Jules Renard - Oeuvres
1938 pages
Français

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Jules Renard - Oeuvres , livre ebook

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Description

Ce volume 23 contient les oeuvres de Jules Renard.


Pierre-Jules Renard, dit Jules Renard, né à Châlons-du-Maine (Mayenne) le et mort le (à 46 ans) à Paris, est un écrivain et auteur dramatique français.


Version : 3


CONTENU DE CE VOLUME


ŒUVRES ROMANESQUES
Crime de village
Sourires Pincés
L’Écornifleur
Coquecigrues
La lanterne sourde
Poil de Carotte
Histoires Naturelles
Le vigneron dans sa vigne
La maîtresse suivi de Contes pour laisser rêveur
Bucoliques
Nos frères farouches
THÉÂTRE
La demande
Le plaisir de rompre
Le pain de ménage
Poil de Carotte
Monsieur Vernet
L’invité ou huit jours à la campagne
La Bigote
Le cousin de Rose
JOURNAL
Journal, 1925
1897 - 1910
VOIR AUSSI
M. Jules Renard, une conversation avec et relatée par Paul Acker
Notes de la NRF pour Ragotte par MA



Les livrels de lci-eBooks sont des compilations d’œuvres appartenant au domaine public : les textes d’un même auteur sont regroupés dans un eBook à la mise en page soignée, pour la plus grande commodité du lecteur. On trouvera le catalogue sur le site de l'éditeur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juillet 2017
Nombre de lectures 23
EAN13 9782376810285
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

JULES RENARD ŒUVRES N° 23
Les Classcompilés sont des compilations d’auteurs classiques : les ouvrages d’un même auteur sont regroupés dans un livre numérique à la mise en page soignée, pour la plus grande commodité du lecteur.
MENTIONS

(1) © 2013-2022 Les eBooks Classiques Illustrés (www.lci-ebooks.e-monsite.com), à l’exclusion du contenu appartenant au domaine public ou placé sous licence libre. (2) Toutes autres marques ou entités mentionnées par l’éditeur dans cet ouvrage ne le sont qu’à des fins de citation des sources ; il n’existe aucune relation d’aucune sorte entre l’éditeur et ces marques ou entités. (3) L’orthographe originelle a été généralement respectée et peut se trouver différer de celle en vigueur.
ISBN : 978-2-37681-028-5
pour la version 3.x au format EPUB et sans DRM.
Historique des versions : 3.6 (05/09/2022), 3.5 (30/01/2021), 3.4 (07/02/2020), 3.3 (13/04/2018), 3.2 (12/12/2017), 3.1 (22/06/2017), 3.0 (09/10/2015),3.4 (07/02/2020), 3.3 (13/04/2018), 3.2 (12/12/2017), 3.1 (22/06/2017), 3.0 (09/10/2015),
AVERTISSEMENT
Le contenu de cet ouvrage appartient au patrimoine littéraire des siècles révolus. Par conséquent, toutes les informations pratiques mentionnées comme étant d’actualité (adresses, évènements, etc...) sont aujourd’hui tout à fait obsolètes ; de même, les éléments à caractère scientifique qui s’y trouvent peuvent être très largement dépassés.
En outre, cet ouvrage peut renfermer des points de vue qui ne s’accordent pas avec l’éthique du présent siècle ; certaines des opinions qui y sont professées peuvent s’avérer datées ou désuètes : en particulier les prises de position ayant trait à la condition humaine (en matière de mœurs, politique, religions, ethnies…) ou même à la condition animale. Il est donc nécessaire à la lecture de faire preuve de discernement, de détachement, de sens critique, et de restituer les œuvres dans leurs contextes : cet ouvrage ne doit pas être jugé d’après le monde d’aujourd’hui et le monde d’aujourd’hui ne doit pas être jugé d’après cet ouvrage.
Enfin, et plus largement, les auteurs et artistes ayant contribué à cet ouvrage sont seuls responsables de leurs œuvres. Toutes opinions, jugements, critiques, voire injures, caricatures ou stéréotypes qu’elles renferment, n’appartiennent qu’à eux et ne représentent aucunement le point de vue de l’éditeur, qui transmet l’héritage culturel mais n’en cautionne pas le fond.
SOURCES
Cet eBook a été confectionné à partir des ressources suivantes sur le Web. Pour accéder à l’aide d’hyperliens à chacune d’entre elles, on consultera la page générale des ressources sur le site internet. Toutes les marques citées appartiennent à leurs propriétaires respectifs.
— Wikisource : Crime de village (Gallica/BnF), Sourires pincés (Gallica/Bnf), L’écornifleur (Gallica/Bnf), Histoires naturelles (Gallica/Bnf) [ 77 images (Archive/UTotonto/UOttawa], Poil de Carotte (Gallica/Bnf), Le vigneron dans sa vigne (Archive/Robarts - University of Toronto), La Maîtresse (Gallica), Bucoliques (Archive/ University of Ottawa), Comédies (Archive), Le pain de ménage, Huit jours à la campagne (Gallica/BnF), Petites confessions (Archive/ Robarts - University of Toronto), Jules Renard : Nos frères farouches, Ragotte (Archive/Robarts - University of Toronto)
– Journal  : TEXTES LIBRES provient de ABU : la Bibliothèque Universelle.
– La Maîtresse  : Bibiothèque électronique du québec.
– La lanterne sourde  : Miscellanées, une bibliothèque hétéroclite.
– Nos frères farouches (Archive/Robarts - University of Toronto.
– La Bigote (Archive/University of Ottawa),

– Couverture  : cliché Merc. de Fr. Jules Renard : avec trois lettres inédites, un portrait et un autographe (1910), A. Lahaussois, Maurice Mignon. (Archive/uTotonto/uOttawa.)
– Page de Titre  : Bibliothèque Nationale. (Wikimedia Commons/Phrood.)
Si vous estimez qu’un contenu quelconque (texte ou image) de ce livre numérique n’a pas le droit de s’y trouver ou n’est pas attribué correctement, veuillez le signaler à travers le formulaire de contact du site internet .
LISTE DES TITRES
J ULES R ENARD (1864 – 1910)
ŒUVRES ROMANESQUES
                 
CRIME DE VILLAGE
1888
SOURIRES PINCÉS
1890
L’ÉCORNIFLEUR
1892
COQUECIGRUES
1893
LA LANTERNE SOURDE
1893
POIL DE CAROTTE
1894
HISTOIRES NATURELLES
1894
LE VIGNERON DANS SA VIGNE
1894
LA MAÎTRESSE SUIVI DE CONTES POUR LAISSER RÊVEUR
1896
BUCOLIQUES
1898
NOS FRÈRES FAROUCHES
1909
THÉÂTRE

LA DEMANDE
1895
LE PLAISIR DE ROMPRE
1897
LE PAIN DE MÉNAGE
1898
POIL DE CAROTTE
1900
MONSIEUR VERNET
1903
L’INVITÉ OU HUIT JOURS À LA CAMPAGNE
1906
LA BIGOTE
1908
LE COUSIN DE ROSE
1909
JOURNAL

JOURNAL , 1925
1897-1910
VOIR AUSSI

M. JULES RENARD, UNE CONVERSATION AVEC ET RELATÉE PAR PAUL ACKER
1903
NOTES DE LA NRF POUR RAGOTTE PAR MA
1909
PAGINATION
Ce volume contient 733 456 mots et 3 276 pages
01. Crime de village
74 pages
02. Sourires Pincés
78 pages
03. L’Écornifleur
159 pages
04. Coquecigrues
145 pages
05. La lanterne sourde
63 pages
06. Poil de Carotte
133 pages
07. Histoires Naturelles
191 pages
08. Le vigneron dans sa vigne
124 pages
09. La demande
23 pages
10. La maîtresse suivi de Contes pour laisser rêveur
60 pages
11. Le plaisir de rompre
20 pages
12. Bucoliques
183 pages
13. Le pain de ménage
21 pages
14. Poil de Carotte
35 pages
15. Monsieur Vernet
70 pages
16. L’invité ou huit jours à la campagne
19 pages
17. La Bigote
89 pages
18. Nos frères farouches
104 pages
19. Le cousin de Rose
36 pages
20. Journal , 1925
1616 pages
21. M. Jules Renard, une conversation avec et relatée par Paul Acker
6 pages
22. Notes pour Ragotte par MA
4 pages
CRIME DE VILLAGE
Éléments bibliographiques  :
Édition originale  : Aux bureaux de la Grande correspondance, 1888 (65 exempl.)
Sources de la présente édition  : Débuts littéraires (1883-1890) (Éditeur et date) François Bernouard, 1925, 1 (pp. 291-292).
74 pages
TABLE
CRIME DE VILLAGE
I
II
III
FLIRTAGE
I
II
III
IV
V
LA MEULE
I
II
III
LE RETOUR
À LA BELLE ÉTOILE
I
II
III
UNE PASSIONNETTE
I
II
III
HÉBOUTIOUX
I
II
III
IV
V
À LA PIPÉE
Titre suivant : SOURIRES PINCÉS
       Mon cher papa,
Laisse-moi t’offrir ces quelques pages de collégien, manuscrites depuis si longtemps, imprimées enfin pour toi seul.
Surtout ne les montre à personne. Seul tu peux, comme papa et comme camarade, avoir le courage de les lire et de les trouver passables.
Bien à toi,
RENARD.
CRIME DE VILLAGE
I
La nuit était venue doucement, et le père Rollet, les bras croisés, en manches de chemise, en gilet bleu passé à larges poches, fumait sa pipe courte et noire sur un petit banc de bois qu’il avait cloué sous l’unique fenêtre de sa chaumière.
Il ne pensait pas à grand chose et écoutait la voix de crécelle des rainettes qui chantaient dans les buissons d’alentour et troublaient seules le grand silence. Du fumier qu’il avait enclos devant sa porte, entre quatre petits murs de pierres sèches, il lui venait un air tout chargé d’odeurs chaudes.
Au milieu, se dressait un saule mince et maigre, aux feuilles fines comme des lames, dont quelques-unes, desséchées, tourbillonnaient, à peine retenues par un fil.
Il était drôlement venu, ce saule : un vieux pieu qu’on avait autrefois planté là et qui avait soudain bourgeonné, fait des branches, à la grande surprise de tous, grâce à l’humidité du sol trempé de sucs.
De temps en temps, le père Rollet faisait glisser sa pipe à l’un des coins de sa bouche, tournait la tête vers la fenêtre, et répondait par des phrases brèves et ménagées aux questions de sa femme qui mangeait, à l’intérieur, une assiette sur ses genoux, sans lumière, avec un grand bruit de mâchoires. Ils parlaient peu, mettant de longs intervalles entre leurs phrases, comme pour examiner à leur aise la portée de chacune.
Il s’agissait d’une vache que le père Collard leur marchandait. Eux voulaient la vendre six cents francs ; lui n’en donnait que cinq cents, à cause qu’elle gambillait un peu d’une des pattes de derrière. L’entente n’arrivait pas, chacun y mettant l’obstination pointilleuse de paysans endurcis qui font peu d’affaires, mais les font bien.
« Faudra céder pour la moitié », dit la femme.
L’homme répondit :
« Faudra voir. »
En ce moment, il distingua au loin une ombre, puis une autre plus petite qui se détachaient des ténèbres épaisses.
« C’est vous, Collard ? »
Une voix cria :
« C’est nous. »
Le père Collard avait des sabots blancs à peine équarris, une casquette en peau de loutre, un manche de fouet sans fouet à la main, l’air finaud et avare.
La mère Collard, courte et bavarde, portait un grand cabas toujours plein qui ne la quittait pas dans ses plus petites courses et qui lui battait lourdement les flancs.
Le père Rollet les fit entrer.
« Eh ben ! êtes-vous décidé ? »
Pour sûr que non, qu’il ne l’était pas, décidé. Il devait en démordre ; sans ça, rien.
La mère Rollet alluma une bougie toute neuve dans un lourd chandelier de fer et l’on s’assit, les femmes sur le rebord en briques de la cheminée, les hommes sur l’arche au pain frottée et luisante, les mains sur les genoux.
On causa d’abord de choses et d’autres ; puis, au bout d’un assez long silence, que scandait pesamment le tic-tac de la vieille horloge, les deux hommes reprirent leur débat à propos de la vache.
Ils parlotèrent longuement sans parvenir à se convaincre. Tous les deux donnaient obstinément leurs raisons et ne s’écoutaient ni l’un ni l’autre.
Les femmes demeuraient silencieuses, très intéressées, les yeux fixés sur eux et le menton dans le creux des mains.
Rollet proposa :
« Si on allait à l’auberge ? Ça irait peut-être mieux. »
Collard accepta. Ils sortirent. Les femmes leur crièrent de ne pas rester trop longtemps, la Collard plus fort que l’autre, parce qu’ils demeuraient tout au bout du vil

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