A la recherche de la bonté

Lyly Ford

Description

Belle, une jeune auteure et blogueuse se retrouve obligée d'écrire une biographie sur le richissime Adam Traz, sous peine de voir son père envoyé en prison pour un crime qu'il n'a pas commis. Mais Belle est bien décidée à ne pas céder si facilement au jeune héritier et ne souhaite surtout pas aller à l'encontre de ses valeurs. Un duel de titans va s'engager entre eux deux et aucun n'est prêt à céder...

Sujets

• Littérature
• Fiction
• Romance
• Époque contemporaine

Informations

• Publié par: lyly-ford
• Date de parution: 13 octobre 2020
• Nombre de lectures: 26
• EAN13: 9782492504044
• Langue: Français

Extrait

À LA RECHERCHE DE LA BONTÉ
 
 
 
PAR
LYLY FORD
 
 
 
Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
 
 
 
Première édition – Disponible en numérique et papier.
ISBN : 9782492504044
[e-mail]
 
 
 
 
Crédit Photo : © Depositphotos
Illustration : © Martine Provost
 
Droits d’auteur © 2016 Lyly Ford
Tous droits réservés
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Épilogue

Prologue
 
La vie est loin d’être un conte de fées ! Pourtant, peu de choses peuvent nous changer l’existence !
Tel était le mantra de Belle, la jolie libraire.
Elle s’affairait dans les étalages de la librairie et soupira pour la énième fois en découvrant un livre. Non, pardon, une ignominie. Oui, c’était le mot parfait pour parler de cette chose qu’elle devait mettre en vitrine comme le nouveau roman de la semaine : Moi, et ma vie parfaite de jet-setter  !
— Qui pourrait acheter cette horreur, marmonna-t-elle, excédée.
La jeune fille aux cheveux châtains descendit de son escabeau pour se glisser dans la devanture du magasin. À regret, elle posa le livre sur le chevalet. Encore une histoire nombriliste sur les déboires d’un riche héritier. Sûrement que celui-ci y racontait avec ferveur sa dévotion pour le club du troisième âge !
Elle n’était plus à un mensonge près avec ce genre d’individu.
Un sourire apparut sur ses lèvres. Elle savait comment rétablir la vérité : son blog. Oui, elle ne se gênerait pas pour donner son avis bien détaillé sur ce torchon. Elle ne le lirait que pour le descendre dans sa critique. C’était un avantage dans son métier, et beaucoup appréciaient son honnêteté contrairement à d’autres médias qui « baisaient les pieds » de ces fils à papa.
Elle ne pouvait nier qu’elle avait acquis plus de popularité grâce au succès de son premier livre. Son site était d’ailleurs devenu l’endroit idéal pour cracher son venin sur ce genre de personnes.
Elle quitta son emplacement et continua à s’activer pour ranger un peu sa boutique.
La porte s’ouvrit, la sortant de sa rêverie, et elle alla avec joie accueillir la nouvelle cliente. Comme à son habitude, on ne lui retourna pas son sourire chaleureux. Pinçant les lèvres, elle s’efforça de ne pas injurier la personne en face d’elle. La politesse n’était pourtant pas quelque chose de prohibé !
— Je cherche une biographie sur le président de l’empire Traz, j’en ai besoin pour mon fils. Il doit parler d’un grand homme et on nous a conseillé son ouvrage, expliqua la femme, en furetant parmi les rayonnages.
Elle passa devant Belle sans lui accorder le moindre regard, balayant de son long manteau la table où la libraire avait entassé quelques ouvrages précieux. Par chance, Belle les rattrapa au vol et fusilla du regard la femme qui lui tournait le dos.
— On ? Et vous, vous n’avez pas votre opinion ? se moqua-t-elle, un rictus au coin des lèvres.
La question sembla choquer son interlocutrice et elle se tourna vivement vers la libraire qui replaçait ses livres, les yeux lançant des éclairs.
— Sachez, ma chère, que nous pensons tous la même chose et vous devriez en faire autant. Cet homme fera de grandes choses pour notre ville, comme son père avant lui.
Elle renifla d’un air dégoûté puis bifurqua vers les étagères, touchant de ses ongles manucurés quelques tranches de couvertures. La jeune fille frissonna à l’idée qu’elle ne les abîme. Ils deviendraient invendables et cette mégère le savait parfaitement…
 
— On dit pas mal de choses à votre sujet. Vous devriez faire attention à vos propos, jeune fille, ajouta-t-elle, en prenant un air amusé.
Belle fixa un des livres posés sur le bureau et pensa à le lancer sur la harpie. Pourtant, elle serra les poings et répéta le mantra de son père dans sa tête :
Calme-toi, le client est roi. Souris et aide-le sans faire de vagues !
Après quelques instants, elle rouvrit les yeux et s’avança vers la femme pour lui indiquer les ouvrages. La cliente sembla satisfaite de ce changement d’attitude et ne put s’empêcher de rétorquer :
— Sans nous, votre minable librairie n’aurait rien de bien intéressant. Je suppose que vous le savez, jeune fille ?
Belle opina du chef, sa mâchoire se crispant et ses mains la démangeant fortement. Elle fut reconnaissante quand sa cliente quitta les lieux et d’autant plus en voyant l’heure du déjeuner approcher.
Belle ferma la porte à clé et s’engouffra dans l’arrière-boutique. Elle passa une petite porte et se retrouva dans une cuisine.
— Papa ?
N’obtenant aucune réponse, elle s’activa à préparer un repas pour deux.
Lorsque la cuisson du plat lui offrit quelques minutes de répit, elle sortit sa tablette du tiroir et l’alluma pour naviguer rapidement sur sa page et lire les derniers commentaires. Elle fronça les sourcils en voyant qu’une femme du surnom de Blondie74 avait critiqué son dernier point de vue sur ledit héritier de l’empire Traz. La rumeur disait qu’il comptait écrire un livre sur sa vie personnelle. Belle n’avait pas raté l’occasion de demander aux gens s’il parlerait de ses sorties en boîte de nuit et de l’argent dilapidé dans une énième voiture de sport. Bien évidemment, ce genre de questions entraînait toujours un flot de commentaires, des positifs comme des négatifs.
Elle esquissa un sourire en voyant la remarque d’un ou d’une internaute qui la suivait depuis ses débuts Beast88 . Comme toujours, il se moquait du président Traz et était prêt à parier une bonne bouteille que son livre serait un navet. Elle sourit puis s’installa en tailleur sur le banc et commença à leur répondre individuellement. Elle prenait toujours du temps pour argumenter chaque remarque, parfois de façon sarcastique, parfois avec reconnaissance. Tout dépendait du commentaire et de son contenu.
— Que fais-tu encore, ma fille ?
Elle sursauta, referma la page du site et adressa un regard à son père.
— Oh, Belle… Tu ne continues pas à écrire, j’espère.
— Nous sommes en démocratie, papa et puis je ne fais de mal à personne, affirma la jeune fille, en lui adressant un large sourire.
L’homme soupira puis s’avança à sa rencontre, il tendit le bras et à regret, elle lui confia sa tablette.
— Tu sais que c’est dangereux… Un jour, ils pourraient se retourner contre toi. Notre monde n’est pas si sûr. Nous jouissons effectivement d’une certaine liberté, mais tu en abuses trop, ma chérie…
— Mais bien sûr, papa ! Un jour, on va me retrouver morte dans une ruelle sombre ou bien dans un accident de voiture ! ironisa-t-elle.
— Belle, ça suffit !
— Peu importe si une tête tombe, dix se lèveront après elle, tu sais.
— Tu ne réalises pas…Tu es jeune, impétueuse…Tu cours à ta perte, s’agaça-t-il.
Devant l’air furieux de son père, elle baissa les yeux sur le sol. Le vieil homme à la barbe grisonnante sembla se détendre. Il s’approcha du buffet et posa l’objet sur celui-ci.
— Tu sais que je n’ai plus que toi, mon enfant, avoua-t-il d’une voix douce en l’observant avec tristesse.
Belle redressa la tête et rencontra le regard de son père.
— Je sais, Papa.
Il esquissa un sourire qu’elle ne put s’empêcher de rendre, puis l’invita à manger un morceau.
Chapitre 1
 
— Je t’aiderai cet après-midi, déclara-t-il en se servant une portion de poulet.
— J’arrive à m’en sortir, tu sais, répliqua Belle en lui passant le plat de pommes de terre.
— Ce n’est pas ce que Madame Dupuis raconte…
La jeune fille leva les yeux au ciel. Depuis qu’elle avait pris la succession de son père, cette femme s’évertuait à lui pourrir l’existence. Elle médisait de son comportement peu acceptable face aux clients, de son manque d’engouement pour vendre un produit. Il ne fallait pas aller chercher très loin pour comprendre qu’elle dénigrait complètement son travail et la faisait passer pour une mauvaise commerçante.
Pourtant, elle s’efforçait toujours d’être gentille avec ces mégères. Elles qui ne vivaient que pour les histoires sulfureuses dans les magazines people, attendant avec une impatience démesurée le prochain livre de « leur idole du moment »… Rares étaient les gens qui voulaient autre chose que ces inepties. Ceux-là n’en avaient que faire des stars du show-business ou du dernier héritier de la couronne et de ses frasques en tout genre…
Où allait le monde ?
Elle avait de la chance d’aimer les livres car étant fille unique, elle n’avait pas eu d’autre choix que de prendre le relai de son père. Elle n’avait pas voulu laisser à l’abandon l’héritage de son paternel et de ses ancêtres. La librairie était réputée depuis plus de deux siècles et sa notoriété n’était plus à faire. Pourtant, il était difficile de tenir face à tous les journaux à scandale. Les personnes préféraient lire des imbécillités sur la nouvelle starlette du moment plutôt qu’un bon roman d’un auteur connu ou inconnu. Pire encore, les émissions télévisées suivaient le même chemin : abrutir les gens, au lieu de les instruire !
Elle se demandait si elle aurait pu autant aimer les livres si sa mère n’était pas décédée. Elle avait perdu la vie en la mettant au monde et Belle avait dû grandir avec seulement l’image d’un père et celle d’une mère de substitution