Un Noël pas comme les autres (pulp gay)
65 pages
Français

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Un Noël pas comme les autres (pulp gay) , livre ebook

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Description

Un Noël pas comme les autres

Diablotin

Pulp de 270 000 car.

Maman, papa

J'ai rencontré Kylian près de la fontaine, il était en train de mendier.

Il est vrai que, sur le moment, je l'ai trouvé craquant, je lui ai donné à manger et je lui ai passé quelques affaires pour qu'il puisse se sentir propre.

Je voulais qu'il puisse, pour une nuit, dormir au chaud, plutôt que dans le froid de cet hiver si rude.

J'ai commencé à le connaître et j'en suis tombé amoureux. Au risque que cela vous déplaise, je vous rappelle que votre fils, en l'occurrence moi, Nicolas, est gay.


Diablotin est un auteur spécialiste de la tendresse et ... du sexe.

Retrouvez tous nos titres sur http://www.textesgais.fr/

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 mai 2014
Nombre de lectures 14
EAN13 9782363079657
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Un Noël pas comme les autres (270 000 caractères)
Diablotin
Un Noël pas comme les autres
Nota : le chapitrage a été réalisé par l’éditeur, vous en excuserez son caractère parfois aléatoire.
Chapitre 1
Combien de personnes n'auront pas l'occasion de fêter Noël cette année, certains n'ayant pas de demeure, d'autres vivant dans des espaces réduits à plusieurs ; certains résidant dans le métro ou dans les fonds des ruelles ayant comme seuls abris de grands cartons d'emballage.
Ce jour-là, je flânais, je réfléchissais à l'altercation que je venais d'avoir avec mes parents. J'avais tort de m'être emballé, je venais d'être expulsé pour une semaine du lycée pour avoir insulté un professeur. Je n'y étais pas allé de main morte, j'avais été odieux, et cela devant toute la classe.
J'avais tout simplement envoyé un petit bout de papier à un garçon, lui donnant rendez-vous, et le professeur avait intercepté mon message et l'avait lu à haute voix devant toute la classe, et en avait modifié le contenu.
« On se retrouve la sortie, à la fin des cours. »
— Alors Nicolas, tu donnes de petits rendez-vous galants à notre ami Rémy à 16h30 après les cours ?
J'étais hors de moi et fou de colère. Premièrement, Rémy n'était pas mon petit copain. Il est vrai qu'il était super craquant, mais ce n'était qu'un copain qui avait des révélations à me faire. Je venais de lui envoyer la réponse au petit message qu’il m'avait glissé dans la main, juste avant de rentrer en classe. Je regardais Rémy, il était très gêné de ce que le professeur venait de dire. Il avait sa main posée sur son front afin de cacher les rougeurs de son visage. Tous les élèves étaient partis dans un éclat de rire. Je me suis levé en colère en regardant le prof dans les yeux, et je lui ai dit en le pointant du doigt :
— Vous n'êtes qu'un con de prof minable.
Le calme était revenu dans la classe, attendant que ce connard de prof reprenne la parole et me discrédite devant tous mes camarades.
— Nicolas, ce n'est pas parce que vous êtes gay que vous pouvez vous permettre de parler ainsi. Vous ne faites pas partie d'une espèce protégée.
— Justement, ce n'est pas parce que je suis gay que vous devez vous permettre de juger Rémy, qui lui, ne l'est pas. Grâce à vous maintenant, tout le monde semble croire le contraire.
Et voilà ! Je venais encore d'ouvrir ma grande gueule, je me suis retrouvé chez le proviseur et, comme les profs n'ont jamais tort, j'ai eu droit à une semaine d'exclusion.
Il est vrai que j'avais la réplique facile et ce n'était pas parce que j'étais gay que je devais me laisser faire. Je n'étais pas très grand comparé à mes camarades, mais, du haut de mes 1m65, j'étais plutôt sec et bien dessiné grâce aux 300 pompes et les séries d'abdominaux que je faisais tous les jours.
J'étais un enfant gâté, de surcroît fils d'une famille aisée. À l'école, on me surnommait « le bourge », mais je m'en foutais complètement. J'étais toujours habillé à la dernière mode et je possédais même un booster, mais celui-ci venait de m'être confisqué ainsi que les 100 € d’argent de poche par semaine que mes parents m'octroyaient.
Cet argent me permettait de manger le midi à la cafétéria pour éviter la cantine où la bouffe laissait à désirer… Je me démerdais toujours pour me préparer un casse-dalle avant de partir de chez moi pour éviter de claquer mon fric. Ce n'est pas que je sois radin, mais je veux bien avoir mon petit pactole d'avance. J'avais un max d'économies, mais mes parents avaient touché le point sensible avec mon moyen de locomotion.
Nous habitions une belle et grande villa sur les hauteurs de Martigues. Quand je dis 2 grande, c’est 250 m habitables sans compter une annexe à 50 mètres de la maison qui 2 faisait 60 m et une grande piscine, mais celle-ci était bâchée pour l'hiver. C'était même très triste d'avoir une aussi grande demeure pour seulement quatre personnes. Hé oui, papa, maman, Thomas, mon petit frère de 12 ans, et moi-même.
Mes parents sont vétérinaires et ils possèdent leur propre clinique. Il y a cinq ans grâce à un héritage, ils ont pu monter leur propre affaire. Mon petit frère Thomas pendant la semaine restait chez ma grand-mère maternelle, car mes parents rentraient très tard le soir et avaient du mal à s'occuper de lui. Très souvent Thomas me disait qu'il en avait marre de rester chez grand-mère, car il mangeait à 6h30 et se couchait à 21h00.
Pendant mon exclusion, je ne savais pas quoi faire de mes journées, de plus, dans une semaine, c'étaient les vacances de Noël. Le proviseur n'avait fait que prolonger mon inactivité scolaire, et pour moi, c'était une punition, car les journées étaient interminables sans mes copains.
Je vagabondais dans le centre-ville depuis plus d'une heure. J'aimais marcher, fureter les vitrines à la recherche de nouveautés qui auraient pu me taper à l'œil. Je passais le plus clair de mon temps à dévisager les beaux mecs, plus vieux que moi, qui croisaient ma route.
Beaucoup de personnes s'affairaient déjà dans les boutiques, ressortant avec des paquets emballés de papier-cadeau. Je croisai à tous les coins de rue un père Noël qui était là pour le bizness. Certains prenaient des enfants en bas âge dans les bras pour prendre une photo,
d'autres donnaient des coupons de réduction aux passants pour les inciter à entrer dans les magasins.
Alors que je me dirigeai vers un Quick, la faim commençait à me tirailler le ventre, ma curiosité fut frappée par une silhouette assise sur le rebord d'une fontaine, avec une boite à la main, faisant la manche. Discrètement je me rapprochai en évitant d'aller dans sa direction et je remarquai très vite que c'était un jeune de mon âge.
Son état vestimentaire était déplorable ; il avait aux pieds une paire de baskets que je n'aurais mises pour rien au monde tant elles étaient pourries. Je me suis adossé à un arbre, et j'ai commencé à le détailler. Il devait être à peine plus grand que moi, 1m70 environ. Il avait des cheveux blonds qui retombaient sur ses épaules, son visage fin et bien dessiné exprimait une tristesse hors du commun. Il fallait à tout prix que je fasse sa connaissance, oh pas que j'étais timide, au contraire, mais, accoster un clodo dans la rue, ce n'était pas trop mon style.
Après avoir bien réfléchi, je me suis décidé à avancer dans sa direction et je me suis adossé à un arbre pour le détailler.
Quelques minutes plus tard, je me suis approché de ce vagabond et j'ai posé mes fesses à un mètre de lui, sur le rebord de la fontaine. Tout d'abord, il fut surpris qu'une personne puisse se mettre à ses côtés. Il me dévisagea et me fit un sourire.
Comme il était craquant ! Il avait les yeux bleus, mais d'un bleu éclatant, il avait une dentition parfaite, un menton bien dessiné, bref malgré son état vestimentaire, il avait l’air d’un ange.
Il était bientôt 12h00, certains magasins commençaient à tirer les rideaux métalliques, et je savais que d'ici une dizaine de minutes, les rues seraient à nouveau désertes et que cette beauté allait peut-être s'en aller.
Je pris mon courage à deux mains et tout en m'approchant de lui, je lui donnai mon bonjour.
— Salut, je m'appelle Nicolas.
— Moi c’est Kilian, que veux-tu ?
— Rien de spécial, cela ne t'ennuie pas si je reste un peu avec toi ?
— De toute façon, il n'y a plus personne. Il faudra que j'attende 15h00 pour ramasser un peu de blé.
— Je ne veux surtout pas que tu le prennes mal, mais cela te dit de venir manger un bout avec moi, il y a un Quick à 300 mètres.
— Puis-je savoir en quel honneur ?
— Je suppose que tu dois avoir faim, sinon, tu ne ferais pas la manche et cela me fera plaisir d'avoir de la compagnie.
— Tu crois qu'avec ce que j’ai récolté, je pourrais m'acheter quelque chose à manger ? me
dit-il en me présentant sa boite de conserve.
— Si je te propose de venir manger avec moi, c'est que je t'invite.
Après un moment d'hésitation, il accepta mon invitation et il m'emboîta le pas en direction du Quick.
J'étais curieux de savoir le pourquoi du comment il en était arrivé à faire la manche, mais je devais rester discret, au moins jusqu'à la fin du repas.
Nous prîmes un plateau chacun et je lui fis comprendre de commander ce dont il avait envie, car j'avais de quoi payer pour tous les deux. Il devait avoir une faim de loup pour avoir passé une commande pareille, je m'empressai de lui dire :
— Depuis combien de temps n'as-tu pas mangé ?
Il me répondit que son dernier sandwich remontait à deux jours et qu'il avait la dalle. Nous étions dans un coin retiré du Quick, je le laissai manger sans poser des questions. Il engloutissait son plateau à une vitesse fulgurante. Il buvait son coca sans avoir avalé la nourriture qu'il avait en bouche. Il arriva un moment où il arrêta de manger, car il était rassasié.
— Je ne sais pas comment te remercier Nicolas. Franchement c'est vraiment trop bon de manger.
— Je te comprends Kilian. Dis-moi, quel âge as-tu ?
— J'ai fêté mes 18 ans il y a une semaine.
— Comment se fait-il que tu sois à la rue en train de faire la manche ?
— C'est une très longue histoire.
— Tu sais, nous sommes mieux ici au chaud que dehors. J'aimerais bien que tu me racontes.
Chapitre 2
Il se mit à me conter son histoire. Sa mère était morte depuis déjà quelques années alors qu'il n'avait que 12 ans. Son père se servait de lui comme d'une bonne à tout faire, le ménage, les courses, la lessive, sans compter qu'il devait ramener de bonnes notes de l'école, sinon
c'était une punition assurée. Il n'avait eu qu'une chose en tête depuis le décès de sa mère, attendre sa majorité pour s'éloigner de ce tyran de père.
Ce jour-là était en fait arrivé, il avait réuni ce qu'il pouvait emmener dans un grand sac à dos et avait pris la route en s'enfuyant de Lille pour venir dans le Sud. Pendant deux jours, bravant la pluie et le froid, il avait fait du stop pour arriver dans notre ville.
Il passait ses nuits dans une cave qui n'appartenait à personne, car l’appartement était inoccupé. Il m’avoua avoir eu très froid les deux premières nuits, mais depuis, il s’était habitué.
Je l'écoutais avec toute mon attention, je ne pouvais pas le laisser repartir comme ça dans la nature en pensant que je ne le verrais peut-être plus jamais. Il fallait à tout prix que j'agisse et que je trouve une solution rapidement.
— Écoute Kilian, cela va peut-être te paraître bizarre, mais je ne peux pas te laisser comme ça. Mes parents rentrent assez tard le soir, je souhaite que tu viennes jusqu'à la maison, tu pourras prendre un bon bain chaud et je te filerai des fringues et une veste bien chaude avec laquelle tu n'auras plus froid.
Sa respiration venait de s'arrêter, ses yeux brillaient, il voulait répondre, mais son émotion l'empêchait de parler.
— Je ne sais pas quoi te dire, Nicolas.
— Alors, dis oui, et nous y allons.
— OK, mais je ne saurai jamais te rendre tout ce que tu fais pour moi.
— Je n'attends rien en retour de ta part, si je le fais, c'est parce que mon cœur me le dicte et on ne va pas contre ses sentiments.
D'entendre ces paroles, ses yeux se mirent à briller. Il se leva et nous partîmes en direction de chez moi. Nous marchions d'un pas tranquille tout en discutant de tout et de rien. Je ne voulais plus le questionner sur ce qui s'était passé avec son père. Il était à présent décontracté. Le fait de savoir qu'il n'était plus tout seul suffisait à lui rendre le sourire. Un sourire qui vous laisse rêveur. Je tournai à plusieurs reprises mon regard vers lui, tout en souriant, pour le mettre à l'aise. Je n'étais pas le genre d'ado qui rougissait ou pleurait pour un rien, depuis déjà quatre ans, je m'étais forgé une carapace qui me permettait de me sortir de situations compliquées.
Toutes les personnes de mon entourage savaient que j'étais gay, sauf ce beau jeune homme, de son prénom Kylian, qui marchait à mes côtés.
Au fur et à mesure que nous avancions, je me sentais le cœur léger. Je calculais dans ma tête de pouvoir le faire dormir dans l'annexe sans le dire à mes parents, mais il ne fallait pas brûler les étapes.
Alors que nous marchions d’un pas tranquille, Kylian s’immobilisa et me posa deux questions fatales auxquelles je n’avais pas envie de répondre.
— Tu as quel âge, Nicolas, et comment se fait-il que tu n'aies pas école ?
— 16 ans et je suis exclu de l'établissement pour une semaine.
— Tu as tué qui pour ce tarif ? En principe c'est 3 jours, ou bien c'est grave.
— Pas tant que ça, j'ai envoyé bouler un prof qui m'avait cherché.
— Il t'a fait quoi ton professeur pour que tu l'envoies bouler.
— Je t'expliquerai, nous arrivons, c'est cette maison sur les hauteurs là-bas.
— Ouah, c'est de la baraque, ça, je n'en reviens pas !
J'avais vite détourné la conversation pour éviter de répondre à ces flots de questions.
Nous arrivions à demeure et je lui faisais rapidement visiter la maison, il restait hébété devant cette immensité que je trouvais à mes yeux trop grande et trop froide, il n'y avait aucune chaleur dans cette maison.
Après avoir parcouru un bon nombre de pièces, je le menai dans ma chambre qui n'avait rien à voir avec le reste de la baraque.
Elle était tapissée de posters et d'affiches de cinéma, il y en avait partout. La dernière Ferrari grandeur nature couvrait toute une surface d’un mur et derrière la porte il y avait le poster de Leonardo DiCaprio quand il a tourné le film « Le Titanic » bref la chambre était à mon goût. J’en avais fait la décoration, si on peut appeler ça de la déco.
J'ouvris la penderie et lui demandai de choisir ce qu'il voulait mettre. Il n’a pas osé prendre quoi que ce soit et j’ai dû moi-même faire une sélection des vêtements que j'allais lui passer.
Après lui avoir demandé sa taille (qui était la même que la mienne), je lui passai un jean Levis avec un T-shirt Nike, un pull-over et des sous-vêtements, plus une paire de baskets qui étaient à sa pointure.
J'avais prémédité mon coup et je lui demandai de me suivre à l'annexe pour qu'il puisse prendre un bon bain. Arrivé dans celle-ci, je lui montrai la plus grande chambre en lui disant :
— Ce soir, tu pourras dormir au chaud, je te porterai à manger.
— Je ne peux pas accepter Nicolas, si tes parents me voient, que va-t-il se passer ?
— Mes parents ne viennent jamais ici, c'est juste une annexe pour des amis quand ils arrivent pour nous rendre visite et qu'ils veulent de l'intimité.
— J'ai peur Nicolas.
— Ne t'inquiète pas Kylian, il suffit que le soir tu n'allumes pas les lumières de la grande pièce, car celles-ci se voient de notre maison, pour le reste, il n'y a aucun souci. Je vais te laisser un peu d'intimité pour que tu puisses te changer, la salle de bains est derrière toi, il y a des serviettes dans le placard.
— Tu peux rester, je ne suis pas pudique.
Chapitre 3
En l'espace d'une minute, il venait de se foutre à poil devant moi sans aucune pudeur. Il avait un corps sublime, il était parfait, pas trop musclé, je l'avoue, mais il avait ce qu'il fallait où il fallait. Le fait de le voir sans vêtement le rendait dix fois plus beau qu'avec les guenilles qu'il portait jusqu'à présent. Alors qu'il se dirigeait vers la salle de bains, il me laissa entrevoir ses belles fesses. Alors là, c'était trop, il y avait un petit cul comme je les aime.
Qu'est-ce qu'elles pouvaient être bandantes ces miches ! J'ai même commencé à avoir mal, car popaul venait de se réveiller et se dépliait dans mon boxer, me suppliant pour que je le redresse.
À peine était-il rentré dans la salle de bains que j'en profitais vite pour envoyer une main dans mon jeans afin de redresser mon pénis qui était en train de me faire souffrir. Soudain la porte s'ouvrit, il venait de refaire apparition me surprenant la main dans le pantalon...
— Tu as du shampooing s'il te plaît ?
— Heu oui, dans le petit placard sous le lavabo il y a des réserves.
— Merci, à de suite.
Je venais de me faire surprendre, qu'allait-il penser de moi, après tout, je n'étais pas le premier à me redresser ma bite tant elle était comprimée dans mon jeans.
Mais pourquoi, juste au moment où il était à poil ? Ça commençait très mal, moi qui n'étais jamais mal à l'aise, je me sentais plutôt chaud.
Durant les deux dernières années qui avaient suivi mon premier ébat sexuel avec un garçon, j'avais connu de supers canons, mais là, je restais abasourdi devant cette beauté céleste. Je n'arrivais pas à me l’ôter de la tête. Je n'arrêtais pas de me faire des scénarios à la con.
J'étais assis sur son lit et j'entendais l'eau de la douche couler derrière la porte de la salle de bains. Je m'imaginais en train de laver ce corps de rêve, de parcourir de mes mains toute son anatomie. Oh là, il fallait que j'arrête, j'étais en train de partir en live. J'avais une érection totale, je la sentais dure comme un gourdin, il fallait que j'arrête de penser à lui.
L’eau venait de s'arrêter de couler, et la porte de la salle de bains s'ouvrit laissant
apparaître Kylian avec la serviette autour de la taille. L'eau ruisselait encore sur son torse, il fallait que je m'éloigne avant que je ne fasse ou que je ne dise quelque chose d'irréparable.
— Tu as soif, Kylian ?
— Non merci, mais dis-moi, je réfléchissais sous la douche, tu ne m'as toujours pas dit ce que le professeur t'a fait.
— Ce n'est pas important, il n'est que 16h00, si ça te dit on peut retourner en ville, histoire de passer le temps.
— Non merci, c'est gentil, mais je suis fatigué. J'aimerais me reposer et profiter de ton hospitalité. Ce lit m'a l'air bien douillet et j'ai envie d'une seule chose, c'est de me jeter dedans.
— O.K., je comprends que tu sois fatigué, je vais te laisser te reposer, je repasserai plus tard.
— Non, reste avec moi s'il te plaît.
Je restais là assis sur son lit, il venait de dénouer sa serviette, c'était un vrai supplice de le voir gigoter devant moi sans rien pouvoir faire. Je m'en foutais, je profitais du spectacle au maximum, il avait la serviette sur la tête, tamponnant celle-ci sur sa chevelure, pour la sécher sans la frotter. J'admirai son sexe d'une taille au repos respectable, il était décalotté et j'aurais voulu sauter sur ce gland sur lequel mon regard s'est figé.
— Nicolas, Nicolas, tu rêves ?
— Heu non, oui, c'est quoi, désolé, j'étais complètement dans le cosmos.
— Je vois ça, à quoi penses-tu ?
— Rien d'important, je te rassure.
Un sourire venait de se dessiner sur ses lèvres et pour la première fois de ma vie ma carapace venait de m'abandonner, je baissais la tête, je sentis la chaleur envahir mon visage.
Il venait de rentrer dans le lit et de s'emmitoufler à l'intérieur. Je ne voyais plus que sa chevelure, j'entendis quelques mots étouffés par l'épaisseur de la couette qui le réchauffait.
— À tout à l'heure, Nicolas, merci pour tout.
Comment avais-je fait pour en arriver là, je le connaissais à peine depuis quelques heures que mon cœur battait déjà la chamade pour lui. Je me suis éclipsé de la chambre en lui disant à tout à l'heure, je savais qu'il allait dormir quelques heures. Harassé par la fatigue de la semaine qu'il venait de passer sur la route à faire du stop, à dormir dans les caves, n'avait rien arrangé.
Pendant qu'il dormait, je suis retourné chez moi et j'ai préparé quelques affaires dans un sac. Je pris trois boxers, quelques paires de chaussettes chaudes, deux T-shirts, un pull et une grosse doudoune bien chaude pour qu'il puisse sortir dehors sans attraper froid.
J'ai pris quelques provisions dans la cave qui servait de réserve. Il y en avait pour un régiment, en cas de guerre, nous ne pouvions pas mourir de faim. J'ai chargé le tout dans de gros sacs solides et j'ai mené le tout à l'annexe sans faire de bruit de peur de le réveiller. Maintenant, il y avait de tout. De quoi déjeuner le matin copieusement, et de préparer quelques repas en attendant de voir venir.
Chapitre 4
Le temps avait passé très vite, il était déjà 18h00, je filai vite prendre une douche et j'attendis mes parents sagement. Je pris la décision de mettre la table pour que ma mère soit fière de moi. J'ai sorti les restes de la veille et j'ouvris une bonne bouteille de vin, car je connaissais le rituel journalier de mes parents. Je voulais faire en sorte, ce soir-là, de me faire pardonner les deux grosses bêtises que j'avais faites.
L'une de m'être fait renvoyer de l'école, et l'autre qu'ils ne savaient pas encore – j'espère qu'ils ne le sauraient jamais –, c'était d'avoir fait entrer un étranger dans leur propriété.
J'étais devant la télévision quand j'entendis la porte claquer. Mes parents venaient d'arriver, je fis semblant d'être endormi sur le canapé et je tendis l'oreille pour savoir ce qu'ils disaient. A priori, ils étaient déjà contents que la table soit dressée. Ils se posaient des questions à savoir pourquoi je faisais des efforts.
— Peut être pour récupérer le booster, disait mon père.
— Sans doute pour l’argent de poche, répondit ma mère.
S'ils s'étaient doutés à ce moment-là, que ce n'était ni pour l'un ni pour l'autre, que c'était tout simplement pour garder Kylian près de moi, je crois que j'aurais été fusillé dans l’heure. Mon père est venu me réveiller et je fis semblant de m'étirer et d'écarquiller les yeux. Ah ! Quel acteur je faisais, on m'aurait donné le Bon Dieu sans confession.
Je suis passé à table en prenant les remerciements de ma mère pour m'être dévoué d'un si grand effort. Il est vrai que je n'en foutais pas une d'habitude, j'étais même très bordélique, je laissai tout traîner et c'est la femme de ménage, le matin qui faisait comme le Petit Poucet, elle me suivait à la trace.
Le repas fut bien calme ce soir-là. À la fin de celui-ci, j'ai donné un coup de main à ma mère pour débarrasser et mettre tous les couverts dans le lave-vaisselle. Je venais de faire ma deuxième bonne action de la journée. Après m'être acquitté des corvées, j'ai vite regagné ma chambre en prétextant un mal de tête et mon intention de dormir. Je savais que mes parents allaient se relaxer dans un bon bain chaud, puis se coucher pour être en forme le lendemain.
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