Marie-Pierre Ostiguy
270 pages
Français

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Marie-Pierre Ostiguy , livre ebook

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Description

Si Marie-Pierre Ostiguy avait réellement existé dans les années 30, sûrement qu’elle aurait contribué à l’avancement de la révolution de la femme.
Ayant perdu sa mère à l’âge de cinq ans et ne pouvant compter sur son père, Marie-Pierre Ostiguy, née dans les années 30, a dû se fier à son instinct pour affronter la vie, tout comme elle a dû jouer du coude pour établir sa place dans un milieu contrôlé par l’Église et les hommes.
L’indépendance et la liberté dont elle a su faire preuve en regard avec sa sexualité et le rôle qu’elle souhaitait occuper au sein de la société l’ont souvent placée dans des situations délicates. Sa guerre contre les autorités laïques semblait futile comparativement à celle qu’elle a menée contre les autorités ecclésiastiques. Celles-ci ne pouvaient tolérer que leurs ouailles décident de leur avenir, tout particulièrement lorsqu’il était question d’une femme.
Considérée comme un être de second ordre, il était tout à fait normal, à l’époque, qu’une femme se soumette à l’autorité religieuse et à la volonté de son époux, une vision que Marie-Pierre ne pouvait accepter.
Sa ferveur face à la vie l’amènera à mordre dans celle-ci, ce qu’elle fera avec fougue dans tous les domaines, y compris dans l’expression de sa sexualité qui aux yeux de tous, était débridée. En marge de la société, parviendra-t-elle à trouver l’amour et à réaliser ses rêves, ou se verra-t-elle brisée ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 avril 2018
Nombre de lectures 31
EAN13 9782924849095
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières
INTRODUCTION 6
MON JOURNAL 13
Ma première journée à l’école 14
RETOUR À L’AUBERGE 161
ENFIN LE BONHEUR REVIENT 172
MAUDITE MARDE! 176
JE M’EN DOUTAIS 178
À LA GRÂCE DE DIEU 194
MERVEILLEUX! 196
TIENS, UN REVENANT 200
PAR CHANCE 204
FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE 304
Les Éditions La Plume d’Or
3485-308, av Papineau
Montréal (Québec) H2K 4J8
www.editionslpd.com
Marie-Pierre Ostiguy
Tome 1
Mes années de soutanes noires
Bas-bleu
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Bas Bleu, 1947-, auteur

Marie-Pierre Ostiguy: mes années de soutanes noires / Bas Bleu.

Publié en formats imprimé(s) et électronique(s).

ISBN 978-2-924849-08-8 (couverture souple)

ISBN 978-2-924849-09-5 (EPUB)

ISBN 978-2-924849-10-1 (PDF)

I. Titre. II. Titre: Mes années de soutanes noires.

PS8603.A788M37 2018 C843’.6 C2018-940033-1

PS9603.A788M37 2018 C2018-940034-X

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC)
ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition.


Conception graphique de la couverture: Bas-bleu
Direction rédaction: Martie-Louise Legault
© Bas-bleu, 2018

Dépôt légal – 2018

Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada

Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.

Imprimé et relié au Canada

1 re impression, mai 2018
INTRODUCTION

Lorsque la sonnette de la porte d’entrée retentit, Marie-Andrée sursauta.
−Qui cela peut-il bien être? se demanda-t-elle.
Normalement, à cette heure, elle était déjà en route pour le bureau. Elle alla ouvrir et se retrouva face à face avec le postier.
−Mme Ostiguy? Madame Marie-Andrée Ostiguy?
−Oui, c’est moi!
−Super! J’ai une lettre recommandée pour vous. Il me faut votre signature comme preuve de livraison; ici, au bas du formulaire.
Marie-Andrée signa à l’endroit indiqué et remercia le postier qui avait déjà tourné les talons, dévalant l’escalier à toute vitesse.
−Mon Dieu! Ce n’est pas la politesse qui va l’étouffer, celui-là , se dit-elle.
Elle fourra l’enveloppe dans son sac à main, prit son manteau sous le bras et se dirigea hâtivement vers son auto. Travaillant à titre de journaliste pigiste, elle avait déniché un contrat chez un grand quotidien afin de pondre une série de quatre articles sur «Les années de la dépression 39-40 et leurs effets sur la société». Cet après-midi, après moult tergiversations avec les autorités de la ville, elle avait enfin obtenu la permission de consulter les archives municipales. Donc, pas question d’être en retard au rendez-vous.
Elle arriva à temps et tout se passa bien. Sauf qu’à la fin de cette première journée de recherche, elle dut se rendre à l’évidence: elle aurait besoin de plus d’une visite pour consulter toutes les archives traitant du sujet. Sur le chemin du retour, alors qu’il était déjà 17h30, elle arrêta chez l’épicier du coin, en ressortit avec un plat congelé, mets favori des célibataires, une bouteille de vin rouge et une baguette de pain français. Rien à l’agenda pour ce soir. Alors, après le repas frugal, ce serait la douche, le pyjama et ses aises devant le téléviseur afin de regarder son émission favorite,«Ally MC Beal».
En attendant le début de celle-ci, elle zappait en espérant trouver quelque chose qui attiserait son intérêt; mais rien n’y fit.
−Mon Dieu que la programmation est drabe; toutes les chaînes se ressemblent… aucune originalité.
C’est à ce moment qu’elle se souvint de l’enveloppe qu’elle avait reçue le matin même. Elle alla chercher son sac à main, éteignit le téléviseur, mit la musique et, les jambes recroquevillées sur son sofa, s’empara de la missive. Celle-ci provenait d’une firme de notaires: Boisvert, Cournoyer, Faucher et Associés.
−Tiens… c’est curieux!

Elle l’ouvrit pour y découvrir une note, adressée à son nom, accompagnée d’une deuxième enveloppe cachetée qui lui était également adressée. La note du bureau des notaires se lisait laconiquement:

Mme Marie-Andrée Ostiguy,

Vous trouverez, ci-inclus, tel que spécifié au testament de feue Mme Marie-Pierre Ostiguy, une enveloppe vous étant adressée et dont le contenu ne doit être lu que par vous-même.

Si après lecture de ladite lettre, vous jugez à propos de nous contacter, veuillez communiquer avec le soussigné.

Me. Normand Faucher
Boisvert, Cournoyer, Faucher et Associés
514-875-0693

−Mme Marie-Pierre Ostiguy! s’étonna Marie-Andrée, bouche bée. Je ne connais qu’une seule Marie-Pierre Ostiguy, ma grand-mère maternelle, et elle est décédée peu avant ma naissance. C’est ­impossible, voyons! Qu’est-ce que cela signifie?
Sa curiosité piquée au vif, elle ouvrit l’enveloppe cachetée sans plus tarder. À l’intérieur, elle trouva une lettre datée du 6 janvier 2001, donc cinq mois plus tôt, qui se lisait ainsi:

Chère Marie-Andrée.

Quand tu recevras cette lettre, cela signifiera que je suis décédée. J’ai hésité longtemps avant de prendre contact avec toi, mais la dernière conversation que j’ai eue avec ta mère me convainquit de la pertinence de le faire.
Pour une énième fois, je lui ai demandé la permission de te voir. Je l’ai suppliée de m’accorder cette faveur avant de mourir et, comme toujours, j’ai essuyé son refus. Elle-même a d’ailleurs accepté de venir me voir pour la seule et unique raison que mon médecin lui avait signifié que je n’avais plus que quelques semaines à vivre.

Je réalise que cela doit être un choc, pour toi, d’apprendre que ta grand-mère, que tu croyais morte depuis des années, était, jusqu’à tout récemment, bien vivante. Mais ta mère m’avait fait promettre, au risque de te révéler mon passé, de ne jamais me manifester à toi.

J’ai souvent pensé t’écrire pour te révéler ce passé que ta mère méprise tant. Mais il m’apparaissait impensable de réussir à le justifier par l’intermédiaire d’une simple lettre. Comment expliquer en quelques mots ses états d’âme, sa vie, ce pour quoi on prend certaines décisions et le bien-fondé de certaines orientations. Je croyais sincèrement, peut-être à tort, qu’il n’y avait qu’une seule façon de le faire et que c’était de vive voix. Malheureusement, je n’en ai jamais eu l’opportunité ou, peut-être, le courage.

J’ai cependant tenu, au fil des ans, un journal personnel. Je dis bien un journal, et non une biographie. J’y ai narré, dans bien des cas la journée même, mes expériences telles que je les ai vécues. J’y ai aussi incorporé, quand elles me furent disponibles, les perceptions des mêmes évé nements, tels que décrits dans le journal de Georges, mon fidèle compagnon. Celui qui m’a aimé pendant plusieurs années, contre vents et marées.

Ce journal, me diras-tu, j’aurais pu tout simplement te l’envoyer, mais j’ai plutôt pensé que cette décision te revenait. On ne peut arriver ainsi dans la vie des gens et s’imposer; en particulier quand cette personne nous croit morte. J’ai donc donné des instructions, à la firme de notaires qui me représente, afin qu’ils conservent mon journal pour une période de trente jours suivant ta confirmation de la réception de la présente lettre.

Ainsi, si tu désires connaître ou si tu es tentée de comprendre quel genre de personne fut ta grand-mère, tu as trente jours pour réclamer mes écrits. Je tiens cependant à t’aviser que ce que tu vas y lire pourra te choquer ou même, te dégouter de la personne que je fus. C’est le risque que je suis prête à courir.

Prends ton temps, ne précipite pas ta décision. J̵

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