Duguay-Trouin et Saint-Malo la cité-corsaire
366 pages
Français

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Description


L'abbé Poulain nous raconte la vie de celui qui fut l'un des plus célèbres corsaires de la ville de Saint-Malo : René Duguay-Trouin (1673-1736). Nous voici plongés dans la cité-corsaire fin du XVIIe et début du XVIIIe siècle alors que Louis XIV est le grand monarque de la France.



Grâce à de nombreux documents et lettres, nous naviguons aux côtés de ces marins à travers les mers et à travers les combats impitoyables.



Edition : 1882

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9782374630618
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0026€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

e La course au XVII siècle
Duguay-Trouin
et Saint-Malo la cité-corsaire
d'après des documents inédits
Abbé M. J. Poulain
Professeur de rhétorique
à l'Institution de Saint-Malo
Docteur-ès-lettres
D'après l'édition de 1882
septembre 2015
Stéphane Le Mat
La Gibecière à Mots
ISBN : 978-2-37463-061-8
couverture : Duguay-Trouin (illustration de STEPH')
N° 62
Préface
Faut-il te prononcer, doux nom de la patrie...
Lamartine.Milly.
C'est l'amour du sol natal si naturel au cœur des B retons qui nous a inspiré ce livre. Nous avons voulu, nous aussi, payer notre tr ibut d'admiration et d'amour à la mémoire de Duguay-Trouin, l'un des plus illustres e nfants de la Bretagne, l'une des gloires de la France.
Certes, bien des fois on a écrit sa vie ; lui-même a raconté ses combats dans ses mémoires ; toutefois son histoire ne nous semblait pas encore faite.
Ecrire l'histoire d'un homme n'est point montrer se s actions isolées – Un homme célèbre n'est grand que parce qu'il a joué un rôle important dans ce drame humain qui a pour intrigue la fortune d'une nation et pour dénouement sa prospérité ou son malheur – Quelle était la situation, les acteurs et leur importance relative, quelles furent les péripéties de la lutte et comment se dén oua-t-elle, tels sont les points qu'il faut mettre en lumière pour faire comprendre le rôl e d'un personnage et sa valeur historique. Les faits particuliers de sa vie, les a necdotes ne sont dignes d'être conservées et transmises qu'autant qu'elles peuvent éclairer la physionomie du héros, montrer son caractère et dévoiler son âme. T out ce qui retarde la marche, tout ce qui ne tend pas au dénouement doit être omi s. Tel est le sage conseil de Fénelon que nous avons e ssayé de mettre en pratique(1). Nous montrerons Duguay-Trouin agissant au milieu de ses braves compagnons d'armes, de la vaillante marine qui l'entoure, des généraux qui combattent sur terre, combinant avec eux ses efforts pour secourir et sau ver la France. Nous indiquerons les causes, les principales alternatives et les rés ultats des guerres ; car, sans ces éléments, comment apprécier la part de chacun dans la lutte ?
Mais, outre ce rôle militaire, la vie de Duguay-Tro uin et des corsaires offre d'autres aspects peu connus et pleins d'intérêt. La législat ion de la course, les mœurs originales de ces hardis marins méritent d'être ret racées par l'histoire. Nous l'avons entrepris, aidé par les documents nombreux que nous ont fournis nos archives et plusieurs familles des anciens corsaires. Nous avon s pu aussi, grâce à ces documents, montrer qu'elle était au XVII e siècle la situation militaire de la ville de Saint-Malo, qui, avec Dunkerque, s'est distinguée e ntre toutes dans ce genre de guerre, auquel elle doit sa gloire la plus éclatante et la plus durable. Enfin, abordant le premier l'étude du manuscrit aut ographe des mémoires de Duguay-Trouin, nous avons eu l'heureuse occasion de faire connaître en ce grand homme un mérite nouveau, celui d'écrivain, et de si gnaler les principaux traits de la littérature maritime.
Bibliographie : Cet ouvrage est entièrement puisé aux sources.
1. Archives de Saint-Malo.
– Manuscrit écrit de la main de Duguay-Trouin II 92 . Nombreux passages inédits.
Première rédaction de ses mémoires ; manuscrit retr ouvé par nous. 5937. Nombreux passages inédits. Manuscrit de Porée Duparc, contemporain de Duguay. 2 volumes in-folio. GG, 341. CC, 380. Nombreux passages remarquables sur Saint-M alo, les armateurs, les corsaires et Duguay-Trouin : résumé et appréciation de ses campagnes ; copie de la relation de l'expédition de Rio-Janeiro écrite p ar Duguay en 1712. Copie de lettres. BB, 121. Plusieurs lettres curieu ses sur les corsaires. Registres des délibérations, BB, 94-95 ; et autres archives de l'époque très complètes.
2. Archives de la marine de Saint-Servan, non class ées. Plusieurs rapports de Duguay-Trouin : autres rapports très nombreux, cons tatant les prises, les révoltes des équipages et intéressants pour l'étude des mœurs des corsaires.
3. Manuscrit du corsaire malouin Angenard, conservé dans sa famille à Saint-Servan. Curieux pour les mœurs des corsaires.
4. Papiers de plusieurs familles de corsaires malou ins. 5. Archives de la marine de Paris : très riches sur notre sujet, elles contiennent le dossier, armements, rapports de prises, etc. et les lettres de Duguay-Trouin au ministre, au comte de Toulouse. M. le Ministre de l a marine nous a très gracieusement accordé la plus grande liberté pour l 'étude de ces archives.
Pour l'étude de la législation de la course nous av ons consulté, outre les archives, les décrets sur la matière contenus dans le code de s prises. 2 vol. in-8. Par-dessus, collection des lois maritimes.
Pour l'appréciation du rôle des corsaires, et l'his toire générale, nous avons puisé dans Macaulay, Lingard continué par M. de Maries, G aillardin, mémoires de Forbin, de Berwick, de Villars, de Saint-Simon, Journal de Dangeau, mémoires secrets de Louville, etc., etc. Principaux auteurs qui ont écrit sur Duguay-Trouin : L'académicien Thomas a composé un éloge pompeux de Duguay-Trouin. Si ce discours n'avait pas eu l'honneur insigne de rempor ter le prix de l'Académie française (1759), nous le regarderions volontiers c omme une déclamation lyrique sur les actions d'un héros qui méritait d'être loué plus simplement. De plus, nous ne croyons pas qu'on puisse représenter Duguay d'abord comme un corsaire, ensuite comme un capitaine assimilé aux officiers de la mar ine royale. Il conserva toujours, même en commandant les vaisseaux de l'Etat, son rôl e d'armateur à peu près indépendant.
– Vie par Kicher, simple traduction des mémoires.
– Vie par Badin, simple nomenclature des faits ; po int de traces des documents originaux. Trop rapide et trop confuse esquisse du caractère de Duguay.
– Vie par La Landelle. C'est le seul auteur qui nou s semble s'être préoccupé du rôle du corsaire. Mais, outre que ses aperçus sont fort incomplets, et disparaissent même presque entièrement dans l'importante guerre d e la succession d'Espagne, ils ne nous paraissent ni suffisamment justifiés, n i toujours acceptables. Nous ne pouvons partager l'avis de cet écrivain lorsqu'il d it que la flotte a disparu après la bataille de la Hogue, que Pontchartrain sentit que le temps des grands déploiements de forces navales était passé, que les vieux amiraux furent alors transformés en flibustiers, et que le système de Po ntchartrain était convenable aux intérêts de la France. Ce système ne fut mis en œuv re que dans la guerre suivante, et nous montrerons qu'il fut funeste non seulement à la France mais aux corsaires eux-mêmes. On regrette aussi dans ce livre, coupé u n peu au hasard en 25 chapitres, un plan d'ensemble, une peinture complèt e de la jeunesse de Duguay, une analyse de la législation de la course, indispe nsable pour comprendre cette sorte de guerre : On n'y trouve que quelques traits disséminés çà et là sur l'homme, et rien sur l'écrivain. A part deux ou trois pièces , les documents des archives, les manuscrits, la vie militaire de Saint-Malo et le co ncours que ses compatriotes prêtent à Duguay, n'y apparaissent point.
Toutefois, en faisant ces remarques, nous ne voulon s nullement entreprendre la critique d'auteurs recommandables qui se sont propo sé un but différent du nôtre. Nous nous serions très volontiers dispensé de cet e xamen, s'il ne nous avait paru nécessaire pour expliquer et justifier cette nouvel le étude sur Duguay-Trouin.
DUGUAY-TROUIN
Première partie
I
Enfance et éducation d'un corsaire(2)
Aspect du port et de la ville de Saint-Malo au XVII e siècle. – Naissance et premières études de Duguay-Trouin. – Sa rhétorique au collège de Rennes. – Etat des études en cette ville. – Sa philosophie à Caen. – Peinture de l'Université et de la vie des écoliers. Lorsque le marin, touchant les côtes de France, a franchi cette redoutable enceinte de rochers qui ferme la baie de Saint-Malo, il cont emple un spectacle à la fois gracieux et imposant. Trois villes s'élèvent à l'em bouchure de la Rance, si voisines qu'on dirait trois quartiers d'une même ville, sépa rés par les flots comme Venise. Dinard groupe sur la rive gauche ses villas magnifi ques qui dominent au loin la mer ; sur la rive opposée Saint-Servan aux maisons inégales, cachées çà et là sous le feuillage des grands arbres, protégées par le fo rt de la Cité et par la tour Solidor, offre un coup d'œil en même temps champêtre et guer rier. En face, sur une île reliée à la terre ferme par une vaste chaussée, app araît Saint-Malo, l'antique cité des corsaires, que ses remparts crénelés font resse mbler à une forteresse du moyen-âge. L'ensemble du tableau était un peu différent au XVI Ie siècle. Sans parler de Dinard qui n'était alors qu'un village obscur, Saint-Malo n'avait pas entièrement le même aspect. La chaussée qui en fait une presqu'île n'ex istait pas, non plus que les digues qui limitent le port. La mer s'étendait libr ement jusqu'aux collines de Saint-Servan, et les eaux en se retirant laissaient à déc ouvert un marais vaste et malsain. La ville était entourée de murs ; mais ces vieux re mparts, dont il reste encore quelques ruines, ne s'élevaient pas, dans tout leur contour, sur l'emplacement des murailles actuelles. L'enceinte était beaucoup plus étroite, surtout du côté de Saint-Servan et du Sillon(3).
A l'intérieur, on ne trouvait d'autres monuments qu e le château commencé par Jean V (1424) et achevé par la duchesse Anne malgré la bourgeoisie ombrageuse(4), et la cathédrale remarquable par la beauté du chœ ur du plus pur gothique. Les maisons étaient pour la plupart const ruites en bois, d'une bizarre architecture : la saillie des étages supérieurs sem blait vouloir dérober le jour aux rues étroites et tortueuses(5). Des portes ouvragées, des linteaux grossièrement sculptés, parfois des vitraux peints comme ceux des églises, étaient le luxe suprême qui distinguait la demeure du riche négocia nt. Dans nos ruelles les plus
obscures on retrouve encore un grand nombre de ces maisons : on montre, à la croix du Fief, celle où naquit Duguay-Trouin. Cette tradition, bien que contestée par quelques auteurs(6), est constante et par suite très fondée. D'ailleur s le seul aspect de cette maison prouve qu'elle est bien de l'époque : ses verrières, ses sculptures, l'écusson qui surmonte l'entrée en faisaient une ré sidence digne de l'opulente famille des Trouin de la Barbinais.
1
René Duguay-Trouin(7) naquit à Saint-Malo le 10 juin 1673. Il était le q uatrième enfant de Luc Trouin, sieur de la Barbinais, et de Marguerite Boscher. Son père armait des vaisseaux qu'il commandait lui-même. Il s'était signalé dans la dernière guerre par son intrépidité, et l'habitude d'affront er le danger avait trempé son caractère et l'avait pénétré d'une énergie indompta ble.
L'enfance de Duguay-Trouin fut donc bercée aux réci ts des exploits du corsaire. En entendant le soir, à la veillée au foyer paterne l, ces histoires merveilleuses des abordages sanglants et des riches captures, sa jeun e âme s'embrasa d'un vif désir d'imiter ces actions héroïques.
Sous l'influence de ce milieu guerrier et du sang g énéreux qui coulait dans ses veines, il montra bientôt lui-même un naturel arden t, une sauvage énergie. Il nous semble le voir à l'école primaire de maître Pierre Chanteau, récalcitrant sous l'aiguillon et s'échappant pour courir vers les bat eaux du port. Mais l'écolâtre était sévère et joignait la rudesse malouine à la dureté naturelle aux pédagogues de cette époque.
Alors, en effet le fouet et les autres corrections physiques étaient regardés comme les premiers moyens d'éducation. En vain Rabelais a vait protesté contre « les grands fouetteurs d'escholiers » ; en vain Montaign e avait déclamé contre ces maisons, « vraies geôles de la jeunesse captive où l'on n'entendait que cris d'enfants suppliciés et de maistres enyvrés en leur colère »(8), malgré ces récriminations, le bras de la Grammaire, comme au m oyen-âge, était encore armé de la férule. Plus tard, le bon Rollin lui-même, da ns son traité des études, n'osera pas supprimer la verge. Forbin, le futur émule de D uguay-Trouin, raconte dans ses mémoires que le vieux prêtre chargé de son éducatio n ne lui épargnait pas les coups : « Un jour, dit-il, qu'il voulait me punir, je lui jetai mon écritoire par la tête ; et comme je le vis venir à moi, craignant les suites d e son ressentiment, je m'élançai du haut en bas d'une terrasse qui avait plus de dix pieds de hauteur ». Et il ajoute : « Mon naturel était vif ; pour peu qu'on me résistâ t, il fallait se prendre aux cheveux et batailler. Quand les coups de poings et les coup s de pieds ne suffisaient pas, j'avais recours aux pierres. Si les actions de la p remière jeunesse sont des présages de ce qu'on doit être un jour, il est cert ain qu'on dut me regarder dès lors comme destiné à recevoir et à donner bien des coups »(9). Ceci nous semble une fidèle peinture de l'enfance d e Duguay-Trouin faisant ses premières classes en compagnie de Robert-Surcouf(10), de Joseph Danycan, d'une troupe indisciplinée et turbulente de futurs corsai res. Toutefois, malgré ses instincts maritimes, son père le destinait à l'état ecclésiastique. Luc Trouin, son frère aîné, attenda it le consulat de Malaga, en
Espagne, occupé depuis plus de deux cents ans par s a famille ; il devait succéder à son père dans les armements et le commerce ; René, qui se trouvait le cadet par la mort de son frère Rodolphe(11), entrerait donc dans l'Eglise. Alors, en effet, on traitait trop souvent une vocation sainte comme un emploi vulgaire ; on obtenait dans les grandes familles un évêché ou une abbaye c omme on obtenait un régiment. De là ces tristes désordres, ces abbés de cour qui portaient dans le sanctuaire les mœurs des salons, et dont la frivole ambition allumait des guerres civiles pour obtenir un chapeau de cardinal. Le père de Duguay-Trouin convoitait aussi pour son fils un riche bénéfice. Il comptait sur la protection de l'évêque de Malaga, f rère naturel du roi d'Espagne, prélat d'un rare mérite qui protégeait la famille T rouin. En vain le jeune écolier par son caractère et ses libres allures montrait qu'il n'était pas fait pour le sacerdoce, son père fut inflexible. Il l'envoya au collège de Rennes et lui fit prendre la tonsure. Ce collège était dirigé par les Jésuites. Il avait été fondé le 30 août 1604, dans l'établissement de Saint-Thomas. Il devint très flo rissant et compta un nombre prodigieux d'élèves. Il servait en même temps de pe tit séminaire jusqu'en 1708, où l'on établit un petit séminaire gratuit, afin que l es jeunes gens pauvres pussent entrer dans les ordres. On s'y appliquait surtout, suivant les usages de l'époque, à l'étude des langues grecque et latine. Depuis la re naissance, on puisait aux plus pures sources de l'antiquité ; les élèves ornaient leur mémoire de nombreux morceaux des auteurs anciens. « Je récitais en publ ic plusieurs vers latins, dit un écolier du XVIe siècle, Henri de Mesme, je récitais deux mille ver s grecs et Homère par cœur d'un bout à l'autre. Après dîner, je lisai s, par forme de jeu, Sophocles, Aristophanes, Euripides, ou bien Cicero, Virgilius, Horatius »(12). Cette méthode d'enseignement, dit M. Nisard dura jusqu'au XVIIIe siècle(13).
Le jeune Duguay-Trouin fut donc élevé, comme Racine à Port-Royal, dans le commerce des auteurs anciens ; il y acquit cette él égante simplicité de style que nous retrouverons dans ses mémoires. On s'occupa mê me à lui former une bonne prononciation. En effet, nous voyons qu'en 1662 les Jésuites de ce collège voulant déraciner « une manière de parler traînante et chan tante » avaient demandé à leur général de nouveaux professeurs qui eussent un meil leur accent. Le général avait envoyé des pères de Bordeaux ; mais les habitants d e Rennes avaient fermé la porte « à ces pervertisseurs de prononciation qui v oulaient faire gasconner les Bretons », et demandé des pères de la province fran çaise qui leur furent accordés.
Duguay-Trouin puisa aussi dans ce collège cette élé gance des manières qui le distingua toute sa vie. Les Jésuites, en effet, pou r donner aux jeunes gentilshommes la grâce du maintien, les produisaien t en public dans des pièces composées par eux qu'ils jouaient aux fêtes solenne lles. Ils avaient cette coutume dans toutes leurs maisons, en particulier à Rennes ; et, le 28 août 1658, la ville avait décidé qu'ils feraient leurs jeux publics dan s la cour du collège, qu'ils en donneraient avis et présenteraient leur prospectus un mois avant l'exécution. Sa qualité de séminariste ne devait point empêcher l'é colier malouin de figurer comme acteur dans des mystères tels que Moïse sauvé, ou J oseph vendu par ses frères. Nous croyons que, vu sa vive intelligence, il dut b riller parmi les élèves de rhétorique : peut-être même obtint-il « le prix de la Muce décerné à la première classe, une églantine d'argent à œil doré, accordé à celui des élèves qui aurait fait la meilleure composition »(14). Cette éducation cléricale n'avait point modifié le caractère du jeune homme, ni
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