Du gui pour noël

Camille Sinclair

Description

Thomas mène une existence en apparence paisible à l’Hermitage, une bergerie blottie à flanc de colline quelque part dans les Alpes. Accompagné de son chien Toby, il veille sur un grand troupeau de brebis. Mais nous sommes un 24 décembre 1943. Les Allemands ne sont pas loin, la Résistance non plus. Geneviève, une jeune femme au lourd secret débarque dans sa vie, par une nuit de tempête de neige.

Les quelques heures qui suivront changeront leur vie pour toujours.

Sujets

• Romance
• Historical
• Fiction
• 20th Century
• Historique
• Romans de genre
• Nouvelles de genre
• Romans d'amour
• Romans sentimentaux
• Romans d'amour

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Date de parution: 17 décembre 2020
• Nombre de lectures: 7
• EAN13: 9782376769453
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : [phone]
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Du gui pour Noël
Copyright de l’édition © 2020 Juno Publishing
© 2020 Camille Sinclair
Relecture et correction par Agathe P., Madame P.
 
Conception graphique : © Mary Ruth pour Passion Creation
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
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ISBN : 978-2-37676-945-3
Première édition : décembre 2020
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Dédicace
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Épilogue
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dédicace
 
 
Un soldat allemand a arraché le petit drapeau tricolore que j’avais sur mon vélo, en me disant : « France finie ! ». J’ai serré mon poing dans la poche et je me suis dit : La France finie, on va bien voir ! C’était le plaisir de rouler les Allemands, mais on a tous été visés par des tirs. Ça n’avait rien d’extraordinaire, on voulait faire quelque chose, alors on l’a fait !
Bernard Bouveret
Dernier passeur de Franche-Comté, Bernard Bouveret est décédé le 7 novembre 2020 à l’âge de 96 ans.
Il a sauvé plus de 200 personnes en les conduisant jusqu’en Suisse pendant la Deuxième Guerre mondiale, au péril de sa vie.
 
 
Du gui pour Noël
 

 
 
Camille Sinclair
 

 
Chapitre 1
 
 
 
 
Dehors, le vent rugissait de toute sa force sauvage, faisant trembler les portes de la bergerie dans un fracas sans nom. Le vent sifflait en pénétrant dans la bergerie par d’infimes interstices. La tempête de neige faisait voler tant de flocons qu’on n’y pouvait voir à deux pas. À l’intérieur, Thomas se disait qu’il était bien heureux d’être à l’abri, avec ses cinq cents brebis et son chien Toby. Ce n’était certainement pas un temps à coucher dehors !
Les brebis bêlaient, inquiètes et agitées. Thomas s’adressa à elles de sa voix chaude et forte :
— Ne vous inquiétez pas, les filles, tout va bien, tout va bien. Là, oui c’est ça, ça va aller. Là, du calme.
 
 
Depuis le début de la guerre, Thomas vivait à l’Alpage en été, avec ses animaux. Il avait une cabane, là-haut, après la dernière lignée de sapins. Là-haut, la liberté semblait infinie. Il n’était pas rare qu’il dorme à la belle étoile, comme ses brebis.
Pour l’heure, en ce 24 décembre 1943, il était à l’Hermitage, une ancienne bâtisse immense en pierres où il gardait ses moutons et ceux qui appartenaient à d’autres propriétaires locaux. C’étaient ses quartiers d’hiver. Il n’y avait qu’une seule pièce qu’il partageait avec les bêtes. Ainsi, tout le monde se tenait chaud en hiver.
Il s’était réservé un des deux bouts du bâtiment, là où il y avait une grande cheminée dans laquelle pendait une crémaillère, et aussi, pour l’heure, un jambon fumé. Une vieille cuisinière à bois chauffait une bouilloire en permanence. Environ 40 m 2 de cette immense bergerie étaient pavés de belles pierres grises de la région, alors que le reste était fait de terre battue, avec quelques rigoles sous la litière pour évacuer l’urine des brebis dehors, vers la pile de fumier.
Thomas avait délimité son propre espace de vie avec des bottes de paille ficelées, alignées debout. Ce muret faisait une séparation d’environ un mètre de haut, de sorte qu’il pouvait surveiller les brebis à tout moment. D’un côté de « sa maison », il y avait une porte de taille ordinaire qu’il empruntait pour vaquer à ses affaires dehors. Quand il était chez lui, il bloquait la porte pour la nuit avec une barre de fer horizontale, qu’il coinçait sur deux pattes de métal solidement vissées dans la porte et dans le mur. À l’opposé, deux immenses portes de bergerie en bois, installées sur des rails, permettaient aux brebis de sortir, au retour des beaux jours.
Dans un coin de l’espace qu’il occupait, une grande pile de bois s’appuyait contre un mur. En principe, il n’avait pas à sortir pour aller chercher son bois tous les jours. Ceci dit, s’il pouvait sortir, il approvisionnait la pile pour que le bois ait le temps de sécher un peu mieux. Une porte à côté de la pile s’ouvrait sur un cellier où il entassait ses réserves de nourriture. Il s’assurait toujours que la porte de cette pièce qu’il appelait « la glacière » était bien fermée. Toutes les deux ou trois semaines environ, un gamin du village venait lui apporter du ravitaillement sur un chariot tiré par un cheval comtois, de telle sorte que Thomas descendait rarement au village, à deux bonnes heures de marche, par beau temps.
 
 
Thomas avait installé ses maigres affaires, dans l’espace réduit qu’il s’était réservé, mais où l’essentiel était bien ordonné. Il avait un lit agrémenté d’une paillasse confortable, recouvert d’un drap propre et d’une couverture chaude, une petite table et quelques chaises, des bougies, quelques casseroles en fonte...