Ce que j ai vu m interroge
106 pages
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Ce que j'ai vu m'interroge , livre ebook

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Description

Patrick Talom connaît la souffrance dans tous ses aspects. Handicapé à cause d’un accident de la route, animateur des jeunes du diocèse de Bafoussam au Cameroun et écrivain autodidacte, il est aussi conseiller du Conseil National des Jeunes Catholiques du Cameroun (CNJCC). Il tente dans cet autre essai sur la problématique de la souffrance, de donner sa vision de ce monde de la douleur. Il partage son expérience de la souffrance et les réponses qu’il a pu apporter à son niveau pour trouver un peu de soulagement. Patrick est aussi le président des associations PALYROM de droit français et RAYONS DE SOURIRE de droit camerounais, associations philanthropiques qui œuvrent en général dans l’accompagnement de toute personne en situation de souffrance et de besoin spécial et en particulier dans l’insertion sociale et l’autonomie des personnes en difficulté. Après dix ans, de par son expérience de vie très singulière, Patrick a aujourd'hui acquis toute la maturité nécessaire utile pour orienter, conseiller et accompagner un public d'horizons divers sur les clés utiles pour surmonter des difficultés quotidiennes de la vie, tant dans une dimension sociale que sociétale, spirituelle, familiale, et même professionnelle et entrepreneuriale, et sur les outils de la positive attitude permanente en toute circonstance.

Informations

Publié par
Date de parution 24 octobre 2015
Nombre de lectures 21
EAN13 9782312035772
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ce que j’ai vu m’interroge
Patrick Talom
Ce que j’ai vu m’interroge
La souffrance a-t-elle un sens ?














LES ÉDITIONS DU NET
22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2015
ISBN : 978-2-312-03577-2
À
Tous ceux qui souffrent et qui ont perdu l’envie de sourire !
Toutes ces personnes qui font sourire ceux qui souffrent !

À
Mes mères
Marie, Bernadette, Lydie, Carine.

À
Mes pères
Emmanuel, Prosper, Philippe, Romuald.
DIEBISSI : TOUT EST GRACE, Août 2005 - Août 2015
Préface
Après son ouvrage « Ma force de vivre » commis en avril 2012, trois années plus tard, Patrick TALOM FOTSO s’engage à nouveau dans l’écriture. Si dans son dernier livre l’auteur faisait montre de l’espérance qu’il portait en lui au cœur de ses multiples péripéties, dans cet autre ouvrage intitulé « Ce que j’ai vu m’interroge : la souffrance a-t-elle un sens ? », sans prétention et avec humilité, il entend traiter de la souffrance sous ses différentes formes. Il est vrai que la souffrance est un sujet aussi vieux que l’homme ; plusieurs auteurs littéraires et même philosophiques en ont fait le centre de leur réflexion. Cependant, ce sujet reste d’actualité. En 2014, selon les Nations Unies, on estimait à environ un milliard le nombre de personnes dans le monde vivant avec un handicap, dont 80 % dans les pays en développement. Sachant que le handicap a de nombreux visages avec cependant un point commun : la souffrance, on comprend que ce sujet n’est pas dépassé. Chaque personne, chaque époque fait l’expérience de la souffrance d’une manière particulière. C’est sans doute pourquoi on parlera toujours de la souffrance.
Apres dix années de souffrance, Patrick TALOM FOTSO atteint l’âge de la maturité dans la souffrance. Il peut parler sans risque de se tromper. Il en a fait l’expérience. On ne peut véritablement parler de la souffrance que si on en a fait l’expérience. Sur son lit de mort, le cardinal Veuillot, archevêque de Paris, disait : « Nous savons faire de belles phrases sur la souffrance. Moi-même, j’en ai parlé avec chaleur. Dites aux prêtres de n’en rien dire ; nous ignorons ce qu’elle est, et j’en ai pleuré. » (Théo Droguet et Ardant Fayard p 70). C’est dire que parler de la souffrance est une chose. Vivre la souffrance en est une autre. Il semble que la condition humaine porte l’homme à souffrir. Mais alors la souffrance est-elle absurde ? N’est-elle qu’une fatalité ? Ou alors la souffrance a un sens ?
En effet, face à la souffrance, l’homme se pose plusieurs questions qui mettent en exergue le problème de la responsabilité. Le jeune Patrick, chrétien engagé prêt à se donner entièrement à Dieu dans la vie consacrée perd subitement ses membres dans un accident mortel. A qui la faute ? Pourquoi cela ? Avec le temps, Patrick comprend désormais la souffrance. En choisissant de rédiger « Ce que j’ai vu m’interroge : la souffrance a-t-elle un sens ? », ce jeune voudrait sans doute partager son expérience personnelle avec les lecteurs. L’originalité de son œuvre vient du fait que l’auteur raconte son expérience personnelle qui se situe dans le contexte général de la souffrance. Ce qui nous fascine encore plus, c’est que loin du dolorisme, du masochisme, d’un pessimisme béat et de la révolte, Patrick TALOM FOTSO parvient à trouver un sens positif à la souffrance. Il a compris comme saint Paul que « Je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ, pour son corps qui est l’Eglise. » (Col 1, 24). Comment en est-il arrivé à cette conclusion ? Comment peut-on réussir à sourire malgré l’épreuve ? Comment peut-on arriver encore à se sentir utile malgré un cortège de souffrance ? Lisez et vous comprendrez.
Abbé Alphonse Richard Legrand SANDJONG YANKAM,
Aumônier diocésain des Jeunes de Bafoussam
Avant-Propos
Dialogue entre la maman de Patrick et son fils.


« Maman, est-ce que tu te rappelles que nous sommes au mois d’Août ?
- Talom mon fils, quelle épouse peut oublier le nom de son époux ou la douleur d’enfantement ?
- Maman, dix ans déjà !… Le temps va si vite. On ne dirait pas que je suis cloué dans mon fauteuil roulant depuis de longues années.
- Mon fils, Le temps va vite parce que tu as refusé une atmosphère de deuil dans la famille et obligé tout le monde dans la maison à blaguer et à sourire constamment autour de toi. N’oublie surtout pas que ce temps qui va vite pouvait t’emporter quelques mois seulement après ton admission au baccalauréat.
- C’est vrai maman ! Où trouves-tu tant d’énergie pour porter mon accident depuis le premier jour de ce drame ? J’ai vu des mamans craquer face au poids très lourd de la situation désespérée de leur enfant sur qui reposaient la fierté et les rêves familiaux.
- Pat, mon fils chéri, ce matin-là tu m’as appelée pour commander ton plat préféré… un plat de couscous-gombo que tu n’as jamais mangé. Je ne peux pas dire que je suis plus forte que les autres mères. Quand la Vierge Marie a vécu en direct la souffrance de son Fils sur la Croix, un glaive de douleur a transpercé son cœur. Le cœur saignant de la Mère de Dieu est celui de toutes les femmes face à un cruel malheur qui frappe leur enfant. J’ai supporté. C’est Dieu Seul qui sait comment il fait pour que j’en sorte vivante, sans crise cardiaque, sans perte de poids, sans tension, sans dépression, sans haine contre autrui. Les mères qui ne supportent pas de grands malheurs familiaux sont parfois très seules parce qu’elles n’ont personne pour les consoler. Dans mon cas, c’est toi-même qui m’as consolée vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Je te remercie de m’avoir aidée à t’encadrer. Lorsque l’enfant devenu un grand garçon redevient un petit bébé, franchement ça fait très mal et c’est Dieu qui a le dernier mot.
- Maman, quand je revois ce film de ta présence à mes côtés, quand je fais le bilan de toutes les grâces de Dieu pour toi et pour moi, ma seule décision est que je dois publier un livre pour célébrer la grandeur du Seigneur qui a donné la joie de vivre à la famille pendant dix ans. Le livre du dixième anniversaire de mon accident où va figurer cet entretien matinal de ce jour de la Transfiguration de Jésus sur la montagne devant ses témoins. Je suis d’autant heureux que beaucoup de cœurs maternels et des religieuses m’ont adopté comme leur fils. C’est à travers ma maladie que j’ai compris qu’il y’avait dans le monde beaucoup de femmes qui souffrent atrocement, moralement, psychologiquement ou physiquement pour de nombreuses raisons individuelles voire collectives.
- Fils, c’est très vrai. J’ai eu de la chance d’épouser votre père. La chance qu’il respecte profondément ma liberté, mes activités de débrouillardise et toutes mes connaissances. Dans beaucoup de foyers, les femmes sont vraiment méprisées, torturées et abandonnées pour un rien. Il y en a qui ne peuvent même pas avoir un enfant pour se consoler. Celles qui ont des enfants doivent lutter seules au champ ou dans un petit commerce pour préparer l’avenir des enfants. Dans beaucoup de lieux de service, des femmes sont marginalisées. Je pense à toutes les femmes et j’ai aussi pitié d’elles mais je sais que Dieu pense à tout le monde.
- Ma bien chère maman, je ne sais pas si j’aurai les moyens qu’il faut pour publier ce livre à temps.
- Mon fils, tu veux encore quels moyens ? Tu as tes deux baccalauréats et ça suffit largement. Tu peux écrire pour toi et pour moi qui ne suis pas allée aussi loin que toi.
- Je parle des moyens financiers, maman.
- Tu as fait comment pour publier les autres ? La Providence te viendra en aide. Dieu ne dort pas. C’est pourquoi ton père aime beaucoup la chanson SIKATI de Talla André Marie depuis 1975.
- Avant ma naissance !
- Oui.
- Je peux encore compter sur ma mère !
- Pat, Je ne suis que ta mère qui t’a porté dans son ventre. Désormais tes vraies mères ce sont toutes les femmes de toutes les origines et de tous les pays qui s’attachent à toi et qui te prennent dans leur bras comme moi pour te vêtir et te nourrir sans se gêner. Beaucoup sont mariées et leurs couples t’adoptent entièrement, même des religieuses.
- Maman, je me suis souvent posé beaucoup de questions. Aide-moi à y répondre.
A quoi n

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