Le cristal de Nebalom

Fredrick D’Anterny

Description

Dans le ciel brillent deux soleils. Les prêtres affirment que cette anomalie est le signe de la prochaine fin du monde. Venus, à bord de la nef Urantiane, pour récupérer le premier des 7 cristaux de Shamballa, Chad, Vivia, Paul et Penilène se mêlent à la population effrayée. Ils n’ont que quelques jours pour retrouver le fabuleux cristal de Nebalom et échapper à l’effondrement de l’Atlantide…

Sujets

• Romance
• Fiction

Informations

• Publié par: Éditions AdA
• Date de parution: 07 janvier 2014
• Nombre de lectures: 7
• EAN13: 9782897337148
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Copyright © 2011 Fredrick D’Anterny
Copyright © 2011 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Carine Paradis
Correction d’épreuves : Véronique Bettez, Nancy Coulombe
Conception de la couverture : Tho Quan
Illustration de la couverture : © Thinkstock
Plans de la nef Urantiane : William Hamiau
Mise en pages : Tho Quan
ISBN papier 978-2-89667-279-0
ISBN numérique 978-2-89683-093-0
Première impression : 2011
Dépôt légal : 2011
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada

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Résumé du premier voyage,Les porteurs de lumière
Récit de Paul.
Penilène était réduite à l’état de servante dans le palais du roi Yegor. Vivia reposait, inconsciente, dans un sarcophage en pierre. Chad et moi venions d’être kidnappés en Arizona. Sans le savoir, nous portions tous les quatre le symbole de la quête des sept cristaux de pouvoir.
Nous avons d’abord fui le palais du roi en compagnie de rebelles venus pour faire exploser la tour que Yegor construit dans sa cité de Baârka. Ce projet ayant échoué un peu à cause de nous, Demetor et ses complices nous en voulaient à mort. Durant notre traversée du désert, nous avons découvert que notre mission consistait, dans un premier temps, à récolter dans des creusets créés tout exprès les quatre éléments primordiaux : le feu, l’air, la terre et l’eau.
Nous devions, grâce à eux, délivrer la nef Urantiane qui nous parlait dans nos rêves. Cette première mission accomplie, nous avons pu regagner notre monde et l’Arizona… avec un sacré dilemme sur les bras !
Soit nous devions tout oublier et rejoindre nos familles respectives — enfin, pour moi et Penny, car Chad et Vivia semblent être des orphelins ; soit nous pouvions embarquer à bord de la nef Urantiane et entamer un long et périlleux voyage dans les trois dimensions connues et dans le passé de notre planète.
Devinez quelle a été notre réponse !
Ayant entrepris notre premier voyage, on se retrouve maintenant plus de 9000 ans avant le début de notre époque, en Atlantide. Manque de chance, à peine arrivons-nous au-dessus de Posséïdonis, la capitale, que des rayons lumineux nous prennent pour cible et nous forcent à atterrir en catastrophe…

1
L’écrasement
Monde du Soleil doré, Posséïdonis, capitale de l’empire atlante, 9792 av. J.-C.

Le choc de l’eau sur la carlingue fit trembler la nef Urantiane comme si elle n’était qu’une vulgaire coquille de noix. Ce qui était loin, pourtant, d’être le cas. Sheewa poussait de petits cris aigus.
— Qu’elle se taise ! glapit Penilène en se frottant les tempes.
— Nous coulons, dit placidement Chad.
Paul et Vivia reprenaient lentement connaissance. Par-delà le dôme se mouvaient les eaux glauques dans lesquelles s’enfonçait la nef.
Ils se rappelèrent leur arrivée fracassante dans le ciel de Posséïdonis, les tirs menaçants des batteries antiaériennes atlantes, la brutale plongée en vrille dans un vaste bassin creusé près de la cité.
Vivia remarqua, derrière le fauteuil de Chad, une sorte d’énorme champignon blanc en métal sorti du plancher. Comme si elle cherchait à attirer leur attention, la femelle singe-araignée n’arrêtait pas de rebondir dessus.
— Préparez-vous au choc ! les prévint Paul en s’accrochant à la rambarde métallique du puits central.
Un bruit sourd retentit. Ils eurent l’impression « d’être arrivés » quelque part.
— Nous avons touché le fond, indiqua le blond.
Ahuris, ils levèrent la tête. Ils étaient non seulement perdus dans une autre époque, mais aussi enfermés dans une nef spatio-temporelle engloutie sous des tonnes d’eau.
Penilène avait pâli.
— J’étouffe !
— C’est psychologique, tenta d’expliquer Paul. La teneur en oxygène n’a pas changé et…
Une sonnerie d’alarme lui coupa la parole.
Il se précipita vers une des consoles, pianota sur les diagrammes digitaux, plissa les paupières.
La jeune noire respirait difficilement. Elle croyait entendre l’air s’échapper de la nef par 1000 fissures. L’eau allait entrer, la pression les écraser. Ses nausées s’aggravèrent. Chad l’observait, l’air de dire qu’elle paniquait pour rien.
Faisant un effort sur elle-même, Penilène s’approcha de Paul.
— Tu y comprends quelque chose ? demanda-t-elle.
— Ce sont des schémas.
Elle attendit d’autres éclaircissements, mais l’adolescent se tourna plutôt vers Chad.
— Je ne sais pas pourquoi Urantiane nous a conduits au fond de ce bassin, dit-il. Il va falloir sortir de la nef.
Cette idée terrorisa Penilène.
— Sortir ! Ne serait-il pas plus simple de redécoller ?
Paul ne répondit pas. Il ressemblait à un jeune Apollon. Mais pour l’heure, son visage était crispé.
Vivia déclara qu’il vivait une nouvelle transe.
— Ça recommence ! s’énerva Penilène.
Urantiane parlait à Paul. Non par télépathie, comme l’avait fait Dame Uriella durant leur quête des quatre éléments, mais en lui suggérant des idées.
— Urantiane ne bougera pas d’ici, décréta soudain Paul, et nous perdons effectivement de l’oxygène. Redécoller n’est pas une option. Nous devons nous débrouiller autrement.
Penilène fit remarquer qu’ils étaient sous l’eau.
— Tu as raison. À 11 mètres très exactement sous la surface.
— Si on se mettait d’accord sur un plan d’action, proposa-t-elle en tentant d’oublier le danger d’asphyxie.
Ni Paul, ni Vivia, ni Chad ne semblaient enclins à l’écouter. Le blond marmonnait à l’intention d’Urantiane, Chad discutait avec Sheewa, Vivia s’était placée devant le mystérieux champignon blanc. Et, pour finir, le bruit de l’alarme leur cassait toujours les oreilles.
— Je vais vomir encore, les prévint Penilène, découragée.
Une ombre menaçante se profila au-dessus du dôme. Vivia poussa un cri d’horreur. Au même moment, l’alarme se tut.
— C’était quoi, ça ? bredouilla Penilène.
Paul étudia les silhouettes de poissons qui défilaient sur son écran. Urantiane en sélectionna une. Un nom composé de lettres inconnues s’afficha.
— Je… commença Paul.
Mais il était incapable de prononcer ce mot.
— C’est un ompholus-drasius à dents de scie, traduisit Vivia en frissonnant.
Penilène n’avait eu que le temps de voir une masse d’écailles répugnantes terminée par une gueule qui n’aurait eu aucun mal à broyer une demi-douzaine de requins blancs entre ses mâchoires.
Un choc résonna contre la carlingue.
— Le monstre, balbutia Vivia.
Chad se plaça derrière elle.
Après s’être écarté de nouveau, l’ompholus revint à la charge. Cette fois, ils virent distinctement ses dents aiguisées, son faciès aplati et ses yeux étincelants. Le sol trembla sous les pieds des quatre jeunes.
Vivia pâlit.
— Il sait qu’on est là !
— Ridicule ! la coupa Paul. Urantiane est entourée en permanence par un bouclier d’énergie qui nous rend invisibles.
— Il sent notre présence, insista l