Golden

Emma P.

Description

Une seule rencontre peut parfois bouleverser toute une vie. Un regard échangé, un sourire, et tous les principes auxquels on tient... s'envolent.

Lorsque Zoé, étudiante en droit, croise le chemin de Romain, son nouvel enseignant aux yeux-noisette-aussi-craquants-que-le-Nutella, elle se sent immédiatement attirée par lui. Un coup de foudre physique réciproque. Mais comment laisser parler son cœur quand on sait que toute relation amoureuse détruirait leur carrière ? Leur existence ? Leur avenir ?

Et cela, sans compter sur un sex friend jaloux, ainsi qu'une rivale prête à tout pour conquérir le beau professeur...

Entre mensonges, illusions et faux-semblants, rien ne paraît jouer en leur faveur et pourtant... L'interdit les attire. Le danger les dévore. Serait-il si terrible de succomber au désir et d'ignorer la raison ? De déjouer les règlements, pour éteindre la flamme ?

Résister à la tentation n'aura jamais été aussi difficile.

Sujets

• Romance
• Romance contemporaine
• Toute la romance
• Interdit
• Enseignement
• Enseignant
• Secret
• Passion
• Secrecy
• Pasión (película de 1982)

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 10 octobre 2017
• Nombre de lectures: 193
• EAN13: 9782376520603
• Langue: Français

Extrait

Red romance
Emma P.
Golden



ISBN : 978-2-37652-060-3
Titre de l'édition originale : Golden
Copyright © Butterfly Editions 2017

Couverture © istock + Mademoiselle-e + Butterfly Editions 2017
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.

Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-060-3
Dépôt Légal : octobre 2017
081017-2300
Internet : www.butterfly-editions.com

[e-mail]

À toi qui rêvais d’être libre, tu l’es aujourd’hui. E...

« Je refuse la normalité et la facilité. Je veux vivre une douloureuse, difficile, dévastatrice, bouleversante et extraordinaire histoire d’amour. »
Olivia Pope — Scandal
- Première leçon -
Apprends-moi
- Prologue -


Zoé

Ce soir, je sors. Je viens de valider ma première année de Licence de droit et suis dans le top cinq de ma promotion. Je mérite de m’amuser. À bas les révisions ! On range tout au placard pour les trois prochains mois.
Mon père et Cathy, sa nouvelle compagne, m’ont proposé de fêter mes résultats « impressionnants » au restaurant, néanmoins j’ai refusé. J’ai envie de quelque chose de plus fou, cette fois. Alors, j’ai opté pour la boîte de nuit la plus cotée de la ville. D’habitude, je ne fréquente pas tellement ce genre d’endroit, pourtant, ce soir, j’oublie que je suis Zoé Adam, l’étudiante surdouée, et je me lâche. J’espère bien finir la tête à l’envers. C’est mon but ultime.
J’ai loué une robe pour l’occasion. En soie, blanche, sans bretelles. Elle s’étend jusqu’à mes pieds. J’ai eu le coup de cœur comme on l’a pour un homme ou, dans mon cas, pour la dernière invention de chez Milka.
Mes deux meilleures amies, Angie et Lisa, tentent de me caser depuis des mois. Malgré cela, les rencontres réalisées à l’université ou dans les soirées estudiantines n’aboutissent jamais. Le plus récent louchait, tu parles d’un cadeau ! Je me souviens également d’un garçon brillant, mais rien à faire, j’étais focalisée sur son monosourcil, essayant d’imaginer par où je débuterais mon épilation à la pince.
La dernière fois que je suis sortie avec quelqu’un remonte à plus d’un an. Ce n’est pas que j’ai forcément envie de m’engager dans une relation stable à dix-neuf ans, seulement le sexe, oui, surtout le sexe, me manque. J’en ai assez de me soulager avec ma propre main. Puis, il faut dire que mon poignet commence à fatiguer...
Lorsque je suis fin prête, bouche rougie par mon gloss Chanel et yeux de biche, je grimpe dans ma petite Golf grise et pars chercher mes deux compères. À nous l’alcool, et j’espère, les beaux mâles.
– Tu es à tomber, Zoé ! Je suis sûre que tu ne rentreras pas seule ce soir. Et encore, je ne t’ai pas vue de dos. Tu as bien fait de choisir cette robe, elle met tes seins en valeur, s’extasie Angie, à peine est-elle entrée dans la voiture.
– Bonsoir, les filles. On peut y aller ? Vous avez bien attaché vos ceintures ?
– Ne joue pas les rabat-joie ! Ce soir, on s’éclate. Oublie un peu cette allure de Miss Parfaite Zoé et prends des risques. C’est aussi ça, s’amuser, frôler l’interdit et déjouer les règlements.
Je fronce les sourcils à l’entente de son discours. Toute ma vie, j’ai prêté attention à mon apparence, à mes propos, mes gestes. Je suis toujours restée dans les rangs pour plaire à mon père. Les études sont vite devenues ma priorité et j’avoue que, parfois, j’ai eu l’impression de passer à côté de ma jeunesse.
Durant les prochaines heures, je vais tenter de ne plus réfléchir. Laisser mon corps et mon cœur dicter mes actes. La fin de l’année scolaire marque le début d’une nouvelle ère. Puis, la vie est bien composée ainsi, non ? D’éternelles évolutions ? Je veux m’améliorer avec l’âge. Devenir aussi bonne qu’un grand cru. Et, si pour en arriver là, je dois penser moins, je vais le faire. Ou du moins, essayer.
Nous laissons la voiture sur le parking et rejoignons la file d’attente. Je lève les yeux au ciel — mauvaise habitude — et m’attire les foudres de mes deux amies.
Pendant qu’elles discutent entre elles, je scrute la foule. J’ai toujours aimé ça. Observer chaque être humain dans les moindres détails. Je ne suis pas une psychopathe pour autant, seulement voir comment ils agissent et se comportent en société m’intrigue.
Finalement, le temps passe vite. Nous rentrons à l’intérieur en moins de dix minutes. Nous réussissons à trouver une table libre et, d’un commun accord, décidons que ce sera notre QG pour la soirée. Angie part chercher nos verres tandis que Lisa tente d’emballer un mec, dans un coin. Je m’imprègne de l’ambiance et me trémousse sur un titre d’Avicii. Je m’agite de plus en plus, sachant pertinemment que personne ne me prête attention.
– Et voilà l’alcool. Que la soirée commence ! À la tienne, Zoé ! hurle Angie, pour se faire entendre.
Je n’essaye même pas de rétorquer quelque chose, je me contente de hocher la tête. L’endroit est trop bruyant pour discuter. Lisa revient, boit son shot et mon amie l’accompagne sur la piste. Je les regarde, amusée. J’enchaîne les petites doses de vodka, posées devant moi, pour me détendre. Quand j’aurai eu mon compte, moi aussi je pourrai m’abandonner à la musique.
– Salut. Tu danses ? me susurre une voix suave à l’oreille.
Je ne détaille pas davantage l’homme qui me le demande, j’accepte, tête baissée. Il prend ma main dans la sienne et c’est maintenant que ma soirée démarre. Sous les spots colorés et la machine à fumée, tout me paraît plus drôle, plus beau. Je n’arrive pas à distinguer parfaitement son visage, mais ce que j’aperçois me plaît. Même s’il me rappelle quelqu’un que je connais. Un ex, pour être précise. Je me déhanche encore un peu, jusqu’à ce que le DJ décide de rendre le moment romantique, délaissant Guetta pour Adele. Les lumières reprennent de leur éclat et je deviens livide.
Ce mec ne ressemble à pas à Mathieu, il s’agit de lui... En chair et en os. Et il semble bien qu’il soit aussi surpris que moi.
– Zoé ?
« Non connard, c’est son sosie », mes lèvres brûlent d’envie de lui répondre. On ne s’est pas quittés en bons termes et je ne désirais pas spécialement retomber sur lui. Lorsque nous étions ensemble, il s’est tapé la moitié de la ville sans que je le sache. Un jour, je l’ai surpris le jean sur les chevilles dans ma salle de bains. Ça a été la fin. Il m’a tout avoué sans aucun remord et le salaud souhaitait que l’on reste amis. La blague du siècle.
– Peut-on sortir une minute et discuter, s’il te plaît ? crie-t-il.
J’aimerais refuser toutefois il ne m’entendrait pas. Je le suis et espère bien lui échapper quand il aura le dos tourné. Ou encore mieux, lui en coller une pour ce qu’il m’a fait subir.
– Je suis vraiment heureux de te voir, Zoé, tu as l’air en forme. Tu vas bien ?
Je ris, amère. Si c’est une blague, elle ne vole pas haut.
– Comment je vais ? Tu oses me le demander après m’avoir trompée, humiliée, rejetée ? Abruti, je te déteste !
Il se rapproche de moi puis pose sa bouche sur ma joue. Ne comprend-il donc rien ? Sa main prend désormais place dans le creux de mes reins et mon corps, ce traître, frémit à son toucher. Ses doigts s’ancrent dans ma chair. Mes bras, mon dos, mes fesses. Je ne sais pas si j’apprécie parce que j’ai bu, que je suis en manque d’amour, ou tout simplement car je suis guérie et que je ne lui en veux plus vraiment.
– Je ne t’ai jamais oubliée, Zoé. Je pense à toi constamment et je rêvais de te revoir. Ce soir, il s’agit d’un signe. J’ai été con, je l’admets, mais avoue que nous deux, ça a toujours été explosif. Il me détaille une seconde. Un marché, ça te branche ?
Je suis suspicieuse. Et si rien de tout ça n’était un hasard ? S’il avait tout calculé et qu’il m’avait suivie ? Néanmoins, je suis trop curieuse pour ne pas écouter ce qu’il veut me proposer.
– Dis toujours.
– Et si on se revoyait, juste pour le sexe ? On baiserait sans être en couple, sans sentiments. Seulement pour le fun !
J’éclate littéralement de rire. Je dois être en train de rêver, impossible autrement. Mon ex qui m’a trompée au moins vingt fois me propose de coucher avec lui à volonté ? Non, je sais, c’est un cauchemar !
Puis, soudain, sans que je n’y puisse rien, les mots de Lisa me reviennent en mémoire. « Prends des risques. » Et si mon risque, c’était Mathieu ? Je le toise un instant, ses deux yeux azur dans mes prunelles vertes et sous le coup de l’adrénaline, du défi peut-être, je m’entends prononcer :
– Alors, qu’attends-tu ?
- 1 -


Romain

Quatre mois plus tard.

Je tourne en rond. Toute la journée, je m’ennuie. Je passe mes matinées à chercher du travail sans relâche pour sortir de cet appartement de malheur. Aucun de ces meubles ne m’appartient et la décoration féminine me donne la gerbe, à chaque fois que je la regarde. Enfin, je ne suis pas à plaindre. Je paie une bouchée de pain pour vivre ici.
Aujourd’hui encore, le néant. Pôle Emploi est devenu le site que je visite le plus. Je me dis qu’à force d’acharnement, je trouverai bien un job dans mon secteur, cependant plus le temps file, plus je désespère. Je n’ai pas les moyens d’aller habiter dans la capitale, de toute façon. Je suis obligé de me contenter de cette ville de province. Celle dans laquelle j’ai obtenu un foutu diplôme qui, pour l’instant, ne me sert à rien.
Orléans.
Ma sœur, Victoria, n’en peut plus de me voir dépérir. Elle a même menacé de venir me botter les fesses, si je ne me bougeais pas. Si elle savait que je fais tout mon possible pour trouver un putain de boulot... Les secrétariats des universités alentour doivent être fatigués de mes appels. À moins que ce ne soit deve