About Love - 1ère Partie
152 pages
Français

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About Love - 1ère Partie , livre ebook

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Description

Féminité oubliée et responsabilités obligées, Norah vit sur la fonction pilote automatique depuis plus d’un an. Lorsque sa meilleure amie lui offre un voyage à New York afin de retrouver la femme qu’elle est, elle est loin de se douter de ce qui l’attend.

Une rencontre imprévue, puissante et totalement excitante viendra bouleverser le plan qu’elle s’était fait, celui de ne plus ouvrir son coeur à qui que ce soit.

Ne voulant plus jamais ressentir ce vide immense qu’a laissé la perte de l’homme qu’elle aimait, ces deux semaines, parsemées de moments exaltants et cocasses, la pousseront à se redécouvrir, à jouir de la vie, et de bien d’autres choses…

18 ans et plus

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 avril 2020
Nombre de lectures 25
EAN13 9782925009306
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Prologue
Norah
Assis au bout du lit, il me regarde me changer pour la cinquième fois. Je l’entends grogner et quand je me retourne pour lui dire que j’ai bientôt fini, il lève les yeux au plafond en soupirant. Puis, il se penche vers Molly avant de lui caresser le dessus de la tête.
— Je sais… Moi aussi, je trouve qu’elle en fait trop, lui dit-il.
Notre chienne n’en a clairement pas grand-chose à faire, mais elle se contente de l’écouter, puisqu’elle en retire quelques gratouilles.
— Mon amour, les enfants sont partis jusqu’à demain… Tu sais, on pourrait seulement profiter du fait que la maison est déserte, comme à nos tout débuts.
Et rester dans notre routine ? Je me retourne vers lui et je croise les bras sur ma poitrine. Je ne sais pas à quand remonte notre dernière sortie, mais il me semble que c’était il y a un siècle. J’ai vraiment besoin de sortir, que nous prenions ce temps pour nous, et pour notre couple. Il sait à quel point je désire ce moment en amoureux, je lui dis si souvent. Ce n’est plus juste un désir, c’est un besoin. Cependant, à ses yeux, notre amour n’a jamais été aussi solide. Aux miens non plus d’ailleurs. Toutefois, notre relation me donne parfois l’impression que nous nous sommes faits à ce rôle de parents, un peu trop peut-être, à un point où il a même pris le dessus sur la passion qui nous animait dès le départ.
Notre première rencontre remonte à il y a si longtemps, mais je me souviens encore des yeux qu’il m’a faits comme si c’était hier. À cet instant, j’ai su que je voulais passer le reste de ma vie avec lui et qu’il serait le père de mes enfants, c’était comme une révélation. Je le sentais au plus profond de mon être. C’était comme si nos âmes étaient liées par une destinée bien précise.
Tout en passant sa main dans ses cheveux en bataille, il se lève et vient me rejoindre tandis que je vérifie dans la glace si ce que j’ai enfilé me convient. Je veux que tout soit parfait. Il passe ses bras autour de ma taille et m’embrasse dans le cou, son torse contre mon dos. Je ferme les yeux alors qu’un frisson agréable me parcourt tout entière.
— On en a besoin… dis-je pour me justifier.
— Je sais, murmure-t-il avant de m’embrasser sur la nuque. Mais il pleut des cordes dehors. On devrait sortir un soir où la température sera plus agréable et que la visibilité sur les routes sera meilleure, tu ne crois pas ?!
Il a toujours été plus sage que moi, plus calme, plus posé, plus routinier…
— Ce ne sera jamais le bon moment… Ça fait des années que c’est comme ça. Entre le travail, les enfants et la vie qui va trop vite, il nous reste quoi comme temps à nous deux, hein ?! Tu veux qu’on ait encore des choses à se dire quand les enfants seront plus vieux et qu’ils quitteront la maison ?
Pour moi, cette sortie est une question de vie ou de mort.
— Je t’aime, tu sais. J’ai pas besoin d’être ailleurs pour savoir que je suis toujours aussi amoureux de toi que la première fois où je t’ai vue.
Je me tourne vers lui et passe mes bras autour de son cou. Ses iris brillent quand ils se fondent dans les miens. Je l’embrasse tendrement, prise par cette même certitude de l’amour que je ressens envers lui. Ses mains descendent de ma taille jusqu’à mes fesses qu’il empoigne fermement. D’un simple regard, l’air se charge en électricité.
— Je suis l’homme le plus chanceux sur Terre. La mère de mes enfants a un corps complètement divin.
Il a une lueur d’intention dans les yeux avant de poser ses lèvres sur les miennes. Je me laisse porter par ce baiser contenant bien plus de passion que ce que nous nous sommes accordé depuis un long moment. Pendant quelques secondes, je me demande même si je ne devrais pas considérer son idée de rester à la maison, comme deux jeunes ados en profiteraient alors que leurs parents sont sortis.
— Allez, finis de te préparer ! J’ai déjà hâte de revenir ici pour te montrer à quel point je t’aime !
Même après autant d’années, je sens mes joues se réchauffer. Mon teint est assurément en train de me trahir. Ses cheveux en bataille, son teint dû à son travail au grand air, ses mains, de celles qui travaillent fort et qui ont le pouvoir de me faire chavirer d’une simple caresse. Ouf… Quand il voit l’effet qu’ont ses paroles sur moi, il secoue la tête et sort de la chambre, un sourire en coin.
— Dépêche-toi ! me lance-t-il plus loin dans la maison. On a du temps à rattraper.
Le timbre de sa voix est rempli de promesses, me faisant ressentir que je ne suis pas seulement la mère de ses enfants et sa meilleure amie, mais la femme qu’il aime et qu’il désire. Enfin une soirée à nous !


Chapitre 1
Norah
— J’arrive ! me crie-t-elle pour la dixième fois en quinze minutes.
Nous attendons tous les trois au pas de la porte, comme chaque matin. Ça ne me surprend pas réellement, puisque, depuis son plus jeune âge, l’organisation n’a jamais été son point fort. C’est la reine de la procrastination et personne n’aura jamais le pouvoir de lui voler ce titre, car elle surpasse de loin n’importe qui pouvant se qualifier dans cette catégorie. Elle excelle ! Elle fait même des efforts pour ne pas en faire. C’est du jamais vu !
— Continue comme ça et tu devras prendre l’autobus.
— Je vais attendre dans la voiture, je crève de chaud, soupire Aiden d’un air découragé.
— Je vais avec lui ! lance Abigaëlle.
Après leur avoir donné les clefs, je monte à l’étage afin de la pousser à accélérer. Lorsque j’entre dans sa chambre, elle est encore devant son miroir en pyjama. Incroyable ! Son cadran a sonné à 6 h 15 et il est près de 7 h 30, et elle n’est toujours pas habillée ?! J’agrippe les premiers vêtements que je trouve au pied de son bureau et lui fais comprendre qu’elle devra les mettre une fois à l’école. Pensant à l’humiliation qu’elle subirait si les garçons la voyaient dans son pyjama à motif de Jack Skellington, elle me les prend rapidement des mains pour les enfiler sur-le-champ en grognant.
Une fois dans l’auto, elle me sort son baratin habituel sur le fait qu’elle n’a pas eu le temps de se brosser les dents. Je fouille dans la boîte à gants et lui lance un chewing gum .
En voiture, c’est le silence total jusqu’à l’école de mes deux plus vieux. Aiden est le premier à sortir et Élya suit finalement en claquant la porte derrière elle. Mon fils se retourne et me fait signe de la main, alors que sa sœur est déjà bien loin et se dirige vers sa bande d’amies en me détestant parce que je suis sa mère. Elle est née en pleine crise d’adolescence et elle est encore dedans, apparemment.
Je redémarre la voiture en direction de l’école d’Abi qui se trouve à quelques kilomètres de celle où nous sommes. Il n’y a plus de neige sur le sol, mais c’est encore frais. Je me plais à penser que la chaleur de l’été nous fera le plus grand bien quand elle se pointera enfin. Qu’elle nous ressourcera. Nous n’avons pas vraiment profité du dernier été. Je l’ai passé cloîtrée chez moi à détester ma vie, ou plutôt la tournure qu’elle a prise.
En arrivant devant l’école, je prends le temps de vérifier si la majorité des parents sont déjà partis. Vu l’heure, je suis la dernière à venir déposer son enfant. Voir le stationnement de l’école vide me procure un sentiment de paix d’esprit, c’est agréable de savoir que je n’aurai pas à entretenir de conversation vide avec qui que ce soit. Je profite des derniers moments où ma fille me laisse encore la coller comme ça. Elle grandit et finira bien assez vite par faire comme les deux plus vieux et se montrer indépendante.
— Je viens te chercher après l’aide aux devoirs, ma puce, lui dis-je en la serrant dans mes bras avant qu’elle entre dans l’établissement.
Je regarde ma montre. Déjà 7 h 55. Je me dépêche à démarrer la voiture et à me rendre au studio. Ma première séance est à 9 h 30 et j’ai encore beaucoup de choses à préparer avant l’arrivée de mes clients, qui viennent pour immortaliser le premier anniversaire de leur enfant avec une thématique smash the cake . Ayant pratiquement terminé le décor hier en soirée, il ne me manque que quelques petits détails à finaliser ainsi que le nettoyage du local.
Mon studio se situait à même la maison l’an dernier. Mais après… J’ai eu besoin de changer d’air et de sortir un peu plus. De ne pas travailler et vivre au même endroit a ses pour et ses contre, mais clairement, les avantages me paraissaient beaucoup plus grands quand j’ai pris cette décision, et même encore aujourd’hui.
Arrivée au studio, je mets la cafetière en marche et passe l’aspirateur. Les derniers clients ont emmené leur chien husky et m’ont laissé l’équivalent d’un deuxième canidé sur le plancher. Comme je n’ai pas envie de voir le prochain bébé manger une quantité plus que nécessaire de poils, l’aspirateur n’est pas un luxe. Une fois le studio prêt, la sonnette retentit ; je me dirige vers la porte pour accueillir le couple et son bébé.
Après que j’ai pris quelques clichés de leur enfant dans un décor monté à la perfection selon leur demande, le papa place le gâteau devant son fils. Je me dépêche à croquer sur le vif sa réaction avant qu’il ne le démolisse. Il reste sceptique face à cette chose qu’il n’a jamais eu l’occasion de goûter. Après un trempage de doigt rapide et un petit coup de langue, la magie opère dans ses yeux et le dessert se fait engloutir. Pas au complet, mais il ne reste plus une partie que l’on pourrait qualifier d’appétissante.
Les parents repartent plus qu’heureux que leur enfant ait participé au maximum à cette séance pour laquelle ils ont déboursé une petite fortune. Je prends quelques minutes pour regarder mon appareil et visualiser sommairement les clichés, plutôt fière du rendu qu’auront des photos.
Il m’arrive de me demander si Élya suivra mes traces. Son côté désordonné est typiquement artiste et je la vois mal devenir avocate ou comptable. Elle dessine plus qu’elle n’écrit dans ses livres d’école et je

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