Johnny Aspiro - Détective très privé - Histoires d’infidélité
105 pages
Français

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Johnny Aspiro - Détective très privé - Histoires d’infidélité , livre ebook

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Description

Johnny Aspirot, ou «Aspiro» sans le t comme dans les films de gangsters, ancien boxeur au surnom de Babyface, est un privé du très privé: un détective spécialisé dans les histoires de cocus — pas des histoires simples et gentilles, mais celles dont les médias aimeraient s’emparer!
Suivez ce détective dans ses enquêtes inusitées qui le mèneront sur un chemin des plus inattendus et douloureux...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 mars 2017
Nombre de lectures 16
EAN13 9782897678104
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2017 Bernard Tétrault
Copyright © 2017 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Matthieu Fortin
Photo de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Kina Baril-Bergeron
ISBN papier 978-2-89767-808-1
ISBN PDF numérique 978-2-89767-809-8
ISBN ePub 978-2-89767-810-4
Première impression : 2017
Dépôt légal : 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Tétrault, Bernard
Johnny Aspiro : détective très privé : histoires d’infidélités
ISBN 978-2-89767-808-1
I. Titre.
PS8639.E885J66 2017 C843’.6 C2017-940028-2
PS9639.E885J66 2017
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
À Belle Face, mon inspiration
Un merci tout particulier au journaliste et auteur Pierre-Hughes Richard qui m’a donné le coup de pied à la bonne place — juste au bon moment — pour me convaincre à vivre mon obsession de ­jeunesse : écrire ; aux éditeurs André Bastien et Julie Simard du groupe Librex pour m’avoir permis de concrétiser mon rêve avec mon premier livre — l’autobiographie de Claude Poirier, Sur la corde raide (Stanké) ; et au journaliste Jean Fortier pour m’avoir fait connaître Mylène Archambault et François Doucet des Éditions AdA.
Du même auteur
Matricule 728 — Servir et se faire salir : mon histoire (co écrit avec Stéfanie Trudeau), Éditions AdA, 2015.
M e Jean-Pierre Rancourt — Les confessions d’un criminaliste, Éditions Stanké , 2015 .
Claude Poirier — 10-4, Éditions Stanké, 2013.
Confidences d’un agent double — En mission à 14 ans, Éditions Publistar, 2009.
Claude Poirier — Sur la corde raide, Éditions Stanké, 2007.
première partie
Deux, c’est mieux
— 1 —
Un plus un font deux. C’est bien cela que j’ai appris à l’école primaire ? C’est bien cela que Ginette , ma prof de maths en première année de polyvalente — la toute première flamme de ma vie — ne cessait de répéter au mâle précoce que j’étais, tellement plus préoccupé par ses affriolants décolletés et ses minijupes à couper le souffle que par l’arithmétique ? Eh bien, dans mon métier de détective privé, c’est faux. Archifaux !
Chez les bipèdes urbains chez lesquels j’enquête à longueur d’année, à en user mes semelles, un et un font habituellement… trois. C’est en tout cas avec cette arithmétique exclusive aux humains que je fais le gros de mon pognon.
Monsieur l’homme d’affaires plus sa femme légitime plus sa jeune secrétaire, ça fait bien trois ? Madame la directrice plus son mari devant Dieu et les hommes plus le jeune informaticien blondinet du fond de la salle, ça fait encore trois ? Voilà, c’est aussi simple que deu x et deux font quatre ! Mais beaucoup plus difficile à prouver… ce que mes clients me demandent de faire sans que ça leur coûte les yeux de la tête. Je ne fais pas de charité — quand même ! — et mon métier n’est pas celui de travailleur social. Bien que je considère la plupart de mes missions à caractère social, c’est rare que je refuse une proposition honnête. Il faut que je mange moi aussi, mais il n’est pas question que je m’enrichisse en déculottant ceux qui sont victimes de cette grande illusion de trilogie heureuse pour toujours. Je ne demande que 100 dollars l’heure, ce qui me force à manger régulièrement des hot dogs, des hamburgers, des frites et des pointes de pizza dans les restaurants de bouffe rapide. Et peu importe où me mène ma bagnole lors de mes enquêtes, je m’arrange toujours pour aboutir le plus souvent possible dans un de ces restos populaires où, pour 10 ou 12 dollars, on s’empiffre de bouffe canadienne, italienne, grecque ou chinoise à volonté.
Ma marque de commerce, c’est les gobelets de café froid qui me tiennent compagnie durant mes interminables planques en voiture. Mon tacot, c’est un coupé sport Mercedes-Benz SL 500 noir 8 cylindres qui déplace de l’air quand j’en ai besoin. Le hic, c’est qu’il date de 2003, qu’il avait déjà 180 000 kilomèt res au compteur quand je l’ai acheté et qu’il démarre quand il le décide. Et son gro s problème, c’est la rouille ! N’en reste pas moins que c’est elle, cette bagnole bien-aimée, qui m’a accompagné dans toutes les enquêtes que j’ai effectuées jusqu’ici. C’est à ce tapecul BCBG que je me fie chaque jour pour arriver à mes fins. Puis sur ma sempiternelle caméra numérique Sony Cyber-shot DSC-R1 de 10,3 mégapixels qui me permet de « tirer » trois photos à la seconde.
Je m’appelle Johnny Aspirot, un nom peu répandu au Québec, mais qui a — ironie du sort — permis à mes parents de s’amouracher l’un de l’autre, de se marier et d’avoir deux beaux enfants : ma sœur aînée Louise et moi. Mon père, dont la famille compte parmi les défricheurs de l’Abitibi, a abouti à Montréal quand la mine d’or où il travaillait a fermé ses portes. Il est devenu gardien de sécurité et a rencontré ma mère dans un bar de la rue Hochelaga fréquenté par les Gaspésiens immigrés à Montréal. Elle y travaillait comme serveuse et ils ont été attirés l’un vers l’autre dès qu’elle lui eut servi sa première bière. Et l’élément déclencheur de leur relation fut quand il lui a dit s’appeler Aspirot :
— Mais j’en connais des Aspirot ! s’ étai t-elle exclamée. Je suis originaire de Bonaventure en Gaspésie où il y a une grosse famille de ce nom.
— Ils doivent être des cousins éloignés, a dit mon père.
Et la conversation s’est poursuivie après la soiré e… le jour suivant… l’année suivante… jusqu’à leur mariage, nos naissances et elle tient toujours.
Je suis né dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, dans l’est de Montréal. J’ai maintenant 43 ans, et j’écris « Aspiro » sans t parce que je trouve que ça fait plus enquêteur, comme « Columbo » — le détective de série télé par excellence — ou Donnie Brasco — la célèbre taupe du FBI. Ça fait plus justicier . Plus branché. Je fais 1,90 m et pèse 90 kilos. Je ne peux dissimuler que je suis un colosse. Je n’ai pas des mains, mais des paluches. Pas des pieds, mais des raquettes . Il ne me reste que les trois q uarts de mes dents agrémentées de partiels parce que j’ai été boxeur professionnel. J’étais à deux kilos de la catégorie super-lourds, c’est tout dire ! Je me rase la bolle tous les deux ou trois matins pour camoufler ma couronne. Ça fait « boule de billard » , je le sais, mais je parais plus jeune. Ce qui me donne un air sympa et qui fait craquer les filles, c’est mon visage d’enfant sage, disons même de bébé. C’était d’ailleurs mon surnom de boxe, « Babyface » , et Babyface Aspiro est venu à une victoire de remporter le championn at canadien chez les poids lourds. Malgré ma carrure impressionnante, je ne suis pas méchant ni bagarreur, à moins que la situ ation appelle que je me défende. Ce n’est pas par vantardise que je dis que je plais aux femmes, je le sais : ma confidente, ma sœur Louise, me l’a assez répété pour que j’en sois convaincu. Puis parce que j’ai eu de nombreuses conquêtes avant d’aboutir dans une relation stable. Et je sais que la gent féminine m’apprécie parce que je possède une qualité que beaucoup d’hommes n’ont pas, ce qui me sert aussi dans mon métier : je sais écouter. Je sais donc écouter, ça oui !
Je suis devenu boxeur le lendemain de mon arrestation et de ma comparution devant le Tribunal de la jeunesse pour vol de voiture. J’avais 16 ans et étais en compagnie d’un jeune dur de mon quartier qui, lui, n’en était pas à sa première expérience. À cause de mes résultats de plus en plus médiocres à l’école, mon père m’avait à l’œil depuis un moment et ce fut la goutte qui a fait déborder le vase . Il m’a pris en main. Il m’a traîné dans un club de boxe et a vu à ce que je m’entraîne tous les jours comme si je devais aboutir aux Jeux olympiques avec une médaille au cou.
Je n’ai jamais participé aux Jeux olympiques, mais j’avais un talent naturel. Mon père est devenu mon meilleur ami, puis mon gérant. J’ai gagné nombre de tournois amateurs et , à 18 ans, je suis devenu gardien de sécurité comme mon père, car la boxe amateur, ça ne fait pas vivre son homme . Puis je suis passé aux rangs professionnels où j’ai gagné de belles bourses. Je me suis trouvé un emploi de garde du corps grâce à mes contacts et, surtout, j’ai rencontré l’autre homme qui allait changer ma vie à jamais : Gaby Durand.
Cet ex-champion mi-moyen du Canada a été mon héros comme boxeur, même s’il était beaucoup plus agile que moi, le presque super-lourd. Beaucoup plus gracieux aussi, diraient ses nombreuses conquêtes féminines. Gaby a aussi été mon modèle comme privé. Il a été l’éminence grise qui m’a montré tous les trucs du métier. Le professeur qui m’a patiemment appris jusqu’où je pouvais me tremper les orteils sans me brûler, et mon premier employeur comme détective privé.
Je le voyais régulièrement au gymnase où je m’entraînais, mais je n’osais pas lui parler. Je le remarquais lors de mes combats et à toutes les séances de boxe auxquelles j’assistais. Il était assis aux premier

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