Lili

Marie Ranc

Description

Quel tourment, quel secret ronge la vie de Lili? Pourquoi, derrière l'apparence un peu superficielle se cache cette jeune fille angoissée?? Sa vie confortable et tranquille va être bouleversée par des rencontres improbables, celle de Léo, d'abord, le routard, puis de Diego, le SDF, sans oublier Chico, le chien. Sous l'influence de Léo, Lili va essayer de prendre sa vie en main et, d'abord, de dévoiler, quitte à faire voler en éclats la quiétude d'une famille, son douloureux secret. Et, alors que l'amour semble être à sa portée, la haine et l'égoïsme vont avoir raison d'elle... À qui Lili faisait elle peur? Avec qui avait-elle rendez-vous sur la plage? Qui l'a laissée, morte, dans cette barque, au milieu du lac?

Sujets

• Psychologie
• Introspection
• Enquête

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 22 août 2012
• Nombre de lectures: 22
• EAN13: 9782748389951
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Lili

Marie Ranc Lili

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0117638.000.R.P.2012.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2012

Chapitre 1

Julien installa son chevalet à l’ombre d’un platane et posa sa boîte de couleurs sur une souche plate ; la lumière, cette après-midi était idéale. Le dos rond des montagnes, encore scintillant de neige semblait se noyer dans l’eau transparente ; le reflet du feuillage vert pâle des aulnes de l’île dansait sur les vaguelettes ; on était au mois de mai. Les estivants n’avaient pas encore envahi la région, la plage était déserte et cela lui convenait tout à fait, rien ne l’agaçait autant que les badauds se pressant autour de lui lorsqu’il peignait.

Petit parisien, il passait toutes les grandes vacances ici, il retrouvait chaque année sa bande de copains, l’été se passait en baignades, en ballades dans les volcans.

Et puis, il y avait Lili, la jolie Lili, ils en étaient tous un peu amoureux ! Mais lui, il était son confident, depuis toujours.

L’année de ses quinze ans était pour lui inoubliable. C’était là, au bord du lac, un soir étoilé d’été, qu’il avait osé l’embrasser pour la première fois.

C’était lui qu’elle avait choisi ! Il passa sa main sur le tronc rugueux du platane et ses doigts suivirent la trace du cœur gravé dans le bois. Et, au milieu, il sentit le creux des deux lettres J.-L.

La romance avait duré un été, les ballades au clair de lune, les baisers, les serments…

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Ils étaient restés amis et se retrouvaient avec plaisir, d’ailleurs, cet après-midi, elle avait promis de le rejoindre. Il regarda sa montre… dix-huit heures…, elle aurait dû être là ! Au téléphone, elle lui avait semblé soucieuse, elle avait besoin de lui parler…

Julien était inquiet, Lili n’était pas du genre à se pren- dre la tête, elle aimait faire la fête, rire, elle était adorable bien qu’un peu capricieuse, normal, gâtée comme elle l’était par son père ! Mais on lui pardonnait toujours ses sautes d’humeur, tout le monde l’adorait.

Il prépara ses tubes de peinture. Le lac était son sujet favori et aujourd’hui, avec ces reflets moirés sur les va- guelettes, ces iris d’eau, ces roseaux dansant dans le vent, et, sur les sommets, la blancheur nacrée d’un restant de neige, il devrait réussir un super tableau !

Il préparait une exposition pour la rentrée et il devait se mettre au travail !

Une brise légère faisait bruisser les feuilles et ridait la surface du lac ; des canards colverts glissaient, tranquilles, sur l’eau. Julien commença à tracer sur la toile le contour des montagnes quand un bruit de moteur le fit se retour- ner…

Ce n’était pas la mini Cooper rouge de Lili mais une camionnette qui fit demi-tour sur le parking sans s’arrêter.

Dix-neuf heures… elle l’aurait appelé sur son portable si elle avait eu un empêchement, il commençait vraiment à s’inquiéter, un mauvais pressentiment.

Il reprit son fusain, il esquissa la forme des sapins… sur la gauche… la roselière. Puis son regard se porta sur une

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