Vote et tais-toi !
106 pages
Français

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Description

12 mesures Choc pour sauver la france de la faillite !
LE PARTI DE LA DERNIERE CHANCE
Les membres du Parti de la dernière chance n'ont qu'un défaut, ils sont nés trente ans trop tard. Croissance, plein emploi, éducation, crédit illimité : la génération de leur parents a tout pris... sauf l'addition.
Heureusement, pour la payer, ils ne manquent pas d'idées !
A travers douze chapitres couvrant douze thématiques cruciales pour remettre la France sur les rails de l'Allemagne plutôt que de la Grèce, ces esprits libres font preuve d'un courage sans précèdent pour assurer la défense de l'intérêt général et le paiement des intérêts de la dette. Recrutement massif de stagiaires dans l'administration, vote du public dans les tribunaux, financement de la Sécu grâce au trafic d'organes: leurs idées révolutionnaires permettent de réconcilier enfin le politiquement correct et les impératifs économiques.
L'avenir de la France est trop important pour être confié à des professionnels : il est temps de laisser faire les amateurs !
Osons le Parti de la dernière chance !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mars 2012
Nombre de lectures 4
EAN13 9782363150714
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PROGRAMME :
12 IDÉES POUR 2012
1 - FISCALITÉ Pour rendre aux Français le goût de l’impôt, faisons de la France un paradis fiscal !

2 - MORALISATION DU CAPITALISME Pour récupérer notre « AAA », créons nos propres agences de notation !

3 - SANTÉ PUBLIQUE Pour combler le « trou de la Sécu », vendons nos reins aux Américains !

4 - AFFAIRES ÉTRANGÈRES Pour une diplomatie qui rapporte, privatisons le Quai d’Orsay !

5 - IMMIGRATION Pour réussir l’intégration des immigrés, offrons-leur une carte de fidélité !

6 - JUSTICE Pour rendre la justice vraiment populaire, faisons voter le public !

7 - EMPLOI DES JEUNES Pour donner un avenir aux jeunes, remplaçons un fonctionnaire sur deux par un stagiaire !

8 - RÉFORME DE L’ÉTAT Pour mettre l’État au régime, transférons notre capitale en grande banlieue !

9 - AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE Pour valoriser nos territoires, vendons-les au plus offrant !

10 - COHÉSION SOCIALE Pour que les Français retrouvent le moral, organisons un Grenelle de l’entertainment !

11 - CULTURE Pour en finir avec la culture française, organisons sa disparition !

12 - SPORT Pour faire gagner le sport français, finissons-en avec le fair-play !
1 Pour rendre aux Français le goût de l’impôt, faisons de la France un paradis fiscal !
Chaque année, le dernier mardi de mai, la tragi-comédie recommence.
Le journal télévisé s’ouvre sur les images de contribuables ahuris faisant la queue devant les bureaux de poste. Suivent quelques chiffres sur le déficit public (toujours « abyssal ») ; puis un gros plan sur le dernier de la file, hagard et mal rasé, une petite enveloppe « T » toute froissée à la main . « Encore un quart d’heure, et je me prenais 10 % de majoration ! »


POUR LES FRANÇAIS, LA DÉCLARATION D’IMPÔTS DOIT REDEVENIR UNE DÉCLARATION D’AMOUR
Pendant ce temps, à quelques kilomètres des côtes bretonnes ou de l’autre côté du Jura, faire rentrer l’impôt en temps et en heure n’est pas un problème. Au contraire, les contribuables se bousculent pour remplir leur déclaration. Pour eux, c’est le meilleur jour de l’année ; car ce jour-là, ils savent qu’ils ont fait le bon choix en s’exilant à Andorre, Jersey ou Monaco.
Le consentement à l’impôt reste le meilleur témoignage de la vitalité démocratique d’un pays. À cet égard, la France n’a pas de leçons à donner aux paradis fiscaux ; au contraire, il est grand temps pour elle de s’en inspirer.
Soyons clairs : il ne s’agit pas d’aligner les taux d’imposition français sur ceux des Bermudes. Un pays comme le nôtre, qui persiste à vouloir soigner ses malades, payer ses créanciers et faire rouler ses trains, peut difficilement renoncer en même temps à l’impôt sur le revenu, à la TVA, à l’ISF et à la taxation des plus-values immobilières.
Cependant, à défaut d’être attractive, la fiscalité française pourrait devenir plus attrayante. Il faudrait pour cela transformer le rituel confiscatoire de l’impôt en une expérience agréable, conviviale, voire ludique, tout en faisant sentir aux contribuables qu’ « ils en ont pour leur argent ». Ai nsi, l’administration récupérerait tout ou partie des 40 milliards d’euros qui lui échappent chaque année, du fait de la fraude et de l’évasion fiscales.


L’IMPÔT DOIT FAIRE SA RÉVOLUTION
L’État ne peut plus le considérer comme un dû. Dorénavant, les citoyens devront voir leur contribution reconnue et leur loyauté récompensée.



Telle est la philosophie de la réforme que nous proposons : s’il veut percevoir plus de recettes fiscales, l’État, comme les enfants mal élevés, doit apprendre à dire « pardon », « s’il vous plaît » et « merci » !
Intéressons-nous tout d’abord au cas des plus gros contribuables : ceux dont nous craignons, à chaque loi de finances, qu’ils fassent leurs valises pour Antigua en déclarant que « la coupe est pleine ».
Habitués aux services VIP des plus grands palaces, ils se voient chaque année rabaissés au rang de citoyens ordinaires, lorsqu’ils reçoivent le même formulaire que des millions de Français, alors qu’ils payent des millions d’euros en plus. Mettons-nous à leur place : il y a vraiment de quoi être irrité.


POUR CONVAINCRE LES RICHES DE RESTER, IL N’Y A QU’UNE CHOSE À FAIRE : METTRE FIN AU SCANDALE DE L’ÉGALITÉ !
Pour commencer, il ne coûterait pas cher à l’État de faire preuve d’un peu plus d’égards envers les premiers de ses contribuables. Un bon début serait de remplacer leur « déclaration pré-remplie » par une lettre personnelle , écrite de la main du ministre du Budget sur un ton courtois et respectueux (voir doc. 1).
Même s’il ne faut pas en attendre des miracles, ce changement de ton marquerait un petit pas pour chaque contribuable… et un grand pas pour l’administration fiscale.
Document 1 - la courtoisie, une véritable « révolution fiscale »
Pour satisfaire la soif de distinction de ses contribuables les plus fortunés, l’administration a longtemps usé et abusé des décorations – en particulier de la première d’entre elles, la Légion d’honneur.



Cette distinction présente cependant plusieurs limites : Elle est à toutes les boutonnières.
« À partir d’un certain âge » , disait Frédéric Dard, « il faut disposer d’un sacré piston pour ne pas l’avoir. » Avec 125 000 titulaires, l’ordre est à peine plus sélectif qu’un vulgaire club HSBC Premier ! Elle n’est plus ce qu’elle était.
Une distinction que l’on partage avec les médaillés de bronze des jeux méditerranéens, le fondateur d’une chaîne de pressings écologiques et la moitié du jury de « La Nouvelle Star » en est-elle encore une ? Elle n’engage à rien.
La Légion d’honneur récompense les héros du passé, mais n’est assortie d’aucune obligation – notamment fiscale – pour l’avenir. Elle « récompense les mérites acquis par les citoyens, en dehors de toute considération sociale »
Particulièrement inadapté à la conjoncture économique actuelle, ce principe républicain a hélas été réaffirmé par une série de promotions chocs : Jacques Servier (Grand’ Croix, 2008), Vincent Bolloré (Commandeur, 2009), Martin Bouygues (Officier, 2010), Arnaud Lagardère (Chevalier, 2009)…
Dévalorisée, méprisée, galvaudée, la Légion d’honneur n’est plus l’outil performant de fidélisation qu’elle était autrefois. Pour lui rendre son utilité, nous proposons une réforme radicale : la Légion d’honneur doit servir à distinguer les citoyens uniquement en fonction de leur contribution fiscale .
Désormais, les bénéficiaires seront choisis selon leur rang dans le classement fiscal annuel des meilleurs contribuables. Ils conserveront leur grade pendant toute l’année qui suivra, jusqu’à la parution du nouveau classement (voir doc. 2).
Document 2 - L’impôt, étoffe des héros




De plus, pour faire de cette distinction un véritable « signe extérieur de richesse » , nous préconisons d’y associer une carte de crédit semblable à celles qu’offrent les grandes banques à leurs clients les plus fortunés.
Les grades de la Légion, peu compréhensibles pour une clientèle internationale, pourraient d’ailleurs être renommés sur ce modèle afin d’attirer un maximum d’exilés fiscaux (voir doc. 3).
Document 3 - « Il y a des choses qui n’ont pas de prix ; pour tout le reste, il y a la Légion d’honneur »
Comme ses concurrentes les plus huppées, la carte « Légion d’honneur » permettra à ses détenteurs, dès le statut « Premium » , d’accéder à un vaste ensemble de privilèges exclusifs allant du service de conciergerie à l’assurance rapatriement.
Mais là où les banques « classiques » se contentent de leur réserver une table à la dernière minute ou de se charger de leurs envois de fleurs, l’État ira beaucoup plus loin.
Par exemple, grâce à l’application Club Chambord , les titulaires d’une carte 

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