Feu d ange
232 pages
Français

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Description

J’avançai, regardant la créature se remettre debout tout en lâchant un grognement sourd et menaçant. J’allongeai mes deux bras et, par ma volonté, forçai l’apparition de mes armes dans mes paumes ouvertes. Les khépesh jumeaux apparurent comme par magie, avec un éclair de lumière scintillante. Les lames argentées et courbées brillèrent vivement. Je jetai un coup d’oeil à Will. Je pouvais maintenant voir les tatouages noirs et complexes sortir de sous son pull, serpentant le long de son bras droit jusque sur ses jointures. Je me souvins des beaux motifs insérés dans le dessin en spirale parce que je les avais déjà vus
avant avec des yeux différents, à une autre époque.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2013
Nombre de lectures 37
EAN13 9782896838486
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2011 Courtney Allison Moulton
Titre original anglais : Angelfire
Copyright © 2013 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec HarperCollins Publishers, New York, NY
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet
Traduction : Lynda Leith
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Catherine Vallée-Dumas
Conception de la couverture : Matthieu Fortin
Photo de la couverture : © 2011 Amber Gray
Illustration de la couverture de Joel Tippie à partir d’une image originale d’Amber Abram
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89667-816-7
ISBN PDF numérique 978-2-89683-847-9
ISBN ePub 978-2-89683-848-6
Première impression : 2013
Dépôt légal : 2013
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada



Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
Pour ma mère,
qui n’a jamais cessé de croire en moi
un seul instant.
1

Je regardais par la fenêtre de la salle de classe et rêvais de liberté, voulant me trouver n’importe où ailleurs qu’en train de regarder bêtement mon professeur de science économique, comme le reste de mes camarades. La dernière fois que je l’avais écouté, monsieur Meyer discourait sur la politique fiscale et c’est à ce moment-là qu’il m’avait perdue. Mes yeux roulèrent du côté de ma meilleure amie, Kate Green, qui dessinait des fleurs compliquées sur ses notes et paraissait franchement s’amuser. Entre-temps, j’en étais réduite à fixer les poils rêches et gris du torse de monsieur Meyer, qui s’échappaient en touffe du collet de son polo comme de la paille de fer envahissante, et à me demander s’il avait déjà songé à l’épilation à la cire.
Enfin, après vingt fastidieuses minutes supplémentaires, la cloche retentit à quatorze heures trente et je bondis sur mes pieds, instantanément regonflée d’énergie. Kate fourra ses papiers dans son cahier de notes et me suivit le long de l’allée entre les pupitres. Les autres élèves de dernière année et une poignée de plus jeunes sortirent rapidement en file indienne, comme si on ne leur avait accordé qu’un délai de cinq secondes pour s’enfuir et qu’autrement ils resteraient coincés ici jusqu’à la mort.
— Mademoiselle Monroe ? appela monsieur Meyer dans mon dos juste avant mon départ de la salle.
Je me tournai vers Kate.
— Ton casier dans cinq minutes ?
Elle hocha la tête et sortit avec le reste des étudiants jusqu’à ce que je me retrouve seule avec mon professeur. Monsieur Meyer sourit derrière ses verres épais et me fit signe de m’approcher de son bureau.
Je pris une profonde inspiration, ayant une assez bonne idée de la discussion qui m’attendait.
— Oui, monsieur ?
Son sourire était chaleureux et amical, sa barbe grise rugueuse formant des plis autour de ses lèvres minces. Il repoussa ses lunettes sur son nez.
— Alors, l’interrogation rapide de la semaine dernière n’a pas été très concluante, n’est-ce pas ?
Je m’armai de courage.
— Non, monsieur.
Il inclina la tête vers moi.
— L’an passé, dans mon cours d’instruction civique, vous réussissiez très bien, mais au cours des derniers mois d’école, vos notes ont commencé à se détériorer. Depuis le début de cette année scolaire, elles empirent. Je veux vous voir réussir, Ellie.
— Je sais, monsieur Meyer, dis-je.
Des prétextes me traversèrent l’esprit. En vérité, j’étais distraite. Distraite par les demandes d’admission à l’université. Distraite par les disputes continuelles entre mes parents. Distraite par les cauchemars que je faisais toutes les nuits. Bien sûr, je n’allais pas discuter de mes problèmes avec le professeur de science économique. Cela ne le regardait pas du tout. Je lui offris donc une réponse vague en retour.
— Je suis désolée. J’ai été distraite. Il s’est passé beaucoup de choses au cours de la dernière année.
Il se pencha en avant, enfonçant ses coudes dans le bureau en désordre.
— Je comprends le syndrome de la « future diplômée ». L’université, les amies, le bal de fin d’année, les garçons… Il y a d’innombrables choses attirant votre attention de tous les côtés. Vous devez rester concentrée sur ce qui est vraiment important.
— Je sais, répondis-je d’un air sombre. Merci.
— Et je ne parle pas uniquement du travail scolaire, poursuivit-il. La vie va vous mettre à l’épreuve comme jamais auparavant. Ne laissez pas votre avenir changer la bonne personne que vous êtes ou vous faire oublier qui vous êtes. Vous êtes une gentille fille, Ellie. J’ai aimé vous avoir dans mes cours.
— Merci, monsieur Meyer, dis-je avec un sourire franc.
Il s’appuya sur le dossier de sa chaise.
— Ce cours n’est pas si difficile. Je sais que si vous vous appliquez juste un peu plus, vous vous en sortirez. Mon cours n’est rien en comparaison de ce qui est dehors, dans le vrai monde. Je sais que vous pouvez le faire.
Je hochai tête, supposant qu’il gardait ce petit discours pour tous les élèves qui recevaient un D dans une interrogation rapide de vingt questions, mais il parlait avec une telle sincérité que je voulais y croire.
— Merci de croire en moi.
— Je ne dis pas cela à tous ceux dont les notes commencent à se détériorer, dit-il comme s’il lisait dans ma tête. Je le pense. Je crois en vous. Seulement, n’oubliez pas de croire en vous-même vous aussi, d’accord ?
Je souris plus largement.
— Merci. On se voit demain ?
— Je serai ici, dit-il en se levant avec difficulté. Votre anniversaire approche, n’est-ce pas ?
Je lui lançai un regard perplexe.
— Ouais, comment le savez-vous ? Voulez-vous que j’apporte des petits gâteaux pour les distribuer ou quelque chose comme ça ?
Il rit.
— Non, non. À moins que vous le souhaitiez, je veux dire, sentez-vous libre. Mais, bon anniversaire, mademoiselle Monroe.
— Merci, monsieur.
Je souris et lui offris un petit salut poli de la main avant de me détourner. En quittant la salle, je ne pus m’empêcher de penser que ce sermon était un peu trop sérieux pour un professeur de science économique sur le point de prendre sa retraite en Arizona.
Je trouvai Kate à côté de son casier. Elle me regarda en fronçant les sourcils quand je m’approchai d’elle.
— Que voulait Meyer ?
Je haussai les épaules.
— Il veut que je m’applique davantage.
Elle sourit.
— Eh bien, je crois que tu es parfaite.
— Merci, dis-je en riant. Viens-tu directement chez moi pour étudier pour l’examen de mathématiques de jeudi ?
Elle secoua la tête et tira ses cheveux blonds par-dessus une épaule alors qu’elle sortait son sac à dos du casier.
— Je vais d’abord me faire bronzer, répondit-elle.
— Pourquoi ? Nous sommes en septembre et tu as encore l’air de te prélasser tous les jours à la plage.
Je lui donnai un petit coup d’épaule avec la mienne et je souris largement. Sa peau était d’une teinte dorée splendide, mais je la taquinais toujours en lui disant qu’elle finirait par ressembler aux autres poupées Barbie orange de l’école si elle continuait ainsi.
— Je suis décidée à ne pas arborer un teint terreux cet hiver, comme toi chaque ann

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