Rire au Paradis ne serait pas convenable...  Alors, n attendons pas !
199 pages
Français

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Rire au Paradis ne serait pas convenable... Alors, n'attendons pas ! , livre ebook

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Description

Ce n’est pas le but qui compte, c’est le chemin…
Le livre de Pierre Douglas est le récit d’un parcours original, voire fantaisiste, celui d’un représentant de commerce devenu journaliste puis chansonnier et comédien.
En ce début de vingt-et-unième siècle particulièrement sombre, il est salutaire de pouvoir lire ce récit, drôle, d’une vie hors norme menée tambour battant par un homme résolument optimiste mais lucide.
Pierre nous raconte ses rencontres avec des grands noms de la scène : Georges Brassens, Raymond Devos, Jean Amadou, Robert Manuel, Jean Piat, mais aussi de la télévision et du cinéma, comme : Henri Verneuil Lino Ventura, Michel Serrault, Pierre Tchernia, Claude Chabrol, et bien d’autres…
Tout cela sans cesser de fustiger avec humour toute la classe politique - Marchais, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande - depuis 42 ans sur les scènes parisiennes et dans son spectacle « Seul en scène » tiré de cet ouvrage.
« Vous nous faites du bien… Et puis vous ne dites pas que des conneries… votre spectacle devrait être remboursé par la sécurité sociale. » (une spectatrice)

Informations

Publié par
Date de parution 12 décembre 2019
Nombre de lectures 4
EAN13 9782875912169
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0025€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pierre Douglas
Rire au Paradis ne serait pas convenable… Alors , n’attendons pas !
Fortuna Editions
Chaussée de Lille 327/0.4 B-7500 TOURNAI Belgique
Du même auteur
« Hauts voleurs » chez Presse de la cité
« Ils ont osé le dire » Michel Lafon
« Sarko folie’s » aux Éditions du Rocher
« On n’a pas fini de rigoler » chez Philippe Rey
« Ils ont osé ! » chez Éditions Archipel
Photographie de couverture par Michel Trihoreau © Fortuna Editions, 2019 ISBN : 978-2-87591-216-9
À Éliane , ma femme
À David , Cédric , Thomas , mes fils




Vivre , ce n’est pas attendre que l’orage passe, c’est apprendre à danser sous la pluie.
Sénèque



Il faut donner sans se souvenir et recevoir sans oublier.
Brian Tracy
Avant -propos
Je ne suis pas un homme compliqué. Je ne suis ni un intellectuel, ni un manuel. J’espère être spirituel, au sens étymologique du terme. Je suis quelqu’un de sincère, d’un naturel joyeux et je suis optimiste. Je suis toujours prêt à voir le bon côté des évènements et des personnes.
J’aime les gens.
Je suis fait d’un seul bloc, mais je ne suis pas rigide . J’aime le changement, la nouveauté. Même si je préfère le stylo à plume et les conversations directes aux mails et au téléphone, je m’adapte. Jusqu’à un certain point. Je possède un IPhone, mais pas d’ordinateur. Je lis les journaux papiers, et les livres imprimés, mais j’écoute la musique sur un MP3 et des CD . Pourtant, je suis un homme pressé. Je ne marche pas. Depuis toujours, je cours… Parce que je peux encore courir, et parce que je ne déteste rien tant que l’inactivité, la pause. Ces instants où la vie est comme suspendue, déclenchent chez moi une angoisse existentielle qui menace très vite mon intégrité physique et mentale. À la question fondamentale, formulée ainsi par Pierre Dac :
– Qui suis-je ? D’où viens-je ? Où vais-je ?
Comme lui, je réponds :
– Je suis moi, je viens de chez moi, et j’y retourne.
Même si je suis quelqu’un d’entier, je peux changer d’avis en un dixième de seconde, à condition que ça ne heurte pas mes convictions profondes.
Je n’ai jamais eu de plan de carrière, ni d’objectif évident, mais toute ma vie j’ai été poussé par une volonté irrépressible de suivre mes enthousiasmes et mes pulsions et de m’exprimer à voix haute. Rien ne me blesse autant que l’absence de contact, le silence. Je peux tout accepter, mais je veux comprendre, et surtout, je veux qu’on me parle. L’absence de réponse, le non-dit, sont les seules chose s que je ne pardonne pas aux autres.
Je suis un homme libre, et j’en profite.
Mes passions successives et concurrentes m’ont poussé à aller chercher, à chaque moment de ma vie tout ce que je désirais, avec les dents. Ce n’est pas surprenant, c’est dans ma nature. Si j’étais resté assis en attendant que ça me tombe du ciel, je serais ensablé.
« Deux intellectuels assis vont moins loin qu’une brute qui marche {1} »
Voici mon histoire.
1. Prémisses
Le jour de mes sept ans, au moment de souffler les bougies de mon gâteau d’anniversaire devant la famille réunie, j’ai dit :
– Quand je serai grand, je monterai sur une scène et je ferai rire les gens !
Personne ne fit attention à cette déclaration qui ne surprit aucun membre de ma famille. J’avais déjà la réputation d’une bonne nature, qui riait facilement et s’accommodait de toutes les contraintes, voire des punitions dans la bonne humeur. Quand mon père exécuta un double salto-arrière et s’écrasa sur le dos dans la cuisine où je venais de casser une bouteille d’huile, rien n’aurait pu m’empêcher de me tordre de rire.
Je suis né en 1941 sous le signe du lion ascendant lion, dans une famille d’artistes. Ma mère, catholique convaincue et choriste professionnelle chantait en semaine dans les chœurs de la RTF {2} et chaque dimanche matin à l’église Saint-Sulpice. Mon père issu d’une famille protestante, était professeur d’Anglais-Allemand et accessoirement d’Éducation physique. Il préférait la langue de Goethe qu’il maitrisait parfaitement grâce à ses voyages annuels en Allemagne et quatre années d’occupation. Avant la guerre, il s’était fait un nom à la radio de Tübingen en animant une émission de variétés en allemand, où il interprétait des chansons françaises. Chez nous rue de Vaugirard, il chantait en allemand, des poèmes de Goethe mis en musique par Schubert, ou d’autres lieder de Heine, mis en musique par Schuman, comme « les amours du poète »… J’en connaissais chaque vers et je suis encore capable aujourd’hui, de les chanter moi-même. Mon père, qui se prénommait Horace avait trois passions : la langue allemande, la littérature et le chant. C’était un original sujet aux sautes d’humeur, dénué d’humour et de sens pratique. Orphelin de père, et cadet d’une famille de quatre enfants, il avait grandi sans image paternelle, élevé exclusivement par des femmes qui l’avaient préservé de tous les désagréments d’une vie chiche. C’est ma mère, de douze années sa cadette, qui avait pris la relève et gérait seule, son mari et ses quatre enfants. Horace lui, jouissait de la vie et s’occupait de nos loisirs et du sport. Chaque dimanche, il nous entrainait dans son sillage par ordre de taille, équipés de patins à roulettes, à la découverte de Paris. Nous dévalions les rues à sa poursuite jusqu’à un monument célèbre, où nous nous arrêtions pour l’écouter. Sur le parvis de « Notre Dame de Paris », il nous contait comment Quasimodo, suspendu par un bras à une corde s’élançait des tours de notre Dame, soulevait par la taille la jeune Esméralda, pour la mettre à l’abri dans son clocher. Dans la cour du Louvre, c’était au tour des « trois mousquetaires » de combler notre imaginaire. La Conciergerie, les Tuileries, la place de Grève, les catacombes, l’Opéra, tous ces lieux magiques, prenaient vie grâce à lui, à travers la littérature française. Je dois aussi à mon père ma culture cinématographique et mon deuxième prénom « Douglas », car il était un fervent admirateur de l’acteur Douglas Fairbanks, à qui il ressemblait. Mon patronyme se prêtant aux plaisanteries, j’ai choisi mon deuxième prénom comme nom de scène. Lorsque j’ai rencontré Michael Douglas, à Deauville, je me suis présenté sous mon nom de scène : Pierre Douglas. Surpris, il m’a considéré, et désignant la fossette de son menton, une caractéristique que je possède aussi, il s’est exclamé :
– Vous aussi, avez « le » marque de « le » famille !
J’ai fréquenté plusieurs écoles avec assiduité. Le lycée Montaigne d’abord jusqu’en troisième, puis Louis Le Grand où j’ai fait une courte incursion. Partout j’étais très populaire auprès des élèves que je distrayais en imitant mes professeurs avec talent. Je saisissais très vite les caractéristiques de chacun, leurs tics de langage, leurs attitudes et leurs fragilités que je restituais en classe toujours à propos devant mes camarades ravis. Dès la sixième, j’ai organisé des « goûters » où j’invitais un professeur différent chaque jeudi et je jouais avec mes meilleurs copains les sketches que j’avais préparés. Je portais plus d’attention à la personnalité de mon entourage, les surveillants, le concierge, les professeurs, qu’au contenu des cours qui nous étaient dispensés. Je n’étais intéressé que par la littérature, l’histoire, et les langues. En quatrième, quand on a étudié « Horace » la pièce de Corneille, j’ai contraint un autre élève à apprendre le rôle de Curiace me réservant le premier rôle, et le jour de la composition de récitation nous avons joué « la fameuse scène de l’acte 1, entre les deux combattants ». Je connaissais le rôle vedette de chaque pièce de Corneille, et de Racine… Même si j’ai pris tout mon temps pour arriver jusqu’en seconde, mes bulletins de notes ne m’ont pas permis de passer en première à Louis Le Grand.
– Nous allons changer notre fusil d’épaule… décréta ma mère, en m’inscrivant en première dans une é

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