La bataille des deux coqs
61 pages
Français

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La bataille des deux coqs , livre ebook

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Description

Deux coqs se battaient. Et puisqu'une affaire de ce genre a parfois des prolongements insoupçonnés, le chat en éprouva une grande crainte. Pour limiter les dégâts, il s'en alla trouver le mouton et lui demanda d'intervenir pour ramener à la raison les deux belligérants. Mais le mouton lui fit savoir qu'une bagarre de coqs n'était pas son problème. La bagarre des deux coqs finit par prendre des proportions inquiétantes au point qu'ils tombèrent dans du kapok qui s'enflamma et brûla vive la mère du roi qui se chauffait près du feu. Qu'arriva-t-il aux deux coqs ?

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2005
Nombre de lectures 494
EAN13 9782336250656
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Légende des Mondes
Collection dirigée par Isabelle Cadoré, Denis Rolland, Joëlle et Marcelle Chassin
Dernières parutions
Marig OHANIAN, Un rubis pour le roi. Contes et Merveilles d’Arménie, 2005.
Adèle CABY-LIVANNAH, La case maléfique suivi de Samana et les panthères du Congo, 2005.
Nathalie BELIN-RIDWAN, Contes d’Indonésie, 2005,
DOUMBI-FAKOLY, Une veillée au village. Contes du Mali, 2004
Marie-José et Joseph TUBIANA, Contes Zaghawa du Tchad tomes 1 et Il (nouvelle édition), 2004.
Alain GRINDA et François BARRE, Une semaine de contes dans le Mercantour, 2004.
Kouaxranthio Zeinab DIALLO, Daado l’orpheline, 2004.
Koumanthio Zeinab DIALLO, Le fils du roi de Guémé, 2004.
Bienvenu AGBOLAN-AFOUTOU, Ablavi la femme buffle et autres contes du Bénin, 2004.
Abdel Kader SARDI, Le fils de la paysanne et autres contes d Algérie, 2004.
Anne-Catherine HEINISCH, Léo le lion et autres contes du désert, 2004.
Daniel Mutuvi MUEMA, Quand les animaux parlaient dans la savane. Contes du Kenya, 2004.
Daniel Mutuvi MUEMA, L’homme qui portait un bébé dans son genoux et autres contes du Kenya, 2004.
Noël LECOUTOUR, La femme Djinn. Contes de l’ouest africain, 2003.
Bernard Germain LACOMBE, Paroles de nuages, 2003.
Claude BOURGUIGNON, Légendes de la Pampa, 2003.
Marina POTTIER-QUIRÓLGICO, Hugues Jean de DIANOUX, Contes et légendes des Philippines, t.l : Mythes et légendes des Philippines, t.2: L’origine des Philippines, Mythes de la création, 2003.
Jean-Claude RENOUX, Le vayage d’Hakim, Contes pour les enfants d’aujourd’hui, 2003.
La bataille des deux coqs
et autres contes de Guinée

Jean-Marie Touré
© L’Harmattan, 2005
5-7, rue de l’École-Polytechnique 75005 Paris — France
L’Harmattan, Italia s.r.l. Via Degli Artisti 15 10124 Torino L’Harmattan Hongrie Könyvesbolt Kossuth L. u. 14-16 1053 Budapest http://www.librairieharmattan.com harmattan1@wanadoo.fr
9782747586603
EAN : 9782747586603
Sommaire
La Légende des Mondes - Collection dirigée par Isabelle Cadoré, Denis Rolland, Joëlle et Marcelle Chassin Page de titre Page de Copyright Avant-propos Le caïman La bataille des deux coqs La pintade et la carpe L’hyène et le lièvre Le lièvre et l’hyène L’hippopotame et l’hyène Le lion, l’hyène, la panthère et le serpent Le cultivateur et l’oiseau Le chasseur et le buffle La queue et la peau du buffle Le chasseur, le serpent et le lièvre Le chasseur, la gazelle et la biche Un bienfait n’est jamais perdu LÉGENDE DES MONDES / AFRIQUE À L’HARMATTAN
Avant-propos
La Révolution Culturelle Socialiste avait institué, sous la Première République, l’enseignement des langues nationales, même dans les institutions d’Enseignement Supérieur. Cet enseignement avait essentiellement porté sur l’exhumation et la réhabilitation des sources de la littérature orale : les proverbes, les devinettes, les contes et légendes. Etant chargé du cours de Sosso dans les facultés de l’LP.Gan, toutes options confondues, j’avais demandé à mes étudiants de recueillir des contes du terroir susceptibles d’enrichir, au fil des années, mon enseignement.
Ce sont ces contes que j’ai essayé de traduire en français, tout naturellement et que j’ai cru devoir mettre à la disposition d’un public plus large de lecteurs. Certains de ces étudiantes et étudiants se souviendront peut-être d’avoir contribué à constituer ce qui est devenu notre patrimoine culturel commun.
Il s’agit d’Awa Camille Camara, jean-Louis Bangoura, Edouard Binet Bangoura, Jean-Olivier Aboly, Mohamed Keita (Alberto), Papa Mambaye Faye, Jean-Luc Goillardon, Jean-Pierre Ety Sylla, Mahawa Traoré, Philippe Mady Bangouraa, Hayette Haouade, Goavogui Daniel, Justin Morel Junior, Marie-Jeanne Sembèno, Mohamed Sacko, Souaréba Souaré...etc. Aujourd’hui dispersés aux quatre coins de notre pays et même du monde, et feu Ansoumanc Camara de Victoria.
Que ceux qui se sentent frustrés de n’avoir pas été cités me pardonnent. Les années passant, le souvenir de leur nom a fini par s’estomper de ma mémoire mais en me lisant, s’ils en ont l’opportunité, je le souhaite de tout cœur, ils verront si j’ai été ou non fidèle à l’esprit des textes qu’ils m’avaient remis dans le cadre de leur scolarité.
Mon vœu le plus ardent est que ce recueil de contes d’ici et d’ailleurs serve à les replonger dans le souvenir de ce qui fut certainement leur jeunesse studieuse et insouciante.
Puisse enfin la morale de chaque conte de ce recueil servir de guide à chacun de leurs enfants sur le difficile chemin de la vie.
Dr Jean-Marie Touré
Le caïman
Il fut un temps où les animaux aquatiques avaient élu domicile sur la terre ferme.
Mais comme ils ne comprenaient pas le langage des animaux terrestres, et vice-versa, ils crurent devoir choisir leur lieu de résidence ailleurs.
Etablis sur la terre ferme, certains devinrent riches, d’autres s’appauvrirent. Parmi les riche, le caïman avait l’esprit de suffisance. Il n’allait chez personne, même quand le malheur frappait à la porte de quelqu’un. Quand le père du crocodile vint à mourir, il se contenta d’envoyer de l’argent. A l’occasion du baptême du petit de l’hippopotame, il envoya du sucre et du riz blanc, mais il ne se donna ni la peine ni le temps d’y assister.
Le requin vint à tomber malade de piteuse façon au point qu’il perdit tous les cheveux de sa nuque. Le caïman lui fit parvenir de l’argent pour les remèdes, mais il n’alla pas voir le malade. Une telle attitude persista chez le caïman jusqu’au jour où le malheur vint frapper à sa porte : sa femme mourut. Il en informa tout le monde et fit à manger pour d’éventuels visiteurs. Mais que firent les autres animaux ? Ils rendirent au caïman la monnaie de sa pièce. Ils mirent ensemble ce qu’ils devaient expédier au caïman pour le sacrifice de sa femme et le donnèrent à l’un d’eux qui devait le lui présenter au nom de tous. Et quand celui-ci s’acquitta de sa mission, il quitta le caïman et revint parmi les autres.
La femme du caïman dut rester sans sépulture puisque d’ordinaire l’homme ne fait pas la toilette funèbre de sa femme.
Le temps passa et le caïman n’eut personne pour lui venir en aide. Il en fut triste au point qu’il fut dégoûté de sa richesse. Et c’est à partir de ce moment-là qu’il comprit que la fortune ne doit pas nous faire perdre de vue la nécessité de vivre solidaire des autres.
Telle est la morale de ce conte.
La bataille des deux coqs
Deux coqs se battaient. Et puisqu’une affaire de ce genre a parfois des prolongements insoupçonnés, le chat en éprouva une grande crainte. Pour limiter les dégâts, il s’en alla trouver le mouton et lui demanda d’intervenir pour ramener à la raison les deux belligérants. Mais le mouton lui fit savoir qu’une bagarre de coqs n’était pas son problème.
Déçu par l’attitude du mouton, le chat alla trouver le bœuf et lui demanda d’intervenir dans la bagarre des deux coqs. Il lui répondit qu’une querelle de coqs n’entrait pas dans le chapitre de ses préoccupations.
Meurtri par cette réponse, le chat se rendit auprès du cheval et lui dit : - Mon frère, deux coqs sont en train de s’entre-tuer, fais ce que tu peux pour éteindre la braise de la haine qui les consume.
Le cheval lui dit qu’il ne pouvait se mêler d’une affaire dont il ne connaissait ni les tenants, ni les aboutissants, si ces coqs avaient décidé de se battre, c’était franchement leur affaire, il leur appartenait de trouver l’arrangement qu’il fallait.
La bagarre des deux coqs finit par prendre des proportions inquiétantes au point qu’ils tombèrent dans du kapok qui s’enflamma et brûla vive la mère du roi qui se chauffait près du feu.
Apprenant cette nouvelle, le roi ordonna d’égorger les deux coqs pour le repas de visiteurs éventuels. Puis il intima l’ordre à certains de ses courtisans d’aller annoncer à ses sujets la nouvelle du décès de sa mère. Devant la longueur du chemin à faire, ils firent comprendre au souverain la nécessité d’une monture. Il mit alors à leur disposition le cheval.
Informé, le chat courut trouver le cheval et lui dit : - Mon frère, tu avais fait la sourde oreille quand je t’avais demandé d’apaiser la querelle des deux coqs. La conséquence d’une telle attitude est qu’il va t’incomber la corvée de transporter à travers le royaume les messagers du roi chargés d’annoncer la mort de la reine mère. Tu vas avoir du pain sur la planche. Si tu étais intervenu pour séparer les deux coqs, tu ne serais pas obligé de faire ce que tu vas devoir faire.
Le cheval en eut la mort dans l’âme.
Au septième jour du décès de la reine mère, le roi ordonna de tuer le mouton. Au courant de cette décision, le chat s’en alla trouver le mouton : - Tu vas devoir servir au sacrifice du septième jour de la mort de la reine mère, lui dit-il. - Qu

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