Dix minutes avant l’heure aux montres de Dali

Sylvie Nicolas

Description

Le 25 août 1998, Sylvie Nicolas est à Montréal où elle participe au dévoilement d’un cahier pédagogique auquel elle a collaboré, intitulé Est-ce ainsi que les filles vivent ? Pendant ce temps, trois agents de la DPJ débarquent chez elle, à Québec, et enlèvent sa fille. Presque dix ans plus tard, la poète parvient à tracer les ravages que causent les erreurs sur la personne.
Un livre pour les amateurs de poésie, les aventuriers de l’image, les cascadeurs du mot ou de la métaphore, escouade tactique de la parole vivante et exilés en tous genres.
Ce recueil constitue avant tout la transcription lente et mesurée de toutes les conséquences que cet enlèvement entraîne. On n’a pas idée à quel point l’univers de Kafka est à deux doigts de nombreuses réalités. Peut-être suffit-il de dire qu’il s’agit d’une femme qui se retrouve malgré elle dans les coulisses d’un théâtre d’ombres, dans un scénario qu’elle n’aurait jamais envisagé, campée dans un rôle qu’elle n’aurait su imaginer. Peut-être suffit-il d’ajouter que cette bifurcation de sa vie se joue en moins de dix minutes. Et que tout ce qui a été vécu avant revient se lover dans chacun des instants qui s’écoulent.

Informations

• Publié par: Québec Amérique
• Date de parution: 18 janvier 2013
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782764419571
• Langue: Français

Extrait

De la même auteure
Disparues sous le signe de l’infini , roman, Québec Amérique, coll. Littérature d’Amérique, 2006.
À quatre doigts d’Edward Stachura , poésie, Loup de Gouttière, 2004.
Le Sourire de Little Beaver , récit, Québec Amérique, coll. Mains libres, 2003.
Harougagawak !, jeunesse, Loup de Gouttière, 2002.
Des jupons d’histoires, poésie, Écrits des Forges, 2002.
Un chant pour Iqbal Masih, jeunesse, Loup de Gouttière, 2001.
Frida et Kahlo, jeunesse, Loup de Gouttière, 2000.
Anastasie ou la mémoire des forêts , poésie, Loup de Gouttière, 1999.
Les jours de Sarah, jeunesse, Loup de Gouttière, 1999.
Ne perds pas le fil, Ariane , jeunesse, Dominique et Cie, 1998.
Célestine Motamo, jeunesse, Dominique et Cie, 1998.
Autour de Okia, Le premier regard , Yolande Okia Picard, conteuse wendate, essai, Loup de Gouttière, 1998.
Le beurre de Doudou, jeunesse, Dominique et Cie, 1997.
Samu, jeunesse, Loup de Gouttière, 1997.
Au pays des Babouchka, jeunesse, Loup de Gouttière, 1997.
Par les ongles, retenue, poésie, Écrits des Forges, 1997.
On a perdu la tête, jeunesse, Dominique et Cie, 1996.
Billi Mouton, jeunesse, Dominique et Cie, 1996.
L’Amour sauce tomate, nouvelles, Loup de Gouttière, 1996.
Dans le ventre du temps, jeunesse, Dominique et Cie, 1995.
Le visage des cendres, récit, Loup de Gouttière, 1995.
Les ailes inachevées du désordre, récit, Loup de Gouttière, 1994.
Cette main qui enquête, poésie, Écrits des Forges, 1994.
 
Traductions
En anglais: Tomato Sauce Love, BuschekBooks, 2007. Traduction Mara Bertelsen.
En coréen: Célestine Motamo , 2000.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
 
Nicolas, Sylvie
Dix minutes avant l’heure aux montres de Dalí (Mains libres)
Poèmes.
9782764419571
I. Titre. II. Collection.
PS8577.I358D59 2009 C841’.54 C2008-942355-0
PS9577.I358D59 2009

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Imprimé au Canada
Sommaire
De la même auteure Page de titre Page de Copyright Dedicace Epigraphe DIX MINUTES AVANT L’HEURE - I L’ÉTAT DES LIEUX - II Au milieu du temps croche - III Dix minutes avant l’heure aux montres de Dalí
À Dan et Djou pour Grande-Vallée et ses beautés
À ma fille pour la nécessité de créer
Cent pas dans les heures quelques mots nous accueillent des milliers nous congédient.
Carol Lebel
L’écriture n’a surtout pas à être la rédemption du réel.
Normand de Bellefeuille
 
L’effarante réalité des choses est ma découverte de tous les jours.
Fernando Pessoa
DIX MINUTES AVANT L’HEURE
I

CELA
Le goût d’inventer une messe d’être tremble devant l’immense d’enfiler des souliers de communiante de tremper mon doigt dans un bol de thé
 
cela m’est venu
 
la vie n’a pas d’écran géant les précieux petits instants ne savent pas toujours trouver leur terrier
 
 
 
 
 
 
Les coulisses avaient leur théâtre d’ombres nous n’avions pas appris les rôles qui nous étaient destinés
 
dix minutes avant l’heure le trottoir sous mes pas était noyé de lumière
 
tu te battais avec le sens d’un mot qui n’entrait pas dans la case
 
L’idée de débarbouiller le ciel de frotter la joue de l’aube
 
de raconter le soleil en plongée dans les arbres les trois continents autour de la table les paniers d’humains telle une offrande
 
cela aussi m’est venu
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Peut-être ne savais-tu pas que je parlais de la poussière des cris de la poussière des rues qui recrachent leurs laideurs
 
de ce présage qui s’est trompé de vie le ciel sur le balcon fracturé son bleu en millions d’éclats de verre
 
la terre et ses boues comme feuilles d’automne
 
Tes yeux ont pris le bord du fleuve une fable géologique est apparue l’urgence s’est mise au chuchotement le temps s’est affolé à mon poignet
 
tu ne pouvais pas savoir
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
J’ai pourtant noté les ind