Aux portes de la pierre et du temps
188 pages
Français

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Aux portes de la pierre et du temps , livre ebook

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Description

Dans une ville de murs et de secrets, où un seul homme est censé posséder la magie, Kai, une jeune flle de dix-sept ans, s’efforce de cacher son propre secret elle peut manipuler les fls du temps. Lorsque Kai avait huit ans, Reev l’avait trouvée sur les berges de la rivière, et son «frère» s’en est occupé depuis. Kai ne sait pas d’où lui viennent ses habiletés ou d’où elle provient. Tout ce qui compte, c’est qu’elle et Reev restent ensemble, et déménagent peut-être un jour du conteneur qu’ils appellent maison, loin des murs métalliques du Labyrinthe. Le seul ami de Kai est le fls du propriétaire d’une boutique, Avan, dont la scandaleuse réputation l’effraie et l’intrigue à la fois. Mais Reev disparaît. Alors que demeurer silencieuse et en sécurité signife qu’elle le perdra pour toujours, Kai fait le vœu de faire tout ce qu’il faut pour le retrouver. Elle quittera la seule maison qu’elle a connue et risquera de s’insérer dans une révolution vieille de plusieurs siècles. Mais pour sauver Reev, Kai doit démêler les fls de son passé et faire face à des vérités choquantes sur son frère, son amitié avec Avan, et son pouvoir unique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 janvier 2016
Nombre de lectures 24
EAN13 9782897529413
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2014 Lori M. Lee
Titre original anglais : Gates of Thread and Stone
Copyright © 2015 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Skyscape, New York, NY
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Renée Thivierge
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Katherine Lacombe
Ilustration de la couverture : © 2014 Tony Sahara
Carte : © 2014 Megan McNinch
Montage de la couverture : Matthieu Fortin
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89752-939-0
ISBN PDF numérique 978-2-89752-940-6
ISBN ePub 978-2-89752-941-3
Première impression : 2015
Dépôt légal : 2015
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Lee, Lori M.
[Gates of Thread and Stone. Français]
Aux portes de la pierre et du temps
(Série Aux portes de la pierre et du temps ; 1)
Traduction de : Gates of Thread and Stone.
Pour les jeunes de 13 ans et plus.
ISBN 978-2-89752-939-0
I. Thivierge, Renée, 1942- . II. Titre. III. Titre : Gates of Thread and Stone. Français.
PZ23.L437Au 2015 j813’.6C2015-941825-9
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com


À Kay et May, les meilleures amies et les meilleures sœurs qu’une fille peut avoir.




Chapitre 1


La Mort habitait une tour de verre au centre de la Cour blanche. Je pouvais voir cette tour à partir de n’importe quel endroit dans la ville. Elle coupait la ligne d’horizon comme une lame. La Mort — elle avait probablement un vrai nom — était le bras droit de Kahl Ninu et son bourreau personnel. Ou, du moins, c’était ce que racontaient les rumeurs. Ça m’était égal qu’elles soient vraies, tant que ce n’était pas ma tête qui était sur le billot.
Le fait que le bourreau de Kahl habitait dans le bâtiment le plus impressionnant de la ville n’était pas la seule raison pour laquelle la Cour blanche me déconcertait. Je n’étais jamais allée plus loin que la caserne le long du mur intérieur, mais j’avais pu voir les Gris élaborés de la Cour se précipiter à travers les rues pavées, certains ayant des formes monstrueuses ; leurs corps imposants étaient assez gros pour transporter trois cavaliers à la fois.
La sangle de mon sac messager s’enfonçait dans mon épaule, et je la remontai alors que je tournais à droite, vers la barrière. Des murs de six mètres séparaient la Cour blanche du reste de la ville. Seules les personnes qui détenaient les bonnes autorisations pouvaient entrer ou sortir.
— On se voit demain, Kai.
Le Gardien me fit signe de sortir. Comme postière, j’y avais accès durant les heures de travail.
Après avoir franchi la porte, je me sentis moins tendue. Le District Nord — affectueusement surnommé « la Ruelle » par certains, et pas si affectueusement « le Purgatoire » par d’autres — était fort différent de la Cour blanche. Ici, les immeubles étaient faits de pierres et de briques, laids et bruns, et d’une uniformité réconfortante.
Je passai du trottoir au caniveau pour éviter un tas étincelant de verre brisé. Au-dessus de l’amas, le mur du bâtiment en ruine avait une fenêtre cassée, des éclats en dents de scie toujours accrochés au cadre. Alors que je tournais le coin, je jetai un coup d’œil à une affiche collée sur un lampadaire bosselé. C’était une parmi une demi-douzaine d’autres dans ce quartier particulier — inutile de faire de la publicité auprès des personnes sans crédits.
Aujourd’hui, l’affiche montrait un homme et une femme à moitié nus qui incitaient les gens à leur rendre visite sur les quais. Je pouffai de rire. La semaine dernière, on avait annoncé une imbécilité au sujet de la ville merveilleuse de Ninurta. Une publicité complémentaire vraiment astucieuse. De qui essayaient-ils de se moquer ?
Mais, bon, tant que Kahl Ninu nous laissait tranquilles, mon frère et moi, il pouvait bien faire ce qu’il voulait.
Une épaule heurta la mienne sur le trottoir. Je ne pris pas la peine de vérifier mes poches. Elles étaient déjà vides. Mais parfois, j’y laissais de petites notes qui, je l’imaginais, pourraient réjouir un voleur à la tire. « Réessayez demain. J’ai oublié mes diamants chez moi. » ou « Vous auriez peut-être plus de chance avec ce gars-là. », accompagné d’une flèche griffonnée.
Eh bien, de toute façon, elles m’amusaient.
Ici, le trottoir se rétrécissait. Des garçons de l’école flânaient au coin de la rue. Les éclats de leurs voix portaient dans la rue fissurée. L’un d’eux venait de finir de manger une pomme et lança le cœur à un Gris qui passait dans sa forme étincelante de cerf aux cornes recourbées. Au service de la Cour blanche. Les Gris de la Cour étaient faciles à distinguer des Gris de la Ruelle qui étaient sales et rouillés.
Le cerf renversa la tête et le cavalier se mit à crier, mais les rires des garçons noyèrent ses paroles.
J’évitai tout contact visuel et je serrai mon sac messager plus près. À ma droite, il y avait une rangée de boutiques. Des auvents rayés pendaient des supports de bois ; et des affiches du dernier club clandestin, de ceux que mon frère désapprouvait, habillaient les fenêtres.
J’enjambai une tache brune grumeleuse sur le sol et je coupai à travers une ruelle ; c’était un raccourci vers le Centre de tri postal du district, ou CTPD. De la lessive était accrochée aux murs de chaque côté, tandis que des tuyaux rouillés rampaient comme des veines par-dessus les briques. J’évitai les côtés de la ruelle ; les murs paraissaient humides et couverts de quelque chose de vert et possiblement en mouvement.
À l’avant, une jeune femme avec une coupe mohawk noir et blanc était appuyée contre les barreaux d’une sortie de secours brisée. Le métal craqua sur des charnières écaillées alors qu’elle se déplaçait légèrement. Elle baissa les yeux sur ses bottes grises, les mains enfouies dans les poches de son chandail. Je marchai à vive allure.
Comme je passais devant elle, je lui fis un hochement de tête à peine perceptible. Juste pour être polie. Reev disait qu’il fallait toujours être poli, même si personne d’autre ne s’en souciait.
La jeune fille se précipita, me poussant contre le mur de la ruelle. Je perdis le souffle alors que nous heurtions les briques, mon sac amortissant l’impact. Je levai le bras pour la faire dévier, mais elle le repoussa de côté.
Des doigts forts, couverts de terre, se serrèrent autour de mon cou. Une paume moite se pressa sur ma clavicule, et un bord tranchant fouilla dans mes côtes.
Si elle devait faire un trou dans ma tunique, je la flanquerais à terre. Ma tunique était gris terne, usée aux coudes, avec des boucles partiellement effilochées cousues le long des ourlets — rien de spécial, sauf que c’était Reev qui me l’avait confectionnée.
— Tu es un peu loin de la Cour blanche, n’est-ce pas ?
La jeune fille se mit à ricaner, et je remarquai ses lèvres colorées en rouge vif.
— Combien penses-tu que quelqu’un paierait pour te ravoir ?
Je cessai de me débattre. Quoi ? Un rire bouillonna jusqu’à ma gorge. D’accord, c’était nouveau.
Les doigts autour de mon cou se desserrèrent, et la fille tressaillit un peu.
— Qu’est-ce qui est si drôle ?
— Je vis dans le Labyrinthe, lui dis-je carrément.
Si le District Nord était le Purgatoire, alors le Labyrinthe était l’Enfer. C’était ainsi que nous appelions le Quartier Est, précisément un labyrinthe de conteneurs qui nous servaient de maisons, si étroitement entassés qu’ils s’étaient tra

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