S... comme stylistiques
415 pages
Français

S... comme stylistiques , livre ebook

415 pages
Français

Description

Fruit de nombreuses années de recherche et d'enseignement, cet ouvrage explore les diverses avenues et écoles de la stylistique dont l'histoire est inséparable de l'avènement de la rhétorique. Des variantes de la stylistique ornementale aux régimes de littéralité et aux structures discursives en sémiostylistique en passant par les stylistiques génétique, fonctionnelle, structurale..., les approches se côtoient et se relayent pour tenter de surprendre l'essence du verbe énonciateur et les principes de l'énoncé.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2009
Nombre de lectures 283
EAN13 9782296224124
Langue Français
Poids de l'ouvrage 14 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

s. .. comme stylistiquesGervais Mendo Ze,
Avec la collaboration de
Alphonse Tonye et Gérard Noumssi
s... comme stylistiques
Propositions pour l' ethnostylistique
L'Harmattan@ L'Harmattan, 2009
5-7, rue de l'Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairiehannattan.com
diffusion.hannattan@wanadoo.tr
hannattanl~wanadoo.tr
ISBN: 978-2-296-08235-9
BAN : 9782296082359AVANT-PROPOS
Nous sommes un certain groupe de d'enseignants-chercheurs de stylistique
formés dans la tradition des universités françaises. Notre longue pratique des
étudiants nous a mis face à un certain nombre de réalités:
- en raison de l'acuité des problèmes socio-économiques sévissant dans nos
pays et de la pauvreté des bibliothèques dans nos institutions
universitaires, l'intérêt évident manifesté par nos étudiants pour les cours
de stylistique est tempéré par l'absence de documentation scientifique et
technique;
- le rythme de parution d'ouvrages nouveaux en stylistique, en sciences du
langage et dans les disciplines annexes place souvent l'étudiant et même
l'enseignant en situation de déphasage par rapport à l'actualité
scientifique;
- nos étudiants se demandent pourquoi nous les renvoyons toujours aux
ouvrages écrits par d'autres alors que nous donnons l'impression de
maîtriser, tout autant la discipline que nous leur enseignons;
- il est arrivé qu'à l'occasion de l'analyse d'un texte, les méthodes
classiques proposées aux étudiants ne soient pas en mesure de cerner les
intentés d'écriture ainsi que la finalité des idées exprimées par la langue
de l'écrivain.
- Ce livre, sans nourrir la prétention de donner des réponses à toutes ces
considérations, est le résultat d'un travail d'équipe.
Ce que l'on est en droit d'attendre d'un ouvrage prenant place dans un
contexte de diversité, après tant d'autres et dans une discipline en plein essor,
c'est qu'il essaie de mettre en relief les acquis les plus solides et les plus
féconds dans la discipline, qu'il jette un regard critique sur les diverses
tendances répertoriées, qu'il renforce si possible les recherches dans les
directions les plus prometteuses, qu'il présente les connaissances dans une
démarche accessible à tous certes, mais tout convaincante et opérationnelle.
Dans cet ouvrage qui se veut un livre d'apprentissage utile à la discipline,
nous voulons mettre l'accent sur la spécificité de certains textes francophones
auxquels l'on ne saurait appliquer rigoureusement, sans réaménagement
heuristique, les techniques d'analyse textuelles couramment utilisées dans la
tradition qui nous a formés.
En effet, la saisie de l'épaisseur allusive, de l'imagerie et de l'insertion
dans les lieux-sources des textes ancrés dans une hypo-culture ou un contexte
donné, les conditions particulières de production, les situations de
communication ainsi que les lieux-cibles et les circonstances de réception sontde nature à influencer la critique et la signification de ces écrits en leur imposant
certaines contraintes. Autant de considérations qui nous ont amenés à jeter les
bases et à faire des propositions pour l'ethnostylistique.
Professeur Gervais MENDO ZEINTRODUCTION GÉNÉRALE
Le renouveau des études de style et de tout ce qui s'en réclame est
aujourd'hui impressionnant. Cet engouement est l'expression de la vitalité au
siècle dernier d'une discipline que d'aucuns ont cru voir morte dans les années
60 et qui se caractérise actuellement par une floraison d'ouvrages critiques ainsi
que par une diversité d'avenues méthodologiques. Il y a lieu de se demander
pourquoi un nouveau livre de stylistique! Est-ce un simple ouvrage de plus ou
alors qu'apporte-t-il en plus?
Il est prématuré de donner à ce stade une réponse satisfaisante à toutes ces
questions parce qu'il n'existe pas de jauge d'appréciation permettant de dire dès
sa parution ce que sera un ouvrage critique. C'est de la rencontre entre le lecteur
et le livre que surgissent l'effet, l'utilité et la fmalité d'une œuvre lorsqu'elle
apparaît dans un contexte marqué par la pluralité des productions.
S'agissant de ce lecteur, nous ne pouvons que l'inviter à l'activité
coopérative qui suppose compréhension, adhésion à ce que le livre promet,
implique ou propose.
D'abord, S... comme stylistiques, titre à phonétisme symbolique affiché à
l'initial, est tout un programme: il pose d'abord avec force une identité face aux
tentatives de réduire la stylistique à une discipline ancillaire, auxiliatrice de la
littérature, de la linguistique, etc., donc tentatives de contestation de ses
méthodes et de son unité.
Ensuite, S... comme stylistiques, sorte de libellé emphatique par extraction
de la sifflante [S], annonce la sensation de la forme: [Si ... comme
[s}tyli[s}tique, c'est-à-dire l'un des aspects majeurs du champ opératoire de la
stylistique: la condition verbale formelle de la littérature.
Enfin, cette sifflante traversant la couverture de cet ouvrage n'obéit pas
simplement à des contraintes d'ordre morphophonologique. Elle est aussi
l'expression de la diversité des avenues de cette discipline en même temps que
la traduction de l'esprit ayant animé les auteurs de S... comme stylistiques.
Propositions pour l'éthnostylistique.
Quant aux procédures méthodologiques que le stylisticien adopte pour
appréhender cette réalité verbale spécifique qu'il doit afITonter, elles varient
suivant sa sensibilité et la nature du texte. En tout état de cause, il doit s'efforcer
de formuler les normes intrinsèques dérivant de sa compréhension des faits
discursifs. Et c'est là le lieu de l'exposition de ses buts, des moyens dont il
dispose, de ses chances de succès.Toutes les modélisations méthodologiques que nous décrivons dans ce livre
sont aussi intéressantes les unes que les autres. Elles ont l'avantage de définir
leurs domaines de validité et leurs limites, et surtout de poser les bases
théoriques validatrices qui accréditent toutes leurs procédures. Par exemple, on
a vu comment G. Molinié1 et A. Viala, préoccupés par la construction d'une
sémiostylistique, ont résolu le problème du référent, véritable aporie dans le
fonctionnement de sa sémiostylistique. En effet, ils ont su discriminer dans le
discours littéraire un fonctionnement sémiotique complexe à tout le moins
double. Au premier niveau, ils sont d'accord avec Robert Martin2 pour dire que
les affirmations qui sont faites dans la fiction, sont comme toutes les
affirmations, données pour vraies; or nous savons, disent Molinié et Viala,
qu'elles ne correspondent à rien; et pourtant nous n'avons pas le sentiment
d'être trompés.
Donc de l'intérieur, le lecteur reçoit un discours littéraire fonctionnant
« ordinairement », véhiculant « une information matérielle ».
Le second niveau sémiotique, plus hétérogène, n'est pas le contenu
linguistique, mais les données extralinguistiques larges d'ordre culturel et
idéologique auxquelles le discours renvoie comme symbole.
C'est ce second niveau référentiel qui fait problème, car comment concilier
« sémiotique» comme modélisation des structures abstraites de la signification
et « référent» « statut ontologique extralinguistique » ? Or le discours
littéraire a pour matériau le langage, qui est forme et non substance. La
difficulté amène Molinié et Viala à inverser le processus matériel de la
désignation en ce qui concerne le texte littéraire: Le discours littéraire se
mesure au jàit qu'il est l'acte de faire apparaître l'idée du référent dans son
propre déroulement.3 De là, ils concluent, pour rester dans le binarisme
sémiotique, que le discours littéraire est son propre réftrent4, qu'il est l'acte de
désignation de cette intraréférence5, car le « discours littéraire est tout entier
réflexif en tant que littéraire ».
Ce réglage d'importance épistémologique lève certaines6 difficultés et
interrogations: «difficultés» qu'il y avait de rendre compte du lien qu'on va
éventuellement poser entre tel ensemble esthétique et tel univers culturel7 ;
I G.

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