PETER ALTENBERG UNE VIE DE POETE BOHEME A VIENNE ENTRE 1859
97 pages
Français

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PETER ALTENBERG UNE VIE DE POETE BOHEME A VIENNE ENTRE 1859 , livre ebook

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97 pages
Français

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Description

Génie sans capacités, aristocrate mendiant, juif antisémite, troubadour misogyne..., l'antinomie s'attache en permanence au nom du poète viennois Peter Altenberg. Peut-on quand même trouver le système dans l'apparente incohérence, et définir un être humain par ses contradictions ? Pour répondre à ces questions, nous suivons ici l'itinéraire parcouru par un observateur subtil de la bourgeoisie, menant une existence de marginal entre ses amis les écrivains Karl Kraus et Arthur Schnitzler, l'architecte Adolf Loos et le peintre Gustav Klimt

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 4
EAN13 9782296676565
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Daniel Cohen éditeur


www.editionsorizons.com

Littératures , une collection dirigée par Daniel Cohen
Littératures est une collection ouverte, tout entière, à l’écrire , quelle qu’en soit la forme : roman, récit, nouvelles, autofiction, journal ; démarche éditoriale aussi vieille que l’édition elle-même. S’il est difficile de blâmer les ténors de celle-ci d’avoir eu le goût des genres qui lui ont rallié un large public, il reste que, prescripteurs ici, concepteurs de la forme romanesque là, comptables de ces prescriptions et de ces conceptions ailleurs, ont, jusqu’à un degré critique, asséché le vivier des talents.
L’approche de Littératures , chez Orizons, est simple―il eût été vain de l’indiquer en d’autres temps : publier des auteurs que leur force personnelle, leur attachement aux formes multiples du littéraire, ont conduits au désir de faire partager leur expérience intérieure. Du texte dépouillé à l’écrit porté par le souffle de l’aventure mentale et physique, nous vénérons, entre tous les critères supposant déterminer l’œuvre littéraire, le style. Flaubert écrivant : « J’estime par-dessus tout d’abord le style, et ensuite le vrai » ; plus tard, le philosophe Alain professant : « c’est toujours le goût qui éclaire le jugement », ils savaient avoir raison contre nos dépérissements. Nous en faisons notre credo. D.C.

ISBN : 978-2-296-08796-5

© Orizons, Paris, 2011

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
L’immeuble vert
DANS LA MÊME COLLECTION


Farid Adafer, Jugement dernier , 2008
Marcel Baraffe, Brume de sang , 2009
Jean-Pierre Barbier-Jardet, Et Cætera , 2009
Jean-Pierre Barbier-Jardet, Amarré à un corps-mort , 2010
Jacques-Emmanuel Bernard, Sous le soleil de Jerusalem , 2010
François G. Bussac, Les garçons sensibles , 2010
François G. Bussac, Nouvelles de la rue Linné , 2010
Patrick Cardon, Le Grand Écart , 2010
Bertrand du Chambon, Loin de Vārānasī , 2008
Daniel Cohen, Eaux dérobées , 2010
Monique Lise Cohen, Le parchemin du désir , 2009
Patrick Corneau, Îles sans océan , 2010
Maurice Couturier, Ziama , 2009
Odette David, Le Maître-Mot , 2008
Jacqueline De Clercq, Le Dit d’Ariane , 2008
Charles Dobzynski, le bal de baleines et autres fictions , 2011
Toufic El-Khoury, Beyrouth pantomime , 2008
Maurice Elia, Dernier tango à Beyrouth , 2008
Raymond Espinose, Libertad , 2010
Pierre Fréha, La conquête de l’oued , 2008
Gérard Gantet, Les hauts cris , 2008
Gérard Glatt, Une poupée dans un fauteuil , 2008
Gérard Glatt, L’Impasse Héloïse , 2009
Charles Guerrin, La cérémonie des aveux , 2009
Henri Heinemann, L’Éternité pliée , Journal, édition intégrale.
Gérard Laplace, La Pierre à boire , 2008
Gérard Mansuy, Le Merveilleux , 2009
Lucette Mouline, Faux et usage de faux , 2009
Lucette Mouline, Du côté de l’ennemi , 2010
Anne Mounic, Quand on a marché plusieurs années …, 2008
Enza Palamara, Rassembler les traits épars , 2008
Béatrix Ulysse, L’écho du corail perdu , 2009
Antoine de Vial, Debout près de la mer , 2009
Nos autres collections : Profils d’un classique, Cardinales, Domaine littéraire se corrèlent au substrat littéraire. Les autres, Philosophie ― La main d’Athéna, Homosexualités et même Témoins , ne peuvent pas y être étrangères. Voir notre site (décliné en page 2 de cet ouvrage).
Gérard Gantet


L’immeuble vert
Du même auteur

Les hauts cris , roman, coll. « Littératures », Orizons, Paris, 2008
Mort et transfiguration pour la jeune fille étrangère , Pierre Belfond, 1986

Nous rééditons ce roman, qui reçut un accueil enthousiaste de la presse littéraire :
Gérard Gantet s’affirme d’emblée comme un écrivain, sans concessions à l’égard du public, mais passionnant. Il offre une parfaite limpidité de lecture tout en abordant à la manière d’un conte philosophie un sujet peu favorable à la littérature. (…) Le souci d’objectivité n’exclut pas le rêve ni la métaphore poétique et symbolique. (…) Un auteur est né dont on suivra avec profit tous les pas.

Aliette Armel, Le Magazine littéraire , novembre 1986

Et puis Gantet se tire admirablement bien de son schématisme : débarrassé du réalisme ou de la simple vraisemblance, il peut s’échapper vers le fantastique, l’hallucination, le cauchemar, et il le fait avec un talent certain. Il possède davantage que le don des images, celui de leur enchaînement et de leur progression dramatique. Avec des phrases sobres, composées de mots presque neutres, sans effets inutiles, sans lyrisme, il installe peu à peu l’enfer, la déréliction, la violence insoutenable, la solitude à hurler. (…) Ce premier roman pourrait parfaitement être le dixième roman d’un bon écrivain installé, rôdé et habile.

Pierre Lepape, Le Monde , 7 novembre 1986
À Manuella,
qui habite la ville rose
de mon enfance.
Au lecteur
Les eaux dérobées sont douces, et délicieux le pain
pris en cachette.
Proverbes bibliques , chap. IX, versets 17&18

P ierre Belfond publia ce texte en 1986, dans un contexte original. Il s’était engagé à éditer en direct, depuis son stand du Salon du Livre, un premier roman.
Son directeur littéraire avait émis ce jugement que, à l’évidence, son désir de convaincre rendait flatteur à l’excès : « Écrivain authentique. Livre magnifique, plus beau que La vie devant soi. » « Très intéressant bouquin », avait tempéré, en boss lucide, Pierre Belfond, tout en entérinant le titre que portait le manuscrit : Mort et transfiguration pour la jeune fille étrangère. Un titre dont on ne manqua pas de pointer la grandiloquence, peut-être à raison. L’occasion m’étant donnée d’en changer, et voulant surtout éviter d’aggraver mon cas en osant L’Etrangère , j’opte pour L’immeuble vert. Tout compte fait, n’est-il pas à considérer comme un personnage à part entière, cet immeuble de couleur qu’on malmène et qu’on abat ?
Le livre remporta, et j’en fus heureux pour une équipe qui était toute vouée à l’excellence de son métier, un bon succès de presse. Concourir aux prix littéraires, il n’en fut pas seulement question, tant Pierre Belfond s’indignait de l’esprit totalitaire et purement mercantile qui préside à leur distribution.

Par bonheur, les lecteurs d’aujourd’hui sont de moins en moins dupes du ‘système’. Chaque année plus nombreux sont ceux qui apprennent, les uns en se fiant aux avis des derniers libraires de quartier, justement fiers de leur métier, les autres grâce au fleurissement des blogs littéraires, à ouvrir le sentier non battu de leurs propres découvertes.
Combien stimulante est la rencontre avec ces inconnus qui vous connaissent ! Leurs courriers, leurs commentaires, recèlent une profondeur d’analyse qui est d’une saisissante pertinence. Qu’ils le sachent bien : chacune de leurs lignes se grave en la mémoire, et leur regard, durablement, éclaire et encourage le travail.
Après quoi, la meilleure récompense de l’écrivain, reste l’écriture. J’ai trouvé, dans les instants que je lui consacrai, une intensité de l’émotion créatrice, un sentiment de plénitude au moment de l’achèvement, qui sont d’une nature proprement incomparable à ce que confèrent bonheurs familiaux ou succès professionnels. C’est que l’écriture engendre une joie native, toute proche des larmes, qui n’est puisée nulle part ailleurs qu’en soi-même, à un puits mystérieux, et dont on méconnait jusqu’à la profondeur. Elle est sans conteste la plus désaltérante et la plus lustrale des eaux dérobées.
GG. (mai 2011)
1
A u moment où nous prenons cette histoire, l’immeuble vert n’était pas encore le simple bloc sans portes ni fenêtres qu’il est devenu par la suite, avant d’être à son tour flanqué par terre.
L’immeuble vert était encore un immeuble au milieu d’immeubles d’autres couleurs, gris, blancs. Lui était vert et nous l’appellerons l’immeuble vert. S’i

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