L Orfèvrerie algérienne et tunisienne
417 pages
Français

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L'Orfèvrerie algérienne et tunisienne , livre ebook

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Description

Extrait : "Née coquette, la femme a de tout temps aimé à se parer.Dès qu'elle put se mirer dans l'eau calme d'une fontaine, elle connut sa beauté : pour plaire, elle chercha à s'embellir encore ; et d'un mouvement spontané, dégageant son visage, elle releva sa chevelure, la tressa, la réunit en un diadème sur sa tête. Puis, de sa main mignonne, elle cueillit, pour la piquer dans ses cheveux, une fleur, ce bijou de la nature." À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN : Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares. Beaucoup de soins sont apportés à ces versions ebook pour éviter les fautes que l'on trouve trop souvent dans des versions numériques de ces textes. 

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Publié par
Nombre de lectures 20
EAN13 9782335050400
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0006€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

EAN : 9782335050400

 
©Ligaran 2015

Avant-propos
Chargé par le ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, d’étudier les diverses manifestations de l’Art arabe, j’ai cru bien faire en limitant un champ d’études aussi vaste et en consacrant exclusivement ma mission à des recherches sur l’orfèvrerie arabe auxquelles m’avait déjà préparé mon ouvrage sur l’orfèvrerie française au XVIII e siècle.

MAURESQUE D’ALGER.
La bijouterie algérienne n’avait encore fait l’objet d’aucune investigation approfondie. Cette brandie des arts industriels algériens était demeurée jusqu’ici la moins connue de toutes. L’entreprise était nouvelle : je devais me heurter à de grandes difficultés d’exécution, À part quelques observations éparses dans les récits des voyageurs célèbres, rien n’avait été publié sur la matière et il n’existait aucun document postérieur à la conquête. Il m’a fallu lire, analyser, voir et interroger. La lecture m’a donné quelques indications historiques ; les réponses aux questions posées de tous côtés m’ont permis de rassembler des renseignements techniques et d’y joindre des noms de bijoux qui n’avaient jamais été imprimés.
J’ai tenu autant que possible à recueillir par moi-même, de visu et auditu , des informations précises, des traits de mœurs caractéristiques ; quelques voyages à Constantine, à Oran et dans l’intérieur de la Kabylie, puis dans le Sud, à Boghari, à Biskra, à Tlemcen, à M’sila et à Bou-Saâda, m’ont mis à même d’apprendre sur place les noms des bijoux, puis d’en dresser un dictionnaire que je serai heureux d’offrir à mes lecteurs. Je dois leur avouer cependant que l’influence du Maroc et de la Tunisie sur les produits purement algériens m’a souvent troublé, Près de la frontière, le mélange s’accentue de telle façon, qu’il devient presque impossible de distinguer nettement les provenances.
J’ai fait dessiner par plusieurs peintres de talent, Louis Bombled, Grandjouan, Marc Mangin, de Bussière et surtout par deux Algériens, artistes de mérite, M. Fritz Muller et M. Marins Ferrand, attaché à l’École supérieure des sciences, les meilleurs modèles de bijoux que j’aie pu rencontrer sur ma route. Ces illustrations, habilement exécutées d’après nature, portant souvent au-dessous de la reproduction de chaque bijou son nom arabe, me semblent la meilleure des descriptions. C’est en montrant les bijoux qu’on peut seulement les faire connaître. Aussi, j’ai voulu compléter l’illustration par une suite de portraits de femmes arabes, mauresques, ouled-naïl tunisiennes et kabyles, indiquant, suivant la contrée, la manière dont elles portent leurs parures, et en outre par quelques types de bijoutiers indigènes dans leurs ateliers, avec leurs outils de travail.
Il ne m’a pas fallu moins de plusieurs années d’un labeur assidu, pour mener à bonne fin une pareille entreprise. Je l’avais abordée avec ardeur, croyant trouver partout aide, appui et renseignements. Mes prévisions optimistes ne se sont pas réalisées. La moindre conquête sur l’esprit humain exige beaucoup de persévérance. Je n’en ai pas manqué. Sans me décourager, j’ai remonté le courant, laissant descendre derrière moi la routine et l’envie.
Comme une préface ne saurait être un réquisitoire plein d’amertume, je suis heureux de constater qu’à côté des obstacles dressés sur ma route par une indifférence mal déguisée, j’ai reçu, comme on le verra plus loin, de si précieux encouragements, au fur et à mesure que l’horizon de mes recherches s’élargissait devant moi, qu’ils m’ont fait oublier bien vite les heures déprimantes de la lutte.
Je ne le sais que trop : mon livre, composé quelquefois avec les livres des autres, pourra donner lieu à certaines critiques. Le temps m’a manqué pour lui donner la forme que j’aurais souhaitée. J’ai dû interroger cent personnes, parcourir deux cents volumes, accumuler des milliers de notes. Je ne donne ici que le résumé de mes lectures et les réponses à mes questionnaires.
Malgré tout le soin, toute la conscience apportés à la rédaction et à la correction de cet ouvrage, il s’est certainement glissé quelques erreurs dans les noms, faits et dates qu’il renferme. Que le lecteur indulgent les pardonne à l’auteur qui n’est pas infaillible ! Il accueillera avec plaisir dans l’errata raisonné d’une nouvelle édition les communications lui permettant de rectifier ses méprises.
Autre avertissement utile : afin de ne pas indiquer sans cesse les emprunts que j’ai dû faire, aussi pour éviter des citations tronquées, ne pas surcharger le bas des pages de notes qui alourdissent le texte, et surtout dans la crainte d’oublier de restituer à chacun ce qui lui appartient, j’ai voulu me mettre en règle vis-à-vis de mes devanciers. Dans ce but, j’ai donné une nomenclature des ouvrages importants d’où j’ai extrait des documents, et j’ai ainsi formé, aussi complètement que possible, mon index bibliographique.
C’est maintenant pour moi un devoir très agréable à remplir de remercier publiquement, dans cette préface, tous ceux qui m’ont prêté leur concours dans les nombreuses recherches que cet ouvrage a exigées.
Qu’il me soit permis d’inscrire, en tête de cette liste, les deux gouverneurs généraux de l’Algérie, M. Jules Cambon et M. Louis Lépine, de leur adresser l’hommage de ma profonde gratitude, et d’y joindre ma sincère reconnaissance pour les fonctionnaires de tous ordres auprès desquels ils m’avaient accrédité.
M. Paul de Cazeneuve, contrôleur de la Garantie d’Alger, dont l’obligeance a été inépuisable pour moi, trouvera ici l’expression du bon souvenir que j’en ai gardé. Sans lui, je n’aurais pu mener mon travail à bonne fin. J’ai contracté à son égard une dette de reconnaissance que rien ne me fera oublier et que je tiens à enregistrer dès la première page de ce livre.
Son collaborateur, M. Albert Buatoy, aujourd’hui commis principal des Contributions diverses, a été pour moi un auxiliaire des plus précieux. Dans les bureaux du Contrôle, où j’ai fait de bien longues séances, tout le personnel s’est mis toujours à ma disposition pour les renseignements dont j’avais besoin. M. Auguste Mattei, essayeur, m’a fourni des données très utiles sur les divers procédés en usage. Le chaouch Mohammed ben Hammou ben El-Bedjaoui, l’un des descendants de l’ancien ministre du bey de Constantine, m’a maintes fois éclairé sur les provenances des bijoux.
Si mon travail a quelque mérite au point de vue des étymologies et de l’orthographe précise des noms, il le doit à la fois à M. O. Houdas, professeur à Paris aux Écoles des langues orientales vivantes et des sciences politiques, l’un de nos plus savants orientalistes, qui n’a cessé de me prêter le concours précieux de son érudition, et à M. le commandant Rinn, alors conseiller de Gouvernement, arabisant d’une science profonde, qui a bien voulu prendre la peine de revoir en même temps la partie historique, ce qui m’a permis d’y ajouter quelques remarques du plus haut intérêt.
Je n’ai garde d’oublier l’obligeance de M. G. Delphin, directeur de la Médersa, qui m’a laissé consulter, par privilège spécial, les manuscrits inédits de M. Devoulx sur la topographie du vieil Alger, et les communications détaillées sur l’art arabe de M. Victor Waille, professeur à la Faculté des lettres, président de la Société historique algérienne, de MM. Maurice Colin et Louis Vincent, professeurs à l’École de droit, et de mon vieil ami Hippolyte Dubois, directeur de l’École nationale des Beaux-Arts, avec lequel je me suis souvent entretenu du moyen de mettre en pratique la théorie de l’« Art en tout ».
J’ai mis plus d’une fois à contribution, à Paris, M. Marcel, chargé du Service de la Géographie à la Bibliothèque nationale, M. Maupas, conservateur à Alger, M. Saché, sous-bibliothécaire de la Bibliothèque départementale, et aussi M. Perron, chargé de la Bibliothèque du Gouvernement. Leur obligeance a toujours été pour moi inépuisable.
Le caïd Ben Gana, de Biskra, et Choaïb Abou B

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