Un été avec les fantômes
104 pages
Français

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Un été avec les fantômes , livre ebook

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Description

Passer ses vacances dans un château en Autriche ? Quel beau programme ! Ce n’est pourtant pas tout à fait l’avis de Caroline, qui accompagne son père sur un plateau de tournage autrichien. Personne n’y a de temps pour elle. À part peut-être son vieil ami Otto, le spécialiste en effets spéciaux, et Jakob, un garçon du village qui apprend à Caroline que le château est hanté. « Des histoires à dormir debout ! » se dit Caroline. Pourtant, un soir de pleine lune, à minuit…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 décembre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764423189
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Rock Demers présente
Du même auteur
De la même auteure chez Québec Amérique

Pour les jeunes :
Le Pari d’Agathe , Coll. Gulliver, 1988.
Sauvetages , 1989.
Mon petit diable , Coll. Contes pour tous, 2002.
UN ÉTÉ AVEC LES FANTÔMES
Crédits
Données de catalogage avant publication (Canada)

Sarfati, Sonia
Un été avec les fantômes
(Rock Demers présente Contes pour tous ; #20)
Pour jeunes de 7 à 13 ans.
ISBN 978-2-7644-0241-2 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-2297-7 (PDF)
ISBN 978-2-7644-2318-9 (ePub)
I. Titre. II. Collection : Contes pour tous ; n o 20.
PS8587.A376E83 2004 jC843’.54 C2003-940732-2
PS9587.A376E83 2004



Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.
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©2004 Les Éditions Québec Amérique inc.
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www.lafete.com

Dépôt légal : 1 er trimestre 2004
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada

Révision linguistique : Andrée Laprise
Mise en pages : Andréa Joseph [P AGE X PRESS]
Conversion au format ePub : Studio C1C4

© 2004 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com
UN ÉTÉ AVEC LES FANTÔMES
S O N I A S A R F A T I
ROMAN
Pour tous ceux qui croient aux fantômes, aux fées, aux sorcières et autres lutins… et pour ceux qui n’ont pas cette chance.
Sonia Sarfati
Prélude
Elles sont cinq. Cinq femmes vêtues de voiles immaculés, allongées sur des stèles de marbre, les bras croisés sur la poitrine. Pas un mouvement ne les anime. Pas même le souffle d’un cœur qui bat. Cinq femmes pâles sous le rayon de lune qui les baigne de lumière froide. Blanches de visage et blanches de mains, elles semblent avoir été sculptées dans la pierre.
Jusqu’à ce qu’elles ouvrent les yeux.
Chapitre 1
Voyage en solitaire
Caroline se redresse en poussant un petit cri. Elle avait sombré dans le sommeil sans s’en rendre compte. Le réveil des « statues » l’a fait émerger du sien. Avec une grimace, elle passe une main derrière son cou douloureux. Peu importe que l’on soit près du hublot et que l’on puisse se caler contre la paroi de la carlingue, peu importe les coussins distribués par les agents de bord, l’avion ne se prête pas à la sieste. Et encore moins à une bonne nuit de repos.
C’est pourtant ce dont la fillette aurait eu besoin pour ne pas trop subir les effets du décalage horaire lorsqu’elle arrivera en Autriche. Et pour oublier l’angoisse qui l’étreint depuis qu’elle est montée dans l’avion, à Montréal, laissant sa mère et son grand-père derrière elle.
— N’oublie pas de m’appeler, avait lancé sa mère juste avant que Caroline s’éloigne en compagnie de Sylvie.
L’agente de bord allait l’accompagner, s’occuper d’elle au moment du transfert de vol, en Suisse. Puis la confier à une autre agente qui la conduirait à son père, à l’aéroport de Salzbourg.
Au total, huit heures de vol, une heure et demie d’attente et une dernière heure de vol. Caroline n’a jamais passé autant de temps seule. À dix-ans-bientôt-onze, on se sent parfois bien petite. C’est pourquoi elle a emporté PeeBee, le minuscule canard jaune qui est son porte-bonheur. Un cadeau de son grand-père, le jour de sa première rentrée scolaire.
— Caroline ? Ça va ? demande Monika, la jeune femme qui a pris le relais de Sylvie à Zurich. Ma collègue va bientôt donner les consignes d’atterrissage. Je veux que tu restes à ta place. Je viendrai te chercher une fois que tout le monde sera sorti et nous irons à la rencontre de ton papa. D’accord ?
Caroline acquiesce sagement.
— Mesdames et messieurs, nous approchons maintenant de l’aéroport de Salzbourg. Veuillez redresser votre siège, rabattre votre tablette et vérifier que votre ceinture soit bien attachée, annonce la chef de cabine dans un micro.
Tandis que les passagers s’exécutent, la fillette regarde par le hublot. Salzbourg s’étend sous ses yeux, loin au-dessous. Il faudra qu’elle aille visiter la ville. Pour sa grand-mère, surtout. Mamy, qu’elle a à peine connue mais dont le film préféré, La Mélodie du bonheur , a été tourné à Salzbourg. Son père, le réalisateur Peter Robinson, l’a appris à Caroline. Impossible de mettre cette information en doute : il est une véritable encyclopédie du cinéma… et de l’Autriche. Plusieurs le considèrent en effet comme le spécialiste de l’adaptation des romans de Pearl B. Medow pour la télévision. Or ces livres se déroulent à Vienne, à Innsbruck et dans plusieurs autres villes autrichiennes. C’est d’ailleurs pour cela, afin de tourner Une danse avec le duc que, trois semaines plus tôt, il s’est envolé pour Salzbourg.
Salzbourg. La Mélodie du bonheur . Les mots et les images tourbillonnent dans la tête de Caroline. Et, pendant que les passagers se lèvent afin de descendre de l’appareil maintenant immobilisé, elle se prend à chantonner « Do, le do, il a bon dos… Ré, rayon de soleil d’or… Mi, c’est la moitié de tout… » La chanson que Mamy, paraît-il, lui chantait pour l’endormir lorsqu’elle était bébé. Papy, qui ne porte pas La Mélodie du bonheur dans son cœur — il préfère les westerns aux comédies musicales ! —, avait appris ce petit air qu’on y entend et, à son tour, en avait bercé sa petite-fille après la mort de sa tendre Angéline.
— « Fa… c’est facile à chanter… » fait alors une voix.
— « Sol… la terre où nous marchons… » poursuit une deuxième.
— « La, l’endroit où nous allons … » continue une troisième.
— « Si, siffler comme un pinson… » ajoute une quatrième.
— « Et nous retournons à do… » termine une cinquième.
Caroline, bouche bée, regarde les cinq religieuses qui passent dans l’allée, à la queue leu leu, chacune laissant tomber à ses oreilles une des phrases de la chansonnette. Une fois près de la sortie, elles se retournent, saluent la fillette d’un geste de la main et quittent l’appareil.
Mécaniquement, Caroline lève le bras pour leur répondre. Elle est par contre loin d’avoir repris ses esprits lorsque Monika la rejoint. Après tout, elle vient de voir, en chair et en os, les « statues » de son rêve ! « J’ai dû les remarquer quand elles sont montées dans l’avion et j’ai rêvé à elles », pense-t-elle.
L’explication est logique. Or Caroline est très logique. Elle aime comprendre les choses. À ses yeux, les mystères sont faits pour être éclaircis. Même les petits. Bref, elle est une scientifique plus qu’une artiste. En ce sens, elle ne tient pas tellement de son père. Ni de sa mère, la célèbre pianiste Chantal Bouquet. Ainsi, ce n’est pas un chevalet que la fillette a emporté dans ses bagages, ni un instrument de musique, un appareil photo ou des chaussons de danse. Elle porte un ordinateur en bandoulière. Pas pour écrire un roman ou des poèmes, mais pour faire des recherches sur Internet et, surtout, envoyer des courriels à sa mère qui est en tournée panaméricaine.
— Caroline !
La fillette s’immobilise. D’un regard, elle embrasse le grand hall d’arrivée de l’aéroport et, bientôt, elle aperçoit son père.
— Merci, Monika… fait-elle en se tournant vers l’a

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