Avéria
132 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Avéria , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
132 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Annika a commis l’irréparable. Traquée par les agents que son oncle a lancés à ses trousses, elle se réfugie dans le Hakana, le quartier le plus obscur et le plus méprisé de l’orgueilleuse capitale tharisienne. Sachant qu’elle a porté un coup dur à la cause que défendent ses amis, Annika évite les contacts avec Irion et Karalion. Dans l’ombre, elle préfère tout recommencer à neuf, avec quelqu’un qui ignore toute la portée de la haine qu’elle dissimule derrière son masque noir. Toutefois, lorsque le déferlement des hordes humaines, lancées à l’assaut des frontières de la fragile Alliance, force les Amiraux à ratisser les ruelles de ses ghettos à la recherche de nouveaux soldats, les fondations de la nouvelle vie d’Annika sont balayées en une seule nuit.
Dans un geste désespéré, elle prend un pari risqué. Coûte que coûte, elle doit retrouver Chernova.

Informations

Publié par
Date de parution 04 septembre 2013
Nombre de lectures 7
EAN13 9782897334413
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2013 Patrice Cazeault
Copyright © 2013 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Daniel Picard
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Katherine Lacombe
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Luc Tremblay
Image de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89733-439-0
ISBN PDF numérique 978-2-89733-440-6
ISBN ePub 978-2-89733-441-3
Première impression : 2013
Dépôt légal : 2013
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Cazeault, Patrice, 1985-
Averia
Sommaire : t. 4. Chernova.
ISBN 978-2-89733-439-0 (v. 4)
I. Titre. II. Titre : Chernova.
PS8605.A985A97 2012 C843’.6 C2011-942705-2
PS9605.A985A97 2012
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
Pour Cédrick
la source de tout ce qui m’est cher
Première partie
— Annika ! Viens manger !
L’appel retentit à travers la clairière, cristallin dans l’air tiède de l’après-midi.
— Tu n’as plus le choix, fait la voix d’un gamin planté sous un arbre. Tu dois descendre maintenant.
Les bras croisés sur sa poitrine, il regarde vers la cime d’un grand arbre maigre. Sur une branche, une silhouette frêle se lève prudemment, avec lenteur. Une main sur le tronc pour assurer sa prise, elle teste la solidité de la branche sur laquelle elle est perchée. Le bois grince, mais tient bon.
— Descends, Annika ! répète le jeune garçon d’un air bourru. Je ne suis peut-être pas capable de grimper aux arbres, mais je t’assure que, dès que tu poses le pied au sol, je peux te forcer à me rendre ce que tu m’as pris.
L’autre le contemple depuis sa position surélevée et ne semble pas impressionnée par les paroles du jeune homme. Elle lui tire la langue.
— Sale voleuse de Tharisienne ! réagit le gamin. Tu ne perds rien pour attendre.
Il retire son ample tunique beige et la jette dans l’herbe à ses pieds, révélant son maillot de corps blanc. Il s’approche de l’arbre, se frictionne les mains et bondit. Le petit Humain s’accroche au tronc, étire le bras et saisit une branche. Il pendouille à un mètre de hauteur à peine, mais déjà son visage se colore de rouge. Ses gestes se font vifs et nerveux. Ses petits muscles se tendent, davantage sous le stress qu’en raison des efforts qu’il déploie.
Annika, perchée sur sa branche, se penche et souffle sur lui.
— Arrête ça ! lui intime le grimpeur.
— Tu as peur, Vassili ? susurre-t-elle.
— Tais-toi !
Une voix leur parvient encore au loin :
— Annika ! Le repas est prêt !
Au-dessus de leur tête, un nuage passe devant le soleil et assombrit le paysage.
— Allez, descends ! gémit le garçon suspendu. Sinon tu te feras gronder.
— Ça m’est égal, brave-t-elle.
La Tharisienne se relève et s’étire de tout son long. Elle porte elle aussi un large poncho beige d’un tissu rugueux. Vassili inspire profondément et se hisse sur la petite branche qu’il avait saisie. Il lance un regard courroucé sur l’insolente et allonge le bras pour trouver une autre prise.
La branche craque.
— Aaaaah !
Vassili bascule, s’érafle la joue contre le tronc de l’arbre et s’agrippe, désespéré, au bout de bois qui vient de céder.
— Annika ! Annika, aide-moi ! gémit-il.
Ses petites jambes s’agitent dans le vide. L’une de ses bottes tombe par terre, s’écrasant dans l’herbe avec un bruit étouffé.
— T’aider ? s’étonne la Tharisienne. Alors que tu prétendais vouloir me tabasser il y a cinq minutes à peine ?
— Je m’excuse ! geint Vassili. Je voulais seulement te faire peur, pour que tu me rendes la roche que tu m’as dérobée.
— Le quartz bleu ? Il serait parfait pour ma collection…
Les traits du garçon se fripent.
— Mais c’est moi qui collectionne… !
Vassili, distrait par la dispute, relâche sa prise et glisse.
— Ouille ! crie-t-il. Je me suis éraflé le genou. Annika, aide-moi, je t’en supplie.
Elle jette un regard à son compagnon. Il pouvait aisément se laisser tomber d’où il pendait. Impossible de se faire mal en chutant d’un peu plus d’un mètre. Vassili, toutefois, avait bien trop peur des hauteurs. Alors que la Tharisienne l’observe, une légère brise secoue le feuillage clairsemé du petit sous-bois où ils se trouvent tandis que le soleil se fraie un nouveau passage à travers les nuages.
Annika se penche et attrape l’avant-bras de Vassili.
— Allez, hisse-toi, mauviette.
Le gamin réussit à se traîner jusqu’au sommet de la grosse branche où était juchée Annika. Tremblotant, il essuie son nez et ses yeux humides.
— Merci, chuchote-t-il à contrecœur.
Elle hausse les épaules. Une moue amusée subsiste sur ses traits. Alors que Vassili gigote près du tronc pour trouver une position plus stable, Annika introduit sa main dans un repli de son survêtement et en retire la précieuse roche.
— Tiens, fait-elle en la lui tendant. Pour avoir surmonté ta peur des hauteurs.
Le garçon renifle et lui ravit prestement le trésor. Il le retourne quelques fois dans sa paume, l’examinant sous tous les angles.
— Annika !
La voix, tout à l’heure douce, portait maintenant des intonations de colère.
— Oh, Vassili, je dois te quitter à présent. Sinon mes parents vont me gronder.
— Attends, tu… ?
Un large sourire naît sur le visage jaunâtre de la jeune fille. D’un mouvement souple, elle bondit, s’accroche au tronc de l’arbre et se laisse glisser jusqu’en bas.
— Tu ne vas pas m’abandonner ici ? s’inquiète Vassili. Je… Je ne peux pas descendre seul !
Annika l’ignore et se met à courir. Elle dévale la petite pente et laisse ses jambes se délier à travers la clairière. Traversant les herbes hautes, elle savoure la sensation de l’air sur sa peau, son vêtement beige claquant au vent.
— Sale petit lézard rugueux ! s’écrie le garçon prisonnier de l’arbre. Reviens ici !
* * *
Sur l’écran bleu clignotaient les mots « message envoyé ».
Voilà. Ce n’était plus de mon ressort. J’avais fait tout ce que je pouvais. Le premier geste. Si Irion et Karalion désiraient me revoir, ils répondraient à mon appel. Ils iraient m’attendre à l’une des vieilles tables usées du café des philosophes.
S’ils me haïssaient encore, je ne pouvais rien faire de mieux.
Je me tenais contre le rebord de ma porte, promenant mon regard sur la cour aménagée que partageaient les autres habitants de la commune : un espace poussiéreux et mal éclairé, à l’ombre d’un plus gros bâtiment maussade, lui-même dissimulé du soleil par l’épaisse toile rouge suspendue au-dessus.
Quoique, dans le quartier, les toiles réflectives prenaient plutôt une désagréable teinte brune, usées par le sable et les rares intempéries. Personne ne se donnait la peine d’entretenir quoi que ce soit dans le district hakana , le quartier de « ceux qui ne quittent pas la capitale ». Autant le baptiser le quartier de la honte.
Je respirai un air lourd et humide, à des lieues du climat désertique qui régnait chez mon oncle. Quittant l’embra-sure de la porte de mon appartement, je m’appuyai sur la rambarde du palier ; celle-ci me sembla visqueuse, comme si je tâtais les canalisations d’un vieil égout. À l’étage d’en dessous, une vieille Tharisienne dont j’ignorais le nom m’observait derrière un visage aux rides profondes. Je la saluai, mais elle ne broncha pas.
Elle ne m’avait jamais adressé la parole. Il m’arrivait de l’entendre chuchoter dans un dialecte qui m’était inconnu, un chuintement guttural qu’elle seule comprenait. Elle s’exprimait ainsi lorsque ses filles la visitaient une ou deux fois par semaine pour lui apporter de la nourriture fraî

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents