La reine rouge
268 pages
Français

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La reine rouge , livre ebook

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Description

En route pour un weekend à Las Vegas avec ses amis, Jessie Ralle n’a qu’un seul souci: comment survivre au voyage en voiture avec son ex-petit ami, Jimmy Kelter — le gars qui lui a brisé le cœur il y a cinq mois lorsqu’il l’a plaquée sans raison. Le gars qui est en n prêt à lui expliquer pourquoi il a agi ainsi, parce qu’il veut qu’elle revienne à lui.
Mais ce dont Jessie ne se rend pas compte, c’est que Jimmy est le dernier de ses problèmes.
À Las Vegas, elle rencontre Russ, un étranger fascinant qui lui montre à jouer et qui semble ne jamais perdre. Curieuse, Jessie souhaite connaître son secret. Elle le suit donc dans sa chambre d’hôtel, où il lui enseigne un jeu qui lui ouvre une porte sur une autre réalité.
Celle du monde des sorcières.
Jessie découvre qu’elle a basculé dans un univers où certaines personnes ont le pouvoir d’accomplir l’impossible et où d’autres ne sont peut-être même pas humaines. Pendant un moment, elle craint d’avoir perdu l’esprit. Les sorcières existent-elles vraiment? Est-elle elle- même une sorcière?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 août 2016
Nombre de lectures 7
EAN13 9782897673598
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2012 Christopher Pike
Titre original anglais : Red Queen
Copyright © 2016 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Simon & Schuster, Inc., New York, NY.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelle que forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur sauf dans le cas d’un critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Renée Thivierge
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe
Conception de la couverture : Matthieu Fortin
Illustrations de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Catherine Bélisle
ISBN livre : 978-2-89767-357-4
ISBN PDF : 978-2-89767-358-1
ISBN ePub : 978-2-89767-359-8
Première impression : 2016
Dépôt légal : 2016
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, CANADA
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99


Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Pike, Christopher, 1955-
[Red Queen. Français]
La reine rouge
(Le monde des sorcières ; tome 1)
Traduction de : Red Queen.
Pour les jeunes de 13 ans et plus.
ISBN 978-2-89767-357-4
I. Thivierge, Renée, 1942- . II. Titre. III. Titre : Red Queen. Français.
PZ23.P555Re 2016j813'.54C2016-940978-3











À Abir, bien sûr


CHAPITRE 1
J ’ai déjà cru qu’il n’y avait rien que je voulais plus que l’amour. Quelqu’un qui se préoccuperait de moi plus que de lui-même. Un gars qui ne me trahirait jamais, ne me mentirait jamais, et surtout, qui ne me quitterait jamais. Oui, c’était ce que je désirais le plus, ce que les gens appellent généralement « le véritable amour ».
Je ne sais pas si ça a vraiment changé.
Pourtant, je me demande maintenant si je ne veux pas tout autant autre chose.
Vous devez vous demander ce que c’est…
C’est la magie. Je veux que ma vie soit remplie du mystère de la magie.
Idiot, hein ? La plupart des gens diraient que ça n’existe pas.
Mais bon, la plupart des gens ne sont pas des sorciers.
Pas comme moi.
J’ai découvert ce que j’étais lorsque j’avais 18 ans, deux jours après avoir obtenu mon diplôme d’études secondaires. Avant, j’étais une adolescente typique. Le matin, je me levais, je me rendais à l’école, je regardais fixement mon ex-petit ami dans la cour du campus et j’imaginais ce que ce serait s’il revenait dans ma vie. J’allais à la bibliothèque du quartier où je triais des livres pendant quatre heures, je rentrais chez moi, je regardais la télévision, je lisais un peu, je pensais encore à Jimmy Kelter, puis je m’endormais et je rêvais.
Mais j’ai l’impression que quelque part dans mes rêves, je me sentais différente des autres filles de mon âge. Alors que je m’égarais dans les royaumes crépusculaires de mon inconscient, il me semblait souvent que j’existais dans un autre univers, un monde comme le nôtre, pourtant distinct. Un lieu où je possédais des pouvoirs que mon Moi normal et quotidien pouvait à peine imaginer.
Je crois que ce sont ces rêves qui m’ont fait désirer ardemment cette chose insaisissable qui est aussi extraordinaire que le véritable amour. Il m’est difficile d’en être certaine, je sais seulement qu’il m’est rarement arrivé de m’éveiller sans ressentir un terrible sentiment de perte. Comme si mon âme avait été coupée en morceaux et éparpillée dans le monde. Il est difficile de décrire la sensation d’être à « l’extérieur ». Tout ce que je peux dire, c’est qu’au plus profond de moi, une partie de mon être a toujours mal.
Je pensais que c’était à cause de Jimmy. Il m’avait plaquée tout d’un coup, sans raison. Il m’avait brisé le cœur, l’avait extrait de ma poitrine et l’avait écrasé en m’annonçant qu’il m’aimait vraiment beaucoup, qu’on pouvait encore être amis, mais qu’il ne pouvait pas rester. Je lui en voulais de m’avoir fait souffrir. Pourtant, la douleur était là avant que je tombe amoureuse de lui, il devait donc y avoir une autre explication.
Maintenant, je sais que Jimmy n’était qu’une partie de l’équation.
Mais je vais trop vite. Permettez-moi de commencer quelque part au début.
Comme je le disais, j’ai pris conscience que j’étais une sorcière le même week-end où j’ai obtenu mon diplôme d’études secondaires. À l’époque, je vivais à Apple Valley, près de l’autoroute 15, entre Los Angeles et Las Vegas. Comment ce bled paumé a hérité de ce nom, je n’en sais rien. Apple Valley est situé au beau milieu du désert. Je n’exagérerais pas si je déclarais qu’il est plus facile de croire aux sorciers que de penser qu’il pousse des pommiers dans ce lieu perdu.
Pourtant, c’était mon chez-moi, le seul que je connaissais depuis mes six ans. Depuis l’époque où mon père, qui était médecin, avait décidé que « garde Betty » — comme l’appelait ma mère — comprenait mieux ses besoins que ma mère. De la naissance à six ans, j’habitais dans une belle demeure qui donnait sur le Pacifique, dans une enclave de Malibu bondée de vedettes de cinéma et de producteurs qui les avaient rendues célèbres. Ma mère devait avoir quelqu’un de moche comme avocat de divorce, parce que même si elle avait travaillé d’arrache-pied pour que mon père fasse ses études en médecine, et encore, pendant qu’il faisait sa résidence de six ans pour devenir l’un des meilleurs chirurgiens cardiaques de la côte ouest, elle a été expulsée du mariage avec à peine assez d’argent pour acheter une maison de deux chambres à Apple Valley. Et avec des températures estivales d’une moyenne de plus de 37 degrés, les demandes en immobilier n’ont jamais été très élevées dans notre ville.
J’avais la chance d’avoir une peau qui supportait volontiers le soleil. Elle était douce, et je bronzais profondément sans peler. Mon teint devait être un atout. Mon arbre généalogique est essentiellement européen, mais le mélange qui inclut l’Indien ­d’Amérique date d’avant la guerre de Sécession.
Chef Plume fière. Vous pourriez vous demander comment je connais son nom, et c’est bien — continuez de vous poser des questions, et vous le découvrirez, ça fait partie de mon histoire. Il était Hopi à cent pour cent, mais étant donné que c’est en quelque sorte un parent éloigné, il ne m’a transmis qu’une petite portion de ses attributs. Mes cheveux sont bruns avec un soupçon de roux. À l’aube et au coucher du soleil, ils sont plutôt marron. J’ai des taches de rousseur et les yeux verts, mais pas le vert d’une vraie rousse. Mes taches de rousseur sont rares, souvent perdues dans ma peau bronzée, et mes yeux sont si sombres que le vert semble aller et venir en fonction de mon humeur.
Là où j’ai grandi, il n’y avait pas beaucoup de verdure. Les branches assoiffées des arbres de notre campus paraissaient ­toujours se tendre vers le ciel à prier pour de la pluie.
J’étais assez jolie ; d’ailleurs, je le suis encore. Comprenez, il y a longtemps que j’ai atteint mes 18 ans. Pourtant, j’ai toujours la même apparence. Je ne suis pas immortelle, je suis juste très ­difficile à tuer. Bien sûr, je pourrais mourir ce soir, qui peut le dire ?

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