Pays Nantais, Les Petites histoires de la Vieille
110 pages
Français

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Pays Nantais, Les Petites histoires de la Vieille , livre ebook

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Description

Pays Nantais, Les Petites histoires de la Vieille - Rares sont les ouvrages qui vont chercher ce qui se cache derrière cette terre de cartes postales. Or notre vieux terroir possède bien des trésors, bien des légendes. Personne ne sait où habite « la Vieille », mais elle accepte de raconter à Pierre-Jean Brassac les vieilles histoires transmises de génération en génération ; es histoires bien malicieuses que seule la Vieille pouvait nous restituer. Ces histoires vont vous faire sourire, vous faire peur, et vous faire rêver...

C’est une émotion de la simple réalité qui vous est proposée, c’est l’homme d’hier et l’homme contemporain qui vous sont rapportés dans ces nouvelles de terroir.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 mars 2013
Nombre de lectures 135
EAN13 9782365729307
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Arthur en Pays nantais

La Table ronde
Érec et Énide

Chevalier de la Table Ronde, Érec accompagne la reine Guenièvre à la chasse au cerf blanc. La reine ayant était malmenée par un chevalier, Érec part à sa poursuite pour lui demander justice. Au cours de son combat contre Ider, il conquiert une jeune fille pauvre mais encore plus belle et plus blonde qu’Yseult: Énide. Il l’emmène avec lui à la cour du roi Arthur et l’épouse. Par amour pour Énide, il néglige ses devoirs de chevalier, ce qui lui vaut railleries et reproches des autres chevaliers.
Une nuit, Érec entend Énide qui, le croyant endormi, se plaint de le voir inactif alors Érec, malgré les prières de son père et d’Énide, qui s’est repentie d’avoir trop parlé, décide de partir à l’aventure, ordonnant à son épouse de le suivre comme page : peu importe ce qu’elle verra, elle devra se taire à moins qu’il ne l’interroge expressément.
Pendant leur long voyage, ils rencontrent de nombreux brigands, des chevaliers et des géants qu’Érec combat et tue. Chaque fois qu’un danger menace Érec, Énide enfreint les ordres de son époux, et lui sauve la vie, acceptant par avance les reproches acerbes qu’il lui adressera.
Quelqu’un ayant mis à l’épreuve sa fidélité, Énide ne trahira pas Érec. Après ces aventures, ils retournent à la Cour du roi Arthur où ils sont fêtés, puis Érec est couronné à Nantes car son père est mort.


L’arbre sanglant de Clisson

Les enfants impressionnables forment un bon public pour les conteurs. Ce dernier n’étant pas tenu de démontrer qu’il dit vrai, peut donner libre-cours à son imagination. La Vieille se souvient d’avoir passé des nuits entières à se lamenter sur le malheur des protagonistes de l’histoire qui suit.
Vers 1960, lors de la foire commerciale de Clisson, l’un de ces facteurs de fables raconta celle de l’arbre des Chouans. Bardé de faits historiques, de noms et de date que la jeune auditrice n’a aucune raison de remettre en cause, le discours de cet homme sonnait juste et véridique.
Un chêne magnifique ornait autrefois la cour du château de Clisson. Il était, au beau milieu de ces fortifications de pierre, le puissant représentant du végétal auprès des humains qui l’occupaient. L’arbre plongeait ses racines dans de telles profondeurs que la Sèvre les abreuvait de ses eaux.
Sous cet arbre, autrefois, une cave avait servi de geôle. Lorsque passèrent les terribles soldats de la République que l’on nommait colonnes infernales, ce cachot fut rétabli dans son ancienne fonction et des chouans par dizaines y furent emprisonnés.
Au début de l’automne, les prisonniers étaient si nombreux que l’on ne pouvait les entretenir. Aussi fût-il décidé de les supprimer. Quelques cruels mercenaires se chargèrent de l’infâme besogne. En moins d’une heure, il ne restait plus un homme vaillant dans le souterrain devenu un bassin de sang.
On fit mine d’oublier l’événement. Une année entière s’écoula. Mais un jour de printemps, alors que le château était déserté depuis quelques semaines par la soldatesque, deux amoureux vinrent graver leur témoignage d’amour réciproque dans l’écorce du grand chêne.
Bonté divine ! hurla la jeune femme
Quoi, qu’y a-t-il ?
Là, la blessure !

Sous le canif du garçon, à l’endroit où il avait commencé à graver dans l’écorce les contours d’un grand cœur, de grosses gouttes de sang se mirent à perler et à couler le long du tronc puis à se répandre en flaque sur le sol.
L’arbre saigne
C’est horrible, nous l’avons blessé !
Les deux amoureux apeurés prirent leurs jambes à leur cou et ne revinrent plus jamais au château. Ils se séparèrent peu après.
On dit que le cœur, à chaque nouvelle montée de sève, se met à saigner abondamment. Par la suite, les petits couples qui, eux aussi, voulurent inscrire leur serment dans le tronc du grand chêne vérifièrent tous sans exception qu’il n’était pas bénéfique pour leur relation. Au point que des esprits jaloux prirent l’habitude d’inciser dans l’arbre le nom de leurs ennemis. Leur mariage s’en trouvait immédiatement menacé et il fallait faire venir un exorciste de Nantes pour rompre le mauvais sort.

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