Descartes, Pascal, Spinoza et la question de l effacement tragique
462 pages
Français

Descartes, Pascal, Spinoza et la question de l'effacement tragique , livre ebook

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Description

Le tragique n'est pas uniquement à l'Âge classique une catégorie théâtrale ; il est également un concept philosophique et si pour des auteurs comme Corneille ou Racine, il est une donnée littéraire reçue de l'Antiquité, il est chez des philosophes comme Descartes, Pascal ou Spinoza, un concept à construire ou à élaborer. Cette relation idéale entre hommes de théâtre et philosophes a un enjeu important : quelles solutions apporter au tragique ?

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Publié par
Date de parution 01 octobre 2013
Nombre de lectures 42
EAN13 9782336327006
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Mria M Morvan
Descartes, Pascal, sP inoa
et la question de l’effacement du tragique
Le tragique n’est pas uniquement à l’Âge classique une catégorie théâtrale ;
il est également un concept philosophique, et si pour des auteurs comme
Corneille ou Racine, il est une donnée littéraire reçue de l’Antiquité, il est
chez des philosophes comme Descartes, Pascal ou Spinoza, un concept à
construire ou à élaborer.
Même si leurs doctrines ne sont pas travaillées par le tragique, on y décèle
en effet des approches diversifées du tragique qui varient d’un auteur à Descartes, Pascal, sP inoa
l’autre, et chez un même auteur aussi d’une œuvre à l’autre.
Cette relation idéale entre hommes de théâtre et philosophes a un enjeu et la question de l’effacement important : quelles solutions apporter au tragique ? Si, de leur côté,
Corneille ou Racine ont repris et adhéré au principe ancien et canonique
du tragiquede la catharsis aristotélicienne (quoique avec certaines réserves de la part
de Corneille qui lui préfère le principe de la contagion), Descartes, Pascal
ou Spinoza mettent en œuvre quant à eux des procédures d’évitement,
d’effacement ou de dépassement du tragique.
Non seulement ces procédures sont critiques par rapport au genre de la
tragédie, qui confe le tragique à l’espace théâtral de la représentation,
mais elles peuvent encore se prévaloir d’une plus grande effcacité que la
catharsis, leur clarté tranchant avec l’obscurité de cette dernière. Pour ce
faire, elles déportent le tragique sur un autre terrain : non plus celui du
Préface de Pierre-François Moreauthéâtre, mais celui de la raison ou de la foi.
Myriam Morvan, professeur en lycée, est docteur en philosophie.
LA PhiL o So Phie e N Co MMu N
Collection dirigée par Stéphane Douailler, Jacques Poulain et Patrice Vermeren
ISBN : 978-2-343-01079-3
45,50 €
Descartes, Pascal, sP inoa
M ria M Moran
et la question de l’effacement du tragique















Descartes, Pascal, Spinoza
et la question de l’effacement du tragique
















La Philosophie en commun
Collection dirigée par Stéphane Douailler,
Jacques Poulain, Patrice Vermeren

Nourrie trop exclusivement par la vie solitaire de la pensée, l'exercice de la
réflexion a souvent voué les philosophes à un individualisme forcené,
renforcé par le culte de l'écriture. Les querelles engendrées par l'adulation de
l'originalité y ont trop aisément supplanté tout débat politique théorique.
Notre siècle a découvert l'enracinement de la pensée dans le langage.
S'invalidait et tombait du même coup en désuétude cet étrange usage du
jugement où le désir de tout soumettre à la critique du vrai y soustrayait
royalement ses propres résultats. Condamnées également à l'éclatement, les
diverses traditions philosophiques se voyaient contraintes de franchir les
frontières de langue et de culture qui les enserraient encore. La crise des
fondements scientifiques, la falsification des divers régimes politiques, la
neutralisation des sciences humaines et l'explosion technologique ont fait
apparaître de leur côté leurs faillites, induisant à reporter leurs espoirs sur la
philosophie, autorisant à attendre du partage critique de la vérité jusqu'à la
satisfaction des exigences sociales de justice et de liberté. Le débat critique se
reconnaissait être une forme de vie.
Ce bouleversement en profondeur de la culture a ramené les philosophes à
la pratique orale de l'argumentation, faisant surgir des institutions comme
l'École de Korcula (Yougoslavie), le Collège de Philosophie (Paris) ou
l'Institut de Philosophie (Madrid). L'objectif de cette collection est de rendre
accessibles les fruits de ce partage en commun du jugement de vérité. Il est
d'affronter et de surmonter ce qui, dans la crise de civilisation que nous
vivons tous, dérive de la dénégation et du refoulement de ce partage du
jugement.

Dernières parutions

Bruno CANY et Yolande ROBVEILLE (sous la dir. de), René Schérer ou la
parole hospitalière, 2013.
Octavi FULLAT i GENÍS, Pour penser l’éducation. Anthropologie
philosophique de l’éducation, 2013.
Catarina POMBO NABAIS, Gilles Deleuze : philosophie et littérature, 2013.
Pierre BILLOUET (dir.), Herméneutique et dialectique. Hommage à André
Stanguennec, 2012.
Laura LLEVADOT, La philosophie seconde de Kierkegaard. Écriture et
répétition, 2012.
Lucie REY, Les enjeux de l’histoire de la philosophie en France au XXe
siècle. Pierre Leroux contre Victor Cousin, 2012.
Flora BASTIANI, La conversion éthique. Introduction à la philosophie
d’Emmanuel Levinas, 2012.
Maria KAKOGIANNI, De la victimisation, 2012.
Marisa Alejandra MUNOZ, Macedonio Fernández, philosophe. Le sujet,
l’expérience et l’amour, 2012.
Jacques POULAIN et Irma ANGUE MEDOUX (sous la dir. de) Richard
Rorty ou l’Esprit du temps, 2012.
Myriam Morvan



























Descartes, Pascal, Spinoza
et la question de l’effacement du tragique


























Préface de Pierre-François Moreau






























































































Du même auteur

« Étude sur certains aspects de la rationalité et de l’irrationalité chez Spinoza »,
erin La revue de Métaphysique et de Morale, année 2004, 1 trimestre.

e e« Réflexions sur fascination et politique (du XVII au XX siècle) », in le collectif
Pathologies. Études sur l’artifice d’être au monde
(sous la dir. de Pascale Hummel), Paris, Philologicum, 2012.

« L’admiration dans le spinozisme et la fascination dans la psychanalyse »
in le collectif Spinoza et la psychanalyse
(sous la dir. d’André Martins et Pascal Séverac), préf. de Pierre-François Moreau,
Paris, Éditions Hermann, 2012.



























































© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-343-01079-3
EAN : 9782343010793
Au docteur Sun et à sa fille Li
Au regretté Maxime Michel et à son frère Charly
Remerciements à Pierre-François Moreau et à Thomas Morvan pour
l’aide précieuse apportée à la relecture et à la correction de l’ensemble.
Remerciements également à Éric Ardouin, Stéphane Arguillère,
Sara Crabié, Geneviève Estaric
Véronique D’Acorsi, Nathalie Ferrand,
Jean-Marc et Suzanne Gault,
Cécile Loisel, Vincent Malmond,
Marie-Claude Michel,
Karine Tordo-Rombaut,
et à l’équipe de la bibliothèque de Lettres de l’Université de Rouen.PRÉFACE
Littérature et philosophie ont des relations longues et compliquées.
L’ouvrage que voici explore à travers ces une catégorie fondamentale
des situations humaines : le tragique. Il faut s’arrêter un instant sur ce que
cela implique. Les philosophes

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