Contes et légendes de pays imaginaires
128 pages
Français

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Contes et légendes de pays imaginaires , livre ebook

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128 pages
Français

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Description

Des contes, des légendes et de l'imaginaire !

Cet ouvrage est composé de cinq Nouvelles. Le lecteur pourra trouver, dans ces histoires, des moments de vie pouvant se rapprocher du vécu, et parfois des petites leçons à tirer. Le combat des colombes : Comment des enfants déjouent une révolution.
Icônes infernales : Histoire d'un maléfice sur deux tableaux volés, comment un chat mystérieux devient une aide précieuse. Vacances mouvementées : Un couple de retraité se trouve mêlé à une sombre histoire.
Georges (Noir destin) raconte la vie d'un homme dont la jeunesse a été gâchée et qui traîne sa mauvaise conscience comme un boulet.
Jodie : Jeune fille de dix-sept ans, partie courir dans un bois, se retrouve prisonnière dans une autre dimension. Elle cherche à fuir, mais ceux qui l'ont attiré là l'en empêchent, car une expérience doit être tentée avec elle. Que va-t-elle découvrir ?

Découvrez ces cinq nouvelles envoûtantes et mystérieuses....

EXTRAIT

Le froid réveille Jacques. Il lui faut quelques secondes pour réaliser la situation dans laquelle il se trouve. L’esprit pas très clair, il se lève, sa lampe donne encore une pâle lumière mourante, il regarde l’heure à son poignet, minuit quinze. Sans raison particulière il jette un regard en direction du tunnel et remarque un léger reflet brillant. Éteignant sa lampe le reflet est toujours là. Il s’approche et constate que l’air est plus frais. Sceptique, il s’accroche à la corde toujours à sa place, se hisse, et, ô miracle, la pleine lune lui apparaît entre les troncs sombres des arbres, le passage est ouvert. Sans trop de difficultés il s’extrait de sa prison, l’inconfort de sa couche ne l’a pas trop endolori, un peu raide quand même il fait quelques pas pour assouplir ses membres, récupère sa corde et rentre à la maison. En chemin il a le temps de penser à cette aventure peu commune, se faire séquestrer par un cousin qu’il ne connaît pour ainsi dire pas, sans motif apparent, une mauvaise farce ?
« Non, il a voulu m’éloigner un certain temps » l’attitude d’Yvon, son regard fouineur, lui reviennent à l’esprit.
« Il cherchait quelque chose »
Arrivé chez lui, il allume partout et cherche, ne voit rien d’anormal, tout semble à sa place, à l’étage également. Il décide alors de se coucher après avoir avalé quelques restes trouvés dans le réfrigérateur. Il est fatigué mais ne peut s’endormir, trop de questions le tarabustent. Ce n’est qu’à l’aube qu’il trouve enfin le sommeil, un sommeil chargé de rêves inquiétants. - Icônes infernales

À PROPOS DE L'AUTEUR

Francis Trelet est né à Paris en 1939. Il a lontemps vécu sur le continent africain : l’Afrique Occidentale dès sa jeunesse puis le Sénégal et enfin le Cameroun. Amoureux des lettres, il s'inscrit dans des ateliers d'écriture puis commence un livre de souvenirs Le passé reconstruit. Suivront un roman Le dernier voyage et plusieurs recueils de nouvelles.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 juillet 2018
Nombre de lectures 18
EAN13 9782378772994
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Contes et légendes de pays imaginaires


Francis Trelet








Contes et légendes de pays imaginaires
Nouvelles




















© Lys Bleu Éditions – Francis Trelet
ISBN : 978-2-37877- 299-4
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.















Icônes infernales




Chapitre I


Jacques Belon, veuf, retraité depuis peu, jouit pleinement de sa promenade matinale, en pleine campagne, comme il aime à le faire, quels que soient le temps et la saison. On voit bien que ce petit homme chauve et rond goûte la vie. C’est un grand calme, il lui en faut beaucoup pour le mettre en colère. Essayer de comprendre d’abord, c’est son credo.
À sa mort, la sœur de sa mère, la tante Marie, lui avait laissé la maison familiale. Cette ferme typique de la région appartient à la famille depuis plusieurs générations. Nichée au creux d’un petit vallon, à la sortie d’un village de cinq cents âmes, elle est entourée de pâturages, verts toute l’année, dans lesquels paissent de belles vaches blanches et noires. Plus loin, les collines environnantes sont habillées de forêts épaisses. Sa mère Madeleine, cohéritière de Marie, en avait laissé la jouissance à cette dernière en partant vivre en ville avec son mari Pierre Belon, chef comptable dans une entreprise importante de la région. Marie, elle ne s’était jamais mariée, car, disait-elle, il n’y a que des « ploucs » mais rien ne lui aurait fait quitter son village natal de Franche-Comté. Jacques, en vendant quelques terres autour de la maison, dont il n’avait que faire, a modernisé cette vieille mais pittoresque demeure. Enfant et même adolescent il y venait parfois en vacances avec ou sans ses parents, il apprécie la qualité de vie qu’il y trouve nourrie de ses souvenirs de jeunesse. Il aimait beaucoup sa tante qui lui avait toujours réservé un accueil chaleureux. Maintenant, entre son potager dans lequel il cultive ses légumes bio, et les promenades dans les environs, ce petit homme, remarquable en rien, passant facilement inaperçu, mène une vie paisible. Il est connu de tous les villageois pour son amabilité mais n’a de relation particulière avec personne.
Il est loin de penser qu’il va être mêlé à une étrange histoire.

Par trois fois le heurtoir de la porte d’entrée cogne. Le soleil a presque disparu derrière les collines, Jacques regarde la grosse horloge comtoise dont le battant allait et venait sans arrêt depuis bientôt un siècle. Qui peut bien venir à une heure pareille, c’est le moment de la traite des vaches. S’extrayant de son bon fauteuil et posant son journal, il va ouvrir en soupirant. Un homme mince et grand, les cheveux bruns, éclairé par la lanterne extérieure, au-dessus de la porte, attend en peu en retrait.
— Monsieur Belon ? questionne-t-il.
— Oui c’est moi, répond Jacques
— Est-ce que je vous dérange ? Je suis Yvon Prudhome.
Ce nom ne lui est pas inconnu, mais il est courant dans la région
— Entrez, vous ne me dérangez pas.
S’effaçant, il fait signe à son visiteur d’entrer.
L’inconnu pénètre dans la grande cuisine, pièce principale de vie, suivi d’un chat roux et blanc la queue en l’air. Il pousse un léger miaulement comme pour remercier.
— Il est avec vous ?
— Oui, je vous présente Tacot, n’ayez crainte, il est propre et bien élevé. Vous aimez les animaux ?
— Je ne leur ferais aucun mal mais je m’en passe très bien. Je crois que je ne saurais pas bien m’en occuper. Mais finissez d’entrer et prenez un siège. Donnez-moi votre veste, il fait bon ici.
Dit-il en lui indiquant un autre fauteuil en face de celui qu’il venait de quitter, près de la cheminée. Une fois l’homme assis, le chat lui saute sur les genoux tout en observant Jacques qui reprend sa place après avoir accroché le vêtement.
Durant quelques secondes, il observe son vis à vis, ce nom, Prudhome, lui est vraiment familier, c’est le nom de jeune fille de sa mère. Yvon caresse mécaniquement le pelage de son compagnon, tout en faisant le tour de la pièce du regard. Jacques attend que son visiteur se dévoile. Le silence devenant pesant il se décide à le rompre.
— Monsieur, que puis-je pour vous ? Votre nom ne m’est pas inconnu, je suis moi-même un Prudhome par ma mère, mais il y en a plusieurs dans la région.
— Avez-vous entendu parler d’Émilienne Prudhome ? Elle était la fille d’Émile frère de François votre Grand-père.
— C’est vrai, maintenant que vous me le dites. En fait je n’ai pas connu mon grand-père, il est mort avant ma naissance et j’ignorais qu’il avait une sœur, je dois l’avouer. Et vous par rapport à Émilienne vous êtes ?
— Son fils unique. Elle est décédée, elle aussi, de mort violente, renversée par une automobile folle en pleine ville il y a quelques années. Je n’ai pas connu mon père et j’ai grandi dans une famille de commerçants chez qui ma mère était employée de maison. À la demande du curé de la paroisse, à qui elle avait demandé de l’aide, ces gens l’ont recueillie malgré son état de grossesse avancé. Ses patrons ont veillé à mon éducation. J’ai eu quelques difficultés à savoir d’où je venais, ma mère refusait de m’en parler. Ses parents l’avaient abandonnée quand elle a été mise enceinte par un salaud de ce village, à seize ans. Elle a dû aller se fondre dans la foule d’une grande ville. Ce n’est qu’à sa mort que j’ai appris son lieu de naissance mentionné sur son acte de décès. Grâce à ce document, j’ai pu, après quelques recherches, retrouver mes origines ainsi que vous. Nous sommes les deux survivants d’une vieille famille du pays. J’ai eu envie de faire votre connaissance, donc me voilà.
Durant cette explication, Tacot n’avait pas quitté Jacques de ses yeux dorés en forme d’amande. Ce regard était presque dérangeant, comme si l’animal cherchait à étudier les réactions de celui à qui son maître s’adressait. Par contre il était difficile de rencontrer le regard d’Yvon. Pendant qu’il parlait, ses yeux balayaient son environnement croisant parfois celui de Jacques mais sans s’y arrêter.
— J’ignorais que j’avais encore de la famille vivante, je pensais être le dernier de cette dynastie, et comme je n’ai pas eu d’enfant moi-même….
— Je ne sais pas si nous nous reverrons, mes recherches ont abouti, je vais rentrer chez moi, je me suis installé dans la banlieue de Vesoul.
— Revenez quand vous voudrez, êtes-vous toujours en activité ?
L’homme ne lui plaisait pas vraiment mais il voulait être poli.
— Je travaille dans le commerce des personnes chez qui ma mère servait avant sa mort, je leur dois beaucoup, ils n’avaient pas d’enfant, c’est un neveu qui a pris la succession.
Je suis actuellement en vacances, elles se terminent très bientôt. Merci de votre accueil, et qui sait, peut-être à plus tard, je retiens votre invitation. Allez Tacot on y va.
Le chat pousse un petit miaou, s’étire et saute à terre. Suivi de son maître il se dirige vers la sortie, se retourne et renouvelle son miaulement comme pour saluer leur hôte.
Jacques, ayant refermé la porte derrière ses visiteurs, reste un peu perplexe, s’il s’attendait à cela, un petit cousin qui débarque dans sa vie ! Mais il n’a pas très envie de nouer de liens avec lui. « 

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