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Description
Informations
Publié par | Editions du Jasmin |
Date de parution | 07 août 2018 |
Nombre de lectures | 115 |
EAN13 | 9782352847199 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 2 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0025€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Couverture
Collection
Contes d’Orient et d’Occident
1. Histoire d’Aladdin Roi de l’Yémen
William Beckford
2. Les Quatre Talismans
Charles Nodier
3. Contes de Fez
Anonyme
4. Contes de l’Alphabet I
E. & B. de Saint Chamas
5. Contes de l’Alphabet II
E. & B. de Saint Chamas
6. Contes de l’Alphabet III
E. & B. de Saint Chamas
7. Contes de Berbérie
José Féron Romano
8. Nouveaux contes de Fez
Anonyme
9. Le prince dont l’ombre était bleue
J. Féron Romano et E. Tabuteau
10. Contes des six trésors
E. & B. de Saint Chamas
11. Qamar az-Zaman et la princesse de la Chine
M.-C. Baillaud
12. Contes du Japon
Mayumi Watanabe
13. Le roi qui aimait les contes I
Boubaker Ayadi
14. Le roi qui aimait les contes II
Boubaker Ayadi
15. Le roi qui aimait les contes III
Boubaker Ayadi
16. Histoires de trolls et autres contes nordiques
Monique Ribis
17. Contes de Grèce
Gilles Decorvet
18. Tali Nohkati I
Koza Belleli
19. Tali Nohkati II
Koza Belleli
20. Une chanteuse à Médine et autres contes arabes
Boubaker Ayadi
21. Contes du grenier
E. & B. de Saint Chamas
22. Contes d’Irlande
Françoise Rachmuhl
23. Contes du Soudan
Viviane Amina Yagi
Titre
Mayumi Watanabe
Après avoir étudié à l’université Gakushûin, Mayumi Watanabe enseigne le français et le japonais dans plusieurs universités à Tokyo.
Elle a deux filles et maintenant un petit-fils.
Éric Puybaret
Né en 1976, Éric Puybaret entre en 1994 à l’atelier préparatoire de Penninghen. L’année suivante, il intègre l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, où il se spécialise dans l’illustration. En 1999, il est lauréat du festival du livre pour enfants de Bologne.
Il pratique également la peinture et expose régulièrement ses toiles.
Du même illustrateur
DU MÊME ILLUSTRATEUR
( BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE )
AUX ÉDITIONS DU JASMIN
Contes du grenier, Éditions du Jasmin, 2014 Contes du Japon, Éditions du Jasmin, 2010 Qamar-az-zamane et la princesse de la Chine, Éditions du Jasmin, 2007
Contes des six trésors, Éditions du Jasmin, 2006
CHEZ D ’ AUTRES ÉDITEURS
Mireille, Éditions Margot, 2014
J’ai laissé mon âme au vent, Éditions La Martinière, 2013
Le petit elfe ferme l’oeil, Gautier- Languereau, 2013
Le miracle de Noel, Éditions Fleurus, 2013
La belle au bois dormant, Gautier- Languereau, 2011
Chut, le roi pourrait t’entendre, Gautier-Languereau, 2007
Les échasses rouges, Gautier-Languereau, 2006
Sagesses du monde entier, Fleurus, 2006
Graines de cabanes, Gautier-Languereau, 2005
375 Vœux, Gautier-Languereau, 2004
Cache-lune, Gautier-Languereau, 2002
Copyright
Tous droits de reproduction, de traduction
et d’adaptation réservés pour tous pays
© 2010-2014 Éditions du Jasmin
www.editions-du-jasmin.com
ISBN 978-2-352847-19-9
Avec le soutien du
Le capuchon rouge
Il était une fois un jeune paysan qui avait très bon cœur. Un jour d’hiver, comme il allait aux champs, il découvrit un petit renard qui était tombé dans un piège. Pris de pitié, le jeune homme délivra l’animal et le laissa partir. Ravi, celui-ci se retourna plusieurs fois en guise de remerciement avant de s’enfuir dans la forêt.
Le lendemain, le jeune paysan revint au même endroit et aperçut un gros renard qui s’approchait de lui, tenant un capuchon rouge entre ses mâchoires. L’animal posa le capuchon aux pieds du jeune homme, puis tourna les talons et s’enfonça dans la forêt.
« C’est sans doute le père du petit renard que j’ai sauvé hier, se dit le paysan avec un sourire. Il m’apporte un cadeau en signe de reconnaissance, mais que veut-il que j’en fasse ? »
Sans plus y penser il fourra le capuchon rouge dans la poche de sa veste et repartit au travail.
À la tombée du jour, le jeune homme reprit le chemin de sa maison. Le froid était devenu intense. Se souvenant du capuchon rouge, il le tira de sa poche et s’en couvrit la tête. À ce moment, du côté de l’Est, un corbeau vint se poser sur la branche d’un arbre proche. Presque en même temps, du côté de l’Ouest, un autre corbeau vint se poser sur la même branche. Les deux oiseaux se mirent à croasser à tour de rôle, comme s’ils tenaient une conversation. Mais quelle surprise ! Le jeune homme s’aperçut tout à coup qu’il comprenait le langage des corbeaux. Le premier disait :
« Bonjour, corbeau de l’Ouest ! Comment vas-tu ? Quoi de neuf dans ton village ?
— Bonjour, corbeau de l’Est ! » répondit le deuxième.
Le jeune homme, étonné, finit par comprendre que le renard lui avait offert un capuchon magique !
« Chez moi, tout va bien, reprit le corbeau de l’Ouest, mais figure-toi que le seigneur de mon village est tombé malade et garde le lit depuis plusieurs jours. La raison de son mal est qu’en faisant construire un nouveau grenier, il a laissé emmurer sous les lambris un serpent. Le pauvre animal souffre cruellement. C’est son fluide maléfique qui provoque la maladie du seigneur : mais l’homme est un être stupide et ne comprend rien à rien ! Quelle misère que l’être humain ! Et de ton côté, quelles nouvelles ? Croa, croa, croa.
— Chez moi, il se passe une histoire qui ressemble à la tienne. La fille de mon seigneur vient elle aussi de tomber malade, et devines-en la raison… Pour construire un pavillon de thé, le seigneur a dû faire abattre un sapin qui poussait là. L’arbre a été coupé, mais sa souche n’est pas morte : placée sous une gouttière, elle reçoit de l’eau à chaque pluie nouvelle, de sorte que ses racines n’arrivent pas à mourir. Chaque fois qu’il en sort des repousses, l’homme les fait couper, et le pauvre sapin reste entre la vie et la mort. C’est son fluide maléfique qui rend malade la fille du seigneur. Le sapin reçoit chaque soir la visite de ses amis, dont la présence oppressante contribue elle aussi au mal de la jeune fille. Mais l’homme est un être stupide et ne comprend rien à rien ! Quelle misère que l’être humain ! Croa, croa, croa. Salut donc, et à la prochaine fois ! »
Sur ce, les corbeaux s’envolèrent en croassant.
Rentré chez lui, le jeune homme réfléchit à cette conversation et résolut de venir au secours du sapin, du serpent, du seigneur et surtout de la jeune fille.
Le lendemain, il se rendit donc au village de l’Ouest et fit les cent pas devant la maison du seigneur en proclamant : « Je suis devin ! Qui a besoin d’un devin ? Je connais l’avenir et le passé. N’a-t-on pas besoin de mes services ? »
Un serviteur l’aborda pour le conduire à la résidence : « Monsieur le devin, dit-il, mon seigneur est tombé malade et ne peut guérir. Trouvez-en la raison, je vous prie ! »
Le jeune homme fit alors semblant d’inspecter les alentours à la recherche d’un indice, puis déclara : « Ne venez-vous pas de faire construire ce nouveau grenier que je vois là-bas ? Eh bien ! en ce moment, un serpent se trouve coincé sous les lambris et souffre cruellement de ne pas pouvoir en sortir. Libérez-le, et votre seigneur ira mieux ! »
On fit aussitôt venir des charpentiers qui démolirent les lambris et découvrirent un serpent très amaigri, tout décoloré, tout ratatiné, qu’ils relâchèrent. Bientôt le seigneur recouvra la santé.