Le Prince charmant (couverture bleue)
95 pages
Français

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Le Prince charmant (couverture bleue) , livre ebook

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Description


7 contes classiques revisités pour nous les homos


Il était une fois...

Blanc-Neige

Le Bel au Bois dormant

Cendrillon

Le Bel et la Bête

Le Berger et le Ramoneur

Le Prince au petit pois

Le courageux soldat de plomb

Charles Perrault, les frères Grimm, Hans Christian Andersen... ont accepté de réécrire pour nous leurs plus beaux contes.


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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2008
Nombre de lectures 325
EAN13 9782914679497
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cover

Sommaire

Blanc-Neige, d'après les frères Grimm

Le Bel au Bois Dormant, d'après Charles Perrault

Cendrillon, d'après Charles Perrault

Le Bel et la Bête, d'après Jeanne-Marie Leprince de Beaumont

Le Berger et le Ramoneur, d'après Hans Christian Andersen

Le Prince au petit pois, d'après Hans Christian Andersen

Le courageux soldat de plomb, d'après Hans Christian Andersen

Il était une fois…

Le prince charmant

7 contes de fées célèbres

réécrits pour nous, les homos

Ces histoires sont la reprise exacte des contes tels que les ont rédigés leurs auteurs (d’où des différences appréciables avec vos souvenirs de l’univers de Walt Disney).

Les princesses sont juste devenues princes pour mieux vous faire rêver.

Et comme dans tous les contes, ils trouvèrent leur prince charmant, se marièrent et vécurent heureux.

Blanc-Neige

d’après les frères Grimm

Cela se passait en plein hiver et les flocons de neige tombaient du ciel comme un duvet léger. Une reine était assise à sa fenêtre encadrée de bois d’ébène et cousait. Tout en tirant l’aiguille, elle regardait voler les blancs flocons. Elle se piqua au doigt et trois gouttes de sang tombèrent sur la neige. Ce rouge sur ce blanc faisait si bel effet qu’elle se dit : Si seulement j’avais un enfant aussi blanc que la neige, aussi rose que le sang, aussi noir que le bois de ma fenêtre !

Peu de temps après, un fils lui naquit ; il était blanc comme neige, rose comme sang et ses cheveux étaient noirs comme de l’ébène. On l’appela Blanc-Neige. Mais la reine mourut en lui donnant le jour.

Au bout d’une année, le roi ayant assuré sa dynastie retrouva ses réels penchants et épousa un homme. Il était très beau ; mais il était fier et vaniteux et ne pouvait souffrir que quelqu’un le surpassât en beauté. Il possédait un miroir magique. Quand il s’y regardait en disant :

Miroir, miroir joli,

Qui est le plus beau au pays ?

Le miroir répondait :

Monsieur le prince, vous êtes le plus beau au pays.

Et il était content. Il savait que le miroir disait la vérité. Blanc-Neige, cependant, grandissait et devenait de plus en plus beau. Quand il eut atteint ses dix-sept ans, il était déjà plus joli que le jour et plus beau que le prince consort lui-même. Un jour que celui-ci demandait au miroir :

Miroir, miroir joli,

Qui est le plus beau au pays ?

Celui-ci répondit :

Monsieur le prince, vous êtes le plus beau ici.

Mais Blanc-Neige est encore mille fois plus beau.

Le prince en fut épouvanté. Il devint jaune et vert de jalousie. À partir de là, chaque fois qu’il apercevait Blanc-Neige, son cœur se retournait dans sa poitrine tant il éprouvait de haine à son égard. La jalousie et l’orgueil croissaient en lui comme mauvaise herbe. Il en avait perdu le repos, le jour et la nuit.

Il fit venir un chasseur et lui dit :

— Emmène l’enfant dans la forêt ! Je ne veux plus le voir. Tue-le et rapporte-moi pour preuve de sa mort ses poumons et son foie.

Le chasseur obéit et conduisit Blanc-Neige dans le bois. Mais quand il eut dégainé son poignard pour en percer son cœur innocent, le jeune garçon se mit à pleurer et dit :

— Ô cher chasseur, laisse-moi la vie ! Je m’enfoncerai au plus profond de la forêt et ne rentrerai jamais à la maison.

Et parce qu’il était beau, le chasseur eut pitié de lui et dit :

— Sauve-toi, pauvre enfant !

« Les bêtes de la forêt auront tôt fait de te dévorer ! » songeait-il. Et, malgré tout, il se sentait soulagé de ne pas avoir dû le tuer. Un marcassin passait justement. Il le tua de son poignard, prit ses poumons et son foie et les apporta au prince comme preuves de la mort de Blanc-Neige. Le cuisinier reçut ordre de les apprêter et le méchant homme les mangea, s’imaginant qu’ils avaient appartenu à Blanc-Neige.

Le pauvre petit, lui, était au milieu des bois, tout seul. Sa peur était si grande qu’il regardait toutes les feuilles de la forêt sans savoir ce qu’il allait devenir. Il se mit à courir sur les cailloux pointus et à travers les épines. Les bêtes sauvages bondissaient autour de lui, mais ne lui faisaient aucun mal. Il courut jusqu’au soir, aussi longtemps que ses jambes purent le porter. Il aperçut alors une petite maisonnette et y pénétra pour s’y reposer. Dans la maisonnette, tout était minuscule, gracieux et propre. On y voyait une petite table couverte d’une nappe blanche, avec sept petites assiettes et sept petites cuillères, sept petites fourchettes et sept petits couteaux, et aussi sept petits gobelets. Contre le mur, il y avait sept petits lits alignés les uns à côté des autres et recouverts de draps tout blancs. Blanc-Neige avait si faim et si soif qu’il prit dans chaque assiette un peu de légumes et de pain et but une goutte de vin dans chaque gobelet : car il ne voulait pas manger la portion tout entière de l’un des convives. Fatigué, il voulut ensuite se coucher. Mais aucun des lits ne lui convenait ; l’un était trop long, l’autre trop court. Il les essaya tous. Le septième, enfin, fut à sa taille. Il s’y allongea, se confia à Dieu et s’endormit.

Quand la nuit fut complètement tombée, les propriétaires de la maisonnette arrivèrent. C’étaient sept nains qui, dans la montagne, travaillaient à la mine. Ils allumèrent leurs sept petites lampes, et quand la lumière illumina la pièce, ils virent que quelqu’un y était venu, car tout n’était plus tel qu’ils l’avaient laissé.

Le premier dit :

— Qui s’est assis sur ma petite chaise ?

Le deuxième :

— Qui a mangé dans ma petite assiette ?

Le troisième :

— Qui a pris de mon pain ?

Le quatrième :

— Qui a mangé de mes légumes ?

Le cinquième :

— Qui s’est servi de ma fourchette ?

Le sixième :

— Qui a coupé avec mon couteau ?

Le septième :

— Qui a bu dans mon gobelet ?

Le premier, en se retournant, vit que son lit avait été dérangé.

— Qui a touché à mon lit ? dit-il.

Les autres s’approchèrent en courant et chacun s’écria :

— Dans le mien aussi quelqu’un s’est couché !

Mais le septième, quand il regarda son lit, y vit Blanc-Neige endormi. Il appela les autres, qui vinrent bien vite et poussèrent des cris étonnés. Ils prirent leurs sept petites lampes et éclairèrent le visage de Blanc-Neige.

— Seigneur Dieu ! Seigneur Dieu ! s’écrièrent-ils. Que cet enfant est joli !

Ils en eurent tant de joie qu’ils ne l’éveillèrent pas et le laissèrent dormir dans le petit lit. Le septième des nains coucha avec ses compagnons, une heure avec chacun, et la nuit passa ainsi.

Au matin, Blanc-Neige s’éveilla. Quand il vit les sept nains, il s’effraya. Mais ils le regardaient avec amitié et posaient déjà des questions :

— Comment t’appelles-tu ?

— Je m’appelle Blanc-Neige, répondit-il.

— Comment es-tu venu jusqu’à nous ?

Il leur raconta que son beau-père avait voulu le faire tuer, mais que le chasseur lui avait laissé la vie sauve et qu’il avait ensuite couru tout le jour jusqu’à ce qu’il trouvât cette petite maison. Les nains lui dirent :

— Si tu veux t’occuper de notre ménage, faire à manger, faire les lits, laver, coudre et tricoter, si tu tiens tout en ordre et en propreté, tu pourras rester avec nous et tu ne manqueras de rien.

— D’accord, d’accord, de tout mon cœur, dit Blanc-Neige.

Et il resta auprès d’eux. Il s’occupa de la maison. Le matin, les nains partaient pour la montagne où ils arrachaient le fer et l’or ; le soir, ils s’en revenaient et il fallait que leur repas fût prêt. Toute la journée, le jeune garçon restait seul ; les bons petits nains l’avaient mis en garde :

— Méfie-toi de ton beau-père ! Il saura bientôt que tu es ici ; ne laisse entrer personne !

Le prince, cependant, après avoir mangé les poumons et le foie de Blanc-Neige, s’imaginait qu’il était redevenue le plus beau de tous. Il se mit devant son miroir et demanda :

Miroir, miroir joli,

Qui est le plus beau au pays ?

Le miroir répondit :

Monsieur le prince, vous êtes le plus beau ici.

Mais, par-delà les monts d’airain,

Auprès des gentils petits nains,

Blanc-Neige est mille fois plus beau.

Le prince en fut bouleversé ; il savait que le miroir ne pouvait mentir. Il comprit que le chasseur l’avait trompé et que Blanc-Neige était toujours en vie. Il se creusa la tête pour trouver un nouveau moyen de le tuer, car aussi longtemps qu’il ne serait pas le plus beau au pays, il savait que la jalousie ne lui laisserait aucun repos. Ayant finalement découvert un stratagème, il se farda le visage et s’habilla comme un vieux marchand ambulant. Il était méconnaissable.

Ainsi déguisé, il franchit les sept montagnes derrière lesquelles vivaient les sept nains. Il frappa à la porte et dit :

— J’ai du beau, du bon à vendre, à vendre !

Blanc-Neige regarda par la fenêtre et dit :

— Bonjour, cher Monsieur, qu’avez-vous à vendre ?

— De la belle, de la bonne marchandise, répondit-il, des habits de toutes les couleurs.

Il lui en montra un tressé de soie multicolore.

« Je peux bien laisser entrer cet honnête homme ! » se dit Blanc-Neige. Il déverrouilla la porte et acheta un joli ruban.

— Enfant ! dit le vieux, comme tu t’y prends ! Viens, je vais te l’ajuster comme il faut !

Blanc-Neige était sans méfiance. Il se laissa passer le nouveau ruban. Mais le vieux serra rapidement et si fort que le jeune garçon perdit le souffle et tomba comme mort.

— Et maintenant tu as fini d’être le plus beau, dit le vieux en s’enfuyant.

Le soir, peu de temps après, les sept nains rentrèrent à la maison. Quel effroi fut le leur lorsqu’ils virent leur cher Blanc-Neige étendu sur le sol, immobile et comme sans vie ! Ils le soulevèrent et virent que son ruban le serrait trop. Ils en coupèrent vite le nœud. Le jeune garçon commença à respirer doucement et, peu à peu, il revint à lui. Quand les nains apprirent ce qui s’était passé, ils dirent :

— Le vieux marchand n’était autre que ce mécréant de prince. Garde-toi et ne laisse entrer personne quand nous ne serons pas là !

Le méchant homme, lui, dès son retour au château, s’était placé devant son miroir...

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