Crowman - 1 - Embrasement
253 pages
Français

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Crowman - 1 - Embrasement , livre ebook

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Description

Dark Romance - 500 pages


Eleanor est une jeune étudiante en architecture. Belle, riche, intelligente, elle est promise à un brillant avenir, mais une ombre plane sur elle... un passé violent et des actes inavouables qui ont fait d’elle une femme rebelle, incontrôlable, soumise à des pulsions dévastatrices.


Hantée par de terribles cauchemars, elle laisse paraître un peu plus chaque jour la noirceur qui ronge son âme... son cœur.


Victime de son caractère explosif, elle se retrouve dans une situation inconfortable : travailler pour Luke, un PDG arrogant et intransigeant qui a le pouvoir de ruiner sa carrière.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 février 2020
Nombre de lectures 286
EAN13 9782379611537
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Crowman – 1 - Embrasement

1 — EMBRASEMENT

Lucie F. June
1 — Embrasement

Lucie F. June



Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-153-7
Photos de couverture : LightField Studios
A ma famille, à mes amis, à mes âmes sœurs.

« Tu vois, tu veux, tu prends. »
B.S3E14
Prologue


Eleanor

Cette fois, il m’a attachée.
Je sais que c’est pour me punir, et parce que ça l’excite…
— Tu sais que tu ne dois pas me regarder comme ça.
Je sais oui, mais je ne baisse pas les yeux. Ce temps-là est révolu. Je le déteste tellement fort. Toute la haine que j’ai pu accumuler ces dernières années, coincée sous ces porcs, éclate finalement depuis ce taré. C’est lui qui récupère ma colère, mon agressivité. Il faut dire qu’il me pousse toujours plus loin, je n’en peux plus. Il est déjà venu avant-hier. Ses visites sont de plus en plus rapprochées. Il peine à se contrôler. La dernière fois qu’il m’a torturée, je lui ai arraché la moitié du visage. Il porte encore la marque de mes ongles. Il me l’a déjà fait payer, mais il vient remettre ça…
Il se déshabille. Je secoue mes poignets, même si je sais que c’est inutile. Plus je tire sur les liens, plus ils me blessent. Il me surplombe, prend le temps de me détailler. Il a aussi attaché mes jambes de chaque côté du lit. Mon corps forme une étoile. Une étoile bancale, bousillée, qui ne brillera plus jamais.
Il passe sa langue sur ses lèvres en continuant à me mater. Il adore ça, le salaud, lui qui veut tellement me soumettre. Il s’effondre sur moi, me faisant grimacer sous son poids et vient chuchoter au creux de mon oreille :
— Tu finiras par être à moi, Eleanor, je n’aurai plus besoin de t’attacher. Tu t’offriras ainsi chaque fois que je l’exigerai.
Me soumettre ? Jamais. Je ne suis plus une enfant. Je suis toujours terrorisée, mais je brûle trop de rage après toutes ces années pour me laisser dominer de mon plein gré. Qu’il crève !
— Allez vous faire foutre !
Il se marre, se relève et attrape divers objets dans son sac à horreurs. Il sort une cravache, la fait glisser sur mon corps. Ses yeux me défient de baisser les miens, mais je ne cède pas.
— Comme tu voudras.
Sans attendre, il frappe ma poitrine, plusieurs fois, si fort que le claquement résonne jusqu’au fond de ma tête. Je porte encore les marques de ses coups d’avant-hier, sa violence d’aujourd’hui semble encore plus puissante. Sa cravache frappe mon ventre, mes cuisses, mon sexe. Tout ce temps, je ne cesse de le fixer. Les larmes me brûlent. Je ne le vois plus vraiment, mais je ne baisse pas les yeux. Je serre les dents, mords mes joues jusqu’à avaler mon sang. Je m’accroche au vide. Je sais que je ne gagnerai pas, mais je ne suis plus assez lucide pour céder maintenant.
Il se lasse et attrape son fouet. Ma peau brûle de tous ses assauts. Les marques déjà présentes se rouvrent, il en crée de nouvelles. Je n’en peux plus, je hurle cette fois. Je ne peux physiquement plus me retenir. Je crie ma douleur, ma rage. J’atteins mes limites. Je suis à deux doigts de perdre connaissance. Alors, je ferme les yeux si fort que je ne pourrai sûrement jamais les rouvrir. Les coups cessent. Je l’entends. Il est essoufflé et terriblement excité. Je le sens se pencher vers moi, fier de lui.
— Il faut que tu cesses, ma douce Eleanor. Tu me pousses à bout, toujours plus loin. Un jour, je ne pourrai pas m’arrêter.
Il détache mes liens. Je ne bouge plus, ne résiste plus. Je sais qu’il n’a pas terminé.
Il s’allonge sur moi, faisant hurler ma peau meurtrie. Je le sens lécher ce sang qu’il a lui-même fait couler, puis me pénétrer sans aucune douceur. Je crie à nouveau parce qu’il m’arrache le corps à chaque va-et-vient. La dernière fois, son jeu a consisté à vérifier ce qui pouvait rentrer ou non dans mon corps. Il m’a blessée jusqu’au sang, ne se lassant pas de tester tous ces objets abjects. Alors, le sentir là, en moi, à peine quarante-huit heures après, est tellement immonde et douloureux que je pourrais en crever sur place. Je ne rouvre pas les yeux. Je pleure. Je hurle. Je n’ai absolument pas la capacité de bouger le moindre muscle. Je le sens enfin jouir et retomber sur moi, calmé. Pour le moment. Mon corps et mon âme me font si mal que je voudrais que sa foutue présence m’étouffe pour de bon. Je me sens partir, ses mots me reviennent à l’esprit :
« Un jour, je ne pourrai pas m’arrêter. »
Aujourd’hui, plus que d’habitude, j’ai hâte que ce jour vienne.
1


Eleanor

Aujourd’hui sera une bonne journée.
C’est ce qu’a dit l’animateur radio en énonçant mon horoscope. Je me demande toujours comment James peut croire en ces conneries. Je l’appellerais bien pour lui demander de venir me chercher, lui dire que, non, je ne passe pas une foutue bonne journée.
À la place, je prends sur moi. Enfin, j’essaie. Si cette visite ne se termine pas très rapidement, je risque d’étriper une de mes chères camarades de classe. Depuis l’annonce de notre venue ici, elles sont intenables. Davantage que d’habitude, je veux dire. J’essaie de me concentrer uniquement sur l’architecture du lieu et non sur leurs enfantillages incessants.
Les gloussements s’arrêtent enfin. Le silence soudain me fait lever le nez de mon dessin. En suivant des yeux la meute et les doigts démonstratifs, je le vois à l’autre bout de l’open-space, celui qu’elles attendaient tant et dont les photos ont envahi le moindre espace de leurs casiers. Pourtant, il semble loin d’avoir l’air prêt à leur accorder de l’attention.
Un halo de fureur l’enveloppe, son corps se tend jusqu’à une jeune femme qui semble terrorisée. Derrière son bureau, ses cheveux blonds tremblent. On dirait qu’elle cherche à rentrer dans le sol. On nous invite à poursuivre notre visite, mais l’imbécile se met à brailler si fort que ses paroles finissent par nous éclabousser.
— C’est incroyable d’être d’une incompétence pareille ! Ce n’est quand même pas si compliqué de faire votre foutu boulot, MERDE !
Il lui hurle en pleine face. La jeune femme se ratatine encore plus et fond en larmes. Mon groupe continue d’avancer, mais je reste figée à les observer. Il change de posture, se fait menaçant. Son poing s’écrase sur le bureau, renverse divers objets, fait sursauter la pauvre malheureuse.
— Eh bien quoi ? Pas d’excuse ? De bonnes raisons ? Vous étiez plus bavarde ce matin avec votre collègue.
La colère émane de tout son corps. Il se penche davantage vers elle, la menace encore :
— Reprenez-vous, ou bien cherchez un autre emploi !
J’interromps son lien de mâle dominant, glisse mon bras entre eux deux pour donner une carte de visite à la jolie blonde. Elle la prend, les mains tremblantes, et me regarde, consternée.
— Il n’y a que les dernières paroles de ce connard qui vaillent la peine d’être retenues. Appelez ce numéro de ma part, j’ai mis mon nom au dos. Ils vous trouveront un emploi où personne ne vous traitera comme ça.
Je la fixe attentivement, referme sa main sur la carte et la serre doucement.
— Faites-le. Ne restez pas ici.
Elle hoche timidement la tête et ravale quelques larmes. Je fais demi-tour, ignorant le regard haineux qui ne me lâche pas. Je m’apprête à rejoindre mon groupe lorsque l’homme m’attrape par le bras pour m’obliger à lui faire face.
— Putain, mais vous êtes qui, bordel ?
Le contact de ses doigts sur mon poignet est insupportable, je tente de me dégager, mais il s’accroche.
— Lâchez-moi !
Mes mots s’écrasent sur son costard à trois mille dollars. Ma colère doit lui brûler les doigts, car il les retire immédiatement.
— Eleanor, Seigneur ! Qu’avez-vous encore fait ?
Génial.
Voilà tout le débarquement. Ma prof est là, tâchant de garder le troupeau et leur curiosité à bonne distance de l’incident. L’adjointe, elle, est flanquée si près de moi que je peux sentir sa colère irriter ma peau. Elle serre la main du salaud, je l’entends expliquer ce que nous faisons ici. Elle s’excuse tant qu’une envie de lui en coller une me démange les doigts.
Et lui ? Il s’en fout, il ne la regarde même pas. Ses pupilles sont ancrées dans les miennes, me défiant de l’ouvrir à nouveau. Il y a autre chose derrière son regard sombre, mais je n’arrive pas à l’identifier. La mégère me braille dessus, me force à rompre le contact visuel. Nous rebroussons chemin, mais je peux sentir son regard me suivre jusqu’à la sortie.
De retour dans cette foutue école, mon crâne menace d’exploser, je ferme les yeux quelques secondes.
— Eleanor ! Pouvez-vous au moins faire semblant de m’écouter ?
Mon regard se centre sur la doyenne qui fulmine toujours.
— Madame Fells, pouvez-vous au moins faire semblant de vous rappeler de m’appeler par mon nom ?
— Votre insolence met toute notre équipe à rude épreuve, mademoiselle Davis .
Et c’est reparti…
— J’ai passé plus de vingt minutes au téléphone avec monsieur Daniels. Qu’est-ce qui vous a pris de lui parler ainsi ?
— Ce mec est un connard.
— Ce connard, comme vous dites, est l’un des donateurs de notre école et, en tant que propriétaire de nombreux bâtiments historiques, il permet à nos étudiants de faire des visites exceptionnelles. Sans oublier le nombre important de stages disponibles dans les entreprises de ses collaborateurs ! Vous mettez non seulement notre école dans l’embarras, mais aussi tous vos camarades.
Sans blague.
Elle souffle, excédée. Je ne crois pas l’avoir déjà vue autant en colère après moi.
— Je n’ai pas d’autre choix. Cette fois-ci, je dois vous sanctionner.
Ma colère et mon cynisme retombent immédiatement, laissant place à la panique.
— Deux options s’offrent à vous. Soit, je vous exclus pour ce semestre…
— Non ! J’ai besoin de cette validation. Si je loupe ce semestre, je ne pourrai pas m’inscrire à l’examen.
Son regard me fait taire.
— … soit, vous réparez votre erreur.
— Comment ?
— Les vacances débutent la semaine prochaine et monsieur Daniels se retrouve sans assistante puisqu’elle vient

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