Au pied des monts

Marie-Flore Wick

Description

Une mère trop tôt partie, un père trop souvent au bistrot puis absent, des grands-parents qui ont accepté de prendre en charge toute une fratrie... Il y a assurément, dès les jeunes années de Carmen, de profonds séismes, de grandes douleurs, des relations familiales qui se vivent sur le mode de l'échec. Néanmoins, ce n'est ni le misérabilisme, ni le dolorisme qui prévalent dans cette autobiographie d'une enfant des corons au début du siècle dernier. Une sereine humilité et une bonne dose de fierté habitent bien plutôt ce texte qui nous ouvre le monde d'une fillette, puis d'une jeune femme au caractère frondeur et parfois entêté, qui, aujourd'hui, redonne vie à ces figures – grand-mère, oncle, amis – qui ont contribué à insuffler, au fil de cette période, bonheur et joie à son coeur. Avec "Au pied des monts", M.-F. Wick fait plus qu'oeuvre autobiographique. En effet, par-delà le dit intime, ce texte inscrit entre ces lignes les vies et les moeurs du Nord de la France de la première moitié du XXe siècle. Gestes et rites, petits et grands événements rythment ainsi ce récit qui importe encore en son sein la langue, les intonations, les accents d'une région où l'on cultive l'abnégation et la solidarité.

Sujets

• Espoir
• Pauvreté
• Autobiographie

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 09 août 2012
• Nombre de lectures: 26
• EAN13: 9782748389661
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Au pied des monts

Marie-Flore Wick Au pied des monts

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou co- pie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les tex- tes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0117204.000.R.P.2011.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2012

Retrouvez l’auteur sur son site Internet : http://marie-flore-wick.publibook.com

Introduction… Pourquoi j’ai écrit ce livre… 1992 « T’as entendu ? — Entendu quoi ? — Ben, la chanson ! — Non, pourquoi ? — Et pourquoi tu mets la radio en roulant si tu n’écoutes pas ? T’entends ce qu’il dit ? » Michel Fugain chantait « Même en volant plus vite que le vent, je n’aurai pas le temps, pas le temps ». « Moi non plus, je n’aurai jamais le temps ! — De quoi ? — Mais de réaliser tout ce que je voudrais faire avant de mourir… J’ai quatre-vingts ans et un tas de projets. Un en particulier mais j’en ai parlé à personne parce que j’ai peur qu’on se moque de moi. — Dis toujours, allez, lance-toi ! — Je voudrais écrire ma vie. — Eh bien, moi, je trouve ça génial. — Oui… mais… J’ai essayé… J’écris sur un cahier quand ça me prend mais moi qui rêvais d’être écrivain quand j’étais gosse, je vois bien que c’est un boulot de fou. Des souvenirs, j’en ai en pagaille, mais c’est aussi la pagaille dans ma tête. Les choses me reviennent, mais crois-tu qu’elles se présenteraient dans l’ordre ? — Alors, écris comme ça te revient et tu classeras après. — Mais toi, t’as fait des études, tu sais écrire…

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— Tu veux dire écrire un bouquin ? Mais, Maman, où je trouverais le temps ? Mon boulot à l’école, mes gosses, je cours à longueur d’année… — Bon, bon, n’en parlons plus ! » Maman (Bonne Maman pour les petits enfants) s’est enfermée dans le silence, la bouche pas plus grande qu’un trait d’union. Cela voulait dire qu’elle avait décidé de ne plus proférer une parole et je n’aimais pas la voir ainsi butée, déçue. Aussi, quand je l’ai quittée, je lui ai dit : « Tu me le prêtes, ce cahier ? » Et voilà pourquoi j’ai écrit ce livre. Dès la première page, j’ai eu comme une révélation : ma mère avait été une petite fille, une adolescente, une femme, tout comme moi. C’est bête mais je n’avais jamais vraiment réalisé. Pendant les semaines suivantes, j’ai passé des heures avec elle à bavarder, à écouter, à prendre des notes. Et le soir, j’écrivais comme s’il y avait urgence. On a passé des instants inoubliables, tantôt à sourire, à pleurer ou à rire comme des enfants. Et voilà, maintenant, j’ai fini. C’est bien, c’est pas bien, je n’en sais rien, c’est la jeunesse de ma maman et j’y ai mis tout mon cœur. Et peut-être que je vais écrire un autre bouquin pour ra- conter la suite !

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