LA PREMIERE FOIS

Maryse Peyskens

Description

Comment savoir si on est prête? Quel effet ça fait avant, pendant, après? Est-ce que c’est normal d’avoir peur et d’avoir hâte en même temps?
Ces derniers temps, Maïka se pose beaucoup de questions. Surtout depuis qu’elle fréquente le beau Philippe... Elle s’interroge sur ses sentiments. Après leur premier baiser, elle a envie d’aller plus loin et elle sait que lui aussi.
Est-ce le bon moment, la bonne personne avec qui partager sa première fois?
Maïka n’est pas la seule à se poser des questions. Autour d’elle ses amis vivent aussi des premières fois, des premières amours, des premiers doutes. Comme sa meilleure amie Chloé qui se demande si c’est normal de ressentir de la jalousie de voir Maïka fréquenter un garçon... Et si Chloé était amoureuse... d’une autre fille?
Heureusement, les deux amies peuvent compter sur Aimée Latendresse, l’excentrique sexologue de l’école pour les aider à aborder leurs premières fois avec un brin d’humour!

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• poésie
• Fiction adolescents
• Sentimental

Informations

• Publié par: Dominique et compagnie
• Date de parution: 24 septembre 2018
• Nombre de lectures: 66
• EAN13: 9782897398576
• Langue: Français

Extrait

Carolyn Chouinard • Lora Boisvert

La premiere fois M A RYS E P E YS K E N S EXTRAIT

MARYSE PEYSKENS

La premiere fis

ADO ET COMPAGNIE

CHAPïTRE 1

Une oie blanche

DIMANCHE 4 DÉCEMBRE, 20 H 30 Chez Chloé 800, rue de la Liberté, Pointe-à-la-Chute, Québec

— T’as âe, oî ? — Hâe à quoî, Maka ? — Ben voyons, Coé, îs son en raîn de aîre ’amour, î me sembe que a quesîon es caîre ! — Bo, je saîs pas rop. Ça me aî un peu peur. — Peur, maîs de quoî ? — De ou. De ne pas êre à a aueur, de ne pas paîre, de e regreer, d’êre comparée à d’aures, de omber enceîne, d’avoîr ma… — Wo, Coé, arrêe. ï me sembe que u exagères un peu. — E bîen, sî u ne veux pas connare a réponse, ne me pose pas a quesîon.

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A PREMïÈRE FOïS

— Te coque pas, je vouaîs juse savoîr sî u avaîs âe, c’es ou…

es deux jeunes Ies reporèren eur aenîon sur e Im À ton retour.

— Toî ? reprî Coé, après queques mînues. — ? I Maka, dîsraîe par es îmages pus que sug-Quoî, moî gesîves quî déIaîen sur ’écran. — T’es vraîmen aussî bêe que moî. As-u âe de aîre ’amour, c’’afaîre ! — A, eu… ouî, quand même, je suîs curîeuse. — Curîeuse de quoî, Maka ? — Ben… de voîr ce que ça aî, commen on se sen. Avan, pendan, après. — ?Ouîn. T’as pas peur, oî — Je ne me suîs jamaîs vraîmen posé a quesîon, Coé, maîs maînenan que u en pares, ouî, peu-êre un peu.

es deux Ies se uren pour conemper a scène quî deve- naî de pus en pushotà eurs yeux. En efe, e coupe d’ac- eurs s’enLammaî. Tou y éaî. E ’acîon se dérouaî seon une corégrapîe sexuee d’une perecîon subîme.

— Wow ! murmura Maka, împressîonnée par a puîssance de cee scène éroîque. T’as vu commen î a regarde ? E eurs baîsers… e oues ces caresses angoureuses. On ressen presque eur désîr.

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CHAPïTRE 1

— Efecîvemen, e réaîsaeur, e scénarîse, es écaîragîses e es ecnîcîens du son on vraîmen pensé à ou, commena Coé sècemen. À moîns que ce soî aussî grâce au ravaî de… — ! Tu gâces ou, à…OK, c’es bon, Coé

Compèemen absorbée par cee scène quî devenaî carré- men orrîde, Maka n’enendaî même pus es bîps des exos quî enraîen sur son éépone îneîgen. Ee éaî ascînée par a passîon récîproque e papabe des amans ougueux, aînsî que par eurs cangemens de posîîon rapîdes e paraî- emen réussîs (es deux personnages aerrîssaîen oujours exacemen à a bonne pace, au cenîmère près).

Au bou d’un momen, a nudîé exposée de açon împu- dîque, jumeée à a gesuee de pus en pus osée, suscîa un maaîse évîden cez une des deux specarîces. Aors que Maka, es joues empourprées, savouraî caque seconde de ce scénarîo abîe, Coé, ee, déourna son regard de ’écran.

— dî-ee en endan e bo rempî à ras bord à sonPop-corn ? amîe. — Cu !

es jeux d’ombre e de umîère avîvaîen ’exrême beaué des corps ruîsseans de sueur. es gémîssemens – parîcuîè- remen expressîs – des parenaîres e es rougeurs sur eur peau exprîmaîen à eux seus ’ardeur de eur paîsîr muue.

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A PREMïÈRE FOïS

es soupîrs ascîs, presque gênans à enendre eemen îs sembaîen provenîr d’une înîmîé proondémen paragée, roubaîen Maka.

Des soupîrs quî se ransormaîen en aèemens rauques e saccadés, au ur e à mesure que s’înensîIaî a jouîssance des aceurs, jusqu’à ce que cee-cî aeîgne Inaemen son paroxysme dans un crî presque efrayan.

— Ou, dî Maka, c’eshot,Ça e aî de ’efe, oî non ? ? demanda--ee à son amîe. — T’es donc bîen curîeuse ! — Tu n’as pas ’abîude d’avoîr a angue dans a poce, Coé. Aors ? — ?Bîen sûr que ouî. Toî — Un peu, quand même, admî Maka (en réaîé, cea uî avaî aî BEAUCOUP d’efe). Je me demande sî ce sera comme ça a premîère oîs. — ! PusMak ! s’excama Coé. T’es donc ben înnocene nave que a pus înnocene des oîes bances… — ?Bon, pourquoî u dîs encore ça

es îens d’amîîé enre Maka e Coé éaîen îssés assez serrés pour eur permere une grande auenîcîé dans eurs conversaîons. Maka n’éaî pas e genre de Ie à s’enarger dans es Leurs du apîs nî à s’ofusquer des commenaîres par- oîs încîsîs de sa meîeure amîe. Ce raî de caracère donnaî e camp îbre à Coé quî ne meaî pas oujours des gans

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CHAPïTRE 1

bancs en exprîman son opînîon sur es comporemens ou es îdées de son amîe. Cea menaî paroîs à des écanges corsés, maîs ceux-cî abouîssaîen a pupar du emps à une accoade, un rîre ou sîmpemen une bague un peu îronîque.

Avec eur empéramen rondeur e assuré, Coé e Maka avaîen gagné au I des ans une popuarîé quî s’apparenaî à cee des coupes oywoodîens. À ’écoe, es deux jeunes Ies suscîaîen auan ’admîraîon des uns que a jaousîe des aures. Tanô ’on paraî d’ees en bîen, anô en ma, maîs cose ceraîne, on paraî oujours d’ees. Cacun de eurs aîs e geses éaî épîé, commené, dîscué, anaysé. Sî ’on avaî pubîé un journa à poîns à a poyvaene des Marronnîers, Maka e Coé y auraîen Iguré à a une réguîèremen.

À a manîère de ces arîses devenus des vedees aux égos însaîabes, Maka e Coé avaîen Inî par apprécîer cee noorîéé, synonyme pour ees d’aenîon. Êre exposées aînsî aux regards e, par e aî même, devenîr e prîncîpa suje de conversaîon dans es corrîdors procuraî aux deux Ies un senîmen d’împorance non négîgeabe.

Êre scruées, jugées, aîre ’obje de commenaîres e senîr qu’à ou momen ees pouvaîen devenîr a source d’une rumeur ou d’une dîscussîon (quî prenaî rapîdemen des proporîons pus grandes que naure) ne sembaîen pas eur dépaîre. Au conraîre… Maka quî, înconscîemmen,

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A PREMïÈRE FOïS

ressenaî e besoîn d’êre reconnue e admîrée, carburaî à cee aenîon. Se senîr împorane, êre popuaîre moîvaî d’aîeurs a pupar de ses aîs e geses. Comme eur reaîon éaî éaée au grand jour depuîs ong- emps, ou e monde pouvaî acîemen émoîgner de a vîgueur de eurs écanges. Marîne e Favîe, eurs amîes, qua- îIaîen ceux-cî decombats de pouettes. Coé, reconnue pour son empéramen ougueux, înransîgean, voîre rude, n’y aaî pas de maîn more avec son amîe. Ses opînîons ran- canes e împîoyabes paroîs donnaîen des sueurs roîdes aux émoîns rop sensîbes.

Bîzarremen, c’éaî pîre depuîs queques semaînes. À ’în- verse, Maka, reconnue quan à ee pour sa ore personnaîé, sembaî s’êre adoucîe depuîs es dernîers événemens. Cee nouvee dynamîque canonnaî dorénavan cee dernîère dans un rôe debon copaîran a pupar du emps a uî sympaîe des éèves, ce quî n’éaî pas pour uî dépaîre.

Au I des années, dîvergences d’opînîons e de caracères es avaîen à ’occasîon éoîgnées ’une de ’aure, maîs caque oîs, eur amîîé revenaî avec auan de orce qu’un vocan quî se réveîe. Cee reaîon en monagnes russes, maîs sîncère, eur permeaî une sponanéîé, une vîvacîé e un abandon quî aîsaîen ’envîe de pusîeurs, en pus de mere un peu de pîquan dans a vîe puô monoone des éèves de a poyva- ene des Marronnîers. Ce n’éaî donc pas a premîère oîs

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