La fleur et le loup
156 pages
Français

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La fleur et le loup , livre ebook

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Description

Avenante, belle et généreuse, Rose est très appréciée de ses proches. Malgré tout, elle n’arrive pas à garder ses amoureux pour une raison bien particulière: elle aime certains jeux. Des jeux qui font décamper tous ses prétendants.
Rose finit par se lasser et par éviter les rendez-vous organisés par ses amies, mais un candidat attire finalement son attention. Wolfgang.
Lors de leur première rencontre, Rose a l’impression qu’il y a quelque chose de trop beau pour être vrai. Or, elle ne peut tout simplement pas résister au charme de cet homme qui se décrit sans gêne comme un prédateur.
Rose ne se doute pas qu’elle vient de trouver un partenaire de jeu qui saura l’amener au-delà de ses désirs les plus inavoués. Ce sera peut-être même elle qui ressentira l’envie de fuir…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 janvier 2019
Nombre de lectures 395
EAN13 9782897868611
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2018 C. J. Belmour
Copyright © 2018 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Directeur de collection : Simon Rousseau
Révision éditoriale : Simon Rousseau
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Émilie Leroux, Myriam Raymond-Tremblay
Conception de la couverture : Félix Bellerose
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89786-859-8
ISBN PDF numérique 978-2-89786-860-4
ISBN ePub 978-2-89786-861-1
Première impression : 2018
Dépôt légal : 2018
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion Canada : Éditions AdA Inc. France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Suisse : Transat — 23.42.77.40 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Belmour, C. J., 1979-, auteur
La fleur et le loup / C.J. Belmour.
(Collection Monarque)
ISBN 978-2-89786-859-8
I. Titre.
PS8619.U883F53 2018 C843’.6 C2018-941715-3
PS9619.U883F53 2018
Chapitre 1
Le rendez-vous
J e me regarde dans le miroir pour la millième fois avant de sortir. Est-ce que mes cheveux châtains sont trop décoiffés, ou juste assez ? Et mon maquillage ? Je m’approche pour examiner mes lèvres rouges. Est-ce trop rouge, justement ? Comme elles sont charnues de nature, j’ai l’impression qu’on ne voit qu’elles. Je les frotte ensemble en espérant en atténuer légèrement l’effet trop éclatant. Et mes yeux ? Je ne sais jamais comment faire ressortir leur teinte bleuvert. Ce soir, ils semblent vouloir davantage tirer sur le vert. Devrais-je changer la couleur de mon ombre à paupières ?
Une expression découragée obscurcit l’éclat habituellement rieur de mon regard. Pourquoi dois-je rendre ça si compliqué ? Ce n’est qu’un simple rendez-vous, après tout. Simple ? Vraiment ? Il faudrait que j’en convainque d’abord cette partie de mon esprit qui espère chaque fois rencontrer l’homme de sa vie et qui insiste tant pour que je sois la plus éblouissante possible.
Dans un soupir exaspéré face à mon inébranlable romantisme, je m’éloigne du miroir et porte mon attention sur mes vêtements. Après avoir vidé la moitié de mon garde-robe sur mon lit, j’ai opté pour un jean ajusté. En regardant vers l’arrière, je contemple – oui, je l’avoue – mes fesses rebondies. Cette image me sert de motivation à ces heures d’entraînement que je m’impose même lorsque je préférerais végéter devant une bonne série télévisée.
Un léger sourire étire mes lèvres en m’imaginant que les mains qui caressent mon postérieur appartiennent à un futur amant. Je me retourne pour analyser l’effet de mon t-shirt violet. Des motifs dorés formant vaguement la forme de papillons s’enroulent autour de ma taille. De nouveau, je glisse mes mains que je voudrais être celles d’un homme sur mes seins. J’en profite du même coup pour m’assurer qu’ils sont bien installés dans l’armature de mon soutien-gorge, juste assez en évidence afin d’attirer un bref regard masculin. Je termine en replaçant l’encolure et le pendentif, une perle au centre d’une rose en or, qui pare ma gorge. Dans l’ensemble, je me déclare finalement satisfaite et prête pour affronter ce rendez-vous.
Après le dernier fiasco, ça fait un moment que je les évite. Malgré cela, si ce ne sont pas mes amies, ce sont les membres de ma famille qui me cherchent des conquêtes potentielles. Si je les laissais faire, je n’aurais aucune soirée de libre pour la prochaine année. Puisque je suis enfant unique et que je m’approche dangereusement de la trentaine, ma mère se désespère d’avoir des petits-enfants, et je la soupçonne fortement de faire pression sur mon entourage afin de me trouver un partenaire de vie.
Cette fois, le gars qui m’a écrit s’est présenté comme étant un ami d’une connaissance de ma cousine Pénélope. Cette dernière est la plus agressive de mes entremetteuses et sans aucun doute la meilleure alliée de ma mère. Elle se plaît à remettre mes coordonnées à presque tous les célibataires qui croisent son chemin. Si je m’en montre irritée, elle se défend aussitôt en disant qu’elle ne veut que mon bonheur. Or, la majorité de ces rendez-vous ne se rendent pas jusqu’à la fin du souper. Il m’est même parfois arrivé de payer mon assiette avant que celle-ci m’ait été servie.
Mon premier réflexe a donc été de vouloir effacer ce courriel. D’autant plus que ma cousine vient de partir pour l’Inde et que je ne peux pas la contacter afin de l’interroger sur ce candidat potentiel. De toute façon, il y a de fortes chances qu’elle ne s’en souvienne même pas. Néanmoins, la curiosité l’a emporté en voyant le fichier joint : une photo prise d’un peu trop loin d’un blond très mignon, assis sur un rocher en forêt. Son nom peu commun m’a intriguée. Wolfgang. Il est resté vague sur son âge, se disant simplement dans la trentaine. En fait, il a été vague sur tout, expliquant que ça nous ferait simplement plus de sujets à aborder durant le souper. Un courriel simple et bien écrit qui a fini par me convaincre.
Maintenant, je dois cesser de chercher une faille à ma tenue et me préparer à arriver là comme une femme pleine d’assurance, et non pas comme une fille désespérément célibataire. Le problème étant qu’il y a une cause très particulière à ce célibat. Cause à laquelle je n’ai pas encore trouvé de solution. Afin de chasser ce défaitisme qui mine ma confiance, une suite de profondes respirations abdominales s’impose. Toujours devant le miroir, je m’exécute. Je ferme les yeux quelques secondes, les rouvre et souris.
L’air rasséréné, je m’empare de ma veste de sport noire. Hum. Non. Beaucoup trop décontractée. Mon blouson en jean ? Est-ce que ça fait trop jean, justement ? Je soupire à mon reflet. Elle n’aura pas duré longtemps, cette belle assurance. Or, je ne vais tout de même pas changer de pantalon à cause d’un blouson ! Je risque d’être en retard.
Mes yeux baissent sur ma montre, provoquant aussitôt une hausse de mon rythme cardiaque. Occupée à examiner mon reflet, je n’ai pas vu le temps filer et je vais manquer mon bus ! Au diable les réflexions, je prends la veste de sport. C’est celle dans laquelle je suis le plus à l’aise.
Je sors à la course, ma veste dans une main, mes clés dans l’autre. Quand je tente de verrouiller la porte, elles tombent au sol, m’arrachant un juron. Bon sang ! Calme-toi. Ce n’est pas un entretien d’embauche, juste un rendez-vous.
Je réussis finalement à verrouiller la serrure, mais je les mets où, mes clés ? Dans ma sacoche, qui est sur la tablette sous le porte-clés, bien sûr. Dans mon appartement. Avec un grognement, je déverrouille la porte, m’empare de cette satanée sacoche et referme en serrant cette fois solidement mes clés entre mes doigts.
Enfin, je me tourne vers le trottoir qui défile sous le balcon. Sans plus attendre, je dévale les escaliers et m’élance vers la rue Rachel pour me rendre à l’arrêt de bus. Comme Indiana Jones qui court et se glisse sous la lourde porte de pierre qui descend dangereusement du plafond, je me faufile entre les portes coulissantes de l’autobus. Un large sourire de fierté aux lèvres, je passe ma carte sur le lecteur près du conducteur, qui ne me lance même pas un regard. Il doit être habitué de voir les usagers arriver à la course et ne peut donc pas partager ma satisfaction. Sans pourtant perdre mon sourire, je marche vers le fond et me laisse choir sur un banc, ma sacoche étroitement serrée contre mon ventre. Je ne veux pas paraître parano, mais avec tous ces vols à la tire, je préfère prévenir plutôt que devoir me rendre dans un poste de police après qu’on ait fraudé ma carte de crédit. Quoique les voleurs seraient très déçus. Je déteste le crédit et n’ai qu’une très petite limite. Néanmoins, ça ne me fera pas relâcher ma vigilance.
J’observe les bâtisses filer le long de la rue sans réussir à me calmer. Je suis peut-être plus nerveuse que je le croyais. Me forçant à retrouver ma capricieuse confiance, je descends au coin de Saint-Denis et marche vers le nord. Quelques regards masculins se tournent vers moi, m’aidant à retrouver mon assurance. Je suis belle et désirable. Ma mère me dit toujours : « Si tu veux que les gens te voient briller, tu dois d’abord rayonner de l’intérieur. »
Malgré cela, après plusieurs minutes de marche, je dois me faire une raison : je vais être légèrement en retard. Moi qui voulais être là d’avance pour avoir l’occasion de l’observer à ma guise ! C’est surprenant, tout ce qu’on peut apprendre d’une personne dans sa manière d’être avec le personnel et les autres clients, ou juste dans sa façon de marcher.
Le restaurant apparaît finalement au coin de la rue, me sortant de ma réflexion. Le lieu où j’invite la majorité de mes rendez-vous. J’aime bien cet endroit qui n’est pas trop loin de mon appartement. Devant la porte vitrée, je prends une profonde inspiration, puis je me saisis de la poignée.
La dame de la réception m’accueille avec le sourire d’usage que je lui renvoie avant d’annoncer que je viens rejoindre quelqu’un. Du même coup, je survole les tables du regard. Mon sourire se fige. Pour moi, il y a trois types de gars : les beaux, les moins beaux et ceux qui vous font oublier que respirer est nécessaire à la vie. Wolfgang, dont la photo n’était

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