Le miroir de Carolanne
100 pages
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Le miroir de Carolanne , livre ebook

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Description

Belle et talentueuse, Carolanne est surnommée Miss Parfaite. Tout lui réussit et elle obtient toujours ce qu’elle veut. Comme Renaud, un gars… presque aussi parfait qu’elle.
Quand leur histoire est menacée par la jalousie excessive de Carolanne et que Miss Parfaite s’en prend à Cassandra, une amie soupçonnée d’un geste impardonnable, ça tourne au vinaigre. Sa vengeance prend alors des proportions dramatiques.
Pendant ce temps, Renaud cache tant bien que mal à sa copine un douloureux secret qui la fera douter de la perfection de son univers. Oui, quelque chose se cache derrière les apparences, quelque chose de pas beau du tout!
Carolanne, ça pourrait être toi. Si tu étais dans sa situation, serais-tu capable de te regarder dans le miroir, toi?
Un roman sans tabous qui parle des vraies choses. Même de ça.
Bien connue pour ses ouvrages destinés aux adultes (Histoires à faire rougir, Baiser, Sois belle et tais-toi) qui ont connu un énorme succès, Marie Gray s’adresse aux ados (qu’elle adore!) de façon réaliste, explicite et respectueuse dans des romans qui ne laissent personne indifférent.
«Cette histoire est tellement percutante, réaliste et importante qu’elle touchera beaucoup de monde. En plus, elle est divertissante comme tout, alors que demander de mieux?»
Le Journal de Montréal

Informations

Publié par
Date de parution 02 octobre 2019
Nombre de lectures 21
EAN13 9782897587833
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Guy Saint-Jean Éditeur
4490, rue Garand
Laval (Québec) Canada H7L 5Z6
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
saint-jeanediteur.com
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Données de catalogage avant publication disponibles à Bibliothèque et Archives nationales du Québec et à Bibliothèque et Archives Canada
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Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition. Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication.

Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC
© Guy Saint-Jean Éditeur inc., 2011, pour l’édition originale.
© Guy Saint-Jean Éditeur inc., 2019, pour cette nouvelle édition.
Correction d’épreuves : Audrey Faille
Conception graphique : Christiane Séguin
Photo de la page couverture : © Depositphotos/funkybg
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives Canada, 2019
ISBN : 978-2-89758-782-6
ISBN EPUB : 978-2-89758-783-2
ISBN PDF : 978-2-89758-784-0
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur. Toute reproduction ou exploitation d’un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu’un téléchargement légal constitue une infraction au droit d’auteur et est passible de poursuites pénales ou civiles pouvant entraîner des pénalités ou le paiement de dommages et intérêts. Guy Saint-Jean Éditeur est membre de l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).
À France, mon amie, pour tout ce que je n’ai jamais été capable de te dire …
À Charlotte et Sam, mes amours, toujours
« Miroir, miroir, dis-moi, qui est la plus belle ? »
PROLOGUE
Miss Parfaite
Miss Parfaite, c’était moi, ça. C’est Camille, mon amie d’enfance, qui m’a donné ce surnom à moitié pour me flatter, à moitié pour m’agacer. Je n’étais pas si parfaite que ça, quand même, mais c’est vrai que la fille que je voyais devant moi chaque fois que je me regardais dans le miroir correspondait tout à fait à une Miss Parfaite, celle que je voulais être, celle que je pensais être : la fille jolie, raisonnablement intelligente, talentueuse, celle qui joue de la guitare, qui chante et qui danse, celle à qui tout réussit, qui obtient toujours ce qu’elle veut, quitte à employer parfois des moyens disons… douteux. Après tout, « la fin justifie les moyens », et si j’écorche quelques personnes au passage, eh bien tant pis. Je ne vais tout de même pas m’empêcher de foncer de crainte de froisser une personne ou deux !
Il faut dire que j’ai toujours été assez habituée à obtenir ce que je veux. Ce n’est pas ma faute, c’est toujours arrivé comme ça. Camille disait que c’était parce que j’étais parfaite, d’où le surnom, mais moi je pense que j’étais juste chanceuse. Et comme le dit souvent ma mère : « La chance colle à ceux qui y croient. Si en partant tu penses que quelque chose ne fonctionnera pas, c’est presque sûr que c’est ce qui va arriver. Mais si au contraire t’es convaincue que ça va se passer comme tu veux, tu mets toutes les chances de ton côté ! » J’y croyais plus jeune et j’y crois toujours. J’ai beau trouver plein de défauts à ma mère, par exemple, elle est vraiment TROP positive tout le temps, toujours TROP de bonne humeur, et TROP curieuse de tout, surtout de ce qui se passe dans ma vie, je dois dire qu’elle a souvent raison. TROP, ça aussi.
Ma mère vend des maisons. C’est son travail. Eh oui, elle a la minifourgonnette avec une énorme photo de son visage et celui de sa partenaire dessus, et un slogan vraiment quétaine : « Avec Francesca et Brigitte, ça se vend vite ! » Pas fort, je sais, mais bon. Brigitte, c’est ma mère et elle est très fière de ce qu’elle fait. C’est vrai, aussi, qu’elle réussit bien. Le mauvais côté de cette réussite, c’est qu’on a déménagé quatre fois en six ans parce qu’elle passe son temps à dénicher des « propriétés de rêve à un prix imbattable ! ». Je ne déteste pas vivre dans une « propriété de rêve » même si la définition de « rêve » de ma mère ne correspond pas nécessairement à la mienne. En fait, même si nous avons habité une succession de maisons, nous restions toujours dans la même petite ville plate que ma mère adore et où elle a grandi avec Francesca, son amie d’enfance.
Ça pourrait être pire, j’imagine.
La meilleure amie et associée de ma mère, Francesca, est aussi un « cas ». Il m’a fallu des années pour comprendre qu’elle est lesbienne, même si ma mère avait tenté de me l’expliquer plusieurs fois. Je n’arrivais tout simplement pas à admettre qu’une femme puisse avoir une « amoureuse »; j’étais persuadée que ma mère se trompait chaque fois qu’elle en parlait. Ce n’est que lorsque j’ai eu dix ou onze ans et que Francesca est venue à la maison avec sa nouvelle « amie » que j’ai compris. Elles se tenaient par la main et il était facile de voir l’amour et l’affection qui les unissaient. J’admets que les images qui me venaient en tête lorsque je les imaginais ensemble étaient assez incomplètes, mais comme il était évident qu’elles s’aimaient, ça me suffisait. Je considérais que c’était sa vie, pas la mienne ni celle de ma mère qui n’est pas lesbienne, elle. J’en avais malheureusement eu la preuve en la surprenant dans le spa avec mon père à peine quelques semaines plus tôt. Ouache.
Un autre côté passablement positif de ma mère est qu’elle cède à presque tous mes caprices et qu’elle m’encourage dans chacune de mes passions. Elle m’a permis de suivre des cours de guitare classique et de chant pendant plusieurs années, a fait installer de grands miroirs dans ma chambre pour que je puisse pratiquer mes mouvements comme si j’étais sur scène, et on les a trimballés dans chaque maison qu’on a habitée, ces miroirs. J’aurais juste aimé qu’elle arrête de toujours se servir de ses bons coups pour illustrer sa philosophie de la « réussite dans la vie ». Chaque fois qu’il fallait qu’elle me donne un exemple de persévérance, soit pour mon rêve de jouer de la musique avec un groupe hyper-populaire, soit de devenir une grande actrice de cinéma, elle disait quelque chose du genre : « Tu vois, ma petite fille, s’il avait fallu que j’attende après quelqu’un pour réussir dans la vie, je serais encore en train d’attendre ! Tout ce que tu veux, tu peux l’avoir, t’as juste à t’organiser pour ! » Sa réussite à elle n’était pourtant pas si impressionnante en comparaison avec ce que moi, j’avais l’intention d’accomplir, mais je comprenais où elle voulait en venir et je travaillais relativement fort, même si pour moi rien de ce que je faisais à l’époque ne représentait vraiment un effort. L’école, c’est facile quand on sait comment s’y prendre, et le théâtre, c’est un talent naturel chez moi, tout comme la guitare et le chant. Je n’aurai jamais une voix hyper-puissante, mais j’arrive à imiter toutes mes chanteuses préférées et ça me suffit. La danse ? J’ai la chance d’avoir beaucoup de rythme et de souplesse. Pour la guitare, tous les cours que j’ai suivis ne me servaient pas à grand-chose puisqu’il n’y a pas souvent de guitare classique dans les chansons populaires que j’aime, mais je me disais qu’un jour j’y verrais peut-être une quelconque utilité. Là aussi, j’avais de la facilité et j’aimais bien en jouer de temps en temps, question de ne pas perdre ce que j’avais appris et de ne pas « rouiller ». On sait jamais, une fille qui joue de la guitare dans un band, c’est hot et ça me donnait un avantage.
En troisième secondaire, là où commence réellement l’histoire que je veux conter, je n’avais pas encore découvert ma grande passion pour le théâtre. Je préférais chanter et il ne me restait qu’à trouver le band parfait. Je n’avais pas encore passé d’auditions, les bons groupes de musique n’étant pas très nombreux dans mon coin, et je n’avais simplement pas trouvé le temps ni le moyen de surveiller ce qui se passait dans les villes voisines. J’étais persuadée qu’un jour, je trouverais exactement ce que je cherchais, je le sentais. Tout ça pouvait aussi bien m’arriver à moi qu’à n’importe qui d’autre. J’avais ce qu’il fallait : le look, la patience, le talent, et je considérais que ce n’était qu’une question de temps et de contacts.
Pour ma mère, c’était un tout. Si je réussissais bien à l’école, elle n’avait aucun problème à me payer les cours ou me conduire où je voulais. Alors, je jouais le jeu. À l’école, les profs m’adora

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