Fouilles et spéléologie (érotique gay)
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Fouilles et spéléologie (érotique gay) , livre ebook

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Description

Fouilles et spéléologie

AbiGaël

Gay pulp de 144 000 caractères.

Ce texte comporte deux nouvelles suivies Fouilles et Spéléologie.

Gaël, le narrateur, se retrouve dans les montagnes crétoises avec d’autres copains archéologues, à la recherche d’abris rocheux de la civilisation minoéenne. Il y trouve surtout un jeune berger affriolant, qui leur livrera le Graal recherché. Le jeune chevrier n’a nul besoin d’initiation. Mais que fera donc Gaël de son protégé lorsqu’éclatera l’orage ? Gaël adore la spéléologie. Il est à la recherche de « trous » avec ses copains spéléologues, quelque part dans les causses. Il fait vite bande à part après avoir trouvé ceux qu’il désire... Il rapportera des profondeurs des photos à ne pas mettre entre toutes les mains !
Du même auteur : Chaudes recherches, Les trouffions jouent aux pompiers et Une saveur entêtante.


Découvrez notre catalogue sur http://www.textesgais.fr/

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 34
EAN13 9782363073402
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Fouilles et spéléologie
FouillesetSpéléologiesont deux textes indépendants des aventures de Gaël
(204 000 caractères)
AbiGaël
Fouilles
Amours d’estive, amours grecques…
Gaël, notre narrateur, fait partie d’une expédition d’étude géologique pour le compte d’un institut scientifique. Ils font de la prospection pour retrouver des cavités minoennes inconnues sur les hauteurs des Montagnes Blanches, dans l’île de Crête.
Rappelons que la Crête est le berceau de la civilisation Minoenne, dont la légende rapportée par Homère attribue la fondation, au roi semi-légendaire Minos, fils de Zeus, à l’âge du Bronze, vers 2700 avant J.C. Les sites archéologiques les plus connus restant de cette époque sont les palais de Cnossos, près d’Hérakléion, détruit en 1375 avant J.C., Malia et Phaestos, au sud, que beaucoup de touristes connaissent également et qui auraient été détruits par un tremblement de terre. Zeus est censé avoir été enfanté dans une caverne du mont Ida (aujourd’hui mont Psilorithis).
Le palais de Cnossos avec ses 1300 pièces à donné naissance à la légende du Labyrinthe construit par Dédale, ce lieu ou Minos avait enfermé le Minotaure. Monstre cannibale à tête d’homme et corps de taureau il serait issu de la liaison de Pasiphaé, l’épouse du roi Minos, avec un taureau envoyé par Poséidon. Thésée, le fils d’Égée, réussit, grâce à la complicité d’Ariane, la propre fille de Minos à tuer le Minotaure. Ariane fit promettre à Thésée qu’il l’emmènerait avec lui en repartant de Crète et l’épouserait. Dans le labyrinthe, le héros trouva le Minotaure endormi et le tua après avoir déroulé le fil laissé par Ariane, ce qui ne l’empêchera pas de la trahir.
Mais tout cela c’est de la légende. Ce qui est beaucoup plus sûr, c’est qu’entre 1400 et 1300 avant JC, les mycéniens envahissent la Crête, prenant peu à peu la place des anciens sites égéens occupés par les Minoéens. Les habitants d’alors prirent l’habitude de se réfugier dans les grottes de montagne pour échapper à leurs prédateurs et y laissèrent de nombreuses traces. Le scientifique Paul Faure a beaucoup étudié cette époque et nous a laissé des livres explorant la vie crétoise au temps de Minos, rapportant ses investigations sur la recherche du vrai labyrinthe et la fonction des cavernes crétoises.
Nous voici donc en juillet, au pied des Lefka-Ori, les Montagnes Blanches de l’ouest du pays, un peu moins connues que le Psilorithis. Nous, Thésée et son Minotaure on s’en fout ! Ce qui nous intéresse c’est de rechercher dans ces déserts de pierre et de lapiaz très accidenté des cavités encore inexplorées, mais qui auraient pu avoir été occupées à ces époques anciennes. Parmi nous figurent des archéologues, des paléontologues et des
anthropologues, ainsi que des spéléologues qui seraient très heureux de mettre aussi la main sur de nouveaux gouffres inconnus. Nous sommes en 1975, juste après la sortie de la Grèce du régime militarisé des Colonels, c'est-à-dire bien longtemps avant que le pays n’entre dans l’Union européenne. Le pays s’ouvre à peine au tourisme, et les indigènes nous regardent comme si nous sortions de la planète Mars.
Village de Melidoni, au nord-est des Lefka-Ori, dernier point d’accès routier avant la montagne. Il est midi. Le cagnard, comme disent les Méridionaux, est épouvantable ; c'est-à-dire qu’il fait une chaleur… à ne rien faire !… Ou plutôt à faire la sieste, volets fermés entre midi et seize heures, comme font tous les habitants du cru. Pourtant, nous attaquons la grimpée vers le haut des Lefka-Ori, sous le regard perplexe et très ironique des rares villageois encore debout. Nous sommes manifestement pris pour des fadas, chacun d’entre nous soulevant un barda de trente à quarante kilos sur les épaules. Mais on ne monte pas une expédition sans effort, et l’hélicoptère, à cette époque-là, est exclusivement réservé à l’usage militaire.
Plus on monte, et plus la vue devient belle. C’est une évidence en montagne. Mais ici, dans ces blancheurs calcaires minérales seulement tachées par des bosquets de verdure et de garrigue, l’horizon est barré par la mer sur les deux tiers du panorama. Cela change tout, et cela fait chanter ce majestueux paysage méditerranéen, bien plus minéral que végétal. Plein Nord, la vue porte jusqu’à La Cannée, la préfecture locale, et sa presqu’île d’Akrotiri ; à l’ouest, on distingue le bout de la presqu’île de Rodopos, qui s’incurve vers le Sud. Le silence est comme écrasé aussi par la chaleur. Bêtes et plantes se retiennent d’émettre le moindre bruit, à l’exception de quelques grillons, bien au frais dans leurs trous. Pas un souffle d’air. Seules quelques haltes pour attendre les traînards nous permettent d’échanger nos impressions de bonheur et de souffrance, entre deux halètements. Souffrance des bretelles de sacs qui pèsent un poids d’enfer… Bonheur d’être dans un paysage magique, et dans une des zones calcaires parmi les plus découpées par l’érosion que je n’ai jamais vue. Des lames rocheuses partout, à vous mettre les pieds en lambeaux dès le dixième pas, si vous n’êtes pas munis de bonnes chaussures de montagne.
Après deux heures et demie d’efforts, nous arrivons à la source indiquée. L’endroit est extrêmement agréable : petit vallon un peu plus frais, lové dans un repli de la montagne, parsemé de cyprès branchus fortement courbés par les vents dominants d’Ouest. Quelques feuillus plus clairsemés s’immiscent, comme des intrus. Partout au sol, des crottes de chèvre témoignent d’une intense activité pastorale. Pour l’heure, les bêtes sont toutes là-haut, très haut près des sommets, sur les flancs du mont Agio Pneuma, le bien nommé mont Saint-Air. Ça souffle là-haut ! Elles sont quasiment en liberté, sans aucune clôture, sous la garde de quelques bergers dont nous ferons vite la connaissance. Nous apprendrons les jours suivants qu’elles ne redescendent que le soir, pour la traite.
Ce n’est pas la tentation qui nous manque d’installer notre camp de base dans les environs immédiats de cette source. Mais au vu de l’épaisseur des crottes de chèvre qui s’y trouvent, nous comprenons vite que nous n’y serions pas les bienvenus, et surtout que nous n’y serions guère en paix. Ces satanés animaux bouffent ou massacrent absolument tout, vêtements, couvertures, sacs à dos, et éventrent sans vergogne les sacs de nourriture pour se repaître de nos provisions. Nous l’apprendrons à nos dépens à plusieurs reprises. Aussi nous faudra-t-il absolument tout planquer sous des pierres ou installer nos stockages en hauteur, dans les arbres.
Poursuivant le chemin un peu plus loin, une surface plate, sur un grand éperon rocheux
face à la mer, nous semble assez adéquate. Plusieurs cyprès en bosquet développent de grosses branches presque horizontales où il nous sera très facile d’accrocher nos hamacs. Du moins, pourront le faire ceux qui supportent de dormir le dos courbé. Plusieurs d’entre-nous préfèrent rester au sol. Plus haut, en remontant un peu le vallon, dans un nid de verdure, on découvre que même en juillet, il coule encore un filet d’eau, assez rapidement réabsorbé quelques mètres plus loin. Nous sommes au niveau des sources. Il y en a quelques autres dans les environs. Vite aménagée avec des pierres et de la boue, nous créons juste en aval de la source une sorte de vasque où l’on pourra puiser de l’eau et faire la vaisselle, sans aller embêter les bergers. Nous n’aurons pas non plus à faire trop souvent la corvée des jerricans d’eau. Décidément, le camp démarre bien.
Eh bien non !… Dès le lendemain matin, en m’éloignant pour satisfaire un besoin naturel, je me fais une belle entorse sur un mauvais caillou. Trop con !… Je n’avais qu’à mettre mes godasses… Mais en fait, tout le monde est ravi de l’incident. Tout le monde sauf moi. En effet, il n’y aura plus à désigner de tour de garde pour maintenir l’indispensable présence au camp ; ce sera donc moi, avec moi, et… moi-même ! Ah les salauds… j’hérite aussi des corvées de vaisselle… On m’assure qu’on peut très bien faire la vaisselle à genoux ou sur un pied. En attendant, je suis forfait pour les ballades et les prospections de recherche de cavernes et de gouffres, du moins pour quelques jours. J’en connais un qui va dormir et bronzer !
Dormir, donc. Il fait toujours très chaud, surtout au mitan du jour. Je suis en short, torse nu, et je somnole en me balançant dans mon hamac qui est presque au niveau du sol. Idéal. Assis, j’ai les pieds qui touchent par terre, mais mon dos évite le contact des cailloux pointus. Les clochettes des chèvres se rapprochent. Nous nous sommes vite habitués à ces sonnailles sympathiques et n’y faisons même plus attention.
Un jeune berger s’est approché sans bruit. Il m’observe, avec une grande curiosité. Il est au dessus de moi. Les marques des mailles du hamac sur ma peau l’intriguent. Ma plastique ne lui est peut être pas non plus indifférente et il se met à me caresser doucement les abdominaux. Mon réveil est brutal. Faux mouvement, sous la peur de l’ombre qui me domine ; je bascule du hamac et tombe par terre. Je me heurte aux pointes de rocher qui dépassent du sol et que j’ai eu la flemme d’arrondir au marteau. Je hurle ! C’est bien fait pour ma gueule. J’aurais du prévoir !
Mais qui c’est ce mec qui semble déguisé ? Je reconnais le costume quotidien des Crétois. Il est porté par un bel adolescent qui me semble bien crasseux. Je tente un timideKalimera sas ![Bonjour !] Il roule des yeux apeurés en voyant ma chute et amorce un mouvement de fuite. Mais j’ai attrapé un pli de son ample pantalon noir et le retiens fermement. Je me suis fait très mal, surtout quand ma cheville blessée est venue heurter le sol violemment et je l’engueule copieusement. Le môme est en panique : 16 ou 17 ans, guère plus. Il est mignon avec ses cheveux bouclés et ressemble vraiment aux pâtres grecs de l’antiquité. Je tente un mot de grec pour lui demander son nom.Pos pou onomazeste ? Il ne comprend pas, ne répond pas. Je dois avoir un accent complètement nul. Mais il ne peut plus m’échapper, il se met à genoux devant moi, bras au sol, dans un geste de soumission, qui m’émeut. J’éclate de rire et le lâche. Je lui montre ma cheville bandée et lui fais comprendre que j’ai très mal. Alors, il se met à parler, vite, très vite, dans un patois grec où je ne comprends pas un mot… Je le calme d’un geste et lui fait comprendre qu’il va falloir communiquer par signes !
Il détale en courant… Pas de bol ! Je n’ai pas réussi à apprivoiser ce jeune animal. Je n’aurais pas dû l’engueuler ; pour une fois que j’avais de la compagnie… Mais une demi-heure
plus tard, à mon grand soulagement, le voilà de retour avec une musette en peau de chèvre. Il arbore un grand sourire et je le lui rends avec gourmandise. Je suis resté au sol, sur une couverture. Ma cheville me lance et j’ai très mal. Alors, avec des gestes d’infirmier, il défait la bande et commence, après l’avoir inspectée d’un air dubitatif, à me masser la cheville avec un onguent gras qu’il sort de sa musette. Celui-ci est enveloppé dans un banal papier journal, d’où sortent quelques mouches. J’ai un haut-le-cœur, mais ici, dans les hauteurs, les notions d’hygiène sont très sommaires. J’en aurais rapidement bien d’autres exemples. Toutefois, son massage me fait un bien fou. Il tire à plusieurs reprises sur mon pied, puis recommence à faire pénétrer la pommade. Il doit certainement tenir de ses pairs des talents de rebouteux. Il faut être autonome dans les montagnes ! Lorsqu’il a fini, il me ré-enroule la bande autour de la cheville. Ce gamin est vif et malin. J’en suis très surpris.
Après l’opération, il s’éloigne de deux ou trois pas, puis, assis en tailleur, il continue à me dévisager intensément, d’un air presque adorateur. Cela me trouble profondément. Je lui fais signe de s’approcher, de venir s’asseoir près de moi. Tout près… Mais il reste sur sa réserve. Je ne sais pas ce qu’il veut. Se doute-t-il que je commence à le trouver à mon goût ? J’essaie quelques caresses sur sa joue, du bout du bras. Il recule effarouché. Nous désignant tous deux de la main, j’entame avec mes deux pouces un mouvement de friction sans équivoque pour lui demander s’il souhaite que nos deux corps en fassent autant…
La dénégation de la tête ne me paraît pas très assurée. Je sens qu’il voudrait bien, mais que quelque chose le lui interdit. J’arrive à l’attraper par un poignet et l’oblige à se mettre sur la couverture, à côté de moi. Il se laisse faire en frémissant. Puis, attend… Alors, je décide d’attaquer et le couche d’autorité sur le dos, le bloquant d’une main sur la poitrine. Sa chemise de coton, qui a été blanche, ne me résiste pas longtemps. Mes premières caresses pectorales ne semblent pas lui déplaire. Son ample pantalon de berger est plus vicieux à dégrafer. Il se laisse faire quand je le fais passer sous ses fesses pour lui enlever. Je sens bien qu’il meurt d’envie qu’on aille plus loin. Sous le futal, un espèce de slip, fait d’un long morceau de tissus est savamment enroulé autour de sa taille et de ses jambes. Je me marre en déroulant ma momie. Lui aussi. Il sourit de mon inexpérience, mais se laisse faire, plein de bonne volonté. Ça y est. Mon petit pigeon est à poil ! Comme il est mignon ! Tout bronzé, avec de beaux petits muscles bien plus saillants que je n’aurais crus, et que je commence à caresser avec délectation.
Mignon à croquer. Non… à sucer plutôt ! Car sous mes attouchements, ce qu’il a entre les jambes se met à vivoter, à gonfler, à saccader, à sautiller, à brandir maintenant, pointée vers le ciel, une belle virilité qui n’a plus rien à envier à celle d’un adulte. Il est probablement plus âgé que je ne pensais ; à peine une dizaine d’années de moins que moi, peut-être. Quoi qu’il en soit, sa belle queue, maintenant décalottée, n’attend plus que moi. Avant d’accéder à sa requête muette, je m’assure de la solidité de l’engin. C’est trop bon de serrer une bite en main, surtout celle d’un autre ! Trop bon d’évaluer sa bandaison, de la courber, ou plutôt de ne pas pouvoir… Comme il est bandant, mon pigeonneau, avec ses deux petites boules noires entre ses cuisses écartées ! Noires autant que ses cheveux bouclés, noire comme sa petite toison, entourant cet élégant morceau de chair tout brun, ardent d’un désir palpitant que je sens impérieux. Le sourire hagard qu’il arbore après quelques mouvements de haut en bas m’indique que ce charmant adolescent doit être un grand adepte d’Onan. Il n’attendait que cela depuis un bon moment… Je ne le fais donc pas attendre plus longtemps et embouche son pal. Sa joie est telle qu’il glapit et commence à trépigner du bassin. Il ne me laisse même pas mener le bal et se masturbe littéralement dans ma bouche immobile, à grand mouvement de bassin, montant rapidement en cadence, sans ralentir, jusqu’au lâcher final. C’est presque une éjaculation précoce… mais j’en prends plein la bouche. La valeur n’attend pas le nombre
des années !
Il se relève alors très vite. Je n’ai pas le temps de lui montrer la bosse qui déforme mon short. Il a déjà attrapé ses fringues à la main, et décampe nonchalamment, à poil, en chantonnant, sans plus un regard vers moi. Il a à peine pris le temps d’enfiler ses mauvaises sandales. J’ai beau l’appeler, le héler, je ne sais d’ailleurs comment, puisque je ne connais pas son nom. Rien n’y fait et il disparaît dans les arbres, repassant de l’autre côté de l’éperon rocheux. Sa désinvolture m’interpelle profondément. Il a laissé près de moi la musette d’onguent. Est-ce volontaire ? En attendant, je me retrouve seul avec une trique d’enfer. Après son pénis à lui, c’est maintenant le mien que je ne peux plus recourber. Et je suis obligé de me soulager à la main, comme trop souvent. Je féconde cette terre ancestralement peuplée de légendes et de fantômes historiques. Je féconde cette montagne calcaire au sein de laquelle nous allons peut-être trouver notre bonheur. Je féconde ce sol poussiéreux qui portait l’instant d’avant un bien joli minois, et dont j’espère bien féconder directement les entrailles avant longtemps…
La soirée au camp est très animée avec le retour de tous les marcheurs, scientifiques et prospecteurs. Certains ont rencontré les bergers et entamé de difficiles explications, en utilisant un mélange de sabirs greco-italo-teutons. L’allemand est encore la langue étrangère la mieux parlée ici, car l’île a été occupée pendant de longues années par les forces de l’Axe. Les bergers ont compris l’objet de nos recherches et l’un d’eux s’est proposé pour servir de guide vers deux ou trois cavités qu’il connaît, et qui pourraient nous intéresser.
Le lendemain, je suis encore seul, comme depuis trois jours, maintenant. Je me suis massé la cheville avec l’onguent laissé par mon petit berger. Ça pue, mais ça me fait du bien. Je n’ai presque plus mal quand je pose le pied par terre, doucement et bien droit. Je m’approche lentement de la source pour y faire ma corvée de vaisselle, avec ma grande bassine en plastique pleine à ras bord d’objets en alu. Je suis presque à poil, seulement couvert d’un chapeau de paille et vêtu d’un slip pour ne pas offenser la pudeur d’un bien improbable passant. C’est presque un string tellement il est court, mais l’époque n’en connaissait encore ni le mot, ni la mode. Je suis rendu au milieu de mon opération de gamelles, gling gling, gling, quand j’entends des brindilles craquer derrière moi. C’est mon bel adolescent, qui s’approche doucement, accompagné de quelques chèvres. Je les regarde venir en souriant. Manifestement, ma compagnie ne lui déplait pas. Pour faciliter les relations, je me nomme en me montrant du doigt :
To onoma mou einé Gaël.
Puis je tourne le doigt vers lui et fais un mouvement interrogatif du menton. Il a compris :
Me onomazo Giorghiu.
Ça y est. Maintenant je connais son nom. Giorghiu, Georges… Il reste à distance de moi. Je lui montre que mon corps est presque complètement nu et lui fait signe que je ne comprends pas comment il peut supporter sa grosse chemise de coton et son pantalon de bure sous une pareille chaleur. Je sais parfaitement que des millénaires d’occupation ottomane puis véneto-chrétienne ont imprimés des comportements très prudes chez ces îliens assez frustres, et que nous devons les choquer avec nos mœurs beaucoup plus libérales. Mais ici nous sommes loin de tout et du monde, aussi j’estime avoir le droit à une certaine décontraction, surtout si cela me permet de le séduire. Manifestement d’ailleurs j’ai la confirmation que ma plastique n’est pas pour lui déplaire, car il ne me quitte pas du regard. Je
le réinvite, du geste, à se dévêtir. Il condescend à enlever sa chemise et l’accroche en hauteur, dans un arbre. Alors survient un évènement que je n’aurais pas imaginé !
L’une des quatre ou cinq chèvres qui restaient dans son entourage s’approche de lui en trottinant, et vient lui sniffer l’entrejambe, comme le font souvent les chiens. Il l’écarte d’un geste mal à l’aise, mais elle revient en insistant, cherchant à le lécher, et tire sur son pantalon comme pour le lui arracher. Je commence à comprendre. La chose devient très claire quand la bête se retourne et lui présente son cul en soulevant la queue. J’éclate de rire ! Lui, il pique un fard, regardant par terre sans plus rien oser faire. C’est moi qui reviens lui ouvrir le pantalon… puis je lui montre la chèvre… Il n’ose pas... Je l’encourage du regard et du menton, lui faisant comprendre que j’ai très bien compris qu’il a l’habitude d’appeler sa chèvre quand il est seul, pour se soulager. En entourant mes yeux de mes doigts arrondis comme des lunettes, je lui fais comprendre que je souhaiterais qu’il me montre comment il s’y prend. Alors, perdant toute retenue, il sort son zob déjà très raide et va pour enculer l’animal.
Je l’arrête d’un geste. Je veux profiter du spectacle. Je veux le voir à poil. Je retiens la chèvre et déshabille mon poulet, beaucoup plus rapidement que la veille, mettant son futal à l’abri de la gourmandise des autres bêtes. La chèvre est juste à la bonne hauteur. Je comprends alors que cette pratique doit être ancestrale, dans ces montagnes sans femmes. Il attrape l’animal par les hanches et la pénètre en force, violemment, commençant un intense mouvement de pistonnage, à moitié couché sur le dos de la bête.
Le spectacle me fait frissonner de désir. Impossible de résister. C’est trop raide dans mon slip, dont j’écarte la poche d’un geste, pour laisser sortir mon propre outil. Je commence une branlette, et m’approche lentement du dos de mon mignon Giorghiu en craignant sa réaction…
Il tourne la tête, me sourit, et me fait clairement signe avec sa main que je peux y aller ! Bluffé !… Je...
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