Le Spiritisme dévoilé
147 pages
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Le Spiritisme dévoilé , livre ebook

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Description

Extrait : "C'est donc au livre de M. Paul Gibier, le Spiritisme (fakirisme occidental), que nous empruntons un certain nombre de faits suffisant à dénoter la véritable nature des phénomènes spirites."

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 30
EAN13 9782335034509
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0006€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

EAN : 9782335034509

 
©Ligaran 2015

Introduction

I Choses à laisser passer

Il me faut du nouveau, n’en fût-il plus au monde !
s’écriait le bon La Fontaine. Plus d’un lecteur trouvera du nouveau dans ce mince volume. Les faits qui en sont la base matérielle, nous les devons à M. Paul Gibier qui en a constaté lui-même une partie et emprunté beaucoup d’autres aux plus illustres des savants européens dont il suit les traces. Le petit nombre de narrations qu’il reproduit d’après divers écrivains moins graves, nous les signalons, comme lui à l’attention du lecteur, nous ne les imposons point à sa croyance.
Les réflexions qui sortent de ces récits n’apparaissent point d’abord à tous les yeux, parce que la facilité de voir les choses métaphysiques et de les faire voir à autrui dépend d’un don particulier fortifié par l’habitude. La vulgarisation des idées philosophiques est une matérialisation d’esprit qui ne se fait pas sans médium.
Nous donnerons nos explications presque sans discuter. M. Paul Gibier et nous sommes aux deux pôles de la philosophie : pour se battre, il faut se rencontrer : de peur donc de perdre nos coups, nous raisonnerons constamment sur ses faits, rarement contre ses idées, laissant tout d’abord de côté les sciences hindoues qui l’occupent tant.
Qu’il découvre, s’il le peut, après quelques autres, des calculs cinquante-huit fois millénaires dans les rêveries du Sûrya-Siddhânta  ! Qu’il s’écrie dans l’enthousiasme de sa jeune érudition :
« Quel savant homme que ce Souryô ! Quel beau génie ! »
Je le crois bien ! C’est le soleil en personne.
Qu’il trouve avec M. Jacolliot, l’histoire anticipée du Christ dans les interpolations les plus modernes du Mahabhârata relatives à Kershna ; il nous suffit que les mots : Jezeus Christna soient impossibles en sanscrit, tandis que Jesus et Christ sont, le premier, reproduit, le second, traduit des vieux livres hébraïques par les juifs hellénisants , auteurs des Évangiles.
Qu’il accepte de ce maître improvisé ses étymologies hindoues des noms d’hommes ou de peuples asiatiques et européens, comme Artaxercès , Anaxagore, Italien, Moldave, Valaque  ; le malheur est que les plus spécieuses violent les lois élémentaires de la composition et que les autres sont sanscrites comme mamamouchi est turc !
Qu’il croie encore, si bon lui semble, aux hommes singes des poèmes brahmaniques, luttant victorieusement pour un dieu contre ses ennemis et dont les descendants non transformés auraient été vus récemment dans le Laos ! Ce n’est pas nous, c’est lui qui donne ce soufflet à Darwin. Mais une pierre de la mais d’un ami, c’est une pomme .
Qu’il admire même sur ouï dire les lois du prétendu Manou, aussi contraires à la raison universelle qu’à nos idées européennes ; ces lois dont l’esprit apparaît tout entier dans un article qui n’en est pourtant ni le plus inhumain ni le plus absurde : « Celui qui crachera du côté d’un Brahmane, le roi lui fera couper les deux lèvres ».
Qu’il exalte les Bouddhistes, leur philosophie, leur vertu ; de celle-ci nous ne disons rien : nous aurions trop à dire. Mais pour la philosophie logiquement folle et savamment absurde, l’Inde n’est que l’enfance de l’Allemagne : c’est le Bouddha balbutiant ses rêves dans son berceau de lotus ; au lieu que chez nos voisins, le Bouddha grandi les articules dans les chaires officielles.
Notre Europe, c’est le bouillonnement des mers qui l’assiègent ; c’est l’orgueil ambitieux, c’est l’esprit affairé qui s’agite ; l’Hindoustan, c’est le croupissement des mares infectes où il se purifie ; c’est l’orgueil sans avenir foulant d’un pied dur, impitoyable, l’abjection sans espoir.
Saluer notre bonheur futur en croyant le voir lever de ce côté-là, c’est rire, et nous pensons avec Cicéron que ceux qui ont le blé n’ont plus besoin d’aller chercher les glands : Quæ est in hominibus tanta per versitas ut inventis frugibus glande vescamur ?
II Choses à retenir
Le livre du docteur Gibier n’en est pas moins un livre sérieux, en ce qu’il a une partie sérieuse, celle qui relève complètement de ses études.
L’auteur sait observer les faits matériels avec un scrupule, une juste défiance, une sagacité, une sagesse incontestables. Aussi les phénomènes constatés par ses sens ne font pour nous aucun doute.
Sincère envers les autres toutes les fois qu’il l’est envers lui-même, il avoue tout d’abord qu’aucune loi connue ne saurait expliquer les faits dont il est témoin. Mais il attend de l’avenir la révélation des lois qui les régissent.
Il trouve dans l’Inde des pratiques fort anciennes, semblables à celles dont l’Amérique et l’Europe nous offrent le spectacle et il appelle avec raison le Spiritisme un fakirisme occidental. Le fakir est, en effet, le médium de l’Inde, comme le médium est le fakir de la famille européenne, comme le jongleur est le médium et le fakir des peuplades sauvages ; le nom n’y fait absolument rien.
Mais il est avéré que les faits de sorcellerie sont toujours plus nombreux dans les pays restés païens que dans nos régions chrétiennes : les récits des missionnaires et des voyageurs en font foi. C’est que le diable, ce prince des mouches (Béelzebub), est souvent chassé, ou du moins fort incommodé, par la fumée de l’encens bénit.
Néanmoins la foi des hommes et surtout la foi des nations, en reculant toujours, a, comme parle l’Évangile, fait la place au Malin De là le spiritisme et d’autres choses encore.
C’est là notre appréciation, non celle de notre auteur. Lui attribue à des sciences particulières et très réelles, connues des Hindous, inconnues de nous autres, leur supériorité dans les pratiques occultes.
Selon nous, la théologie seule peut fournir une doctrine logique sur le spiritisme, parce que seule elle connaît les actes et les pouvoirs des purs esprits. Mais qui connaît la théologie ?
Saint Thomas semble avoir prévu tous les faits spirites : c’est qu’il les avait vus dans la sorcellerie de son temps.
Pour ceux qui croient aux démons, l’explication théologique du spiritisme est absolument satisfaisante. Pour ceux qui n’y croient pas, il y a lieu de l’examiner à titre d’hypothèse. On fait cela tous les jours dans la science physique. Combien la lumière, par exemple, a-t-elle usé de théories, toutes assez plausibles ?
Pour nous qui avons appris dans l’Évangile à juger de l’arbre par ses fruits, nous n’aurons garde d’attribuer aux bons anges, à des causes libres et bienfaisantes, ces effets souvent nuisibles, souvent insignifiants, jamais véritablement utiles, et ne pouvant reconnaître dans les manifestations spirites les âmes des défunts qui n’ont plus aucun rôle ordinaire à remplir en ce monde des vivants, nous y verrons nécessairement les démons qui, d’après l’Écriture, y ont toujours fort à faire.
Leur action sur la nature et sur l’homme, limitée par la volonté divine, toujours agissante, bien plus que par leur force naturelle inadmissible, est toujours redoutable. Bossuet nous dit de Satan, leur chef : « Si Dieu ne retenait sa fureur, on le verrait agiter le monde, comme nous remuons une petite boule. »
Contenus par Dieu même et combattus par les bons anges, ils changent leur force en ruse et le lion se fait serpent. Soit par la tentation, soit par l’obsession, soit par des pratiques plus rares, ils se servent de nos inclinations, de nos tempéraments, de nos maladies comme de notre santé même pour amener l’homme à leurs fins sans l’homme s’en doute. Selon l’avantage qu’ils y voient, ils se montrent ou ils se cachent. C’est ce qui fait qu’il y a des spirites conscients et des spirites inconscients.
L’orgueil du savant, on le verra dans tout cet ouvrage, est à la fois un attrait qui les appelle et un moyen qui les sert ; c’est de tous les humains, hélas ! celui dont ils se moquent le plus, et pour cause.
Enfin, si les phénomènes proprement spirites et purs de tout charlatanisme humain répondent aux pouvoirs naturels que la théologie reconnaît aux anges, ils répondent en même temps au caractère désordonné des anges déchus, qui sont ainsi les dieux du spiritisme comme ils furent les dieux du paganisme.
Omnes dii gentium dæmon

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