Victor Mercier et le grimoire magique
19 pages
Français

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Victor Mercier et le grimoire magique , livre ebook

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19 pages
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Description

Victor Mercier mène une vie calme et paisible, voire ennuyeuse. Étudiant en droit, il traîne à la faculté en compagnie de son fidèle acolyte, Tristan. Las de leur quotidien, Victor et Tristan se lancent dans l’exploration d’un manoir abandonné. Mais ils n’ont aucune idée de ce qu’ils vont y trouver…

À PROPOS DE L'AUTEUR

Kenji Nicoleau est né à Paris en 1998. Il a étude pendant deux ans à l’Université de Manchester. Il joue à la guitare et écrit des nouvelles, de même que des romans fantastiques.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 juin 2020
Nombre de lectures 4
EAN13 9791037708007
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Kenji Nicoleau
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Victor Mercier et le grimoire magique
Roman
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Lys Bleu Éditions – Kenji Nicoleau
ISBN : 979-10-377-0800-7
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
 
 
 
 
Chapitre 1
La routine
 
 
 
Victor Mercier est un étudiant ordinaire. Inscrit à « la fac du coin », il ne travaille ni trop, ni pas assez, mais suffisamment pour valider ses modules. En d’autres termes, il fait le strict minimum. N’étant pas de nature très studieuse, il lui arrive de s’endormir en cours, se demandant pourquoi il a choisi le droit. Le droit mène à tout, lui avait dit sa conseillère d’orientation en terminale. Ayant du mal à s’orienter, il a choisi cette filière par défaut. Il faut dire que de nos jours, le bac+5 est la voie sacrosainte vers l’emploi, la stabilité, « une vie tracée ». Le saint graal ! C’est donc par nécessité qu’il poursuit ses études passivement.
 
Aujourd’hui, c’est le vendredi qui annonce le week-end tant attendu, le répit. Mais avant, il a deux heures de droit constitutionnel le matin, agrémentées de trois heures de TD l’après-midi. Une heure et demie de droit des affaires, suivi d’une heure et demie de droit pénal. Comme à son habitude, Victor sort du RERA et descend à Nanterre Université. D’un pas nonchalant, il descend les escaliers, passe le contrôle avec sa carte Navigo. D’autres étudiants fraudent, ça fait plus cool et de toute façon, personne ne se fait attraper. D’ailleurs, ça permet d’économiser de l’argent.
 
Physiquement, Victor « ne paie pas une mine ». 1m75, les cheveux bruns, les yeux marrons, le teint assez pâle, plutôt maigre, la silhouette longiligne. Avec son sweat-shirt à capuche noir sur le dos, son jean bleu foncé et ses baskets blanches, il se fond dans la foule. Bien qu’en L2, il n’a que 19 ans, un an de moins que la plupart de ses camarades. C’est l’avantage d’être né le 23 décembre, hormis le fait que tout le monde est occupé aux préparations de Noël et que son anniversaire passe plus ou moins inaperçu. Il regarde sa montre connectée : il est 8 h 50. Il traverse la grande cour bétonnée et passe devant la baraque à crêpes avant de tourner à droite puis d’entrer dans le bâtiment du département de droit-économie-gestion. Il entre dans le grand amphithéâtre, cette monstruosité pouvant accueillir environ 400 étudiants. Se frayant un chemin parmi la foule agitée, il trouve une place bien située, pas trop éloignée du tableau.
 
Le prof de droit constitutionnel, Monsieur Richard, est un petit homme nerveux. La cinquantaine, les cheveux grisonnants et le dos légèrement voûté, il a des yeux bleus perçants. Arborant son pull à col v bleu marine, sa chemise à carreaux, son pantalon chino beige et ses chaussures en cuir noir bien cirées, il a tout l’air d’un universitaire respectable. Il arrive toujours en avance, et ce à la même heure, c’est-à-dire 8 h 45 précise, ni plus ni moins. Monsieur Richard se frotte les mains, parcourt la salle du regard, se racle la gorge, et commence ainsi :
 
« Bonjour à toutes et à tous, prenez place, je vous prie. Il reste de la place au fond à gauche. »
 
 
S’ensuit la routine des CM : grand titre, sous-titre, petit a, petit b, petit c… C’est Business as usual. Il faut suivre le programme à tout prix, sans prendre une minute de retard. L’efficacité prime, et tel un moulin à paroles, le professeur parle inlassablement d’une voix haute et claire. Si Victor n’arrive pas à tout écrire, il n’aura qu’à demander le reste à Marie, amie fidèle et élève modèle. Sous la pression, il a peine à écrire lisiblement, ce qui l’oblige à reprendre le cours à l’ordinateur le soir même. La salle entière résonne de gribouillis rapides, ainsi que de bruits de clavier des PC portables. Heureusement que ce prof écrit en gros les titres sur le tableau, ça facilite la tâche aux étudiants. En pleine écriture, Victor se rend compte que son encre bleue s’épuise. Il n’utilise l’encre noire qu’en cas d’urgence, mais décide de faire avec, n’ayant pas le temps d’aller chercher un stylo bleu dans son sac à dos, tellement la dictée va vite ! Ses mains commencent à transpirer, mais il tient bon jusqu’à l’intercours. Il profite de ces cinq minutes pour reposer ses poignets et faire un tour à la machine à café.
 
 
Le capuccino bien sucré, c’est un must pour les cours du matin. Deux shots d’espresso pour le coup de fouet, du lait en mousse pour la douceur et du sucre pour rehausser le goût. Victor insère une pièce de 50 centimes, fait sa sélection, et appuie sur le bouton plus jusqu’à ce que la jauge « sucre » sur le petit écran bleu atteigne le maximum. La machine fabrique bruyamment le café, qui coule dans un gobelet en plastique. Il le récupère, tandis qu’une voix familière l’interpelle :
 
« Alors, c’est la pause-café ? »
 
C’est Marie Roussel, une amie, avec qui il « traîne » souvent depuis la L1. D’une silhouette élancée, ses cheveux châtains bouclés tombent délicatement sur ses épaules. Elle relève ses lunettes avec son regard éveillé, pétillant d’énergie et d’intelligence. Son visage fin est parsemé de quelques taches de rousseur, ce qui lui apporte une touche de féminité. D’un ton amusé, elle lui dit :
 
« Déjà fatigué ?  

—  Salut, et ouais je le suis déjà, dit Victor, les traits tirés et d’un sourire forcé.
—  Oh, fais pas cette tête, on est vendredi. T’as quelque chose de prévu pour ce week-end ? 
—  Rien de spécial, et toi ? 
—  J’ai une soirée chez une pote du lycée. Demain soir à 20 heures, ça te dirait ? 
—  Pourquoi pas, après tout je n’ai rien à faire. 
—  Cool ! Sois pas en retard hein, ne me fais pas honte, dit-elle d’un ton taquin.
—  T’inquiète, je serais à l’heure. Tu m’envoies l’adresse par texto ? 
—  Ça marche, à tout à l’heure ! »
Sur ce, Marie alla rejoindre un groupe d’amies. Sociable, souriante et cultivée, elle semble avoir tout pour elle. Victor a du mal à lui refuser quoi que soit car il a un faible pour elle. Il le lui cache bien, et s’efforce de ne pas être mal à l’aise en sa compagnie. Ses yeux verts et son sourire éclatant pourraient le faire fondre sur place, mais il n’ose pas l’inviter à prendre un verre. Pourtant, il sait qu’il est dans ce que l’on appelle la friend zone qui empêche toute relation amoureuse avec une fille. Mais qui sait, peut-être aurait-il une chance avec elle. Pour l’instant, il se contente de la fraîcheur qu’elle lui apporte au quotidien, telle une brise de printemps. Cette présence positive illumine son quotidien parfois monotone.
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