Les Méandres de l Amour
183 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les Méandres de l'Amour , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
183 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Durant des années, j’ai cru qu’il n’existait qu’une définition de l’amour. Puis j’ai réalisé, au fil du temps, qu’il pouvait y en avoir plusieurs. Le présent recueil de nouvelles n’est donc que le premier d’une série d’œuvres sur l’amour et dont l’écriture s’est - comment dire ? - imposée à moi. Ces textes ne sont pas forcément ceux que j’ai écrits en premier sur le thème. Mais leur sélection répond juste à une logique de catégorisation : parler de l’amour depuis ses débuts jusqu’à sa maturation et/ou à son extrapolation. Rassurez-vous donc, tout le monde sera servi, que ce soit dans ce recueil comme dans ceux à venir…

Informations

Publié par
Date de parution 06 novembre 2014
Nombre de lectures 7
EAN13 9782312033372
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Méandres de l’Amour
Riquelme
Les Méandres de l’Amour
Tome 1











LES ÉDITIONS DU NET 22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2014 ISBN : 978-2-312-03337-2
Avant-Propos
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, je n’ai jamais voulu écrire sur le thème de l’amour…
Mais j’ai dû m’y résigner, ayant réalisé que même si dans la vie il n’y a pas que l’amour, il y a surtout l’amour.
Durant des années, j’ai cru qu’il n’existait qu’une définition de l’amour. Puis j’ai réalisé, au fil du temps, qu’il pouvait y en avoir plusieurs. Oui, il existe autant de définitions que d’histoires d’amour. Cela m’a alors fait comprendre que je ne pourrais me contenter d’écrire un seul livre sur le sujet – comme j’avais voulu le faire au départ.
Le présent recueil de nouvelles n’est donc que le premier d’une série d’œuvres sur l’amour et dont l’écriture s’est – comment dire ? – imposée à moi. Vous le remarquerez, j’ai décidé de ne pas me cacher derrière quelque figure de rhétorique ou quelque arabesque stylistique. Pas parce que j’en ignore les codes, mais simplement parce que je sais le lecteur averti. La notion comme la pratique de l’amour, on l’acquiert par une pléthore de canaux aujourd’hui. Et là-dessus, je n’entends rien apprendre à personne.
Ce premier tome de Les Méandres de l’Amour compile des histoires entre jeunes. Oui, chers aînés, c’est vrai que si l’on se réfère à la plupart de nos us et coutumes ou même aux saintes écritures, l’amour devrait naître chez l’homme à l’âge adulte, « après le mariage », comme il est souvent dit. Mais la société a évolué depuis… Aujourd’hui, on commence à s’aimer jeunes. Et sans prétendre être le défenseur de cette nouvelle donne, j’ai choisi seulement d’en rendre compte. Ces cinq textes donc pour relater l’amour tel qu’il est vécu aujourd’hui entre les jeunes, notamment dans l’univers estudiantin dont je crois avoir une connaissance assez fidèle.
Ces textes ne sont pas forcément ceux que j’ai écrits en premier sur le thème. Mais leur sélection répond juste à une logique de catégorisation : parler de l’amour depuis ses débuts jusqu’à sa maturation et/ou à son extrapolation. Rassurez-vous donc, tout le monde sera servi, que ce soit dans ce recueil comme dans ceux à venir…
Amour interdit
Avec un rugissement rouillé de moteur, le lourd véhicule s’immobilisa sur la place du village. Mettant ainsi fin à plus de quatorze heures de voyage. Depuis quatre heures du matin en effet, nous avions quitté notre refuge – une localité près de la petite capitale – après y avoir été hébergés durant quatre jours par d’anciennes connaissances de mes parents. Entassés dans une vieille bâchée, nous avions ensuite lutté pendant près d’une heure contre les crampes. Mais cela était peu de chose à côté du prix du transport : pour un trajet coûtant normalement 150 francs, nous avions payé jusqu’à 1000 francs la place. Soit 13 000 francs au total, et sans la moindre remise ! De toute évidence, le transport des déplacés de guerre était devenu le fonds de commerce d’individus pseudo-humanistes, mais en réalité sans scrupule. Arrivés aux environs de cinq heures dans une bourgade environnante, nous avions attendu jusqu’à neuf heures le minicar initialement annoncé pour six heures. Tout le long de la route, les visages étaient demeurés graves. Manifestement, je n’étais pas le seul à craindre que des assaillants ne surgissent devant nous ou même des buissons avoisinant le bitume. Et c’est avec un grand soulagement que nous étions arrivés à midi et des poussières à la cité de la paix, en « zone de confiance » {1} . Là, nous avions fait escale pour reprendre des forces. Puis le frère de notre ex-voisin, venu spécialement de la grande capitale, avait récupéré sa famille tandis que nous empruntions un véhicule pour notre chef-lieu. Arrivés à destination, nouvelle attente interminable ! Enfin, le taxi-brousse nous avait embarqués. Près de quatre heures à avancer aussi rapidement qu’à pied sur une piste qui aurait découragé même un char d’assaut. Si bien qu’à plusieurs reprises, j’avais cru que nous allions nous renverser, tellement le vieux véhicule tanguait dangereusement d’un côté à l’autre, au milieu des cris épouvantés des passagers. Mais, visiblement habitué à ce parcours infernal, le conducteur avait constamment gardé la tête froide, même face aux ornières les plus béantes. Et grâce à Dieu, nous avions fini par arriver à destination. Après avoir tout de même déboursé plus de 100 000 francs rien qu’en frais de transport. Mais sortir indemne du foyer de la guerre avait-il vraiment un prix ?
Je me tins quelques secondes sur le marchepied avant de sauter à terre. Le voyage m’avait tellement démoli que j’avais l’impression d’avoir une charge sur le dos. En plus, j’avais mal à la tête et je ne pensais plus qu’à une chose : dormir. Pendant que nous marchions, je regardais tout autour de moi. Ainsi donc, j’étais dans mon village… Ce village que mon père n’avait jamais voulu nous laisser découvrir, sous prétexte qu’il s’y trouvait de mauvaises gens qui s’attaqueraient – mystiquement – à nous. Comme s’il existait un seul endroit sur cette terre où le diable n’était pas présent ou à tout le moins représenté…
Des badauds tout enthousiastes s’étaient portés volontaires pour transporter nos maigres bagages. Et à quelques dizaines de mètres d’une grande habitation, un « comité d’accueil » était déjà en place. Les plus jeunes coururent tout de suite à notre rencontre tandis que les vieux avançaient lentement, les bras tendus vers l’avant comme pour nous attirer de loin. Les premiers se jetèrent contre nous pour nous embrasser avant de récupérer nos affaires. À leur tour, les vieux nous étreignirent en nous inondant de bénédictions. Je manquai de recracher mes poumons à force de tapes dans le dos. C’était incroyable, l’énergie qui se dégageait de ces mains apparemment meurtries par le poids des années !
Attirés par les cris d’allégresse, les habitants des concessions alentour avaient accouru. Vieux comme jeunes tenaient à savoir qui venait d’échapper aux assaillants. La chaleur avait du coup grimpé sous la véranda. Certains, assis sur la balustrade et d’autres, à même le carrelage ne se lassaient de nous parcourir du regard en vantant sans réserve les bienfaits de la guerre, dans la mesure où elle leur permettait de rencontrer enfin des enfants du village qui n’y avaient jamais mis les pieds de toute leur vie. Je pus reconnaître quelques rares visages que j’avais vus souvent à la maison. Mais pour la quasi-totalité, les visiteurs m’étaient absolument inconnus.
Après le tumulte habituel des grands rassemblements, on nous demanda les nouvelles. Mon père commença alors la narration de notre calvaire, non sans exagérer habilement certains passages, provoquant dans l’assemblée moult cris de surprise. Ensuite, un groupe de jeunes ayant surgi de nulle part, apporta une bonne demi-douzaine de bouteilles contenant visiblement de la boisson forte. Aussitôt, les femmes et les enfants se retirèrent, nous laissant entre hommes. On me servit un verre de gin aussi sombre que de la bile de caïman et dont la seule odeur renseignait sur les propriétés inflammatoires. Courageusement, je le portai à mes lèvres puis, yeux fermés, je l’engloutis d’un seul trait. L’instant d’après, j’eus l’impression qu’un volcan avait élu domicile dans ma gorge. Le gin aurait étendu un stégosaure adulte. Je faillis même en perdre le souffle avant d’être pris d’une quinte de toux face aux rires édentés des vieillards.
– Ce n’est qu’un gosse encore, se disaient-ils en riant.
J’en bouillonnais de frustration. Si pour eux les adultes même étaient tous capables de supporter un tel purgatif… Sur ces entrefaites, mon oncle et mon grand frère (Ce dernier, n’ayant pas fait de longues études, avait préféré s’installer au village pour s’adonner à la culture des produits d’exportation.), qui rentraient des champs, acc

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents