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Description
Sujets
Informations
Publié par | FichesDeLecture.com |
Date de parution | 08 juin 2015 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782511031681 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Au bonheur des Ogres
Daniel Pennac
I. INTRODUCTION
Au bonheur des ogres para t en 1985, c est le premier volet de la saga Malauss ne. L auteur compl te sa t tralogie avec La F e Carabine puis La petite marchande de prose et Monsieur Malauss ne . Il met en sc ne des h ros proches de l univers enfantin. Ces romans sont issus de souvenirs personnels : " Kamo, c est l cole m tamorphos e en r ve d cole, ou en cole de r ve, au choix.
Le titre est un clin d il celui du roman de Zola, Au bonheur des dames , publi en 1883. Le roman, d abord refus par d autres maisons d dition, parut confidentiellement dans la " S rie noire . Il atteignit les quarante mille exemplaires.
II. R SUM
La pittoresque famille Malauss ne habite dans une ex-quincaillerie de Belleville. La m re, r veuse, fougueuse, a une vie amoureuse tumultueuse, elle a plusieurs enfants, tous de p res diff rents.
L a n , Benjamin, qui a sur ses talons Julius, son chien norme, sale, puant et pileptique, est un jeune homme singulier et attachant, il l ve ses demi-s urs et fr res. Il y a Louna, l'infirmi re patent e, g e de vingt-six ans, qui est mari e, malheureuse en amour et victime r guli rement de probl mes de grossesse. Th r se, dix-sept ans, voyante qui lit dans les toiles et dans les cartes. Clara, quinze ans, jeune photographe prodige, perp tuellement amoureuse et absente. J r my, onze ans, colier ing nieux qui a beaucoup d imagination, donne leur nom aux b b s de la famille, voudrait tre crivain et, pour aider r soudre un probl me criminel, met le feu son coll ge. Enfin il y a le Petit qui z zaie et qui, derri re ses lunettes cercl es de rose, lit dans ses r ves, voit un monde o le r el se m le au f erique, dessine des " ogres No l .
cette v ritable smala, s'adjoint tout un monde pittoresque de marginaux, des p p s " junkies dont l oncle Th o, un homosexuel r sign et heureux, Stojilkovicz, un r volutionnaire slave passionn d checs. Sans oublier Julie Corren on, la compagne de Benjamin la splendide crini re l onine, son " porte-avions , " Tu veux bien tre mon porte-avions ? Je viendrais me poser de temps en temps, refaire mon plein de sens avec laquelle il a des engueulades suivies de r conciliations torrides.
Le vice principal de Benjamin est la compassion, il travaille dans un grand magasin de la rue du Temple, ayant pour profession peu usuelle de " bouc missaire :
" Ma fonction dite de Contr le technique est absolument fictive. Je ne contr le rien du tout [ ] Mon boulot consiste subir cette tornade d humiliations, avec un air si contrit, si paum , si profond ment d sesp r , qu en r gle g n rale le client retire sa plainte pour ne pas avoir mon suicide sur la conscience La cliente essaye en vain d interrompre Lehmann [ ] Quand les yeux de la cliente se reportent sur moi, je suis en larmes. Lehmann n l ve pas la voix. Il enfonce m thodiquement le clou [ ] Il a suffi que je me mette pleurer pour qu elle prenne ma place. Compassion [ ] Machine arri re toute. Elle retire sa plainte. On lui dit : En vous chargeant des fautes de tous, en prenant sur vos paules tous les p ch s du Commerce, c est en saint que vous vous comportez, voire en Christ !
Un jour, une bombe clate au rayon des jouets quinze minutes apr s son passage. Puis, quinze jours plus tard, une deuxi me clate au rayon des pulls, sous ses yeux. Comme il tait l aussi pour l'explosion de la troisi me, il devient alors l objet de forts soup ons. La police est repr sent e par le subtil commissaire Coudrier et diff rents inspecteurs, comme le profond et intelligent Pastor, Titus, le Tatar aux yeux bleus, et le tao ste Van Thian qui m ne ses enqu tes travesti en vieille Vietnamienne et dont la fille, Gervaise, est une ancienne religieuse.
Th o r v le Benjamin que le professeur L onard contemplait une photo avant de se faire exploser. Puis Th r se, montre Ben un journal avec une photo qui a pour l gende : " la b te, 666 Aleister Crowley . Selon elle le professeur L onard, n est autre que la r incarnation du diable. Stojil pense que les victimes des explosions ne sont pas choisies au hasard. Il donne l exemple d un jeune tueur d Allemands Kolia. Clara qui a r cup r la photo de Th o d couvre qu il y avait dessus un chien, plusieurs personnes autour et que a se passait au rayon jouets du magasin ; elle en d duit que la crise de Julius n est pas le fruit du hasard.