter de mon mieux. Je fis donc « kirk, kirk, kirk! ». Puis quelque chose de doux et humide me passa sur le nez et le corps. Là, je me mis à crier plus fort. Une sensation de vide au creux de l’estomac m’envahit. On me bouscula. Je donnai un coup de museau pour me défendre. J’ouvris la bouche et une chose pointue et chaude me remplit la gueule. Je suçai machinalement ce bonbon acidulé et un liquide mielleux et douceâtre me coula dans la gorge. Je n’avais jamais rien goûté d’aussi bon. Il faut dire que c’était le premier repas de mon existence.
Quelques jours plus tard, après une routine de toilettage, mangeaille et farniente, mes yeux s’ouvrirent sur mon univers. Je ne vis qu’elle, d’abord, ma maman. Une magnifique chienne que le peintre avait colorée en noir et blanc. Elle me communiqua tout son amour d’un coup de langue bien juteuse sur mon petit museau. Je l’aimai immédiatement et me blottis entre ses pattes. Aucun de mes frères et sœurs, j’en avais plein, je les compterai plus tard, n’étaient d’accord. Ils essayèrent de me subtiliser ma place. Je dus me battre avec mes pattes et mes petits crocs pour la garder. Je m’endormis, épuisé par ce premier combat qui ne serait sûrement pas mon dernier.
Mes deux sœurs, que je reconnus aux attributs manquant derrière leurs pattes arrière, et mes trois frères étaient pelotonnés dans le nid douillet. Celui-ci n’était rien d’autre qu’un landau de bébé abandonné dans une vieille remise, au fond d’un jardin, depuis des années, voire même des siècles. Il était poussiéreux à souhait et de vieux chiffons pleins de graisse et de senteurs diverses en recouvraient le fond. Notre mère avait bien fait les choses… un vrai paradis pour chiots. Je m’y sentis à l’aise dès les premiers instants de ma vie.
Notre nourricière était d’une race chinoise et se targuait d’être une pure chienne de ruelles. Au début, je croyais que ça signifiait qu’elle prenait des marches, une fois le soleil levé, dans les ruelles du quartier, mais en fait, j’appris plus tard que c’était un nom un peu péjoratif pour désigner les chiens qui avaient perdu leurs papiers d’identité à leur naissance, comme nous six d’ailleurs. Dans quelques semaines, j’allais rencontrer des compagnons qui eux, étaient moins brouillons et avaient gardé les leurs, comme Monsieur le Berger, Madame de Lasapso ou Mademoiselle Dalmatienne.
J’étais donc un petit chien tout blanc sans pedigree, mais avec de magnifiques yeux bleus, quand je me mis à arpenter le plateau des vaches. J’ignore pourquoi on appelle ces voies asphaltées « le plateau des vaches », car je n’en ai jamais rencontrées… en fait, les seuls animaux à quatre pattes que je croisais dans les rues de ma ville, se limitaient aux chats, aux rats, aux écureuils et aux bébés. Mes oreilles tombantes et mon visage aplati trahissaient des gènes de Shih Tzu; mais mon plus bel atout était mes yeux que j’avais hérités de mon père. Ma mère me l’avait décrit comme un beau mâle doré aux yeux bleus comme l’azur. Les miens étaient aussi bleus et s’agençaient à la perfection à la blancheur de mon pelage. De ma mère, j’avais hérité les quelques poils noirs qui parsemaient mes oreilles ici et là.
Chacun de mes frères et sœurs avaient emprunté une teinte de couleur sur une partie différente de son corps. Il y avait Chanel, minuscule touffe de poil neige comme le dessous de son ventre; de même que Ghizmo qui lui, avait décidé d’imiter le masque facial noir et blanc de notre maman; «Grizzly» avait un pelage gris écureuil et tout comme la queue de celui-ci, son poil angora était tout ébouriffé. Lily, de son côté, était quant à elle le clone parfait de notre mère et sûrement la plus réussie de notre joyeuse troupe. Enfin, il y avait Tobby, de loin le plus costaud de nous tous, un mâle noir aux yeux verts. Tobby était le seul à ne présenter aucune ressemblance avec nos parents.
Je savais qu’il mentait quand il me raconta que son père à lui était un « pur ruelle » d’un noir de jais. En colère, je lui donnai un coup de patte et lui signifiai que notre papa à tous avait un pelage blanc et des yeux bleus. Ma mère me l’avait dit et un point c’est tout. Voyant que l’on se chamaillait à propos de notre lignée, celle-ci rassembla la famille avant de se livrer au récit de ses histoires d’amour.

-Mon premier coup de foudre, commença-t-elle par dire, fut pour un beau Shih Tzu blanc aux magnifiques yeux bleus

Là, je ne manquai pas de donner un coup de tête à mon frangin.
-Tu vois bien que c’est notre père! lui glissai-je à l’oreille.
-Chut! Attend! Écoute la suite de l’histoire!

Puis notre mère poursuivit:

-Il habitait un magnifique garage, rempli de bidons d’huile et de vieux chiffons graisseux. Il vint me jouer ici même la sérénade pendant une semaine entière et quand il chanta vraiment juste, je le suivis dans son appartement surmonté d’un chevron rouge, à l’autre bout du quartier. Nous nous glissâmes sous la porte métallique et il me déclara son amour. Curieusement, le lendemain, il ne vint pas me voir. Je le revis une semaine plus tard, mais il m’ignora… tout comme moi, d’ailleurs, car je venais de rencontrer le toutou de mes rêves: un chien noir aux yeux vairons et aux oreilles entaillées.

Et ce fut au tour de mon frangin de me donner un coup de patte sur le museau.
-Son œil bleu et son œil vert me fascinèrent et je tombai tout de suite sous le charme. Je lui permis de m’honorer dans mon propre jardin. À peine avait-il fini son affaire qu’un gros boxer, qui avait ses papiers sur lui, m’attrapa par le cou et me grimpa dessus. J’eus beau le mordre et hurler autant que je le pouvais, rien n’y fit. Il m’a fait très mal car nous sommes restés longtemps collés l’un à l’autre. Quand il se dégagea, il évita de justesse l’un de mes crocs avant de s’enfuir à toutes pattes. Pendant tout ce temps, mon beau chien noir s’était tapi dans un coin du jardin et ne daigna même pas intervenir pour prendre ma défense. Mon amour pour lui s’envola aussitôt. La nuit suivante, je subis les avances de trois autres traînards dont un mâle qui s’était camouflé en échiquier.
-C’est mon papa! murmura Ghizmo.
-Chut!
-Au bout de quelques mois, je me sentis très fatiguée. Mon ventre se gonflait sous mes pattes et je prenais du poids. J’essayai bien de suivre un régime, mais rien ne fonctionnait. J’étais passée de treize à seize livres. J’avais déjà visité cette remise et quand je vis ce vieux landau, je décidai de m’y installer pour faire un somme. Je compris que j’étais enceinte quand Ghizmo s’éjecta d’entre mes cuisses, puis Lily et tous les suivants. Je me suis retrouvée avec six petits souriceaux qui piaillaient et s’agitaient dans tous les sens.

Ici, de vives protestations s’élevèrent du groupe. C’est ainsi qu’on entendit:
-Des « souriceaux »? Nous? Et puis quoi encore?
-Moi… piailler? Jamais!
-Chut! Laissons poursuivre maman!

Et cette dernière put enfin continuer:
-Chacun de vous, mes petits, a un père différent… voilà pourquoi vos pelages ne se ressemblent pas. Mais je suis votre unique mère à tous les six.
-Et mon papa, il va venir me voir? interrogea Chanel.
-Mes enfants! Vos pères ne sont pas très fidèles. Chacun d’eux a plein de petits et n’a pas le temps de leur rendre visite…

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