J'ai volé le trésor de la France ou Lettres de Paris à Vladivostok Vol. III – Sagesse

Sveti

Description

Il y a toujours un décalage entre la vie telle que nous la vivons et telle que nous la racontons. Imagines-tu ma vie avec Christian sans stress, une vie trop parfaite, où tout ne serait qu'effusions? Si tu veux avoir mon avis, il faut au contraire laisser les choses se faire, s'en remettre au hasard. Le bonheur, c'est un heurt, une chimère que l'on ne peut jamais prévoir ni organiser. Pourquoi cherchons-nous à organiser, à planifier, à discipliner notre vie? Simplement parce que nous avons peur du chaos. C'est la nature humaine: elle a besoin d'une certaine confiance. Moi, je me sens toujours en danger, avec Christian. Mais tu sais, Vosik, ma chère amie, comme on dit en philosophie: nous sommes les premiers responsables de nos soucis. Les tâches ménagères dont je m'acquitte chaque jour ne me rendront jamais heureuse. Ma nature doit être nourrie par de l'extra-quotidien, sinon la vie peut devenir une routine, une mécanique morte... Les aléas de la vie conjugale, les relations mixtes, l'histoire de France, l'enracinement, les nouvelles rencontres, le bonheur et les joies simples... Sur ces sujets, S. Guyot laisse courir sa plume d'expatriée russe et dévoile, dans ce troisième volume, un peu plus de son quotidien. De son passé et de ses attentes aussi. Entre le sucré et l'amer, le doux et le piquant, ce texte, où se rejoignent les registres de l'essai et de l'autobiographie, rend compte d'un regard juste et acéré, parfois terriblement honnête, sur une existence pas comme les autres.

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Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 24 juillet 2014
• Nombre de lectures: 13
• EAN13: 9782342025934
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

J’ai volé le trésor de la France ou Lettres de Paris à Vladivostok

Du même auteur

J’ai volé le trésor de la France ou Lettres de Paris à Vladivostok, Vol. I– Rencontres, Éditions Paulo-Ramand, 2010 Pluie de plumes ou Lettres de Paris à Vladivostok, Vol. II– Des voyages, Éditions Publibook, 2011 J’ai volé le trésor de la France ou Lettres de Paris à Vladivostok,Vol. I –Rencontres, réédition, Éditions Publibook, 2012 Florilège de pensées positives, Développement personnel, Éditions Publibook, 2014

Svetlana Guyot J’ai volé le trésor de la France ou Lettres de Paris à Vladivostok Vol. III – Sagesse

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Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0119732.000.R.P.2014.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2014

Un vigneron, étant à l’article de la mort, dit à ses trois fils : « Mes chers enfants, je n’ai d’autre héritage à vous laisser que notre petite maison et le clos de vigne qui est situé tout à côté, mais où se trouve enfoui un riche trésor. Fouillez-y bien, et vous trouverez le trésor. » Après la mort du père, les fils se mirent à remuer la terre avec la plus grande ardeur. Cependant, ils n’y trouvè- rent ni or ni argent. Mais, l’automne venu, le clos qu’ils avaient bêché si vaillamment produisit une quantité de raisins bien plus considérable qu’auparavant, et leur reve- nu s’en trouva doublé cette année-là. Alors les fils comprirent ce que le père avait voulu dire 1 en leur parlant du trésor caché dans la vigne …

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Chacun des chapitres de cette trilogie peut se lire sépa- rément et dans l’ordre qui conviendra le mieux au lecteur. Brève présentation de personnages qui animent les deux premiers volumes. Bienvenue au club des demi-centenaires…

1 Léon T OLSTOÏ . Fable inspiré d’Esope (Le Laboureur et ses enfants) et d’Haudent (D’un Vigneron et de ses enfants, II, 11). Voir aussi la version poétique de La Fontaine.

Mon Christian Mon trésor. L’homme qui m’a choisie pour épouse. Vieux (beaucoup d’entre nous naissent vieux à jamais) ; pourtant, il a à peine cinquante-cinq ans. Beau. Yeux : grands, de la couleur des bleuets, bordés de longs cils noirs. Cheveux : courts, légèrement enneigés. Taille : 1 m 82. Forme du visage : ovale. Narcissique. Fait tout pour se faire remarquer. N’aime pas la solitude. Fidèle aux femmes et aux amis plus primitifs que lui, qui sont admi- ratifs de ses nombreux talents. Signe : Lion. Il a un fils, Jacques, qui a les mêmes yeux que lui. Ses parents sont dans l’autre monde. Est-ce suffisant ? Ou bien voulez-vous, Monsieur Christian, que je vous présente un peu plus au lecteur ? Le présent est le présent, donc je vous présente tel que vous êtes à présent. Pas au passé, ni au futur (chacun de nous a le droit de changer) ! Vous, Monsieur Christian, vous êtes un cadeau du destin, de mon destin qui m’a fait un jour présent de vous. Un vrai trésor –zolotko(ɡɨɥɨɬɨ,zoloto: « l’or », « mon trésor »), comme on dit en Russie. Vous savez, il y a un grand décalage entre votre âme d’enfant et votre comportement très rustre d’immonde banquier ou, pour être plus précise, d’equity analyst(analyste financier) à la Bourse. Dans les poches sous vos yeux, vous cachez votre méchanceté. Votre immense portefeuille toujours plein de papiers a voûté votre dos et déchiré la veste de votre costume de luxe. Tenez-vous droit ! Votre tête est gonflée de chiffres. L’argent est votre seul ami. Mais est-ce qu’il vous permet d’acheter l’amour sincère, tendre, ou l’aurore boréale ? Vous ne vous inté-

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ressez qu’à la politique et à la finance – la poésie vous fatigue. La froideur émane de vous à cent mille verstes. Autour de vous, la vie s’écoule. La vie est joie… Votre âme, votre subconscient le comprennent et vous deman- dent de tourner de temps en temps la tête, de regarder et de participer à ce monde si chaud et si vivant. Question : quand est-ce que vous, Monsieur Christian, vous com- mencerez à savoir aimer ? Évitez de vous laisser submerger par les troubles du passé, ou distraire par le beau visage de l’avenir ! Soyez libre comme l’air, libre comme le vent, libre comme les nuages… Votre reine se nomme…

Svetlana C’est moi. Un ange (un peu défraîchi, eh ! eh !). Taille : 1 m 75. Blonde d’origine. Des yeux de sorcière, couleur émeraude, dont un jour Christian est devenu captif. J’aime le ballet. Les valses. J’aime la vie et je m’y laisse glisser. Car « le plus beau présent de l’homme c’est d’être pré- 2 sent.» Je n’aime pas les hommes qui se méfient des femmes ; j’aime ceux qui remarquent le décolleté de Ma- dame… auquel ils offrent volontiers leurs compliments. Eh oui : il faut honorer les femmes pendant qu’il est en- core temps ! Dans deux jours, j’aurai un demi-siècle. J’approche al- légrement d’un gâteau orné de cinquante bougies. Je suis optimiste de naissance et j’espère que des témoins de ma vie pourront en compter encore autant à l’avenir. Quoi qu’il en soit, je suis sûre que ma vie vient de commencer ! Dans une autre vie, j’étais médecin russe, fille de colo- nel. Je viens de Lettonie. J’habite Charenton. Auparavant, quand quelqu’un disait « j’habite à Charenton », cela si-

2 René DE O BALDIA ,Le Centenaire,Éditions Grasset

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