Neptune
198 pages
Français

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Description

Emma, qui est mi-humaine et mi-syréna, et son amoureux syréna Galen ont besoin de passer du temps ensemble. Seuls. Loin des royaumes de Poséidon et de Triton. Le grand-père d’Emma, roi de Poséidon, leur suggère de visiter une petite ville appelée Neptune.
Neptune abrite des Syrénas et des métis. Mais Emma et Galen n’étaient pas venus dans l’objectif de servir d’émissaires de paix entre les Syrénas de la mer et leurs cousins d’eau douce, qui vivent sur la terre. Ils n’ont pas cherché à rencontrer un charmant métis du nom de Reed, qui a du mal à cacher ses sentiments envers Emma. Et ils n’avaient surtout pas l’intention de se retrouver au cœur d’une lutte de pouvoirs qui menace non seulement leur amour, mais aussi leurs royaumes océaniques.
Dans cette époustouflante conclusion de sa trilogie à succès L’héritage des Syrénas, Anna Banks enchante son public avec plus d’action et de romantisme que jamais.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 juillet 2015
Nombre de lectures 40
EAN13 9782897526078
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2014 Anna Banks
Titre original anglais : Of Neptune
Copyright © 2015 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Macmillan, New York, NY
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet
Traduction : Karine Mailhot-Sarrasin (CPRL)
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Katherine Lacombe
Conception de la couverture : Rich Deas et Anna Booth
Montage de la couverture : Matthieu Fortin
Photo de la couverture : © 2014 Mallory Morrison
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89752-605-4
ISBN PDF numérique 978-2-89752-606-1
ISBN ePub 978-2-89752-607-8
Première impression : 2015
Dépôt légal : 2015
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada



Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Banks, Anna

[Of Neptune. Français]
Neptune
(L’héritage des Syrénas ; 3)
Traduction de : Of Neptune.
Pour les jeunes de 13 ans et plus.
ISBN 978-2-89752-605-4
I. Beaume, Sophie, 1968- . II. Titre. III. Titre : Of Neptune. Français.

PZ23.B36Ne 2015 j813.6 C2015-940570-X
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
À mon neveu, Jason. Il sait pourquoi.
* * *
1
J’enfonce mes pieds nus dans le sable, juste assez près de l’eau pour que les vagues, en ce milieu de matinée, me chatouillent les orteils. Chaque vague paresseuse me lèche les pieds, puis se retire comme pour m’attirer dans l’Atlantique avec des promesses d’aventure. D’espièglerie.
De paix et de foutue tranquillité.
C’est tout ce dont j’ai envie après cet été. Avec Jagen qui a tenté de s’emparer du pouvoir et de dominer les royaumes, les humains qui ont failli nous découvrir et moi qui ai guidé un mur de poissons jusqu’à un tribunal sous-marin, c’est tout juste si on a eu le temps de souffler un peu. Puis nous avons eu littéralement le souffle coupé par la noyade de Rachel.
Nous méritons bien une pause, Galen et moi. Mais on dirait que nous n’en aurons pas.
Le vent porte jusqu’à mes oreilles les cris occasionnels qui s’échappent de la maison derrière moi. Les éclats de voix de Galen et de Grom, son frère aîné, saturent l’air d’une rancœur qui me pousse à m’éloigner de la maison et à avancer dans l’eau. Je roule le bas de mon pyjama et laisse l’eau de mer monter jusqu’à mes mollets pendant que j’essaie d’ignorer les mots qui me parviennent à travers les cris des goélands qui volent au-dessus de ma tête.
Des mots comme « loyauté », « intimité » et « loi ». Je grimace en entendant le mot « deuil ». Ce mot sort de la bouche de Grom, et par la suite, aucun mot ne sort de celle de Galen. C’est le genre de silence que j’ai appris à reconnaître chez lui. Un silence chargé d’angoisse, de tourment, de culpa­bilité et d’un besoin urgent de dire ou faire quelque chose pour le cacher.
Mais impossible de cacher le fait que la mort de Rachel lui a mis le cœur en miettes. Elle était bien plus que son assistante ; elle était sa meilleure amie humaine. Peut-être que les autres ne se rendent pas compte de la profondeur de sa détresse. Si c’était le cas, ils ne la lui balanceraient pas en plein visage, ne s’en serviraient pas contre lui. Mais moi, je m’en rends compte. Je sais ce que c’est d’avoir tellement de peine qu’on en vient à haïr l’air qui nous maintient en vie.
Galen ne pleure pas. Il ne parle pas d’elle. C’est comme si une partie de lui appartenait à Rachel et qu’elle l’avait emportée. Ce qui reste de Galen essaie très fort de fonctionner malgré la pièce manquante, mais n’y arrive pas tout à fait. Comme une voiture qui essaierait de rouler à sec.
Je veux l’aider, lui dire que je sais ce qu’il ressent. Mais réconforter quelqu’un, ce n’est pas la même chose qu’être réconfortée. D’une certaine façon, c’est encore plus difficile. Je suis passée par là quand mon père est décédé d’un cancer. Quand Chloé a été attaquée par un requin. Mais je ne sais toujours pas ce que je pourrais dire ou faire pour aider Galen. Parce que seuls beaucoup, beaucoup de levers de soleil pourront soulager sa douleur. Et cela ne fait pas encore assez longtemps.
Je me sens mal d’avoir laissé ma mère toute seule dans la cuisine pour gérer ce désastre. Elle a beau être la princesse de Poséidon, ce problème est trop délicat pour le régler seule. Mais je ne peux pas y retourner tout de suite. Pas avant d’avoir trouvé une formidable excuse pour justifier le fait que j’ai cru correct de m’absenter pendant une conversation très sérieuse et importante pour Galen. Je devrais être avec eux dans la cuisine, me tenir à ses côtés les bras croisés en fusillant Grom du regard pour lui rappeler que je ne suis pas l’un de ses sujets royaux et que je suis solidaire avec Galen, quoi que cela implique.
Mais il est difficile d’affronter Grom ainsi quand je suis plutôt d’accord avec lui. D’autant que le roi de Triton est l’une des personnes les plus intimidantes que j’aie eu le m alheur de rencontrer. Il focaliserait sur ma réticence. Si j’inventais des prétextes pour ce voyage, il le saurait immédiatement.
Ce foutu voyage.
Au bal — notre version personnelle du bal, en fait, qui impliquait de danser au fond de l’eau en tenues Armani —, nous nous sommes promis que nous irions dans les montagnes. Pour nous éloigner de tout ceci ou peu importe. Au début, j’ai cru que c’était une bonne idée de partir tout l’été vers l’intérieur des terres avec Galen. En fait, j’avais l’impression que c’était le paradis à l’état pur. Il insiste pour que nous soyons seuls tous les deux. Pour rattraper tout le temps que nous avons perdu à ignorer mutuellement les sentiments que nous éprouvions l’un envers l’autre. Ainsi que le temps que nous avons ensuite passé à défendre les royaumes contre Jagen. Que pourrais-je demander de plus ? Passer du temps seule avec Galen équivaut à peu près à un 10 sur mon échelle de l’extase. Évidemment que j’ai envie de rattraper le temps perdu ; si je trouvais un moyen pour que l’univers exauce mes vœux, je rattraperais même le temps que nous avons perdu avant notre rencontre.
Mais la principale raison — la véritable raison — pour laquelle je crois que Galen veut partir, c’est Rachel. Je sa is qu ’il a besoin de changer d’air. Il veut s’éloigner de la m ai son q u’il a partagée avec elle. Particulièrement de la c uisine, désor mais insupportablement silencieuse, dans laquelle elle avait l’habitude de faire claquer ses talons aiguilles en lui préparant de délicieux repas de fruits de mer. La maison avait une odeur de mets qui cuisent, de parfums italiens qui tourbillonnent et probablement, certains jours, de poudre à canon.
Je sais ce que c’est. Me réveiller tous les matins dans ma chambre pleine de Chloé, c’était comme recevoir quotidiennement une injection à action rapide de souvenirs douloureux. En regardant la chaise vide de mon père à table, j’avais l’impression que les vautours du passé tournoyaient autour de lui. Mais Galen ne se permet pas de commencer le processus de deuil. Et ce voyage ressemble à une tactique pour le tenir à distance encore plus longtemps. Cela ne peut pas être sain. Puisque ce n’est pas sain, je suis plus à l’aise dans le rôle de modératrice que dans celui d’avocate.
D’une manière ou d’une autre, je devrais y retourner maintenant. Je devrais y aller pour Galen et pour dire à Grom que, quelles que soient ses raisons, Galen a besoin de ce voyage. Et faire part de mes propres inquiétudes à Galen plus tard, en privé. Je devrais être là pour lui et pour le soutenir devant les autres, tout comme il le ferait pour moi — tout comme il l’a déjà fait pour moi.
Il va falloir que je m’explique, que j’explique pourquoi je suis partie au beau milieu de la conversation, que je dise quelque chose pour ne pas avoir l’air du monstre que je suis. Ces derniers temps, la diplomatie n’est pas l’une de mes forces. J’ai l’impression que Rayna, la sœur de Galen, est contagieuse et que j’ai en quelque sorte été contaminée par son insolence. Mais peut-être que la diplomatie n’est pas ce qu’il me faut. Peut-être devrais-je essayer sa franchise. « La franchise ne ferait qu’embarrasser Galen », me dis-je. Et lui donner l’impression d’être encore plus isolé.
Ou peut-être suis-je seulement une vraie poule mouillée.
J’imagine que je devrais essayer sérieusement la diplomatie. Charmant.
Aussitôt que je fais demi-tour, je sens la présence de mon grand-père dans l’eau. La pulsation d’Antonis, le roi de P oséidon, s’enroule autour de mes chevilles comme un cordon que l’on resserre. Génialissime. Exactement ce dont nous avions besoin : une opinion royale supplémentaire quant à notre escapade en voiture.
En attendant qu’il fasse surface, j’essaie de penser à une bonne raison pour l’empêcher d’entrer dans la maison. Je n’en trouve aucune. Tout ce que je pourrais dire semblerait peu accueillant, alors qu’en réalité j’aimerais le voir plus souvent. Il est au sommet de la liste des gens — d’accord, des gens avec une nageoire — avec lesquels j’aimerais passer plus de temps. Mais ce n’est pas le moment.
Sa nudité me fournit rapidemen

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