Le contrat
24 pages
Français

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Le contrat , livre ebook

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Description

Un soir, Ladainian est victime d’une tentative d’assassinat.


Lui, le vampire tueur à gages, est devenu la cible d’un confrère. Inquiet de voir sa tranquillité menacée, il se lance à la recherche du commanditaire grâce à une piste pourtant bien maigre.


Ses investigations vont le contraindre à déterrer un événement de son passé ; un meurtre auquel il n’a jamais accordé la moindre importance...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 décembre 2013
Nombre de lectures 7
EAN13 9782919550760
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ladainian Abernaker - Le contrat

Lydie Blaizot

Éditions du Petit Caveau - Collection Sang%Numérique

Avertissement

Salutations sanguinaires à tous ! Je suis Van Crypting, la mascotte des éditions du Petit Caveau. La nouvelle version de cet epub a été testée sur la plupart des appareils et logiciels en vogue sur le marché français. Cependant, notre équipe vampirique a constaté que l'Epub reader de Firefox n'affiche pas les polices personnalisées. Avec Kindle, vous devez activer les polices /fontes de l'éditeur dans le panneau des polices.

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Well, my bad luck is falling

Falling down like rain

Bad luck is falling

No matter what I do

Seems like my luck won't never change

B.B King

Bad luck

Le contrat

Chicago, 3 septembre 2008

Monsieur Penrose, propriétaire du magasin du même nom, jeta un coup d'œil morne à l'horloge murale avant de traîner les pieds jusqu'à la porte de sa boutique. D'un geste mécanique, il donna deux tours de verrou, glissa la chaîne de sûreté dans son emplacement et retourna le panneau en forme de batterie qui proclamait Open afin de le placer sur Closed. Puis, toujours avec le même entrain, il rejoignit sa caisse et contempla, songeur, les deux seuls tickets de la journée. Septembre débutait de la pire des manières après un été calamiteux. Monsieur Penrose travaillait seul, à présent, après avoir licencié son unique employé. Pourtant, il n'était pas sûr que cela suffirait. Son secteur était en crise et rien ne permettait de croire qu'une amélioration surviendrait dans les mois à venir. Peut-être devrait-il s'offrir une nouvelle campagne de publicité...

Le tintement caractéristique des grelots métalliques suspendus au-dessus de sa porte le tira de sa rêverie. Il releva brusquement la tête et découvrit, planté au beau milieu de son magasin, un vieux bonhomme déguisé en Blues Brothers. Derrière lui, les grelots tintaient encore, comme pour saluer son arrivée, agités par un vent invisible. Monsieur Penrose contempla sa porte, ahuri, persuadé de ne pas l'avoir entendue s'ouvrir. Les sécurités, toujours en place, confirmaient d'ailleurs cette certitude. Son étrange visiteur ôta son borsalino avec une lenteur exagérée. Son visage de mafiosi n'inspirait qu'une confiance toute relative.

— Bonsoir, fit-il d'une voix profonde.

— Je... » Monsieur Penrose déglutit et tenta d'ignorer la noirceur du regard posé sur lui. « Fermé, acheva-t-il sans la moindre conviction.

— J'ai besoin d'un piano, répliqua l'autre en observant les instruments de musique disséminés dans la pièce.

— Oh... » Il reprit courage, accroché à l'imminence d'une bonne vente et poussa le courage jusqu'à sortir de derrière son comptoir. « J'ai ici quelques modèles de démonstration et...

— Je ne veux pas d'une merde asiatique, cracha l'autre. J'ai dit un piano, pas une boite à musique. Un Steinway and Sons, ce sera parfait. Pour la semaine prochaine.

Monsieur Penrose faillit s'étrangler face à ce délai plus que déraisonnable. Un instrument d'une marque aussi prestigieuse ne s'obtenait pas à la légère. Il réfléchissait à la manière la moins dangereuse de le dire à ce client si particulier lorsqu'il l'interrompit du même ton sec.

— Vous bilez pas, je paierai.

L'argument valait son pesant d'or et fit mouche aussitôt dans l'esprit de monsieur Penrose qui se jeta sur son carnet de commandes. Peu importait la difficulté de l'opération : il connaissait quelques personnes qui l'aideraient à obtenir satisfaction contre une commission qu'il comptait bien récupérer au double de sa valeur.

— C'est à quel nom ? demanda-t-il d'une voix chaude.

— Ladainian Abernaker. À livrer au Willie's.

— Bien, mons...

Relevant les yeux de son carnet, monsieur Penrose ravala la fin de phrase, interrompue par le bruit des grelots tintinnabulants. Ils se balançaient en l'air sans raison, la porte toujours incontestablement verrouillée. Disparu, le vieux bonhomme, et avant d'avoir payé les arrhes de sa commande. Le vendeur attendit quelques instants avec le vain espoir que son client pourrait revenir puis, dépité, relut ses notes. Aucune indication de modèle, aucun tarif plancher. Il réfléchit en se frottant le menton. Le Willie's. Ce nom lui était familier. L'ancien propriétaire de la boutique lui en avait parlé, l'année passée, au moment de discuter le rachat du magasin. Un bon client, semblait-il. Monsieur Penrose ouvrit un tiroir et consulta les fiches rédigées par son prédécesseur. Il trouva sans peine le Willie's et ses yeux s'agrandirent de surprise face à la liste des instruments achetés. Cela lui revenait, à présent ! Un vieil original.

Les mots toquaient aux portes de sa mémoire et, avec eux, le souvenir du regard de celui qui les avait prononcés. Un mélange savoureux de peur et de respect imprégnait ses iris avec une telle force que monsieur Penrose avait prié pour ne jamais rencontrer le bonhomme. Raté. Il soupira et détailla la fiche. Le Willie's était un bar où l'on jouait du blues, voilà qui lui permettrait de bien choisir le modèle de piano. Et, à en croire les indications en face de chaque achat, le vieux réglait toujours à la livraison, en une fois et cash, s'il vous plait. À cette lecture, Monsieur Penrose retrouva le sourire. Voilà le genre de client pour lequel il consentait à subir de petits inconforts relationnels. Son porte-monnaie criait famine, le reste ne devait pas rentrer en ligne de compte.

Ladainian remontait Willow Street en ronchonnant. Il détestait le changement. Son magasin de musique, tenu par un Penrose ? Il renifla de...

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