La lecture à portée de main
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Description
Un homme demande à sa femme de se donner au serveur d'un grand hôtel
Informations
Publié par | 12-21 Editions |
Date de parution | 24 mai 2012 |
Nombre de lectures | 51 |
EAN13 | 9782823801859 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Il m’arrive quelquefois de me coucher plus tôt que d’habitude pour profiter pleinement de ce moment où le sommeil gagne petit à petit sur la réalité et où le désir s’épanouit dans un pays d’emblée conquis, celui de l’imaginaire. Ce soir, je me sais toute disposée à prendre le parti du rêve.
La caresse de l’eau éveille mes sens ; je suis dans le même esprit que si je m’apprêtais à accueillir un de mes amants ! Le savon, dont la rondeur s’adapte si bien aux courbes de mon corps, est, ce soir, complice de mes attouchements. De la mousse sur les mains, je joue avec mes seins, mes hanches, mes fesses ; petits picotements savamment dosés, mais très vite adoucis par l’eau tiède. Délibérément, et ceci pour goûter à une frustration toute symbolique, je me refuse à laisser mes mains s’approprier la naissance de ma vulve. Je prends le soin de me sécher et, avec une huile pour le corps, je me masse plus que de raison. Je rejoins mon antre secret et me glisse sous les draps avec la ferme intention de me faire jouir ; je laisse mon esprit frôler les sphères du fantasme, les yeux fermés, les mains vagabondes. Je suis prête au voyage !
Une voiture franchit la grille d’un parc embelli par une rangée d’arbres aux couleurs d’automne dont les feuilles clairsemées laissent entrevoir une auberge au toit de chaume. Un couple se trouve dans le cabriolet. Qui sont-ils ? Un mari offrant un week-end romantique à sa femme pour fêter leurs dix ans de vie commune ou un couple illégitime en quête d’un week-end de plaisirs et de libertinage ? L’homme est prévenant, il ouvre la portière à la jeune femme et porte les bagages ; c’est sûr, ils sont amants ! Un garçon d’étage, à qui l’homme vient de glisser deux mots discrètement, se charge de monter les bagages dans leur chambre ; l’homme propose alors à la jeune femme de prendre un verre dans un des salons, pour oublier la fatigue du voyage, mais surtout pour profiter de leurs premiers moments de liberté. L’endroit est charmant, l’aspect rustique de l’espace et le feu de cheminée invitent à ce genre d’exercice. Un silence de connivence s’installe entre les deux amants et seul un échange de sourires et de tendres regards agrémente leur tête-à-tête.
L’homme regarde sa montre et suggère à la jeune femme d’aller se préparer pour dîner.
— Tu verras, il y a un paquet sur le lit, il est pour toi.
La jeune femme, curieuse et sensible à l’attention de son amant, ne rechigne pas. Tout en prenant congé, elle sourit et se laisse aller à de lubriques conjectures.
— Rejoins-moi au bar quand tu es prête ! lui lance-t-il.
Elle ouvre le paquet qu’elle aperçoit sur le lit et découvre une splendide robe en satin argenté ; elle s’étonne du choix de son amant ; ils sont à la campagne, elle prévoyait une tout autre tenue ! Elle sourit, réceptive à ce sous-entendu ; elle n’hésite pas à assumer ce rôle de femme fatale et se pare de bas de soie et d’escarpins à talons hauts. La fluidité du tissu fait son plus bel effet et s’harmonise avec sa totale nudité.
Elle se décide enfin à rejoindre son ami au bar qui, l’apercevant, vient immédiatement à sa rencontre, l’air plutôt satisfait.
— Tu es très séduisante, lui souffle-t-il en lui prenant la taille. Il y en a beaucoup qui vont penser à toi en honorant ce soir leur tendre épouse !
Ils se dirigent vers le restaurant et le chef de rang les accueille d’un sourire rigide pour les accompagner, solennellement, au fond de la salle.
Avec une réceptivité accrue, mon corps succombe à l’appel de caresses de plus en plus suggestives. Mon bas-ventre se tend et des petits frissons réveillent ma sensibilité depuis longtemps à l’écoute de mon émoi. J’extrapole et ressens le regard de tous ces gens, installés à leurs tables respectives, et surpris de voir passer devant eux une telle jeune femme. Certains murmurent, d’autres la fixent, mais personne n’est indifférent ; ma main finit sa course sur mon bouton rosi d’émotions.
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