Bat Clan : 1 - Trahison
111 pages
Français

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Bat Clan : 1 - Trahison , livre ebook

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Description

Depuis des millénaires, vampires et humains tentèrent de cohabiter. En l'an 47 av. J-C, une paix durable fut signée entre les deux races, permettant ainsi une entente plus ou moins harmonieuse, après une guerre aussi rude que meurtrière pour les deux camps.
De nos jours, Etats-Unis.
Je me nomme Akira Hanasawa, étudiante à Blue Hill, en Caroline du Nord. Ma différence est un atout, mais également une lourde charge à assumer. Laissez-moi vous raconter cela ....


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 janvier 2019
Nombre de lectures 5
EAN13 9782365387729
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

BAT CLAN 1 – Trahison A. L. Kuran  
 
www.rebelleeditions.com  
 
 
La valeur qui va jusqu’à la témérité est plus près
de la folie que du courage. 
Miguel de Cervantès
PROLOGUE
Origines
An 48 avant Jésus Christ, Alexandrie, Égypte.
Une guerre fait rage entre humains et vampires, détruisant villes, villages et vies. La mésentente des deux peuples avait conduit à cette lutte sans merci, pour prouver la supériorité de l’autre. Depuis des millénaires, les deux partis avaient vécu dans l’ombre de son adversaire, obéissant à divers lois et traités jugés inutiles par les uns, oppressants par les autres. Cette guerre avait pour but de détruire l’un des deux et de faire roi le peuple vainqueur. Mais la lutte fut rude et aucun des deux partis ne prit le dessus. Les humains assassinaient familles et clans vampires, les vampires vidaient de leur sang leurs ennemis et les brûlaient vifs. Les morts s’entassaient sur les allées boueuses, les soldats marchaient sur les restes de leurs congénères. Les enfants vampires buvaient dans les flaques de sang s’étant accumulées sur les chemins, espérant survivre. Les pertes furent lourdes des deux côtés : chacun possédait le moyen d’asservir l’autre. Le feu et les crocs contre les humains, la céphalite contre les vampires. Cette pierre d’aspect bleuté était la bête noire des créatures dentées. Elle affaiblissait, torturait, faisait souffrir et tuait les buveurs de sang. Une exposition même minime à ce cristal était un véritable supplice.
Les hostilités durèrent une année entière, de jour comme de nuit. À l’aube de l’an 47, les deux partis, éreintés, décidèrent de mettre fin au conflit, estimant avoir occasionné beaucoup trop de victimes. Un traité de paix fut signé, vampires et humains imposèrent leurs conditions et instaurèrent des règles afin d’éviter un nouveau conflit de ce genre. Les vampires ne devraient plus se nourrir de l’Homme et en contrepartie, les Hommes détruiraient toutes traces de l’existence des vampires et se sépareraient de toute la céphalite qu’ils possédaient. D’immenses fermes clandestines virent le jour pour permettre aux vampires de se nourrir et les humains entreprirent de brûler leurs archives. La bibliothèque d’Alexandrie fut la première à être détruite, réduisant en cendres la preuve de l’existence d’une autre race. Les derniers buveurs de sang assassins furent exécutés par leurs congénères, jetés au fond de l’océan, un morceau de céphalite dans la gorge. De leur côté, les humains un peu trop bavards se voyaient couper la langue, ou brûlés vifs sur les bûchers.
Les vampires instituèrent une monarchie, afin de garder le peuple sous contrôle. La première souveraine, Lilith, régna durant 405 ans, avant de céder le trône à sa fille aînée, Hanna.
Depuis ce jour, humains et vampires vivent en paix, dans le secret. Du moins, c’est ce que tout le monde espère.
***
Septembre 2012, Blue Hill, États-Unis.
Je me prénomme Akira Hanasawa, j’ai 19 ans et j’entame ma deuxième année à l’université de Blue Hill, en Caroline du Nord. La chaleur est encore très présente, même pour un mois de septembre. La Caroline du Nord est connue pour avoir des étés très chauds et des hivers plutôt doux. Autant vous dire que je n’ai pas vu de neige depuis de nombreuses années déjà. Parfois, je m’en veux d’avoir accepté de déménager ici. Les montagnes et la neige me manquent. Mais je dois avouer que le soleil de la Caroline est plutôt agréable.
— Aaaah, regarde-moi ce soleil, le pied ! me lance Moka, étendue dans l’herbe, ses lunettes de soleil sur le nez.
Ses longs cheveux acajou tranchent avec le vert de la pelouse. Moka est ma sœur cadette. Neuf mois nous séparent, mais tout nous rapproche.
— C’est vrai que ça fait du bien, avoué-je, en jouant avec ses cheveux.
— Je pourrais rester là toute la journée, dit-elle.
— Tu cramerais, ma pauvre fille.
— Pas faux.
On rit. Comme deux folles, une exquise folie, follement doucereuse.
— Au fait, il est où, Ren ? me demande-t-elle, en appui sur un coude, les lunettes sur son front.
— Aucune idée. Il a dit qu’il partait par là.
Je m’assieds et pointe du doigt le côté ouest du parc. Nos regards se posent de suite sur un petit attroupement.
— J’hallucine… commence Moka.
Une dizaine de filles, collées les unes aux autres, gloussent à l’unisson.
— Même d’où on est, on les entend ricaner. J’aurais presque envie de leur balancer des graines, continue-t-elle, en se rallongeant dans la verdure.
L’objet de toute cette attention se nomme Ren Hanasawa. 21 ans, beau, intelligent, sportif, coureur de jupons invétéré. Et accessoirement notre frère aîné. La quasi-totalité de la population de cette ville portant un soutien-gorge a déjà fantasmé au moins une fois sur lui. Ses cheveux bouclés d’un noir de jais tombant en cascade sur ses épaules bougent en cadence à chacun de ses mouvements.
— On devrait faire une liste de toutes les nanas qu’il s’est tapées, exposé-je à ma sœur.
— Il t’entend, je te signale.
— Je sais.
Je tourne la tête vers le concerné, en lui faisant un signe de la main et un grand sourire.
— Si seulement elles savaient à qui elles se frottent… soupire Moka.
Je me rallonge et ferme les yeux. Le soleil caresse ma peau et le léger vent effleure mes cheveux. Ren nous rejoint peu de temps après et s’allonge à ma gauche.
— J’ai entendu ce que tu disais, Akira, me lance-t-il.
— Je sais, souris-je.
Un petit ricanement se fait entendre.
— Une glace, ça vous tente ? nous demande-t-il. C’est moi qui offre.
— Si c’est toi qui offre, ça me donne doublement envie, vieux frère ! s’exclame Moka, debout en moins de deux.
Il m’aide à me relever et se colle entre nous deux, les bras autour de nos cous. Et nous partons, en quête d’une bonne glace bien fraîche.
***
J’avais mis du temps à m’habituer à cette ville. Mais je ne la quitterais pour rien au monde. C’est désormais ici que se trouve ma vie, mes amis, mon avenir et une partie de ma famille. Nos parents restés en Asie nous écrivent rarement. Alors on s’est habitués à vivre tous les trois, en se serrant les coudes dans les moments difficiles et en riant à gorge déployée dans les moments de bonheur.
CHAPITRE 1
Différence
Nous habitons au Sud de Blue Hill, dans une maison bourgeoise appartenant à notre grand-mère maternelle. Certaines personnes reçoivent des fleurs, chocolats ou toutes autres babioles en guise de bienvenue. Nous, c’était une maison. Elle était certes beaucoup trop grande pour nous trois, mais qu’importe. Un cadeau, ça ne se refuse pas. Surtout pas celui-ci. Surtout pas venant de notre grand-mère. Et entre nous, on n’allait pas cracher dessus. L’intérieur est magnifiquement décoré, dans les tons blanc, ocre et taupe et le mobilier est flambant neuf.
Blue Hill n’est pas une ville immensément grande, mais ayant été habitués au calme et à la petitesse de la campagne japonaise où nous avons grandi, le choc fut de taille lorsque nous nous sommes installés ici. Je ne suis pas fan des États-Unis, de leurs démesures et extravagances en tout genre, mais Blue Hill est agréable. Les habitants sont relativement chaleureux, ouverts et la verdure perdure à travers les constructions en béton.
Nous passons beaucoup de temps dehors, respirant à pleins poumons l’air plus ou moins pur de la ville. Nous avons besoin d’espace. Nous avons besoin de nous dépenser, de repousser nos limites.
— Ren ? T’es prêt ? m’écrié-je.
— Ouais ! Je suis au premier, je vous rejoins !
Ce soir, le ciel est teinté d’un rose légèrement orangé et la température de l’air est parfaite. 14 degrés, ni trop chaud, ni trop froid. Je m’assieds sur le seuil de la porte et lace mes chaussures. Moka en fait de même et attache ses cheveux en une queue-de-cheval haute.
— Ça va nous faire du bien de courir un peu, après avoir glandé toute la journée, dit-elle.
— Carrément.
Elle s’assied à mes côtés. Je soupire péniblement.
— Ça ne va pas ? me demande-t-elle.
— Si. C’est juste que… devoir reprendre les cours me déprime.
— Oui

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