"Ich" de Wolfgang Hilbig
240 pages
Français

"Ich" de Wolfgang Hilbig , livre ebook

240 pages
Français

Description

Ce volume, destiné en premier lieu aux étudiants préparant l'agrégation d'allemand, a également l'ambition de présenter une approche contrastée d'une oeuvre romanesque centrale dans le paysage littéraire de l'Allemagne réunifiée. Aussi bien par les thématiques abordées que par les méthodes interprétatives mises en oeuvre, cet ouvrage permet de faire le point sur le caractère profus et souvent déroutant d'un roman aux multiples facettes. (Articles en allemand et en français).

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Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2013
Nombre de lectures 38
EAN13 9782296534001
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

le paysage littéraire de l’Allemagne réuniIée. Aussi bien par
particulièrement complexe.
Figures et Ictions de l’auteur, scénarios
Frédéric Teinturier et Bénédicte Terrisse
« Ich » de Wolfgang Hillbig
Littérature, identité et faux-semblants
De L’Allemand
« Ich » de Wolfgang Hillbig Littérature, identité et faux-semblants
De l’allemand (DA) Collection dirigée par : Françoise Lartillot (Germaniste, Professeur de l’Université Lorraine) et Joël Bernat Comité scientifiqueAxel Gellhaus (Aix-la-Chapelle), Michel Grunewald (Metz), Eva Koczisky (Budapest, Szeged), Nadia Lapchine (Toulouse), Reiner Marcowitz (Metz), Ina Ulrike Paul (Munich, Berlin), Alfred Pfabigan (Vienne), Uwe Puschner (Berlin), Jean Schillinger (Nancy), Françoise Lartillot (Metz), Joël Bernat (Nancy) Le titre de cette collection fait écho à celui de Mme de Staël, De l’Allemagne, qui voulait diffuser plus largement la littérature et la pensée allemandes en France. La connaissance de l’Allemagne et de ses lettres s’est diversifiée depuis, elle n’est plus, espérons-le, la cause de quelque bannissement ; pourtant il ne semble pas superflu de soutenir par une médiation renouvelée la diffusion de ce qui s’écrit « en allemand » (que ce soit de textes d’Allemagne, d’Autriche, de Suisse alémanique, …). Tel est le sens de «DA» : un premier volant de la collection présente des traductions de textes encore inconnus en France, soit littéraires soit critiques, elle ne négligera pas de présenter à l’occasion des textes qui, pour être déjà connus en langue française, n’en recèleraient pas moins encore quelque secret recouvert par certaines habitudes de lecture et qu’il s’agirait alors d’exhumer. La lecture critique sera au cœur de l’autre volant de «DA», lectures d’œuvres en langue allemande, qui proposeront non seulement des voies d’accès mais aussi une réflexion sur ces voies, qu’elles suivent et feront donc jouer les points de vue. Donc une collection qui se divise en deux séries : des études et recherches universitaires, et des traductions inédites en français.
Sous la direction de Frédéric Teinturier & Bénédicte Terrisse
« Ich » de Wolfgang Hillbig
Littérature, identité et faux-semblants
De l’allemand (DA), déjà parus Achim Geisenhanslüke,Le sublime chez Nietzsche, 2000. Friedrich Hölderlin,Le Fardeau de la Joie, traduit de l’allemand et commenté par Kza Han et Herbert Holl, 2002. Alfred Gulden,Sans Toit, roman traduit de l’allemand par Françoise Lartillot, 2003. Nadia Lapchine,Poésie et histoire dans l’œuvre tardive d’Erich Arendt (1903-1984), tomes I & II, 2003. Alexander Kluge,De la grammaire du temps, recueil de textes traduit par Anne-Elise Delatte, 2003. Françoise Lartillot (dir.),Ernst Cassirer,Lectures d’une œuvre :Geist und Leben,2004. Herbert Holl et Günter Krause (dir.),Heiner Müller et Alexander Kluge : Le grouillement bariolé des temps,du colloque international CRINI/Université de (Actes Nantes), 2004. Alain Cozic et Jacques Lajarrige (dir.),Traversées du miroir. Mélanges offerts à Erika Tunner, 2005. André Combes et Françoise Knopper (dir.),L’opinion publique dans les pays de langue ème allemande, 37 Congrès de l’Association des Germanistes de l’Enseignement supérieur (AGES), Université de Toulouse-Le Mirail (26-28 mai 2004), 2006. Pierre Béhar, Françoise Lartillot et Uwe Puschner (dir.),Médiation et Conviction. Mélanges offerts à Michel Grunewald, 2007. Francoise Lartillot et Reiner Marcowitz (dir.),Révolution française et monde germanique, 2008. Hilda Inderwildi et Catherine Mazellier (dir),Écritures en décalage. Le théâtre contemporain de langue allemande, 2008. Françoise Lartillot (dir.),Lectures d’une œuvre. Norbert Elias :études sur les Allemands,2009.Carl Sternheim,Scènes de la vie héroïque des bourgeois (La Cassette – La Culotte – Schippel, le Bourgeois, suivis de trois articles), traductions de Catherine Gicquel-Bourlet, 2009. André Combes, Alain Cozic et Nadia Lapchine (dir.),Tournants et (ré)écritures littéraires, 2010. Kurt Tucholsky (1890-1935)Armé d’une machine à écrire. Édition bilingue de textes traduits par Elke R. Bosse et Catherine Desbois. Préface de Fritz Joachim Raddatz, 2010. Olivier Agard & Françoise Lartillot (dir.),Kant : l’anthropologie et l’histoire, 2011. Frédéric Teinturier (dir.),Berlin Alexanderplatz. Un roman dans une œuvre, Une œuvre dans son temps, 2012. Ralf Zschachlitz & Fabrice Malkani (dir.),Au-delà des canons culturels et littéraires nationaux ? Enjeux et perspectives d'un canon culturel européen, 2012. Mechthild Coustillac et Françoise Knopper (dir.),Jeu, compétition et pouvoir dans l'espace germanique, 2012. Georg Heym, Œuvre poétique 1910 – 1912, traduit et présenté par Dominique Iehl, 2012.© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-00344-3 EAN : 9782343003443
Bénédicte TERRISSE & Frédéric TEINTURIER Présentation Le présent ouvrage rassemble les communications présentées lors de la journée d’étude consacrée au roman « Ich »de Wolfgang Hilbig qui s’est tenue à Paris à la Maison er Heinrich Heine le 1 décembre 2012. Celle d’André Steiner a été prononcée dans le cadre de la session dévolue à ce même roman lors du colloque MIMESIS III portant sur l’autobiographie et les traces événementielles dans les récits narratifs de langue allemande, organisée à Metz le 27 octobre 2012. Les journées d’étude d’octobre et de décembre, réunissant des chercheurs venus d’Allemagne, de France et de Hongrie, revêtent un caractère scientifique pionnier, puisque ce sont les premières manifestations en France dédiées entièrement et spécifiquement à cet auteur, en même temps qu’elles s’adressent à un public non-spécialiste de l’œuvre de Hilbig : le volume se présente également comme une aide à la préparation du concours de l’agrégation d’allemand 2013 et 2014, au programme duquel figure le roman« Ich ». A ce titre, il s’adresse en premier lieu aux candidats du concours. L’enjeu principal est d’apporter un éclairage multiple sur un texte extrêmement riche et qui reste difficile à appréhender. En effet, vingt ans après sa parution en 1993, « Ich »le terrain où s’affrontent des interprétations est divergentes. En l’absence de consensus de la recherche ou de la critique, le roman suscite chez ses lecteurs parfois des positions tranchées ou opposées, signe du caractère vivace de cette œuvre qui continue de dérouter chercheurs et lecteurs. Le présent ouvrage reflète cette richesse de lectures possibles. Ainsi le roman y sera-t-il lu tantôt comme un roman historique, tantôt comme le récit d’une histoire
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Bénédicte Terrisse et Frédéric Teinturier
intime. On y reconnaîtra de nombreux traits autobiographiques, tout autant que des modèles narratifs prégnants et de nombreux emprunts à la littérature mondiale, ainsi que les caractéristiques du jeu de rôle ou de la prose monodramatique (Rollenprosa). Le roman y sera interprété comme une critique des théories post-structuralistes au nom des valeurs de l’Aufklärung, ou au contraire comme une œuvre emblématique du courant postmoderne. Au lecteur de juger de la compatibilité entre elles ou non de ces thèses, de se forger sa vision du roman et de prendre part au débat qui reste ouvert, avec la connaissance de la diversité des lectures et la conscience de l’impossibilité de toute interprétation définitive, voire de toute synthèse conciliatrice. Il semble cependant que l’attitude interprétatrice la plus à même de rendre justice au roman soit celle qui cumule les approches, superpose les couches d’interprétation, sans aplanir les possibles discordances. Aussi, cet ouvrage destiné à accompagner les agrégatifs renonce délibérément à proposer un bilan ou un point de vue surplombant sur l’œuvre au programme. Il a pour objectif de mettre en lumière quelques enjeux et problèmes principaux et pour souci de garder en mouvement le texte, de susciter de nouvelles interprétations. On peut s’interroger sur les raisons de la réception parfois inapaisée et contradictoire à laquelle donne lieu le roman de Wolfgang Hilbig dès sa parution, comme en témoigne la prise de position de l’écrivain du Prenzlauer 1 Berg, Jan Faktor . D’une part, l’œuvre de cet auteur dans son ensemble est encore mal connue et la recherche universitaire trop récente
1  Jan Faktor :Hilbigs « das Rätsel des Buches blieb von der KritikIch », unberührt, in:Text + Kritik(Heft 123), hg. von Heinz Ludwig Arnold, München : edition text + kritik, 1994, S. 75-79.
Présentation
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2 pour que des travaux fassent réellement référence , ce qui s’explique sans doute en partie par le fait que Wolfgang Hilbig occupe une position à la marge dans les champs littéraires de RDA et de l’Allemagne réunifiée. Né en 1941 à Meuselwitz, petite ville située au sud de Leipzig, aux confins des actuelles Saxe, Thuringe et Basse-Saxe, Hilbig grandit sans père (tombé à la bataille de Stalingrad en 1942-1943), élevé par sa mère aux côtés de son grand-père maternel, mineur de fond analphabète et d’origine polonaise. Il quitte l’école après l’équivalent de la classe de quatrième, obtient un diplôme de tourneur-fraiseur et exerce différentes activités d’ouvriers dans l’industrie métallurgique avant de devenir ouvrier-chauffeur. Il s’intéresse tôt à la littérature et est délégué par son usine dans des cercles d’ouvriers-écrivains, formations issues de la politique culturelle est-allemande du Bitterfelder Wegqu’il quitte en raisons de divergences idéologiques. De la fin des années 1960 aux années 1970, ses textes sont refusés par les maisons d’édition d’Allemagne de 3 l’Est , il ne fera jamais partie de l’Union des écrivains de RDA. Son premier recueil de poésie,abwesenheit, paraît en 1979 aux éditions Fischer, en RFA, grâce à l’entremise de plusieurs de ses proches. Ses contacts avec l’Ouest vaudront à Hilbig un séjour d’un mois et demi en détention provisoire à Leipzig sous un prétexte fallacieux, en mai-juin 1978, ainsi qu’une amende pour atteinte à la loi sur les devises. A partir
2  Cette dernière prend son réel essor précisément après la parution de « Ich » à l’automne 1993, comme en témoigne la parution des volumes collectifs en 1994 : Uwe Wittstock (Hrsg.) :Wolfgang Hilbig. Materialien zu Leben und Werk. Frankfurt am Main : S. Fischer Verlag, 1994, et Heinz Ludwig Arnold (Hrsg.):Text + Kritik(Heft 123). München : edition text + kritik,1994. 3  A une exception près : en 1983 paraît à un faible tirage, aux éditions Reclam de Leipzig, le recueilStimme Stimmede Wolfgang Hilbig. Mélange de prose et de poésie, de textes inédits et de reprises, le recueil est le fruit de longues et difficiles tractations et a nécessité en particulier que le poème « das meer in sachsen » soit amputé de l’une de ses strophes.
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