La culture de la paix dans la littérature africaine
157 pages
Français

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La culture de la paix dans la littérature africaine , livre ebook

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Description

Cette oeuvre a pour ambition de montrer comment la promotion de la culture de la paix est faite à travers la littérature africaine et comment le message littéraire pourrait être utilisé pour mener à bien le combat en faveur de la paix dans le monde. Elle est à la fois théorique et pratique dans sa démarche. Elle essaie, de comprendre les enjeux des conflits, puis de déceler les mécanises littéraires de promotion de la culture de la paix.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2010
Nombre de lectures 48
EAN13 9782296707177
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La culture de la paix
dans la littérature africaine
San Simon Coulibaly


La culture de la paix
dans la littérature africaine


Préface de Issaka Salia
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12834-7

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
A ma mère,
A Sié Gabriel OUATTARA,
A Gnoumato OUATTARA,
A Sétou KONE,
A Sié Philippe Césaire COULIBALY.
REMERCIEMENTS


J’exprime ma vive reconnaissance

- A Son Excellence Monsieur Tertius ZONGO, Premier Ministre du Burkina Faso, dont l’ouverture d’esprit et l’énergie dans le travail m’ont donné la force d’avancer ;
- A Monsieur Issaka SALIA, Chargé de cours à l’Université de Ouagadougou et à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM), pour son accompagnement scientifique, son inestimable soutien et ses encouragements ;
- Au Professeur Sié Alain KAM du Département de Lettres modernes de l’Université de Ouagadougou, pour ses conseils et ses recommandations scientifiques ;
- A Monsieur Marc Aimé NEBIE, Maître-assistant, Chef du Département de Lettres Modernes de l’Université de Ouagadougou, pour son soutien scientifique et moral ;
- A Monsieur Alain Joseph SISSAO, Maître de recherche au CNRST, pour ses conseils et son soutien scientifique et moral ;
- A Monsieur Poussi SAWADOGO, Doyen du Centre de Recherche Yangrin Sawadogo sur la Paix et le Développement en Afrique (CRYSPAD) et Chargé de Cours à l’Université Libre du Burkina, pour son soutien matériel, scientifique et moral ;
- A mon aîné et ami, Monsieur Marc L. PALENFO, pour son soutien inestimable ;
- A Monsieur Blanchard Emmanuel BAYALA, Chef du Département des Questions Institutionnelles et de Souveraineté du Premier Ministère, pour son soutien matériel et moral ;
- A mon collègue de Département, Monsieur Paténéma Salif OUEDRAOGO, pour son soutien moral.
PREFACE
La plupart des conventions internationales adoptées avant ou peu après la deuxième guerre mondiale ne tiennent pas compte des particularités identitaires des diverses populations du monde. Avec le temps, et dans la réflexion collective et concertée au sein des institutions du système des Nations Unies, la nécessité de consolider la paix dans le monde a conduit à la prise en compte de l’élément essentiel qui amène l’homme à émerger de l’animalité : la civilisation.
La création de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) en 1946, un an après la fin de la deuxième guerre mondiale, illustre bien cette nécessité.
Dans les années 1960 et 1970, la notion de littérature africaine était encore loin de faire l’unanimité sur le continent. Des tiraillements et autres controverses philosophiques et idéologiques, il en est résulté la tenue à Yaoundé, au Cameroun, en avril 1973, du colloque sur le thème : « Le critique africain et son peuple comme producteurs de civilisation ».
On ne pouvait parler de critique sans, de manière évidente, parler de littérature et, par voie de conséquence, sans parler de culture. Les communications et réflexions portaient sur des domaines aussi variés que possible, allant de la littérature à la philosophie, de l’histoire à la mathématique en passant par la linguistique et l’ethnologie. Au demeurant, le point focal des échanges était les civilisations négro-africaines et leurs manifestations dans les œuvres.
L’Assemblée générale des Nations Unies, en proclamant la déclaration sur une culture de la paix a, au préalable,
- d’une part, rappelé l’Acte constitutif de l’UNESCO qui énonce que « les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix »,
- d’autre part, reconnu que la paix était un « processus positif, dynamique, participatif qui favorise le dialogue et le règlement des conflits, dans un esprit de compréhension et de coopération mutuelles ».
Ainsi, nous voici au cœur des relations internationales qui, en définitive et désormais, devront intégrer les valeurs humaines, d’où qu’elles soient, dans les prises de décision devant gérer l’humanité aujourd’hui et demain.
Or donc, le phénomène littéraire n’est-il pas au cœur de ce procès ? La jonction littérature et relations internationales n’est-elle pas évidente dans un monde qui vient de connaître de la manière la plus affreusement mesquine les antagonismes ?
Le corpus dont s’est saisi Monsieur San Simon Coulibaly, pour asseoir sa thèse, n’est pas seulement significatif, il est pleinement symbolique. Il rappelle à certains égards du point de vue de la finalité, le parcours initiatique qui comporte des obstacles de diverses natures prenant terme avec la plénitude de l’individu, du sujet. En effet, qu’y a-t-il au-dessus de la paix, cette paix issue du dialogue et non celle imposée qui n’est autre que sursitaire ?
Les Lignes de la main de mon ami Jean-Pierre Guingané est une pièce de théâtre inspirée du drame rwandais. La plateforme politique est ici réaliste, montrant que les causes du conflit ont des racines dans l’histoire. Tandis que la Crèche du petit Mohammed , essentiellement fictive, est ce que l’on pourrait appeler une histoire de quartier avec ce qu’elle comporte d’émotions. Certes une histoire de quartier mais le « quartier » ici est un microcosme et il est, en cela, tout un symbole : toutes les diversités se retrouvent cohabitant dans le même espace réduit. On le voit, ici même la fiction tire son essence du réalisme. Les Contes d’Ahmadou Koumba , eux, nous plongent dans le merveilleux monde du triomphe de la Sagesse pour la paix.
L’ouvrage de Monsieur San Simon Coulibaly s’inscrit, l’on s’en doute, dans la dynamique des conventions internationales traitant aujourd’hui des conflits nés ça et là, devant tenir compte d’une part de la géopolitique, d’autre part des aspects culturels. Il y a des conflits, mais les conflits ne se ressemblent pas en raison des causes profondes tantôt socioculturelles, tantôt historiques quand il ne s’agit pas quelquefois de toutes ces causes en même temps.
Il apparaît donc que, d’un point de vue logique, les conventions internationales devront s’appuyer sur les faits « civilisationnels » qui commandent à l’homme d’être humain avec l’autre pour comprendre et résoudre ses conflits.
Le message que livre Monsieur San Simon Coulibaly est le reflet de sa double formation, diplomate et littéraire. L’œuvre littéraire, semble-t-il dire, en tant que référentiel culturel peut permettre d’établir l’anamnèse adéquate pour une résolution durable des conflits dans une localité donnée.
En tous cas, voilà une autre dimension de la littérature.
Issaka SALIA
Expert Consultant International,
Professeur de Lettres à l’Université de Ouagadougou
AVANT-PROPOS
Dans un pays en voie de développement, où les priorités sont axées sur les domaines de première utilité, l’une des attitudes est la tendance à considérer la littérature comme une activité de seconde zone. Le littéraire, dans un tel contexte, s’il n’est perçu comme un personnage inutile, est vu comme un individu en déphasage avec les réalités, lui qui préfère rêver plutôt que de participer directement aux activités de développement.
Evidemment si ces clichés sur la littérature, notamment celle africaine, n’ont aucune espèce de fondement sinon l’ignorance des modes opératoires de la littérature et celle même des fondamentaux d’un véritable développement, il ne faut pas perdre de vue qu’ils ont la peau dure et s’immiscent jusqu’aux sphères de décisions de nos Etats. Au Burkina Faso par exemple, combien de brillants étudiants en littérature se voient obligés de mettre un terme à leurs études doctorales parce que l’Etat leur refuse une bourse arguant que la littérature ne fait pas partie des priorités de développement du pays ? En tant que littéraire donc, l’une de mes ambitions a toujours été de faire prendre conscience que la littérature n’est pas seulement une activité distractive ou une activité de luxe, réservée à ceux qui ont résolu la pr

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