Impossible BOSS

Christy Allan

Description

Sauvage, joueur... et agaçant !

Damien, la trentaine, sexy, à tomber, gère une partie de l'entreprise familiale, spécialisée dans l'hôtellerie de luxe.

Les femmes ? Un passe-temps amusant qu'il se délecte à faire fructifier avec autant d'intensité que son compte en banque.

Bénédicte, la vingtaine, vient d'un milieu modeste. Travailleuse, passionnée par l'Asie, elle est propulsée au rang d'interprète pour la chaîne hôtelière qui l'emploie. Ce boulot ? Elle en rêvait !

Seul bémol et pas des moindres ; son nouveau BOSS, Damien. Ce type arrogant avec qui elle a passé une nuit de débauche et qu'elle a quitté au petit matin, comme une voleuse.

Leurs deux mondes se percutent sans y être préparés. Attention, les étincelles peuvent donner lieu à un énorme brasier...

Sujets

• Littérature
• Déchet
• Amour
• Fiction
• Désir
• Érotisme
• Suspense
• Bad Boy
• Romance
• Passion
• Époque contemporaine
• Amour interdit
• Suspenso
• Pasión (película de 1982)

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 16 avril 2021
• Nombre de lectures: 171
• EAN13: 9782376522553
• Langue: Français

Extrait

Christy Allan
  Impossible BOSS



ISBN : 978-2-37652-255-3
Titre de l'édition originale : Impossible BOSS
Copyright © Butterfly Éditions 2021

Couverture © Butterfly Editions - Depositphotos
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-255-3
Dépôt Légal : avril 2021
28042021-1600-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
[e-mail]

Quand je t’ai vue, j’ai eu peur de te rencontrer
Quand je t’ai rencontrée, j’ai eu peur de t’embrasser,
Quand je t’ai embrassée, j’ai eu peur de t’aimer,
Maintenant que je t’aime, j’ai peur de te perdre.

(Citation Pinterest)
I… Foutu passé


Damien
« Dam ! Dam ! »
Mes potes n’arrêtent pas de m’appeler pour que je les rejoigne. Ils font encore ce jeu débile et ringard qui consiste à mettre des notes aux dernières meufs avec qui ils sont sortis. Même si ces crétins me font marrer à les voir se tordre de rire comme des singes devenus fous, je ne peux pas bouger d’un millimètre. Je la regarde, elle, cette fille qui vient d’arriver au lycée, alors que le bac a lieu dans moins de deux mois !
Cette nana est trop canon. Grande, blonde, super bien gaulée. Elle ressemble à une sirène. Elle traîne avec d’autres filles, toutes sont assises au milieu de la pelouse du bahut. Elles discutent ; enfin, les autres piaillent en gesticulant comme si elles chassaient des mouches invisibles tandis qu’elle semble écouter ou plutôt observer. En jean bleu clair et chemise blanche, elle a replié ses longues jambes sous ses fesses et elle mâchouille une brindille d’herbe. Sa douceur m’interpelle, me touche. Elle dénote par son allure éthérée. Je ne lui ai pas encore adressé la parole. L’occasion ne s’est pas présentée, je compte bien y remédier. Cette meuf m’intrigue. Je ne connais même pas son nom. Je ne l’ai pas suffisamment approchée pour deviner la couleur de ses yeux. Ceci dit, ils sont beaux, c’est certain. Et, en ce moment, ils me repèrent…
Pris en flagrant délit de matage intensif !
Son intérêt flatte mon orgueil. Je ne suis pas timide, je ne ressemble en rien à certains de mes copains qui draguent tout ce qui bouge, mais, à bientôt dix-huit ans, je sais quand même emballer une fille si elle me plaît, et celle-ci me procure un effet de malade ! L’intensité de son regard suffit à me décider à agir.
— Salut, Dam… minaude Sania lorsque je m’approche.
Cette nana ne rate pas une occasion de me faire du rentre-dedans même si elle sait parfaitement que je ne tenterai jamais rien avec elle. Elle est sortie avec mon meilleur pote pendant un an ! Ce serait bizarre, déloyal. Il y a des règles entre nous, un certain code d’honneur, et se maquer avec la meuf qui a flirté avec son ami aussi étroitement arrive en tête des interdits.
Sania est plutôt mignonne. Petite brune toute en formes… bien placées ! Ouaip, je n’ai pas compris pourquoi mon pote l’a laissé tomber. Bref, ce ne sont pas mes oignons. Les mecs ne s’épanchent pas tellement concernant les affaires de cœur… plutôt, sur les affaires de cul… Tim, pour Timothée, ne m’a pas dit grand-chose, juste qu’elle l’avait saoulé.
— Salut, Sania, tu me présentes ? amorcé-je, en m’accroupissant nonchalamment près du petit groupe.
Le regard de la sublime créature rôde ailleurs. Elle ne me calcule plus depuis que j’ai réduit la distance entre nous, et je n’ai qu’un objectif, capter à nouveau ses prunelles. Mine de rien, j’arrache un brin d’herbe et le coince entre mes dents, à son image. Ce petit geste étudié instaure une affinité.
— Voici Malaurie, elle débarque tout droit de Suisse, m’apprend l’ex, intouchable. Elle est en ES.
Son parcours étudiant m’importe peu, je m’en cogne carrément.
— Salut, moi, c’est Dam. Dam pour Damien, réponds-je, en guise de présentation. Pas simple de débarquer alors que tout le monde, ici, va se quitter dans quelques semaines. Tu t’en sors ? lui demandé-je, sincèrement intéressé.
Elle pose ses yeux de brume sur moi.
Le choc ! J’en recrache mon herbe amère avant qu’elle ne m’étouffe. Je n’ai jamais vu de regard semblable. Nuageux. Brumeux. Indescriptible. Hyper captivant. Unique.
Mais ce n’est rien comparé à sa voix.
— Salut, Dam. Ça va, je te remercie. Mon père bouge beaucoup, je suis habituée et je m’adapte vite.
Cette musicalité, cette mélodie à peine audible me va droit au cœur. Putain ! Qu’est-ce qu’il m’arrive ? J’en perds mes mots. Le chant des sirènes … Je suis comme hypnotisé. C’est ça, le fameux « coup de foudre » dont les filles nous bassinent !?
— Tu viens, m’entends-je lui proposer en lui tendant la main, sous le regard médusé des autres.
Tout devient flou autour de nous.
Naturellement, elle agrippe sa paume toute fine à mes doigts confiants. Il n’y a plus rien, seulement elle et moi. La douceur de sa peau m’électrise. J’ai la bouche sèche lorsque ses beaux yeux poétiques se fondent dans les miens. Un truc de fou.
Je veux cette fille !

***

Cinq ans plus tard.

Je suis heureux et impatient. Après avoir obtenu mon bac S avec mention très bien, je viens de décrocher mon MBA ( master of business administration ) et j’ai dans ma poche une bague, payée avec mes propres deniers, car j’ai l’intention de demander Malaurie en mariage.
Elle s’y attend, j’en suis sûr. Lors de notre dernière rencontre, il y a quatre semaines, je l’ai vaguement laissé entendre, histoire de jauger son ressenti. Elle a fait cette petite moue adorable que j’aime tant. Celle qui dit : « Je suis à toi et j’irai au bout du monde avec toi. » Ouais, je sais, ça fait un peu « mec qui se la raconte », mais c’est ainsi. Cette fille m’a dans la peau et vice-versa. J’en suis dingue depuis bientôt cinq ans !
Cinq ans d’une liaison sans fausses notes. C’est la femme de ma vie. Je n’ai aucun doute.
Évidemment, mes longs séjours à l’étranger pour mes stages et mes études nous ont souvent éloignés, néanmoins nous avons tenu le coup, sachant que le jeu en valait largement la chandelle.
De son côté, mon petit bijou a fait du chemin. Après une licence en marketing , elle a été remarquée par une agence de mannequinat. Deux ans qu’elle enchaîne les shooting photo.
Bref, nous n’avons pas chômé et, maintenant, nous sommes prêts pour la grande aventure.
Je vais travailler dans les palaces de mon paternel. Son projet, que je sois dans un futur proche le PDG de la chaîne hôtelière en Asie, où il possède deux palaces, un à Singapour et un autre à Taïwan. Il veut s’établir davantage sur ce continent et il compte sur moi pour prendre en main ses plans. Malgré mon âge, l’implication d’un tel investissement ne m’effraie pas ; au contraire, je suis impatient d’y apposer ma patte… Ma famille m’a formaté pour cela.
Donc, ça me paraît parfait. Moi à la tête de cet empire familial pour lequel j’ai bossé sans relâche ces cinq dernières années et pour lequel je déborde d’idées, et elle qui déroule sa carrière tranquillement avant de faire partie intégrante de mon business . Au début, nous ne nous verrons pas tous les jours, c’est certain. Nous en avons beaucoup débattu ensemble, nous sommes sur la même longueur d’onde. Ambitieux, nous savons ce que nous voulons et où nous allons. Je n’ai pas l’intention de l’empêcher de faire carrière tant qu’elle est encore assez jeune pour cela et nous ne sommes pas pressés de fabriquer des gosses. Elle assure que nous devons poursuivre nos objectifs personnels avant de nous poser et de construire une famille. Je suis entièrement d’accord ! Cependant, j’avoue qu’avoir des enfants avec cette fille sublime que j’adore me procure un sentiment d’euphorie intense. Construire ma vie en sa compagnie… Je me sens indestructible. Fort comme un Dieu !
Ce soir, je prends l’avion pour Nice où mes parents ont organisé une soirée pour fêter mon master et mon entrée dans le monde des adultes.
Demain, je me consacre à ma future femme et je lui demande sa main.
Ensuite, nous nous lancerons ensemble, dans une nouvelle vie pleine de réussite et de bonheur !
J’aurai vingt-trois ans dans quelques jours, et je suis le mec le plus chanceux de la Terre.
II… Prémices


Douze ans plus tard.
Damien
Revoir mon frère me fait un drôle d’effet. Étrange. Sept putains d’années d’absence. Sept ans de réclusion ou de pénitence, sept ans de silence et de tristesse…
Nous sommes tous les quatre assis dans ce salon, personne ne prononce une parole. Un froid sibérien nous paralyse. Rien à voir avec la température extérieure…
Notre silence, notre gêne en disent long sur notre parcours… à tous. Vu sa tête, pas sûr que mon frangin apprécie la petite surprise de sa collaboratrice !
On ne peut pas dire que la vie ait épargné Raph. Il a morflé, grave.
J’avoue que lorsque sa collègue, une certaine Angan, nous a parlé – à son insu – de cette théorie révolutionnaire de créer une chaîne d’hôtels de luxe « verts », puis de transformer tous nos palaces peu à peu afin qu’ils soient davantage écologiques, j’ai trouvé l’idée follement extraordinaire, mais aussi incroyablement fastidieuse. J’ai eu beaucoup de mal à croire que ce projet sortait du crâne de mon frangin, et encore plus de mal à imaginer son retour par le biais des affaires… Mon père, lui, dans le besoin viscéral de récupérer son fils, a dit oui à tout, tout de suite. Perso, j’en veux un peu à Raph, ça fait des mois qu’il est revenu de son voyage au bout du monde et il n’a pas encore daigné voir sa famille, ni même passer un coup de téléphone. J’ai appris qu’il bâtissait ce complexe novateur grâce aux médias ! Notre père le savait bien avant moi, il attendait un signe…